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mercredi 31 décembre 2008

Les vœux [et au pieu !]


Il a repris ce même décor pour ce soir…



Discours des vœux de Nicolas Sarkozy, le 31 décembre 2008.
Je ne vous mets que les meilleurs moments, la version complète est ici

Mes chers compatriotes,


[…] je veux penser d’abord à ceux que la vie a durement éprouvés,
[…] Je veux penser à nos soldats […]. Je veux penser à leurs familles […]
Chacun d’entre vous en subit les conséquences. […] je mesure la responsabilité qui est la mienne. […] je l’assumerai pour que tous ceux qui en ont besoin soient protégés […].

[…] je vous ai toujours dit la vérité et j’ai agi. C’était mon devoir.[…]
Les initiatives que j’ai prises […] De même, l’immobilisme serait une faute

J’ai promis
[…]. La France a exigé […]
Nous obtiendrons des résultats
[…].
Dans une période de crise
[…], j’ai essayé de changer l’Europe. […] je reste persuadé que le monde a besoin d’une Europe forte, indépendante, imaginative.
Les difficultés
[…]. J’en suis pleinement conscient. Je suis plus décidé que jamais à y faire face, […].

Le plan de relance massif
[…] de 26 milliards d’euros […].
C’est un effort considérable. Des mesures
[…] pour sauver […] de ne plus délocaliser leur production. […] pour préserver notre tissu industriel.[…]
s’il faut faire davantage, nous le ferons mais en gardant notre sang froid.
Les difficultés,
[…] nous avons les moyens […].
[…] Je ne laisserai pas les plus fragiles se débattre seuls […] chaque Français qui reprendra un travail sera encouragé, valorisé, récompensé.[…]
chacun devra faire des efforts.

Car de cette crise va naître un monde nouveau
[…]

nous devons
[…] en travaillant plus, […], en poursuivant les réformes […]
nous réformerons l’hôpital
[…], la formation professionnelle […], notre organisation territoriale […], la recherche […]].
Je pense aussi à la réforme du lycée
[…] tant de fils et de filles, de familles modestes n’ont pas les mêmes chances que les autres. […] réfléchir ensemble, ce n’est pas perdre du temps pour la réforme. C’est en gagner.

Je pense enfin à la réforme de notre procédure pénale
[…] protéger nos libertés individuelles, […].

[…], je les mènerai avec le Premier ministre François Fillon et le gouvernement, […] qui permettra à la France de se faire une place dans ce nouveau monde qui se construit. […], nous deviendrons plus compétitifs, plus innovants. […],
nous préserverons les valeurs
[…] : le travail, l’effort, le mérite, la laïcité et la solidarité, […],

la France continuera d’agir en Afrique, en Asie,
[…] au Moyen Orient où je me rendrai dès lundi […] chercher partout les chemins de la paix, […] sa vocation d’agir pour les droits de l’homme.

Mes chers Compatriotes,
[…] La crise est une épreuve. Elle est aussi un défi. […], je veux le relever avec vous. Vous pouvez compter sur moi.[…].

Il y a dans le peuple français quand il est rassemblé assez d’énergie, d’intelligence et de courage pour que nous ayons ensemble confiance dans l’avenir. Nous allons sortir renforcés de cette crise. Du fond du cœur je présente à chacun d’entre vous mes meilleurs vœux […].



«…Harold Pinter aura cherché toute sa vie la vérité des êtres et des situations. Dans son travail d’écrivain comme dans sa vie de citoyen, il aura traqué sans relâche la bêtise humaine et ses nombreuses manifestations, les plus monstrueuses comme les plus anodines, l’absurdité se nichant autant dans les guerres que dans les routines de la vie quotidienne…»
Extrait du communiqué de l'Élysée pour le décès de Harold Pinter [le 24.12.2008]

L'an neuf [parait-il !]




Alors, vous l'aimez finalement l'an 2000 ?


