samedi 9 juillet 2011

L'amérique [l'amertume…]




L’Amérique a des racines de sang, la mémoire d'une meurtrière à la conquête de l'Ouest. De belles petites paroisses ont inventé la propriété privée sur des terres où des indiens* vivaient librement. Elles ont accaparé l'endroit avant d'en partager les richesses. Du fer blanc pour les sauvages, de l'or noir pour les blancs.

La base du commerce mondial* est l'exploitation du nouveau monde par celui qui se croyait plus ancien. File-moi ton métal doré contre de l'alcool*, tes pierres brillantes contre de la camelote, ouvre-moi ton pays que j'y importe mon matos : de la pacotille musicale, des films en plastique moulé en 3D, de la culture en carton contre de l'argent.

Mon ordinateur est américain, mon Google est amerloque et mon Twitter vient des USA*. C'est cool, mon GPS vient des yankees, via des satellites états-uniens, je peux retrouver le Mac Do le plus proche. Nous ont-ils vraiment libérés ?

Ce système n'a pas seulement explosé les frontières qui nous tenaient lieu de limites*, il a aussi détruits nos lignes Maginot intérieures. Je veux tout et que rien ne s'oppose à ma liberté. L'individu monté sur ses ergots à longueur de journée. L'égo est devenu le véritable centre du monde.

Les couples sont des associations d'individus, les familles se recomposent autour de l'épanouissement personnel de chacun. Ce système nous divise en autant d'unité*. Le peuple n'est plus. Un par un, séparés et multipliés, dans le désir de nous unir et le besoin de la consolation de n'y parvenir jamais, nous consommons…


Source image*

15 commentaires:

  1. Oui, parfaitement, mais les racines de l'Amérique étaient les nôtres aussi —pour garder le regard du coupable à la mode. La spoliation des indiens a été le fait de la dernière vague connue de barbares rien d'autre, et vieille histoire !
    D'accord avec toi sur l'enfermement accéléré dans l'ego. Nous sommes désormais noyés sous un torrent d'égotisme sans intérêt.

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  2. Le coucou : je ne sais pas si c'était nous, les racines. Les gens partis "aux amériques" étaient quand même une part particulière de la population ! :-)

    Pour l'ego, je suppose que comme toute chose, il s'agit d'un cycle. Le retour du communautaire devrait suivre. Enfin… j'espère ! :-))

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  3. Bonjour, merci pour l'article Monsieur Poireau et le commentaire nuancé et profond Monsieur Le Coucou.
    J'ai une question à laquelle l'un des deux saura peut-être répondre.
    Quels étaient ces européens partis "aux amériques"? Je sais que pour l'Australie on dit souvent que c'étaient des bagnards dont l'Angleterre ne voulait plus (comme les Français pour la Cayenne je crois)... Pour les Etats-Unis j'ai cru comprendre que c'étaient des Huguenots rejetés par la France, des Irlandais minés par les famines... mais c'est bien peu d'infos face à la diversité américaine actuelle.

    Pour moi l'inverse de l'ego, est le sacrifice (faire/rendre sacré). Merci encore pour cet échange.

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  4. eFrenchCafe : merci !
    Il ne faut pas voir le peuplement des Amériques comme étant d'un seul bloc. Il s'agit d'arrivées étalées sur des dizaines d'années.
    Il existe de bons livres sur le sujet. Une entrée en matière sur ce site qui m'a l'air pas mal ! :-))
    http://www.medarus.org/NM/NMTextes/nm_01_01_ta.htm

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  5. Nora Gaspard : le rêve américain avec paillettes cache une domination du monde, disons le ! :-)

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  6. Un an passé là bas (1968-1969) à garder des enfants dans plusieurs familles m'avait déjà convaincue que le rêve n'était qu'illusion sans lendemain.
    J'espérais que ce mode de vie n'arriverait jamais en France ; malheureusement , "Sarkozy l'Américain" est devenu président ...

