jeudi 26 novembre 2009

L'égalité [les travaux manuels !]

--------------------------------------------------------------------------------
Faites attention tout de même, cet article est réservé aux adultes consentants.
--------------------------------------------------------------------------------



[source]


Ça m'est venu l'autre fois, pendant que je rangeais Simone au fond du placard : le monde est tout de même très injuste. Je ne parle pas ici de nos pauvres amis africains richement dotés par la nature mais incapables de signer un contrat correct pour en exploiter les ressources, ni des malades atteints du sida qui devront se taper trente-six heures de Téléthon® sur un lit d'hôpital. au lieu de l'élection de Mis France sur TF1, la chaine la plus proche du zéro. Je pensais plutôt à l'égalité des sexes.

Elles se lustrent la babiole dans le bain à l'aide d'un canard sympathique, elles se turbinent le nucléon avec un papillon tout doux, elles s'irradient le rayonnage à coup de boules, elles se réchauffent le planétaire en gardant la ligne, elles disposent de toute une gamme de jeux pendant que nous, les hommes, on a droit à quoi ?

A Ursula dont la bouche de plastic mou accueillera la demie molle d'un ouvrier au sortir de son harassante journée de labeur ? A Micheline dont l'opulente poitrine couinera d'une étrange manière dans la main pleine de doigts de Raymond, le responsable des machines de la boite ? A l'anonyme vaginette dont la texture réaliste et flexible contiendra la routinière saccade d'un ministre prostatique ?

Il serait temps, messieurs, de lancer un appel pour une meilleure contribution du design et de la modernité à la science de la branlette, temps que se dresse le flambeau d'une masturbation respectée et encouragée par la science du bien-être !


Sans compter que les commerçants
vont pouvoir se mettre
des liquidités plein les poches

et se faire des couilles en or…



Nota bene : j'ai du ajouter "branlette" et "vaginette" à mon dictionnaire, mots inconnus !

mercredi 25 novembre 2009

La cagoule [pour aller à l'ombre !]


[source]


Vous avez vu le reportage ? Il y a d'abord un type en cagoule qui sort de l'immeuble puis deux autres derrière lui, tout aussi masqués, qui en entourent un troisième dont le visage est dissimulé. C'est simple, quand je suis tombé sur les images de l'arrestation de Jean-Pierre Treiber, j'ai cru qu'il y avait un débat en cours sur le port du voile dans la police.

Évidemment, les journalistes l'équipe de tournage a pris soin d'interviewer Micheline, locataire de la résidence [c'est écrit comme ça] qui nous a dit sa peur de savoir qu'un assassin logeait dans le même immeuble que ses enfants. Personnellement, j'avais surtout l'impression qu'il s'était mis au vert pour terminer son courrier en retard mais peut-être que je me trompe. A moins que les lettres soient un danger pour la jeunesse, je ne sais pas ce qu'en pense Frédéric Mitterrand qui ne s'est pas exprimé sur le sujet.

Dix semaines à se moquer ouvertement des forces de l'ordre, il était temps de l'arrêter avant que celles-ci ne perdent la face ou ne passent pour des timbrées. Il commençait même à nous paraitre sympathique. Puisqu'on nous définit l'identité nationale du moment, n'oublions pas d'y replacer Guignol dont le sport favori reste de se moquer de la maréchaussée avec la complicité du public chargé de rire du gendarme. On est à limite de l'association de malfaiteurs, non ?

Jean-Pierre Treiber est donc de nouveau derrière les barreaux et, pour bien démontrer son bras armé, la flicaille a même arrêté les dangereux complices. Trois couples qui avaient fait l'horrible choix d'aider cet homme à se cacher plutôt que de sauter sur le téléphone pour le dénoncer aux autorités. Qu'auriez-vous fait à leur place ?

[Je choisis toujours d'aider mes amis, pas de les juger…].

Je ne vais pas m'immiscer dans le processus judiciaire mais tout de même, quelqu'un peut-il m'expliquer pour quelle exacte raison, il doit dormir en taule ? Deux cadavres de femme au fond du jardin, la carte bleue d'une des victimes pour son usage personnel, l'enquête est bouclée, les dossiers sont prêts à être photocopiés et la salle du procès est déjà réservée à partir d'avril 2010.

