mercredi 4 avril 2012

En baisers silencieux [la nécrose]




















Qui ramènera la vie
Je m'époumone en baisers silencieux
Posés dans l'air sans destinataire.
Un sommeil de nécrose aux parois coutumières
Mon corps se repose, tout le reste se terre.
Disparition des portes où se tenait mon ombre
Mathématique morte, effacée de lumière.
Premier matin du monde, Adam rempli de haine
D'avoir été créé sans la mémoire des peaux.
Avant les épidermes,
Au temps des préhistoires antérieures à l'amour
Les bras sur rien se ferment
Ce geste de la main pour toucher sa paupière.

Que savait-il Adam de notre humanité
De quelle lucidité et de quels sentiments
Se tissait sa mémoire ?
Que savait-il Adam des baisers délicieux ?


Source photo*

8 commentaires:

  1. Encore de la poésie ! Où est la politique, bordel !

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  2. Nicolas : le prochain billet sera sur la politique mais amer. Un peu ras le bol de ce cirque médiatique ! :-)

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  3. Verte Tige, vous auriez l'Adam dur ?

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  4. Nora Gaspard : Il arrive qu'elle lève !
    :-)

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  5. Ça m'embête : je crois que j'aime bien ce pouème.

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  6. Anita : pourquoi est-ce embêtant ? Merci ! :-)

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  7. Parce qu'être peinard, c'est mieux. Quand on aime, que ce soit un gens ou un pouème, on prête le flanc. Je le prête d'ailleurs volontiers quand on me le rend au centuple.

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  8. Anita : faire face ou prêter le flanc… ça donne du sens à la vie ! ;-)

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