Pages

vendredi 1 février 2008

Tremblement des flammes

Nicolas : ne lit pas, c'est journée poésie [mais ça parle de cul à un moment !]


L'inexorable désir de l'autre.
De la peau d'autoroute.
Des pays traversés dans le lent mouvement des campagnes
et le pied au plancher, le cœur à plus de cent cinquante.

Combien dure une minute ?

Dans des villages ensoleillés, des fougères
Auprès du lavoir à l'eau fraîche accueillante
Retrouver le délicat tremblement
De ta chair d'incendie.

La mie de pain si chaude
Sur la langue fondante
Les saveurs mélangées de la terre et du sel
L'acidité bienheureuse du fromage de chèvre
Quelque chose comme la mémoire du lait.

Bruissements des insectes
Géantement présents
Par mille bourdonnements
Auprès de mon oreille
Ton souffle ému de papillon
Ma caresse à ta croupe dépourvue de textile
Ton épiderme enfin qui me devient tactile.

Tes seins opulescents,
tout gorgés d'une journée de grand air
Ta hanche agite une montagne…

L'inexorable désir d'aimer.
Le tremblement nous manque de la petite vie
A qui dire tous les trucs qu'il faut
tandis qu'on est relation
tandis que l'on fréquente

La dulcinée, la douce, la caline,
Celle dont même le mouvement d'humeur
vous est comme un drap de bonté.
Celle dont le regard des autres hommes
Vous donne envie d'être sitôt
Pour sa présence dans l'alcove.

Celle dont les reins, les fesses,
L'ensemble assemblé de ses chairs
Et dans cet ordre là, qui fut décidé

La composition secrète de ta beauté

Celle qui vous parlant vous décrira
Par la bouche et les yeux,
(La grâce de ta main au milieu du récit)
Le même monde d'ici mais d'une autre manière

Celle dont le je t'aime
T'agite les bocages
Et les marais salants.

Combien dure un silence ?

Avoir été aimé avant, qu'on porte comme un trésor
Pas les petits temples qu'on borde de bougies
Des arcs-en-ciel innovants
De la verdure ici
Qui libère l'escalier
De sa maudite cage.

Le feu que l'on emporte
Précieusement en soi
Afin de ne jamais manquer les flambées
Le petit bois de nos fagots
Eclatant sous la lèche des flammes

Ma hanche invente une clairière
Dans des villages ensoleillés, des fougères
Auprès du lavoir à l'eau fraîche accueillante
Tu seras d'une lumière tremblante
Le jour du premier incendie.…

14 commentaires:

  1. t'es sûr que ça parle de cul, moi j'ai pas compris alors^^

    RépondreSupprimer
  2. nea : c'est sûr, c'est la pornographie directe de La P'tite Dame !
    Y'a du cul partout dans ce texte, mais avec du sentiment dedans !
    :-)

    RépondreSupprimer
  3. tsss c'est hyper choquant de m^meler les sentiments à des trucs sérieux quand même... je suis limite choquée^^

    RépondreSupprimer
  4. nea : c'que t'es pudibonde du cœur toi alors !
    :-)

    RépondreSupprimer
  5. ça devient gênant votre duo de chat et de souris...il faut un type pour tenir la bougie ?

    "Y'a du cul partout dans ce texte, mais avec du sentiment dedans !"

    Dedans quoi ?
    pas étonnant que Nea soit choquée...

    RépondreSupprimer
  6. Dorham : mais tu mets ton sentiment où tu veux ! Ca te regarde, ça ! :-)))

    RépondreSupprimer
  7. "Ma hanche invente une clairière"

    Elle est si poilue, ta nouvelle ?

    RépondreSupprimer
  8. dorham,
    tourne la tête si tu veux pas voir^^

    monsieur poireau,
    euh ça regarde aussi un peu le "dedans" quand même^^

    nicolas,
    touffue même^^

    RépondreSupprimer
  9. Ah !
    Monsieur Poireau ne parle plus politique et autres choses déprimantes :)
    Que fraîcheur que ces lavoirs, clairière, fougères ...
    Ca parle de cul et de bouffe aussi, tout ce que j'aime !

    RépondreSupprimer
  10. Sexe et bouffe, on est dans le ravissement le plus total, là...le mélomane entend bien quelques notes, pour exciter son lobe d'oreilles ; sucre, nectars, vins, dégoulinant des seins, entremêlant ivresse et déraison dans les tréfonds du nombril, on peut, on doit, se perdre en tout ça, en tous sens, via tous les sens...et d'autres sueurs ailleurs, c'est un jeu de piste, tu as raison, il faut s'écarteler ailleurs et contempler ce qu'il y a de beau à être deux, dans une semi pénombre ou dans une semi-lumière ; les renflements, les cassis, les dos voutés, bassins cambrés, s'accompagner mon cher Monsieur Poireau et savoir comment se faire accompagner, en sexe, comme en art cu-ni-laire, il faut apprendre à goûter, faire tourner le vin sept fois dans sa bouche comme une langue venimeuse, pour qu'il gagne en épaisseur ; ouais, les soupirs sont les mêmes, tant d'art peut les faire entrer dans l'instant comme entre les cuisses d'une femme un peu revêche, les soupirs, vieux, sont les mêmes, exhalent toujours le goût, l'odeur, les paroles de l'Autre...

    RépondreSupprimer
  11. dorham,
    tu peux définir "femme un peu revêche"?

    RépondreSupprimer
  12. Je définis cela comme suit : une femme qui ne laisserait pas dominer, avec qui il faudrait un peu batailler sur le lit...

    (deuxième traduction - j'aime les femmes à tempérament)...

    RépondreSupprimer
  13. dorham,
    ah ok, ça va, je suis un peu revêche donc^^

    RépondreSupprimer
  14. C'est un blog cochon. J'ai dû me tromper d'adresse...

    RépondreSupprimer