Jean-Pierre Treiber proteste de son innocence et notre droit lui en garantit le statut jusqu'à une éventuelle décision contraire du Tribunal, à l'issue des audiences et des délibérations. A quoi donc cela sert-il de le tenir enfermé ? Représente-t-il un danger pour notre société ? A-t-il proféré des menaces ? L'ordre est-il menacé ? Son enfermement aide-t-il à l'émanation de la vérité judiciaire ? Et, maintenant qu'on sait que quand il part, il ne va pas bien loin, doit-il encore et toujours être maintenu en captivité ?

A l'inverse, Charles Pasqua, dont le tribunal a déterminé la culpabilité et décidé de l'exécution d'une peine d'emprisonnement ferme en réparation des faits commis, que fait-il toujours à répondre à des interviews ? La police est-elle donc incapable de le mettre en prison ?

samedi 21 novembre 2009

Vie d'escales


[source]

Toute une vie d'escales
Et de tout petits départs
Partir, c'est mourir un peu
De toutes petites morts.

Des matins au hasard
J'ai sauté l'inconnue
Avec ou sans filet
Au hasard, quel bazar !

La vie des ricochets
Sur la surface des lacs
Tandis que plus profondément,
L'écho d'un rebond de caillou
Comme dans l'air qui claque
Au baiser des amants,

Ti amo, I love you
Les bateaux, les guiboles
Les avions, les bagnoles
Tous les moyens civilisés
Et l'escampette lyophilisée.

Des matins de hasard
Tous les taxis, les gares
Avec ou sans filet
Au hasard, quel bazar !

Toute une vie d'aventures
Le cirque, la mise en scène
On peaufine l'éclairage
Pour paraître à son aise
On ressert le cadrage
Au meilleur de la baise
Toute une vie, balèze !
Sans remplir les balasts
Toute une vie, c'est vaste
Ni GPS, ni repérage

La vie des ricochets
A la surface des lacs
Tandis qu'aux profondeurs
L'écho d'un rebond de caillou
Comme dans l'air qui claque
S'entend longtemps avec lenteur
Je t'aime, I love you…


[Poème d'avril 2009. Je pensais l'avoir déjà diffusé mais je n'en trouve plus trace !]

mardi 17 novembre 2009

Espèce d'oiseau ! [Ça vole bas…]





Tenir un blog, ce n'est pas espérer se faire un nid douillet où roucouler. Le but n'est pas de disposer d'une aire où admirer mon plumage. Je ne ponds pas des articles pour qu'on y vienne prendre de la graine. J'accepte les prises de bec et qu'on me vole dans les plumes.
J'aime suffisamment les oiseaux pour ne pas rougir ni me rengorger dès qu'on m'en offre quelques noms. Je dois bien être le connard de quelques abrutis. Je les autorise à m'insulter autant qu'ils le voudront, ici en commentaire ou partout ailleurs sur la toile.


Les oiseaux moqueurs me laissent généralement serein. Je considère depuis longtemps les insultes comme des paroles volatiles. Les pies se rient et me mettent en boite, les geais ricanent sans réserve et je
ne crois pas les corbeaux qui restent anonymes. Pour tout dire, je trouve tous ces cocos vains.


Ils peuvent bien siffler mes vers, jacasser de mon langage ampoulé ou jaser de mes envols. On pourrait même me prendre pour un pigeon, je ne me fais pas de mouron. Je n'ai qu'une règle pour clore les conflits de cet ordre : le “pas de Loi”. Comment pourrais-je prétendre vouloir écrire comme il me chante et réclamer de mettre leurs mots en cage ou derrière les barreaux ?


Si l'insulte publique vous donne la chair de poule,
n'oubliez pas que c'est l'appeau des épidermiques…

lundi 16 novembre 2009

Sur la ligne de départ [alignés dans l'ordre ?]


[source]

A l'heure des primaires socialistes, Julien Dray se montre. Martine Aubry et François Hollande sont déjà sur tous les plateaux. Dominique Strauss-Kahn saute à l'occasion et Ségolène Royal s'invite à la noce. C'est Manuel Valls qui avait ouvert le bal, mais n'oublions pas Peillon pour butiner de l'un à l'autre. Ça nous en fait du monde pour défendre nos idées dans toutes leurs nuances.

