Considérez moi comme temporairement démissionnaire. Oui, si vous n'avez pas remarqué, j'ai disparu de Twitter en tant que @Le_M_Poireau. Je ne sais pas ce qui m'a pris à ce moment précis, je crois que ça macérait depuis un bout de temps, déjà. Il y a dû y avoir une goutte d'eau surnuméraire qui a mis le feu aux poudres parce que BLAM ! J'ai désactivé mon compte.
Il y a un climat sur les réseaux sociaux qui devient puant par rapport à ce que j'en attends. L'idée pour moi est simplement de pouvoir exprimer mon opinion sur ce qui m'entoure, rire de l'actualité ou en pleurer. Or, ces temps-ci, à peine ai-je affirmé que j'aime les tomates rouges qu'une horde de eux ou trois crétins vient m'expliquer combien les tomates vertes sont bien supérieures en goût.
Ça n'a l'air de rien comme ça parce que je parle de fruits et légumes mais le phénomène se reproduit de manière innombrable pour tout ce qui se dit. Je préfère la gauche à la droite pour l'idée de la répartition, j'aime les étrangers pour les richesses qu'ils transportent, je choisis plus souvent le lefargen* que la haine de premier réflexe. Il devient finalement impossible que je m'y exprime.
Quant à l'auditoire que je retrouve sur Twitter, j'ai obligation de me lancer bientôt dans le tri sélectif. Ma TL se compose en parts mêlées et confondues de #LT d'émissions télévisées sans autre intérêt que la mise en spectacle de la misère humaine et de toute une nuée de twitteuses et twitteurs aveuglés dans un concours de vannes capillotractées.
Je suis fatigué du tuyau de poële. Parlez-moi de vous.
Je veux pendant quelques temps retrouver le Twitter que j'apprécie, pouvoir parler à des personnes vraies, entendre d'autres avis qui ne me sont pas assénés de force mais par la conversation. Je sors un peu du poids qu'on m'attribue pour repartir vers un réseau à vocation social, déshabillé de toute cette mise en scène permanente des égos.
J'ai un autre compte ailleurs, dans les bas-fonds des petits twittos anonymes. Certains en qui j'ai confiance savent où me trouver. Oui, tu as vu, même toi, je te fais confiance, après tout. Les autres, tous les autres, pour l'instant, j'ai besoin de rester au calme des échanges…
Veuillez me considérer comme temporairement démissionnaire…