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jeudi 3 juillet 2008
Le tir [Pourquoi tu me visais ?]
«Acte réflexe par excellence, rapide et sûr sous toutes ses formes», le tir au Famas sur le site du Ministère
Avec la libération d'Ingrid Bétancourt, Bernard Kouchner doit vraiment être ravi que Sarkozy l'ait affecté aux affaires étrangères plutôt qu'à la défense.
L'armée colombienne qui infiltre les Farcs pour libérer les otages, ça a une autre gueule que la septième compagnie à Carcassonne. Le type qui tire dans la foule désarmée et qui ne fait même pas un mort, c'est vrai que c'est limite la faute professionnelle. Quoique d'un point de vue strictement militaire, il les a bien mis hors de combat, c'est déjà pas mal.
Cela dit, j'espère qu'on aura un jour une version plus intelligente que celle retenue pour être officielle. Le gars s'est simplement gourré, on est prié de le croire. D'après les infos que j'ai pu récolter ici ou là et à la lecture de blogs dont les auteurs ont l'air plus compétent que moi, je voudrais souligner plusieurs éléments sur lesquels la logique de l'erreur humaine me semble inadaptée :
— Un soldat remplit lui-même ses chargeurs. Cela fait toujours partie du boulot. On lui remet des munitions et il lui revient obligatoirement de préparer les réserves.
— Les "balles à blanc" ont le plus souvent un corps de plastique contrairement aux balles réelles qui sont en métal, le plus souvent du laiton. Comment serait-il possible de se méprendre entre les deux ? [même dans le noir et rien que le poids n'est pas le même].
— Le mec est sergent et il a huit ans de services dans les pattes. Vous imaginez bien qu'il a noté une légère différence entre tirer un vrai coup et simuler.
— Arrivé à ce grade, un militaire est aussi instructeur. En clair, le Ministère de la Défense le trouve habituellement suffisamment expérimenté pour lui confier la formation des jeunes recrues. Et on voudrait sérieusement nous faire croire qu'il a pu se gourrer ?
— Une munition à blanc dispose bien d'une petite quantité d'explosif pour marquer le coup de feu mais en réalité ne lance aucun projectile. Sur le Famas, le fusil utilisé par nos armées, cette explosion provoque l'embrasement violent de la cartouche plastique avec la sortie de quelques flammes impressionnantes à l'extrémité du canon. Pour éviter cet inconvénient, lors des exercices notamment, le Famas est donc équipé d'un embout à visser et qui obture presque complètement le canon.
— Sans cet embout vissé et avec des cartouches à blanc, le fusil ne permet pas le tir en rafale et nécessite d'être réarmé manuellement après chaque coup.
Il faut maintenant qu'on m'explique comment un utilisateur expérimenté au point d'être formateur peut confondre les deux type de munitions et croyant tirer à blanc ne s'équipe pas de l'embout protecteur mais ne s'étonne pas que cela puisse tout de même fonctionner. Pour l'instant, tout cela n'est pas clair et la version officielle pas très crédible…
C'est qui, Ingrid machin ?
RépondreSupprimerToi tu publies plus vite que ton ombre hein !
RépondreSupprimernicolas : une actrice ? :-]
RépondreSupprimermarie-georges : tu trouves ? Moi je m'en veux quand je passe un jour sans article ! :-)))
Eh bien ce billet, je le trouve très complet ! Limite complet-veston ! :-)
RépondreSupprimerBravo.
Balmeyer : complet-veston, c'est la tenue de combat de l'homme moderne ? :-)
RépondreSupprimerOn peut dire ça ! (Gaël est parti, je peux mettre du rap en lien... )
RépondreSupprimerSérieusement, ta présentation souligne ce qu'il y a d'intrigant dans cette histoire à la quelle je n'ai rien pané..?
Balmeyer : bon, ca va c'est du rap que j'aime !
RépondreSupprimer(je trouve les rappeurs tellement caricaturaux pour la plupart que je ne parviens pas à les écouer sérieusement, yo !).
Pour Carcassonne, tout tourne autour de cet embout OBLIGATOIRE pour tirer à blanc et qui est vissé au bout du canon.
Comment un sergent pourrait-il l'oublier ?
:-)
Poireau : je ne suis pas très rap, à cause de la mentalité que dénonce justement le groupe IAM : "le rap de droite" ! :-)
RépondreSupprimerOui dans cette affaire, on est pas près de voir l'embout du tunnel. (ahahahah).