A gauche, c'est parce qu'on aime quand c'est bigarré, qu'on aime se bagarrer ?

De l'autre côté, à l'UMP, ce sera Nicolas Sarkozy.
Sans discussions.
Du RPR, de l'UDF, du PR et même de Démocratie Libérale, ce mouvement de gigantesque envergure de dimension mondiale lancé autour d'Alain Madelin, il ne reste plus que ça. Trois petites lettres comme un tiercé de l'Ordre Nouveau en Occident.

La droite est comme une sorte de trou noir. Elle se concentre entièrement en un point unique et minuscule qui absorbe toutes les énergies alentours. Celles-ci finissent par disparaitre dans une sorte d'au-delà, on ne sait pas trop où…

dimanche 15 novembre 2009

La flamme dangereuse [le drapeau étoilé ?]


[source]


Un crétin au sein de la commission européenne a pris conscience que les gamins pouvaient éventuellement mettre la main sur un briquet et en découvrir facilement l’usage. A moins qu’il ne s’agisse d’une crétine parce que n’oublions pas que, maintenant que les femmes se font élire, nous ne sommes plus les seuls dépositaires du concept de la connerie humaine. Un exemple qui démontre en tout cas que nous sommes bien arrivés à un véritable partage des taches…


Notre législateur, tout nouvellement équipé d'une prise de conscience, décide donc qu’il est plus que temps de mettre fin à ce fléau1 avant qu'il n'arrive un malheur et qu'il ne soit décidément trop tard. Afin de jouir de sa position de commissionnaire, il lance illico et de sa plus belle plume, l'étude d'une nouvelle norme destinée à réglementer la fabrication, la vente et la possession des appareils dont l’objet est de produire une flamme et notamment s'ils sont susceptibles de parvenir aux mains de la jeunesse.

[oui, moi aussi, je peux rédiger dans leur langage !]

Après des mois d'enquête, des milliers de pages et de statistiques remplies par
les quinze dix-neuf vingt-et-un vingt-sept pays de l'Union, la synthèse est prête, le texte rédigé et voté en séance plénière par la Commission Européenne.


Des ingénieurs carburent du ciboulot, salissent des dizaines de feuilles de croquis, génèrent des tera-octets de vues 3D pour mettre au point le nouveau dispositif de sécurité. Vous savez, cette espèce de lamelle lisse en métal, ajoutée sur la mollette. Le truc sur lequel votre pouce découvre les joies du toboggan au lieu d'allumer votre clope. Le bazar qui permet à votre doigt de bien glisser plusieurs fois d'affilée sans jamais produire la moindre étincelle.


Sérieusement, il n'y a pas plus urgent à faire au niveau européen que de m'obliger à démonter un par un tous mes briquets pour les rendre normalement utilisables ? Quand on sait comment je bricole, me contraindre ainsi à déballer le matos, à sortir la pince et le tournevis, c'est même à la limite de la mise en danger d'autrui.


Je ne sais pas moi, par exemple, ils pourraient réfléchir à la manière d'empêcher les usines d’ici de se barrer là-bas ? Ou à la création d'un principe de solidarité qui serait basée sur autre chose que : tu prends mes usines et je prends ton chômage. Ou bien, ils se lanceraient dans la
normalisation des pratiques bancaires afin de permettre la bonne application d'une fiscalité citoyenne ?

Vous par exemple, vous en attendez quoi de l'Europe ?


Ou alors, le coup des briquets,
c'est parce qu'ils ont peur
qu'on mette trop facilement le feu…


____________________________________________
1. On estime que, chaque année, dans l’Union européenne, 34 à 40 personnes, dont une majorité d’enfants, meurent dans des incendies provoqués par de jeunes enfants qui jouent avec des briquets, sans parler des dégâts matériels considérables. source

samedi 14 novembre 2009

7 chansons [épisode 7]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Je me demande souvent ce que dirait un Coluche à propos de notre époque tellement politiquement correcte que même les comiques sont amis avec le président de la République. J'en profite pour diffuser un peu de Didier Super qui prend plus que sa part en matière de liberté d'expression. [Si vous êtes prêt à vivre une nouvelle expérience musicale, son dernier album est à télécharger discrètement sur son site]



Didier Super, les gens qui bossent
Didier Super, 2008.