Vous vous souvenez forcément de ce slogan qu'ils nous ont seriné durant la privatisation de France Telecom. Le changement de siècle et son cortège de merveilles à venir. Nous, bonnes poires comme à notre habitude, nous en avons imaginé des choses pour un futur toujours meilleur. Il y aurait des voitures volantes et des robots pour bosser à notre place. Des fringues inusables et des aliments délicieux qui maintiennent ton poids dans une zone idéale.

Le résultat des courses, c'est que nous terminons déjà la huitième année de ce siècle tant annoncé et que les voitures restent de plus en plus au garage. Soit par souci d'écologie, soit parce qu'on t'a retiré ton boulot et que tu n'as plus assez d'argent pour payer un plein d'essence.

[Et que tu es sur ton canapé dans un jogging devenu trop grand à déglutir des cacahouètes à pleines poignées].

Bientôt la décade et il sera temps de comprendre que nous nous sommes, une fois de plus, laissés berner. Les sirènes ont entonné leur chant et nous avons dansé de joie. Il suffit d'une jolie musique et nous nous trémoussons tels des enfants, tel des nés de la dernière pluie, sans plus retenir les paroles.

Elles contenaient pourtant tant de promesses, quand nous en souviendrons-nous ?

Bonne année 2009 à tous !

dimanche 28 décembre 2008

Les vacances [ces jours d'hiver !]


Noèl Mamère [source]


C'est vrai que
Nicolas aurait préféré pour sa part, profiter du yacht d'un ami ou bien villégiaturer au bord d'un lac dans la villa de l'une ou l'autre de ses richissimes relations. Malheureusement, comme souvent dans les couples, c'est madame qui s'occupe désormais de l'intendance. Le fauteuil d'Emmanuelle, petite sœur des pauvres, est désormais vacant et Carla a décidé d'y démontrer ses compétences. C'est donc presque en position de missionnaire qu'elle entreprend de visiter les favelas.

François Fillon est pour sa part casé depuis assez longtemps pour ne plus avoir ce genre de soucis dans ses relations conjugales. Le réveillon 2008 sera pour lui une grande aventure au fin fond de la Sarthe avec moultes ripailles de victuailles. Avec fort heureusement, quelques jours de voyage officiel en Egypte auparavant pour profiter des bienfaits du pays et de la fonction.

Globalement, nos célébrités ministérielles s'offrent du bon temps et choisissent plutôt le soleil que les pistes de ski devenues sans doute trop populaires pour elles. Il ne reste à Paris, dans les palais nationaux que quelques seconds couteaux qui veillent au grain, prêts à appeler qui de droit en cas d'urgence. On les imagine marchant dans les couloirs, faisant le tour des bureaux et des téléscripteurs d'un pas nerveux, zappant de LCI sur I>Télé et BFM, habités par la crainte de louper l'événement justifiant de sonner les patrons.

C'est d'abord à Michèle Alliot-Marie, notre ministre du dedans, qu'ils devront en référer puisque c'est à elle qu'est revenue finalement la direction du machin. Elle se tient prête en toute circonstance et reste disponible à leurs demandes. On imagine qu'elle s'oblige à faire le tour des ministères pour l'occasion, multipliant les visites et les allers-venues afin de se garantir d'être présente au bon moment.

Difficile de savoir combien elle parcourera de kilomètres dans sa voiture avec chauffeur et son escorte de motards mais on peut au moins être certain qu'il n'est pas très écolo qu'à Noël, Mam erre sur les boulevards…

mardi 23 décembre 2008

La vieille dame…


GrandMa photo par Saetina




De temps en temps, la vieille dame se réveille.

Elle était là, assise péniblement près de la fenêtre à observer les voisins. Ce n'est pas tant qu'elle s'y intéresse mais que cela lui donne l'occasion de voir les choses comme elles bougent au dehors. Et elle profite de l'épaisseur des carreaux pour ne pas entendre la bande-son.

