samedi 12 février 2011

Multipolaire [T'avais froid ?]





Vous ne pensez quand même pas que si les américains ont collé un noir à la maison Blanche*, c'est juste par amour des contrastes ? Dans notre monde de la petite phrase et du cliché médiatique, on vous répète pourtant inlassablement que les Etats-Uniens l'ont élu parce qu'il est d'une minorité visible*.

J'avais pourtant suivi la campagne du bonhomme* et écouté l'analyse de son discours d'investiture. Il y expliquait notamment qu'il lui semblait urgent de changer la manière dont la première puissance mondiale se comporte sur la scène internationale*. Si je vous dis Irak, Afghanistan, Guantanamo, la mémoire vous revient du contexte de l'époque ?

Je pense qu'on peut résumer l'art diplomatique de ces prédécesseurs en deux parties distinctes :
. soit vous êtes d'accord avec eux.
. soit vous protestez, auquel cas, nous espérons que vous avez apprécié* votre séjour dans notre établissement.

Si vous vous souvenez du pauvre Sadam Hussein* qui, tranquillement occupé à dictater sa population, s'est retrouvé soudain ennemi public à dimension mondiale puis pendu au bout d'une corde, par la décision d'un Tribunal plus populaire* que judiciaire*, vous pouvez trouver la méthode quelque peu expéditive.

Obama a milité bien avant son mandat pour une vision multipolaire du monde. Il a opposé à la frappe armée du clan Bush, au petit jeu des biscottos, une autre possibilité. Puisque toutes les guerres* se terminent autour d'une table, autant préparer les chaises, non ?

Evidemment, tout dépend des convives appelées à partager le repas. Vous avez tous, dans vos carnets d'adresses, quelques amis que vous ne tenez pas réellement à inviter. Cette énergie des peuples à vouloir se libérer du joug qui durait depuis trop longtemps. Des amis de trente ans…

C'est quand même beau, toutes ces foules qui se soulèvent* contre leur oppresseur. Comme j'aimerais croire au naturel de cette libération, à la spontanéité* des révoltes. Et comme j'y vois la mise en pratique, la concrétisation du discours politique d'Obama : un monde multipolaire…

En image, une chaise de Pharell Williams

10 commentaires:

  1. Ma foi, c'est toujours beau un peuple qui se soulève, surtout contemplé des hauteurs, un peu comme un incendie purificateur… ou néronien.

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  2. Le Coucou : je trouve ça très bien aussi. La question que je me pose, avec un peu de recul historique puisque l'âge le permet, c'est qui tire les ficelles ? A qui ça profite finalement ? :-))

    [Mais si on va vers une paix par respect mutuel, ce sera vraiment bien ! :-) ].

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  3. Ca va profiter au peuple... et encvore, le peuple d'en haut, pas celui qui a fait la révolution, si le nouveau dirrigeant de l'Egypte s'appelle Amr Moussa, ça profitera à personne s'il s'appelle général Tantawi.
    Je dis ça je dis rien.
    L'un de ces deux bonhommes est le futur président Egyptien.

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  4. Ju : tu as une connaissance du terrain que je n'ai pas. Je discute des symboles et j'essaie juste de mettre ça en perspective. Je me dis seulement que le changement est une bonne chose. Pour l'avenir, rien n'est jamais sûr ! :-))

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  5. A qui profite la libération d'un peuple de son tyran ? Pour le moment au peuple. Nous saurons assez tôt à qui profitait son maintient depuis 30 ans.

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  6. Captainhaka : la situation précédente arrangeait tout le monde mais, ce que je souligne, c'est que dans le discours d'Obama, au cœur de son projet, il y avait justement de faire exploser tout ça, de remettre les peuples au centre ! :-))

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  7. Je pense qu'il y a eu autant la poussée du peuple, qu'ensuite une poussée en interne d'Obama.
    L'important, c'est quand même le résultat, en espérant des suites ouvertes et démocratiques, le reste, hein...

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  8. Ceci dit, quand on lit Ju, on flippe quand même plus qu'un peu sur la finalité.

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  9. A défaut de soulever le peuple, je vais lever le coude.

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