En faite la prochaine chanson, on a essayé de faire un vrai tube de merde pour les grossses radios à la con.

Qui c'est qui se lèvent tôt le matin, et qu'empêche les autres de dormir?
Les gens qui bossent
Mais qui c'est qui se gênent pas, pour gueuler quand j'fais des booms?
Les gens qui bossent
Ils seraient plus près de leur enfants, y'aurais d'ja moins de délinquant
Les gens qui bossent
Ils exploitent la planète et puis tant pis si sa pète
Les gens qui bossent

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
C'est que d'la raquaille
hoooo hoooo,
A bas Les gens qui bossent
Faut les nettoyer au Kärcher

A cause de qui y'a que l'dimanche qu'y'a les bon truc à la télé
Les gens qui bossent
Qui c'est qui se dit vivement la retraite et qui la touch'ra surement jamais?
Les gens qui bossent
Qui c'est qui en a marre de payer des alloc' aux immigrés?
Les gens qui bossent
Et surtout à cause de qui y'a pas de boulot aujourd'hui?
Les gens qui bossent

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils sont égoïstes
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Heureusement y'en à de moins en moins

wouuuuaa, hé les dreadloks faut pas dormir, hein ...

Ils ont tous peur de dire tout haut que les chômeurs ils sont feignants, mais qu'est ce qu'ils sont contents de pas être à leur place.
Et puis tous les matins ils prennent tous leur bagnoles, et du coup à cause d'eux y'a la guerre en Irak.

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils ont vraiment rien d'autres à foutre
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Franchement y'a pas de quoi la ramener

Bon combien là?
Ho putain les mecs, hé on a fait 2 minutes 15, et l'format c'est 2.30 2.40
Hé faut qu'on y r'tourne là, okay, allez, 3, 4 ...

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils sont pas épanouis
hoooo, Et allez on se lâche
hoooo hoooo, Ils sont pire que les nazis
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ho hé ils sont pire que des nazis, c'est des Américains.

STOOOP, STOOOP, hé hé putain, 2 minutes 52 les mecs, on s'est amusé 12 secondes de trop, ils ont intéret à nous les payer les fils de ...



7 chansons [épisode 6]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Hyperdoués musicalement et toujours en recherche depuis leurs débuts, Radiohead est le meilleur groupe du monde, ça ne se discute pas.



Radiohead, All I need
Radiohead.


I'm the next act
waiting in the wings
I'm an animal
Trapped in your hot car
I am all the days
that you choose to ignore

You are all I need
You are all I need
I'm in the middle of your picture
Lying in the reeds

I am a moth
who just wants to share your light
I'm just an insect
trying to get out of the night

I only stick with you
because there are no others

You are all I need
You are all I need
I'm in the middle of your picture
Lying in the reeds

S'all wrong
S'all right
S'all right
S'all wrong
S'all right
S'all right
S'all right



7 chansons [épisode 5]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. J'ai longtemps méprisé Depeche Mode pour leur "musique de radiateur" avant de finir par ouvrir l'oreille, notamment à cause des reprises qui en sont faites, sur les incroyables mélodies qu'ils écrivent.



Depeche Mode, personal Jesus
Martin L. Gore, Depeche Mode.


Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who cares
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who's there


Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you a believer


Take second best
Put me to the test
Things on your chest
You need to confess
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith


Your own Personal Jesus
Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you a believer
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Reach out and touch faith



7 chansons [épisode 4]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. De Bertrand Cantat, on n'a pas assez souligné les qualités d'écriture, de poète des chansons, à la manière d'un Ferré dopé à l'electricité.



Noir Désir, les écorchés - 1989
Bertrand Cantat, Noir Désir.


Emmène-moi danser
Dans les dessous
Des villes en folie
Puisqu'il y a dans ces
Endroits autant de songes
Que quand on dort
Et on n'dort pas
Alors autant se tordre
Ici et là
Et se rejoindre en bas

Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?
Pour les écorchés vifs
On en a des sévices
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Mais reste encore
Un peu après
Que même la fin soit terminée


Moi j'ai pas allumé la mèche
C'est Lautréamont
Qui me presse
Dans les déserts
Là ou il prêche
Ou devant rien
On donne la messe


Pour les écorchés
Serre-moi encore
Étouffe-moi si tu peux
Toi qui sais ou
Après une subtile esquisse
On a enfoncé les vis...