Elle peut facilement se perdre dans ses souvenirs.

Cela dure des heures durant lesquelles nous pourrions l'imaginer morte asphyxiée ; elle a cessé de nager, noyée aux mailles de sa mémoire millénaire. Elle s'immobilise, dans son fauteuil, semble s'éteindre de l'intérieur, absorbée par les images de ses jeunesses. Elle était tantôt colérique, tantôt passionnée, à moins que l'une est l'autre de ses faces ne soit finalement la même. Acharnée et volontaire, têtue mais tellement fragile. Elle s'égare ainsi parfois pendant des siècles.

Grain à grain occupée à trier en deux tas distincts, les lentilles de la mélancolie des gravillons du regret. Il faut éviter de s'y casser le peu de dents qu'il reste pendues à sa mâchoire.

Et puis, sans que personne ne l'ait prévu, elle se réveille. Elle précède de bien peu, les cris du peuple qui commence à gronder. Elle secoue de son vieux châle, les poussières accumulées du temps, réajuste ses lunettes et se trouve soudain la joue rose, à ce reflet du miroir. Elle a débuté canon mais elle reste de mêche à son âge canonique. Elle se recoiffe, se redresse.

Voilà, elle a mille ans et se remet debout…


Pas trouvé mieux pour le titre, désolé…

lundi 22 décembre 2008

Les postes [c'est occupé !].


[source]


Encore, Brice Hortefeux, nous pouvions comprendre, nous parvenions à excuser le bonhomme. Le type qui a vu toute sa carrière défiler dans l'ombre des plus puissants que lui, à attendre son tour, à guetter d'un œil inquiet le moment propice, à craindre de rater de peu le passage des spotlight, nous pouvons excuser qu'il ait accepté le premier poste qui passait à sa portée.


Les petits ambitieux n'ont pas vraiment d'odorat.
Et s'il y a bien un ministère qui ne sent pas très bon, c'est le sien : Ministère de nos Valeurs agressées par les sauvages, les non-civilisés, les non-nous.

Mais qu'un ancien-socialiste hérite du fauteuil, voilà qui change la donne. Nous ne sommes plus dans la revendication abrupte de la droite mais dans l'accoutumance. De tout inordinaire qu'il fut, le Ministère de la Haine Coutumière, de la chasse aux indésirable banalisée, le Ministère de Protection de notre Identité contre les impurs, s'installe dans les mœurs.

Il sera bientôt possible à n'importe quelle dinde carrièriste de perrorer depuis son perron : «Et nous comptons en expulser vingt-cinq pour cent supplémentaires, dès l'année prochaine». Et d'annoncer les quotas comme autant de kilos de patates, comme un nombre de fagots de bois, d'objets hétéroclites.

Mais il faut reconnaître tout de même, à ce gouvernement, une grande harmonie en la matière, une gigantesque cohérence. Nous aurons peu l'occasion de voir, je le pense, une telle qualité d'assemblée, de retrouver de si tôt, une telle concentration. Il en devient difficile pour ne vexer ni les unes ni les autres, de vous fournir quelques exemples.

Il revient pourtant à monsieur Fillon d'ouvrir le bal. Oui, le premier ministre, celui qui a le titre en ce moment. Lui, c'est facile, il a tout compris à l'histoire : il prend le salaire et il ne s'occupe de rien. De toute manière dès qu'il essaie quelque chose, il se retrouve avec l'autre énervé sur le dos, ce n'est même pas envisageable. C'est une stratégie terriblement efficace car, outre d'éviter à notre hystérique en chef de trop tirer sur la corde [mais comment tient-il ?], il se ramasse les plus beaux scores de tous les premiers ministres.

Tu parles, les gens ont oublié et sa tête et son nom et ils le prennent pour un gentil !

