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mardi 16 octobre 2012

Pas de pot [déconfiture !]




Je n'en veux à personne, en fait. A force, j'ai appris que c'était indépendant de leur volonté. Elle est comme ça ma vie, des zigs, des zags et pas d'aboutissement. Quels que soient les acteurs, la pièce se rejoue. Je crois que sur ma tombe, je voudrais qu'on grave : il a essayé.


Comme un con, moi qui ai pourtant vu tous les épisodes précédents, je me fais quand même avoir. Je commence un truc, je progresse, j'avance et quand je touche au but, il s'échappe. C'est assez énervant.


Un rêve, ça fait surtout mal quand ça s'écroule. Il faut reconstruire, dégager les gravats, en recycler certains. En jeter beaucoup. Ça coute une énergie considérable. C'est assez épuisant.


Mais je voulais plutôt parler d'après, de comment on rebondit. Comment on se relève, le jour d'après. Je crois que ça me vient du travail avec ma psy. Ou de ce que j'en ai retiré, tout cela n'est pas très net.


On a le droit de pleurer, pas de se lamenter. Il ne sert à rien de surjouer ses douleurs. Passer trois jours au lit, ne plus répondre au téléphone, s’assommer d'alcool ou de cannabis, les moyens ne manquent pas et puis quoi ? Tu as perdu trois jours des vingt à trente mille qui te sont accordés.


La vie est suffisamment vaste pour comprendre qu'à son échelle, l'incident en cours n'a que peu d'importance. Dans cinq ans, qu'en restera-t-il ?


Je revisitais en pensées le nombre de fois où j'en avais fait l'expérience, lorsque croyant atteindre l'objet du désir, il se retirait à la dernière seconde. 


Malgré tous nos efforts, je sais pourtant


que nos vies


n'ont


réellement


aucun


sens.



Les choses arrivent parce qu'elles doivent arriver.
Ensuite, nous ne cessons d'y coller des pourquoi.



La photo appartient à Edda Onorato pour Un Déjeuner de soleil*