Nous les écorchés vifs
On en a des sévices.
Oh mais non rien de grave
Y a nos hématomes crochus qui nous
Sauvent
Et tous nos points communs
Dans les dents
Et nos lambeaux de peau
Qu'on retrouve ça et là
Dans tous les coins
Ne cesse pas de trembler


C'est comme ça que je te reconnais
Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi
Que tu trembles un peu moins que moi.
Emmène-moi, emmène-moi
On doit pouvoir
Se rendre écarlates
Et même
Si on précipite
On devrait voir
White light white heat


Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Encore un effort
On sera de nouveau
Calmes et tranquilles
Calmes et tranquilles
Serre-moi encore
Serre-moi encore
Etouffe-moi si tu peux...
Serre-moi encore


Nous les écorchés vifs
On en a des sévices
Les écorchés vifs
On les sent les vis



7 chansons [épisode 3]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. J'ai eu un coup de foudre pour Roger Waters à l'âge de quinze ans, je m'en souviens précisèment. Avec le ttemps, j'ai compris qu'il me touchait particulièrement par ses textes mais aussi par l'utilisation qu'il fait des chœurs, de la batterie et des guitares électriques. Une démonstration avec ce titre un peu moins connu, écrit pour Amnesty International, en 1999, Each Small Candle [live extrait du DVD "In the flesh", en vente partout]



Roger Waters, Each small candle
Roger Waters, 1999.


Not the torturer will scare me
Nor the body's final fall
Nor the barrels of death's rifles
Nor the shadows on the wall
Nor the night when to the ground
The last dim star of pain, is held
But the blind indifference
Of a merciless unfeeling world


Lying in the burnt out shell
Of some Albanian farm
An old Babushka
Holds a crying baby in her arms
A soldier from the other side
A man of heart and pride
Breaks ranks, lays down his rifle
And kneels by her side


He binds her wounds
He gives her food
And calms the crying child
She gives him absolution then
Across the great divide
He picks his way back through the broken
China of her life
And there at the kerb
The Samaritan Serb turns..
Turns and waves.. goodbye


And each small candle
Each small candle
Lights a corner of the dark...
Lights a corner of the dark
Each small candle
Each small candle
Lights a corner of the dark
Lights a corner of the dark

Each small candle lights a corner of the dark
When the wheel of pain stops turning
And the branding iron stops burning
When the children can be children
When the desperadoes weaken
When the sea rolls into greet them
When the natural law of science
Greets the humble and the mighty
And the billion candles burning
Lights the dark side of every human mind

And each small candle
Lights a corner of the dark...



7 chansons [épisode 2]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Une chanson de Bashung me semble indispensable. Puisqu'il faut en choisir une, je prends «légère éclaircie» telle que je l'ai découverte en live et en 1995. Un texte bourré de sous-entendus, un son rock et un Bashung en forme comme plus jamais



Alain Bashung - Légère éclaircie
Boris Bergman - Alain Bashung, 1989.


Légère éclaircie sur ta nuque dégagée
L'amour t’a tant fait luire j’me vois dedans
Ribaude inspirée
Chefs-d'oeuvre inachevés

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes
Pauv' caribou déshonoré par cheval fou

Petit cumulus à verser au dossier
Jouez ma vertu, m’évertuez
Si je suis novice, pourras-tu m enseigner ?
Love is easy, love is not true
Je veux quand même me souvenir de tout
C’est beau, c’est busy, pauv' caribou
Légère éclaircie sur ta nuque dégagée

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes

Dissipez ce flou
N’avions-nous pas rendez-vous ?
Là j’ai pied, là j’ai pas pied
Là j'ai pied, là j’ai pas pied

Légère éclaircie sur ta nuque dégagée
Le soleil passe à l'ouest
Rien à cirer
Le temps pour demain restera incertain

Love is easy, love is not true
Je veux quand même me souvenir de tout
C’est beau, c’est busy, pauv' caribou
Légère éclaircie sur ta nuque dégagée

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes

Pauv'caribou déshonoré par cheval fou
Là j'ai pied, là j'ai pas pied …



7 chansons [épisode 1]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Pour ouvrir la série, un titre de Jacques Brel, parmi tant d'autres, mais relativement moins connu.



