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jeudi 10 juillet 2008

Trente-cinq heures [trente-six chandelles !]

Les trente-cinq heures n'ont jamais été une invention de dangereux gauchistes afin d'avoir plus de temps pour manger les enfants [ou aider les resquilleurs du métro parisien].

C'était la réalisation d'une promesse électorale sur laquelle le peuple avait choisi de porter ses voix, d'exprimer sa préférence. Nous avons d'ailleurs pour la rendre possible concédé au passage quelques droits. Comme dans tout accord, il faut bien considérer que chaque partie y trouve son compte.

Ainsi, nous avons accepté que la durée du travail effectif ne soit plus comptabilisée au mois le mois mais de manière annuelle. Cela permet aux entreprises d'adapter avec une certaine souplesse [autre que l'intérim], sa capacité de production.

Toute une série de décisions ont été prises qui ont modifié de manière importante le calcul des heures de boulot. A présent, enfiler ton bleu, tu le fais sur ton temps perso, de même que te laver les mains en fin de journée.

Les débuts d'application ont été rudes parce qu'il a fallu produire la même quantité pour le même nombre de client mais en quatre heures de moins par semaine. Il en est résulté des gains de productivité qui, outre de placer le pays en tête dans la catégorie, a rempli les poches des nombreux employeurs pour qui créer de l'emploi revient à dépenser des richesses.

[Sans parler des aides de l'Etat qui s'ajoutèrent aux bas de laine].

Il fut décidé qu'en contrepartie de cette mesure, il n'y aurait d'augmentation salariale que modérée et, pendant que la croissance pétaradait joyeusement dans le lointain, nous sommes restés comme des cons à n'en pas profiter.

Aujourd'hui que ce gouvernement tripatouille notre durée légale de travail, qui posera la question de notre contrepartie ? Quels avantages, parmi ceux que nous avions concédés, vont nous être rétablis ?

Et puisque dans un accord, les deux parties doivent s'y retrouver, qu'y gagnons-nous ?

Dix pour cent ?

Tu rigoles ?!?


Pour les seconds couteaux de l'UMP,
Ségolène, c'est comme les femmes violées,

si elle se fait cambrioler,
c'est sans doute
qu'elle l'a un peu cherché !

7 commentaires:

  1. Prem's !
    Non ce n'est pas le tarif réduit de la SNCF.
    Non ce ne sont pas les heures sup !
    Non, cela ne m'a rien apporté, là je parle des 35 heures. J'ai travaillé plus pour gagner moins !!!
    J'ai badgé la plupart du temps 40 heures/semaines et plus ; alors je ne sais pas ce que ça fait comme effet ! Seuls les RTT m'ont allongé mon temps de loisir, alors que le montant des budgets vacances est de plus en plus faramineux ! Autant dire que la durée des vacances est plutôt raccourcie ! Je pense que pour profiter de ces temps libres, il faut avoir une paie de ministre !
    Voili, voilou, c'est mon point de vue... Mais je suis toute ouie ...
    Oui, au travail, non au chômage, que ce soit 35 heures ou pas. Le plus important c'est d'être heureux dans son boulot et considéré humainement (ce qui devient rare...).
    37 chandelles pour ma part !!!!

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  2. Toujours eu ce sentiment qu'on aurait à la fois le pire de la société anglo-saxonne plus le pire de la société-franco-française (bureaucratie, jugement au diplôme, difficulté de l'emploi pour les jeunes + les vieux, etc). Le côté peu de profit pour le salarié + 35 heures qui sautent est une belle illustration.

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  3. Ta première phrase m'a fait hurler de rire ! Je suis sûre que si, Serge Dassault pense que nous mangeons des enfants pendant nos RTT.
    Merci donc pour ce moment de détente au milieu de l'hécatombe de nos acquis sociaux !

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  4. Plumeau : l'idée des trente-cinq heures est une avancée sociale nécessaire. Mais elle a eu sur sa route tout l'archaïsme du patronnat français. Moi aussi, à partir de la mise en place de ce machin, j'ai arrêté de faire des heures sup parce que quand même, sacrifier mon temps libre pour 10% supllémentaires, faut pas déconner !
    Il reste vrai que, d'après mon impression personnelle, cela a fait progresser la société française.
    Malheureusement pas notre niveau de vie !
    :-))

    balmeyer : je suis sur la même ligne que toi. La pratique des trente-cinq heures a été un vrai coup de poignard du patronat contre les salariés ! :-)

    marie-georges profonde : c'est un gimmick que je partage avec Nicolas. L'UMP a une telle vision de la gauche (ou bine ils font comme si pour mentir aux gens !) que ça en devient carricatural !
    La bonne nouvelles pour les acquis sociaux, c'est que ça donne du boulot à la future gauche au pouvoir !
    :-))

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  5. "La bonne nouvelles pour les acquis sociaux, c'est que ça donne du boulot à la future gauche au pouvoir !"
    Mouaif. Ils n'auront pas à se fouler pour proposer un programme. En théorie. En pratique, je parie qu'il y a un paquet de trucs qu'ils ne remettront pas en cause : ont-ils (le PS) seulement évoqué la remise en cause du truc le plus fondamental de ces six dernières années, la remise en cause de la hiérarchie "positive" entre loi, accords de branche, accords d'entreprise et contrats individuels lors de la dernière campagne législative ?

    En plus, un programme trop prémâché de simple rééquilibrage, ça risque de les empêcher de réfléchir sur le fond et sur l'Utopie...

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  6. Faut déjà qu'ils reviennent au pouvoir...

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  7. 'bien pour ça que j'ai juste parlé de programme pour l'instant :/

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