Il faudra pourtant se souvenir qu'il aura tout cautionné en tant que chef du gouvernement. De Lagarde à Darcos, de Pecresse à Woerth, il a tout avalé. Vous vous souvenez du milliard d'euros du plan de madame Amara pour les banlieues ? Même les phrases les plus creuses de Xavier Bertrand, il n'a rien dit. Pourtant nous savons comme il est difficile de ne pas réagir à son propos mais il a été d'un courage exemplaire.

Mais là, je crains qu'il ne craque. Hormis le renvoi de Brice Hortefeux à l'ombre et la nomination d'un traitre du camp d'en face à sa place, Nicolas Sarkozy ne change pas le gouvernement. Il décide de garder chacun à sa place. Il semble désormais incapable de trancher, comme figé par le poids de décisions dont il s'effraie par avance, des possibles conséquences. Il a porté ce parti au pouvoir, il a consacré tant d'année de sa vie à tracer le chemin qui mène au poste suprême, qu'il ne peut imaginer qu'aucun autre n'essaie après lui.

Il passe désormais son temps à protéger son précieux.

Que personne ne le lui prenne par surprise. Ne s'en accapare. Il faut prévoir et réfléchir, imaginer avant eux d'où proviendra l'attaque, voire le précéder s'il venait à s'inquièter de ce qu'il pourrait mijoter. Il les imagine en horde tapie dans l'ombre, prête à bondir en multitudes rendues avides par son pouvoir personnel. Il se prémunit donc de toute perte future et oublie peu à peu ce qu'était sa mission.

Je pense que si j'étais François Fillon, je me soucierais aussi de ce que devien ce président…

Le Père Noël [les fêtes diverses…]







Voie de fêtes dans un lieu publique et racolage, Noel est un fils de joie qui nous tapine…

A Maastricht, le 21 décembre 2008.


vendredi 19 décembre 2008

Le jour [Ça passe à travers !]

Il faudrait chaque soir s'interroger soi-même sur ce qu'a été la journée. Pouvoir trouver dans la plupart des cas, un moment particulier à retenir. Ce peut être une toute petite chose entraperçue subrepticement du coin de l’œil, le sourire d'un enfant, la chute de reins flamboyante d'une passante à jamais inconnue. Ou une autre particulièrement marquante parce que simplement triste ou parce qu'elle aura, vous le découvrirez plus tard, la capacité de changer votre vie pour les années à venir.

Il faudrait de chaque journée s'efforcer d'en sauver quelque chose, une particule au filtre du quotidien. Certainement qu'à s'exercer, nous efforcerions nous d'orienter notre vécu vers des choses de cet ordre. Peut-être tenterions-nous afin de réussir l'exercice de pratiquer au jour le jour, un peu plus notre regard.

Je sais ce qui m'a plu dans ce vendredi 19 décembre 2008. Je peux me repasser les différents événements - bien qu'écrivant cela, je perçois déjà la proximité de la gomme à mémoire - et y retrouver la joie que m'ont apportée certains. J'ai ainsi une idée de ce qui me satisfait, ce vers quoi je peux naviguer en toute quiétude.

Et vous, vous garderez quoi de cette journée ? Le savez-vous ?

mercredi 17 décembre 2008

Le boulot [les racines du mal ?]


Voyez un peu la vie qu'on a avant de nous juger négativement. Nous, on l'aime bien le travail, y'a pas à dire. Ça évite de tourner en rond chez soi à devenir fou et ça paie les courses une bonne partie du mois. De toute façon, maintenant que Derrick est mort, on ne va pas se taper les rediffusions en attendant qu'ils rouvrent une usine par ici.

Au début, nous aussi, on a trouvé ça distrayant, la mondialisation. Quand il était juste question de dépouiller les papous en leur fourgant nos breloques, on ne trouvait rien à redire. Il était pourtant facile de prévoir que, ayant pris connaissance de nos goût en la matière, ils allaient se mettre à les copier dans leurs fabriques. A présent, non seulement ils n'achètent plus nos babioles mais ils leur revient de nous les exporter en compagnie des leurs afin de satisfaire notre désir de consommer sans fin.