Jacques Brel - Les singes
Jacques Brel, 1961.


Avant eux, avant les culs pelés
La fleur, l'oiseau et nous étions en liberté
Mais ils sont arrivés, et la fleur est en pot
Et l'oiseau est en cage et nous en numéro
Car ils ont inventé prisons et condamnés
Et casiers judiciaires et trous dans la serrure
Et les langues coupées des premières censures
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux il n'y avait pas d'problème
Quand poussaient les bananes même pendant le Carême
Mais ils sont arrivés bardés d'intolérances
Pour chasser en apôtres d'autres intolérances
Car ils ont inventé la chasse aux Albigeois
La chasse aux infidèles et la chasse à ceux-là
La chasse aux singes sages qui n'aiment pas chasser
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux l'homme était un prince
La femme une princesse, l'amour une province
Mais ils sont arrivés, le prince est un mendiant
La province se meurt, la princesse se vend
Car ils ont inventé l'amour qui est un péché
L'amour qui est une affaire, le marché aux pucelles
Le droit de courte-cuisse et les mères maquerelles
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux il y avait paix sur Terre
Quand pour dix éléphants il n'y avait qu'un militaire
Mais ils sont arrivés et c'est à coups de bâtons
Que la raison d'État a chassé la raison
Car ils ont inventé le fer à empaler
Et la chambre à gaz et la chaise électrique
Et la bombe au napalm et la bombe atomique
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes de mon quartier


mercredi 11 novembre 2009

Error system [il faut reformater !]




Je veux bien reconnaitre les crimes du communisme. Je veux bien admettre que Staline avait parfois les nerfs à fleur de peau. Dès qu'il prenait quelqu'un en froid, il l'envoyait en Sibérie, c'était une sorte de marotte. Qui n'a pas ses petits défauts ?

Il n'empêche que le communisme, sur le papier, c'est une sacrée belle idée. Quarante-quatre mille trois cent citoyens ont besoin d'une voiture neuve ? On décide de fabriquer le nombre exact de véhicules et le tour est joué. Toutes les richesses produites ou existantes sont équitablement réparties entre tous. Chacun reçoit sa part de la collectivité et vit heureux car l'ensemble de ses besoins est parfaitement comblé.

Dans ce système, il faut juste éviter que le poste de responsable en chef ne tombe entre les mains d'un gars plus passionné par la stratégie que par l'accomplissement. Le type qui ne saisit pas exactement la différence qu'il peut y avoir entre une responsabilité importante et un destin personnel. L'homme qui prend pour sa mission, le service que lui a demandé de rendre la communauté.

A jouir ainsi de la position du missionnaire, l'individu finirait par confondre sa bourse avec la richesse collective, à prendre les attributs de la fonction pour les bijoux de la famille et d'exiger bientôt qu'on le traite comme un être particulièrement respectable, une sorte de petit père des peuples. Celui dont tout provient.

Je veux bien admettre que le communisme réel s'était quelque peu écarté du concept. Il a fini par confondre le tous égaux avec le rien ne dépasse. Je veux bien admettre qu'il a commis des crimes. Mais à présent que le mur est tombé, maintenant qu'il ne reste que le meilleur des deux mondes possibles, à qui allons-nous attribuer les morts du système ? Il a quand même bon dos, votre général Hiver, à débarquer tous les ans, accompagné de son armée de maigrichons pour emporter nos SDF…

Ou alors,
c'est la faute
à pas d'chance…

lundi 9 novembre 2009

A table ! [C'est un conseil ?]


[source]

Si tu regardes les publicités pour les yaourts, l'intérieur du ventre se limite à un long tuyau d'intestin. Aucun autre organe à l'horizon, pas un utérus, pas une trompe de Fallope, pas un bout de vagin qui dépasse, non, juste cet unique boyau doté de flèches. Il y a bien parfois des choses qui s'écoulent, des sortes de boules difformes et de couleur ocre foncé, surtout dans la partie du spot qui se passe juste après l'absorption du produit laitier, mais les réalisateurs coupent systématiquement le plan juste avant la fin libératoire. La notion de beauté intérieure est un précepte qu'ils prennent très à cœur.