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  7. Mamie rebelle : l'élection de Sarkozy s'est en plus faite sur le vote des plus âgés ! Ça fait sourire jaune ! :-))

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  8. "les familles se recomposent autour de l'épanouissement personnel de chacun"
    Je suis d'une génération où la famille se composait autour de l'épanouissement personnel du père,ce n'était pas mieux (avec un n et un pas).Un père, un chef un roi,un délégué, un député même éclairé......
    Aujourd'hui nous avons une coloc avec notre ego et cela va nous prendre du temps pour savoir cohabiter avec nos besoins ,envies et autres pulsions.C'est l'individualisme qui nous conduira vers l'autre,par intérêt et cela sera plus sain que toutes ses injonctions sociétales et religieuses.L'interdépendance est un fait, le reste c'est du détournement d'énergie pour le compte de quelques uns:un pays, un état,un parti....
    Les règles sont autres,pas encore inventées et cela va être un sacré bordel avant d'en trouver des bonnes à vivre pour tous (pas pour la majorité mais pour tous, générations futures y compris).
    Des éléments de réponse se trouvent dans le fonctionnement des réseaux sociaux (intérêts communs et momentanés de circonstance,hashtag bonheur).
    Pour les grandes réalisations type cathédrale il faudra avoir du fric ou être convaincant ou les 2 car je fé "quit" kan je ve et #cpaslamort parfois...si!La vie sera un MMORPG quand tu déco ça continu .....!!!?LoL(mes gènes se marrent et ceux de mon fils aussi :)
    Croyons en nos rêves américains quand ils ne nous conviendront plus changeons en et pour le reste il y a
    #Botzaris36, c'est déja pas si mal.

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  9. feinar : je ne suis pas d'accord avec ton analyse mais ce n'est pas bien grave ! :-))

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  10. Bjr Mr Poireau

    Je trouve votre prose très belle mais votre plume navrante! Quel méli-mélo anti-américain! Tellement de niaiseries que je ne sais pas par où commencer. Le ton du billet semble extrêmement gauchisant mais il rejoint aussi l'autre extrême de l'échiquier politique en ce qu'il joue sur l'ignorance, la peur de l'autre et du lendemain.

    Vous maniez donc sans crainte de vous tromper 4 thèmes qui n'ont rien de commun: la conquête de l'ouest, la mondialisation, les nouvelles technologies, l'individualisme. La Photo en haut de l'article illustre très bien cet amalgame affligeant.

    1. LA CONQUETE DE L OUEST: sanglante certes, qui pour le nier aujourd'hui? L'histoire avec un grand H est en fait un incessant bain de sang dont on nous romance les hauts faits. Mais pourquoi ne retenir que ce fait là alors que toutes les nations en ce y compris les indiens d'Amérique sont belliqueuses par essence?

    2. LE MATERIALISME/consumérisme: vous faites bien de dire que les américains nous ont fait profiter du bien-être matériel et ce juste après nous avoir libéré du joug allemand, ils nous ont aussi libérés de la misère avec Bretton Woods. Nous devons donc les remercier deux fois.

    3. LA MONDIALISATION: la tendance à réduire la mondialisation à une soi-disant américanisation est une erreur commune. En fait c'est le phénomène inverse qui se produit: les américains sont les premiers à se laisser influencé par toutes les cultures du monde entier. Ensuite ils nous influencent par leur propre culture en retour. Autre chose: le phénomène de globalisation ne date pas d'hier. Les éternels nostalgiques qui pleurent l'idée fumeuse d'une culture épurée de tout contact culturel non plus. Vous n'êtes décidément pas original! La culture n'en déplaise aux nationalistes est histoire de contacts, d'empreints, de voyages.

    4. L INDIVIDUALISME est né à travers la Réforme et le protestantisme. Ce n'est pas un mal en ce qui me concerne. En tout cas l'individualisme vient d'une religion en particulier et non d'un peuple. Voyez les cultures holistes asiatiques. Aimeriez vous faire partie d'un tout? L'individualisme c'est aussi la charte universelle des droits de l'homme. Abandonneriez-vous cela?

    Ne le prenez pas mal mais j'espère que vous vous libérerez de vos préjugés sur les américains. Quant à moi rassurez-vous je ne soutient pas leur politique étrangère par exemple.

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  11. Me voici, ce n'était pas mon intention de rester anonyme. @CharlVoisin

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  12. Charles Voisin : un article de blog, en tout ici et en ce moment est bien entendu une synthèse, je l'admets, je fais qq raccourcis. Néanmoins, je maintiens mon analyse.
    Il ne me dérange en rien que des mêmes faits tu arrives à une autre conclusion. Je suis pour la pluralité des opinions !
    :-))

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