Et du boulot, quand on en a et que ça dure, c'est juste qu'on y est un peu mieux traîtés que les chiens : notre maître ne nous regarde pas pisser.

J'ai tellement effectué de missions dans ma vie que mon CV, tu peux le lire comme celui de James Bond. Agent spécial de la précarité. il parait même qu'on a le droit de tuer. Deux jours ici à ranger des cartons, trois jours là-bas à emballer des commandes, une ombre parmi les entrepôts.
On y gagne un peu plus mais seulement de quoi attendre le contrat suivant.
Le moins triste de cette catégorie d'emploi, reste ces très vieilles dames chez qui l'on dort inconfortablement sur le canapé, histoire d'assurer une présence en cas d'urgence nocturne [la mort c'est ouvert 24 heures sur 24] et qui, vous attrapent le bras de leurs doigts qui ne sont déjà plus que des souvenirs de doigts et vous le serrent, pour avoir oublié, elles aussi, votre prénom, alors qu'elle ont pour excuse la compagnie d'Aloïs Alzheimer.

Ce que je pouvais l'aimer le boulot, quand j'étais plus jeune ! Le goût du travail bien fait me faisait monter l'eau à la bouche, la belle ouvrage enthousiasmait mon âme. Je me serais tué à la tâche. Dévoué corps et âme à mon premier patron jusqu'à ce qu'il parte avec la caisse.
Sur les quinze employeurs qu'a croisé ma sinueuse vie professionnelle, un seul qui m'ait appris quelque chose, transmis un savoir au point de progresser.
Les autres n'ont en somme œuvré qu'à saper en moi la valeur travail…


[source]

mardi 16 décembre 2008

D.ieu tout-puissant [saison 5]

245ème article




[source]



Et au-dessus, alors, tu as d.ieu qui nous regarderait du ciel. Le type qui est tout puissant au point d'être l'architecte du grand bordel planétaire [c'est lui l'inventeur des blates et du crapaud, bravo !] qui serait là à nous observer, même pas à la loupe, vu qu'il doit bien avoir la super-vision au rayon gamma de Superman.


[Superman, il est peut-être super fort mais n'empêche qu'avec Loïs il a de supers problèmes relationnels].

Le gars, il a l'occasion d'aller vérifier si l'univers est oui ou non en expansion dans ses confins et il reste là à regarder nos conneries d'humains. Vous ne voyez pas comme un vice de forme ? Un problème à la conception ? Soit il est tout-puissant et dans ce cas-là, à lui les pépettes et les petites pépés, soit il n'est rien du tout et le problème est réglé !

Vous n'allez quand même pas me dire que vous y croyez vraiment ? Les d.ieux grecs avaient une vie propre, ils baisaient entre eux, s'engueulaient, se volaient le feu pour rigoler, élevaient des enfants à problèmes, bref ils étaient tout ce qu'il y a de plus vivants pour profiter de leur immortalité et vous voudriez me laisser croire que votre pépère, là-haut, il ne passe ses journées à rien d'autre qu'à se distraire de nos turpitudes ?

Ou alors, c'est un grand pervers et il faut qu'il consulte d'urgence. Voir autant de personnes arriver au bord du suicide face au plan de montage d'un meuble Ikea et assister à autant de meurtres en série sans même lever le petit doigt alors qu'on eut pu le faire, vous appelez ça comment vous ?

C'est comme l'histoire de son fils, pour ma part, ça me turlupine.

C'est dans la même logique, vous allez voir. Replaçons le décor. On a donc, assis sur le toit des nuages, un d.ieu qui veut donner une leçon aux hommes qui se sont égarés et tout ce qu'il trouve pour les convaincre, c'est un gringalet chevelu de 54 kilos ? Si Monsieur Hulk n'était pas disponible ce jour-là, il n'avait qu'à reporter. Tout puissant, mon œil, oui ! Capable de soulever des montagnes à mains nues, de la remplacer par une neuve s'il la casse et il prend le premier hippie venu pour l'envoyer se faire aduler.