Ce sont en général des films à destination de la gente féminine. Personnellement, lorsqu'il m'arrive de diner avec l'une de ses représentantes, j'observe combien lui importe de s'en tenir à une alimentation saine et équilibrée. Vous connaissez tous, messieurs, la scène de la commande de la salade mais avec de la vinaigrette servie à part. C'est dès que nous avons le dos tourné, je ne sais pas ce qu'elles s'envoient mais ce n'est, en tout cas, rien de favorable à leur transit. Elles ont tellement l'air d'être tout le temps ballonnées que les industriels, qui ont eux aussi un cœur qui bat sous le portefeuille, ont créée le bifidus.

Depuis, notre vie a quelque peu changé.

Nous mangions du yaourt parce que c'était bon, à présent nous régulons notre transit. Nous nous tapions des pots entiers de fromage blanc et, aujourd'hui, nous préservons notre capital osseux. De la viande pour les protéines, du pinard pour l'effet bénéfique des tanins, cinq fruits-et-légumes-par-jour parce qu'il le faut bien et par-dessus, surtout, nous arrosons d'un litre et demi de vialité par jour [oui, parce que boire de l'eau, c'est ringard !].

En ce moment, pas un écran publicitaire sans qu'on ne me parle de mon bien-être, de mon équilibre et de l'impeccable propreté de ma santé. C'est simple, je n'ai plus tant l'impression de déguster un plat que de suivre un traitement médical. Le moindre aliment se transforme en tableau des apports nutritionnels, additionnés du pourcentage de mes besoins journaliers recommandés, et je me sens soudain moins installé à table que coincé au guichet de la Banque du Grand Capital de la Santé en train d'essayer d'expliquer mes découverts ostentatoires.

Serait-il possible de nous laisser baffrer en paix ? Nous est-il encore permis de faire ripaille ? Qu'on nous accorde la bombance, les agapes et les gueuletons ! Qu'on nous autorise d'enchainer choucroute et mousse au chocolat, cassoulet et banana split sans qu'on vienne nous rappeler tous les principes d'une bonne hygiène alimentaire ! Après tout, ce bien-être dont on me parle, ça ne commencerait pas un tout petit peu par du plaisir ?

[Bon là-dessus,
une bonne clope avec modération
et au lit. Je pense à préserver
la qualité de mon sommeil…].


dimanche 8 novembre 2009

L'important [C'est la classe !].


[source]


L'important, tu vois, ce n'est pas tellement que tu aies perdu ton boulot cette année. Nous sommes bien conscient de ta souffrance et des difficultés que tu éprouves à boucler tes fins de mois. Nous en parlons souvent, crois-nous.

Non, le problème qui nous intéresse aujourd'hui, c'est de savoir comment tu vis cela dans ton identité française. Il nous importe qu'en tant que chômeur tricolore, tu te sentes bien dans ta Nation. Il est essentiel pour nous qu'en tant que pauvre, tu sois fier d'être français…


jeudi 5 novembre 2009

La relance [une réaction ?]

Afin de rétablir notre identité nationale, il est plus que temps de revenir à nos véritables valeurs. Notre patrie, de longue date, s'est toujours nourrie aux deux mamelles du travail et de la famille. Nous mesurons aujourd'hui, devant les chiffres alarmants du chômage combien nous nous sommes fourvoyés.

Il est plus que temps de remettre sur pied le système ancien qui a bâti notre richesse. La France a pu devenir une puissance mondiale grâce à la force des bras de l'homme et la souplesse de l'utérus de la femme. Il est plus que temps de reprendre la pièce où nous l'avions laissé, de relancer le spectacle d'avant. Il est plus que temps que les chômeuses go home*.



Ce jeu de mot vous est offert gracieusement par les établissements Poireau et Cie

lundi 2 novembre 2009

Les valseuses [deux pas en arrière !]


[source]


Êtes-vous bien conscients que la castration physique que
la sémillante madame Alliot-Marie propose d'appliquer aux délinquants sexuels, consiste simplement à leur couper les couilles ? C'est donc d'être équipé d'une paire de roubignoles qui implique la perversion sexuelle ? Et son ablation qui permettra de devenir un homme meilleur dans une sexualité apaisée ? Une fois dépourvu de ses valseuses, le dangereux pervers rentrerait donc dans le rang de la normalité sexuelle.

