lundi 9 octobre 2017

Manuel Valls [et tu danses avec lui !]

 
 
 
Selon le principe de la démocratie qui est le notre, Manuel Valls s'est présenté face aux électeurs qui ont choisi de l’éjecter. Tout d'abord parti fièrement pour être le favori des pseudos-sociaux-démocrates à la présidentielle, il s’est présenté à la primaire du-PS-et-du-PS où il a maigrement ramassé quelques 41% à la sortie* ; qu’il aurait déjà dû prendre à ce moment-là.

Candidat ensuite à la députation, il n’a été élu que de toute justesse. Un tout petit coussin de 139 voix* (sur une population de 71.200 électeurs) lui a permis de poser ses fesses sur les bancs du Palais Bourbon. Il s’y montre, de temps en temps, avec une étiquette «divers gauche» qui souligne déjà l’étendue de son isolement politique. Il n’a pas plus le dossard du Parti Socialiste et encore moins celui des zozios d’enmarche qui lui ont fermé la porte puis la fenêtre avant de le voir tenter de passer par le toit.

Si nous vivons dans un régime démocratique qui, pour le coup fonctionne, force est de constater que les électeurs ont décidé de ne pas porter Manuel Valls au pinacle.
 
Dans ces conditions, comment se fait-il que BFM décide d'en faire son invité pour sa grande émission politique du matin ? À quel public s'adressent-ils ? Quelle est la raison PO-LI-TI-QUE qui justifie qu'un gars éjecté par l'expression citoyenne se retrouve mis en vedette par un média national ? Compte tenu de l'impopularité du personnage, il n'est pas possible d'espérer tabler sur un soudain sursaut d'audience, alors pourquoi ?

Je pose sérieusement la question.

Qu'on ne me réponde pas «c'est parce que Manuel Valls a été premier ministre» ! Il est bien évident que chacun des votants au moment de glisser son bulletin dans l'enveloppe avait cette information et en a tenu compte dans son choix de l’écarter du pouvoir.

Dans quel genre de démocratie sommes-nous pour qu'une chaîne nationale d’information privée utilise son antenne pour remettre en selle un ex-représentant du peuple que le peuple a déchu ?
 
Dans quelle démocratie sommes-nous ?
 
Source image : Le Figaro

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