Sincèrement, vous ne croyez quand même pas qu'il s'occupe, en plus, à lire les blogs ? Si ? …

mercredi 10 décembre 2008

Le décalage [… du capitaine !].


Christian clavier en Astérix, ça fait décalé, non ? [source]


Ce qui m'amuse beaucoup en ce moment, c'est le décalage perpétuel d'entre Nicolas Sarkozy et le pays qu'il est censé diriger. Le hiatus entre le pouvoir en place et notre réalité quotidienne.

Je vous donne des exemples :

Depuis avant son élection, il annonce une augmentation de vingt-cinq pour cent des petites pensions [sans toucher aux grosses ?] qu'on attend toujours de voir mise en pratique et maintenant, il nous recule l'âge de la retraite. A la fin de ta carrière, tu pourras toucher [un tout petit peu] plus mais ce sera plus tard.

On lui dit qu'il y a un énorme problème sur le pouvoir d'achat à cause des prix de chez Carrefour® et il fait un plan pour aider la grande distribution. Quand les banques perdent leur argent, il les rembourse avec nos impôts ; quand les rentiers perdent en bourse, ils le déduisent de leur part d'impôt et quand les patrons ont des clients qui ne peuvent plus honorer leurs factures, il les règle sur nos impôts !

On va finir par le prendre pour un imposteur !

Pendant ce temps-là, rassurez-vous, il n'est toujours pas question de remettre en place l'impôt sur la fortune de manière à libérer les richesses qui croupissent dans les coffres. Ce sera bien à nous de payer, tout en n'ayant rien reçu !

C'est amusant parce qu'ici, en Belgique, il y a un gouvernement de gauche [enfin, il me semble, je suis nouveau dans le quartier !] et je peux ainsi comparer les démarches entreprises. Et ça n'a rien à voir, n'en déplaise à tous les corbeaux qui nous croassent trop souvent qu'entre les deux latérales, il n'y aurait aucune différence.

Par exemple, une loi est passée ici en urgence pour réguler les abus des parachutes dorés pendant que Nicolas Sarkozy demandait gentiment aux concernés de bien vouloir réfléchir à la méthode à suivre en vue de mettre au point un projet de calendrier des réunions futures qui détermineront la manière dont seront choisis les membres de la Commission chargée d'envisager l'évolution des mœurs dans le milieu du vol et de la finance internationale [aussi appelée L'école de Chicago].

Et puis, on ne sait ce qu'il a contre le dimanche mais quand même ça tourne à l'obsession. C'est vrai que c'est chiant quand tu cuisines et que tu t'aperçois que tu n'as plus de crème fraiche de te rendre compte en même temps qu'on est dimanche et que tout est fermé. Mais on comprend tout de suite que le type qui vend la crème fraiche, pour sa part, il préfèrerait être chez lui à cuisiner.

Ou alors, c'est son amour infini des prêtres qui le pousse à rompre notre repos dominical, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, quand on lui dit qu'on a plus assez de thunes pour offrir le dernier DVD de Christian Clavier aux enfants pour Noël [c'est moche, le sarkozysme quand même], il pourrait proposer autre chose que d'ouvrir les Centre E.Leclerc® à l'heure de la messe ! Total décalage, ce président...

vendredi 5 décembre 2008

De Villepin [dans la gueule !]


MM. Perben et Sarkozy entourent le premier ministre lors d'une réunion à Matignon, le 30 octobre 2006 [AFP/JACK GUEZ]



Dominique de Villepin n'a jamais été premier ministre et encore moins dans un gouvernement dans lequel Nicolas Sarkozy aurait eu à lui obéir. Il n'a même jamais été de droite.
Peut-être était-ce un type légèrement infréquentable qui a réussi à s'infiltrer jusqu'aux marches du Palais mais qu'on aurait fort heureusement arrêté.