Nous noterons au passage que le projet ne dit rien du châtiment qu'il convient d'appliquer aux très nombreuses mères abusives, aux femmes infanticides ni comment lutter contre toutes les autres folcocheries de la gente maternelle.

Si nous pensons aux pauvres petits enfants blonds dont les grands yeux clairs se mouillent de larmes à cause de la souffrance de leur minuscule corps sans défense face à la sauvage agression de l'adulte prédateur et en érection, une envie de découpage peut subvenir. Est ce une raison pour céder à cette pulsion sans d'abord prendre le temps de se calmer en répondant à quelques questions simples :

1. La couille molle est-elle une garantie pour la paix des familles ?

2. A l'inverse, être en possession d'une bonne paire de boules dans le caleçon, doit-il amener à s'interroger sur ses pensées les plus secrètes ?

3. Sera-t-il offert une séance de chirurgie réparatrice en cas d'erreur judiciaire ? [Et si la réponse est oui, réclamons à l'État la création d'un service public chargé de la conservation des gonades dégommées !]


Sous couvert de la légitime émotion suscitée par quelques faits divers, la droite extrême qui nous gouverne, en profite pour s'offrir une belle régression en matière de Justice. Non seulement, elle lance le retour aux sévices physiques en tant que réparation d'une faute mais de plus, elle se permet de réinventer la double-peine. C'est en effet après des années d'un emprisonnement solitaire, qu'on appellera le condamné pour lui sectionner les roupettes.

C'est d'une grande perversion dans le timing. Juste au moment où il pouvait espérer en retrouver un usage normal [notamment autre que masturbatoire] que sssshlaaak !, on le sépare brutalement de ses précieuses. Heureusement pour l'opinion publique, nous avons depuis longtemps renoncé à l'usage du pagne et de la machette en faveur du port de la blouse et de l'excellente dextérité que permet le bistouri.

S'il s'avérait que nos députés et sécateurs sénateurs donnent leur accord à une évolution du droit pénal en ce sens, nous pouvons d'ores et déjà préconiser d'autres pistes dont on devine par avance la totale efficacité :
. Je propose qu'à tout élève surpris à copier le devoir de son voisin de table, il soit décidé de crever l'œil responsable des faits. Et les deux yeux si la triche est avérée durant un examen qui permet d'obtenir un diplôme de l'enseignement supérieur.

. S'il est évident qu'il faille trancher la main des voleurs, pourquoi ne pas proposer l'ablation du tibia de la jambe droite pour les chauffards reconnus responsables d'un accident mortel ?

. La tonsure pour les coiffeurs incompétents, l'enlèvement d'un poumon pour les fumeurs récalcitrants, d'une bonne partie du foie en cas d'ivresses tapageuses et vomitives sur la voie publique, et bien entendu, je préconise qu'on étudie, pour les élus ayant manqué de tenir leurs promesses, la possibilité de leur couper la langue.

Tout le problème de ce genre de législation, c'est que cela parait être une excellente solution aussi longtemps que nous nous pensons dans le camp des gentils…



Merde, si la droite comprend soudain
que la sexualité dépend aussi
et en grande partie
d'un fonctionnement psychologique,
je crains qu'elle ne propose
le retour à la décapitation…


dimanche 1 novembre 2009

UMP [PMU !]


(source)


Nicolas Sarkozy, alors qu'il perd du terrain à mi-course, essaie de se remettre en selle. Il parie sur son poulain Eric Besson pour chevaucher le thème de la nationalité.

Sensible à ce manège, piqué à vif, la horde des blogueurs, qui piaffait d'impatience, se place sur la ligne de départ. Ils font la queue pour remettre le fer au feu. Toute une cavalerie d'articles parait sur le sujet qui règle son allure sur le pas des auteurs. Certains ruent dans les brancards, d'aucuns abusent des cravaches, d'autres encore jouent les boute-en-train. Ils sautent l'obstacle ou bien le contournent de quelques saillies.

Etalons notre pur-sang au triple galop semble être le nouveau slogan de l'UMP qui révise son tiercé de tête des valeurs. Finie la liberté, on s'attache à sa terre. Le boulonnais, l'ardennais, le percheron ont un nouveau trait commun : ils sont de la nation et s'attèlent à en défendre le sillon. Ils sont ceux qui se lèvent tôt mais sans se mâtiner…