Ce type a dirigé le pays, est un membre éminent de la même majorité, toujours au pouvoir en France [eh ! Douze ans que ça dure !], et il n'apparait nulle part sur la photo de famille. Au lieu de cela ou d'un simple outil tampon dans Photoshop™ pour réécrire l'histoire, on le traine de procès en procès dans une des branches de l'affaire Clearstream™.

Mais, si l'on admet que les listings étaient faux et que l'on soupçonne Dominique de Villepin d'avoir commandité le faussaire, que devient alors la véritable liste des comptes ? S'il y a une copie modifiée, il y a bien eu un original quelque part, non ? Si on le retrouve, on pourrait vérifier les parties qui n'ont pas été truquées. Quels détenteurs fantômes se sont glissés entre les lignes de la comptabilité de façade ?

La véritable histoire est derrière le rideau de fumée, derrière la nouvelle Deviers-Joncourt qu'ils nous fabriquent à coup de procédures. Cette fois on nous sert une histoire d'homme blessé qui voudrait sa vengeance, une sorte d'Edmond Dantin sur talonnettes à la poursuite du poète belâtre à l'honneur bafoué.

La véritable histoire de Clearstream™ est là, au delà du chiffon qu'on nous agite. Peu importe que Nicolas Sarkozy ait ou non l'esprit vengeur, ni, s'il en est doté, s'il l'a suffisamment pour user de son pouvoir dans le but d'étancher sa soif. Peu importe que de Villepin ait usé de son influence pour tenter d'ôter du chemin de Jacques Chirac, un obstacle gênant.

Ce sont là des affaires de basse cour.
Tandis que dans les hautes sphères, l'argent tourne dans les circuits parallèles…

jeudi 4 décembre 2008

Alain Bashung (spectacle vivant !)




Chaque concert d'Alain Bashung est, ces temps-ci, un concert particulier. On sait le mal qui le ronge et même s'il n'en parle pas (pourquoi le ferait-il ?), sa présence physique en porte les stigmates. Les musiciens sont déjà là quand un assistant l'accompagne sur scène jusque la chaise haute sur laquelle il grimpe. Terriblement amaigri, sa pâleur se cache sous des lunettes noires et un chapeau dont il se couvre pour masquer les traitements en cours. On lui tend une guitare dont il se saisit péniblement. Il place ses mains pour le premier accord et avec la musique qui démarre la magie opère et le présent prend place dans la réalité de chaque instant. Celui-là se soigne à la musique, au rock et au partage avec le public. Celui-là vibre du chemin parcouru, du travail accompli pour en extraire quelques pépites. Celui-là vient reprendre vie sur scène. Et c'était hier soir, un instant de vie très particuliers. Imaginez qu'une salle entière interrompe un concert pour d'une voix unanime déclarer sa flamme, imaginez cette communion entre l'artiste et son public au point que ce soit les personnes réunies pour l'entendre qui prennent la parole et, sachant le frisson que cela donne d'y être mêlé, imaginez ce que cela représente d'en être la cible. Il vient ici donner aux autres quelque chose qui passerait par la musique et les mots et il se retrouve lui-même spectateur de ses propres spectateurs. Alain, on t'aime chantait chacune des voix solitaires, Alain on t'aime battait chaque paire de mains individuelle, Alain, on t'aime improvisait la foule tissée de nos personnes.
Je ne sais pas si c'est cela qui agit, cet amour reçu de salle en salle, mais au delà de sa fragilité apparente, Alain Bashung était hier soir un grand monsieur. Des musiciens impeccables, des éclairages léchés au millimètre, une voix qui a retrouvé toute sa puissance, son vibrato et un public grandiose nous ont fabriqué un de ces moments de vie qu'on est heureux d'avoir vécu et partagé