Il y a des jours, on perd sa mère.
C'est une journée comme les autres, on passe l'aspirateur et on range un peu les affaires que l'exigüité du temps disponible durant la semaine n'a pas permis de remettre à leur place.
Le samedi, jour du ménage.
Le chiffon à poussière, l'odeur d'encaustique et le ronflement du ventilateur ornent chacun des samedi de mon enfance. C'était aussi le steak frites du midi, quasiment le seul repas où nous étions tous ensemble à table, une sorte de rituel dont il me reste une magie en forme de madeleine.
Mon père, sans doute dans le but d'augmenter sa paie, travaillait quatre nuits d'affilée pour deux de repos. Il a continué jusqu'en 1997 pour prendre sa retraite et un cancer. Il l'a gardé jusqu'à l'arrêt de l'arbitre au mois de mai de l'an 2000.
Je suis désormais orphelin. Je prononce cette phrase à voix haute pour en mesurer le sens.
Si c'était une fiction, ce serait l'histoire d'un homme qui perd sa mère. Avec l'usage d'un masque de mots pour raconter la vie telle qu'il pense la comprendre. Cela parlerait évidemment de moi, malgré le changement de sujet. L'impudeur est une forme extrême de la pudeur. Elle consiste à ne rien voiler, ne rien filtrer, jusqu'à atteindre la transparence, c'est à dire à la limite de l'invisibilité.
Il y a des jours, on perd sa mère et cela oblige à remuer des souvenirs et des ressentis qu'on pensait définitivement classés aux archives. J'ai passé les trente premières années de ma vie à chercher d'où provenaient tous mes dysfonctionnements et consacré plus de six autres à décortiquer l'architecture intime de mes propres constructions.
Je ne saisis pas pourquoi le cabinet des psys est statistiquement plus fréquenté par les femmes ; démonter les choses pour en saisir la machinerie est pourtant une attitude de gars.
Je suis passé par différents niveaux de compréhension jusqu'à fouiller les bas-fonds de mes pensées les plus sombres, taquiner les monstres tapis dans l'ombre d'un coin de la mémoire, les minuscules et étranges petites bêtes que la pensée s'invente quand elle est à cours de distraction. J'ai écouté ma propre parole, posé le cul de mon langage sur la commode du sens. C'est un meuble orné de multiples tiroirs tout enjolivé de motifs rutilants et colorés.
On ne peut pas reprocher à quelqu'un d'être ce qu'il n'est pas, ni lui en vouloir de différer de nos désirs intimes. On peut toujours essayer, chacun est libre de sa route. Pour l'avoir arpentée plus souvent qu'à mon tour, pour m'y être acharné, je sais que c'est une voie sans autre issue que celle de son propre épuisement.
On ne peut détester éternellement sa mère de ne pas tenir convenablement son rôle dans l'utopie mentale qu'on se fabrique. Pas plus qu'on ne peut arracher de soi-même ce besoin anachronique de provenir d'un amour fondateur.
La thérapie m'a permis de détacher l'un de l'autre et d'en accepter la réalité concrète. Je suis né de cette femme incapable d'être à la place que je gardais pour elle. J'ai constaté la discorde et jeté l'amertume. J'ai accepté le hiatus entre le fantasme et l'impossibilité de sa réalisation.
Je ne l'ai pas exonérée pour autant du mal qu'elle a pu causer autour d'elle. Je sais pour avoir eu quelques échanges avec ses frères et sœurs et par la parole de gens qui l'ont connue d'une toute autre manière, que ce n'était pas là uniquement l'objet de ma fabrication. Elle était une sorte d'handicapée des relations humaines, l'incapacité incarnée d'un seul bloc en la matière, comme un prototype raté, une expérience hasardeuse telle que la nature en tente parfois avant de renoncer.
Je suis né de cette femme et vous trouverez en moi certaines de ses colères, des restes de ses inaptitudes dans mes comportements, quand bien même je travaille à m'en défaire. Je viens de là et je prolonge tant bien que mal une ornière dont j'essaie de changer le cours.
On ne peut éternellement détester sa mère et s'accepter soi-même. Or, il est question de vivre…
La cérémonie de crémation est prévue mercredi, nous amènerons ses cendres au côté de celles de mon père et le chapitre sera clos.
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Beau chemin de vie, qui t'a mené où tu es aujourd'hui, pour mon plus grand plaisir...
RépondreSupprimerMademoiselle Ciguë : ah bon ?!? :-)))
RépondreSupprimerVivre est un plaisir…
C'est souvent qu'on de retrouve à ne pas savoir comment commenter un billet.
RépondreSupprimerLà, je tiens juste à t'assurer de mon amitié. Même s'il n'y en a pas besoin. Même si ça ne change rien.
Mes pensées sont avec toi et ta famille.
Tu l'avais prévenu par mail, mais lire ce billet, maintenant au comptoir de la Comete, me bouleverse.
il me semble que si on arrive à trouver qu'on est quelqu'un de bien c'est que notre mère était "suffisamment bonne" comme disent les psy.
RépondreSupprimerbonne pas parfaite ce qui serait horrible.
bon courage quand même pour ce nouveau statut d'orphelin
…!
RépondreSupprimerNicolas : merci !
RépondreSupprimerDésolé de faire de temps en temps des billets "incommentables" et personnels. L'habitude d'écrire, sans doute. Je ne sais pas moi-même ce que je commenterais à ce porpos, c'est dire !
:-))
olympe : non ! En l'occurence, c'est le contraire. Il a fallu accepter d'être malgré une mère non conforme. C'est encore pire qu'imparfaite…
Mais merci de ton soutien !
:-))
jeandelaxr : … :-)))
RépondreSupprimer[merci de lire, c'est déjà ça !].
c'est un être bel hommage tout simplement , à l'humilité de notre existence et de nos racines...
RépondreSupprimerElle a fait ce qu'elle a pu....
RépondreSupprimerc'est ça qu'on dit en ces circonstances hein ?
La mère que je suis devenu il y a quelques années ne sais pas si elle est d'accord avec cette phrase, mais c'est ce que l'on dit.
Des paroles de psy. inventées pour rassurer les enfants et les parents que nous sommes ?!
Alors....
:^)
Toutes mes pensées en ce dimanche 13 septembre09
(beau texte "impudique" j'aime l'impudeur parfois )
Courage. C'est le seul mot qui me vient à l'esprit.
RépondreSupprimer...
RépondreSupprimerCombien tout ça résonne en moi.
bref,
mes condoléances
...
dominique : merci ! :-)
RépondreSupprimermrsclooney : la parole des psys est fabriquée sur-mesure, c'est clair. Il suffit de pouvoir les entendre et tout tient dans cette capacité si difficile à atteindre.
Il n'y a pas de mère parfaite, quoiqu'il en soit…
[Pour l'impudeur, c'est aussi une manière d'assumer qui je suis… - Merci !].
Maxime : merci ! :-)
αяf : merci ! Si ça peut éclairer un peu quelqu'un d'autre, j'en suis ravi !
RépondreSupprimer:-)
Magnifique texte qui dit pourtant de bien tristes choses, émouvantes...
RépondreSupprimerCourage ! Mais tu dis que tu en as, tu t'es bien battu jusque là, j'ai confiance !
Rien à dire, hélas, si ce n'est que cet article est à lire et à relire.
RépondreSupprimerZoridae : merci, merci… La mort est triste mais mon deuil était déjà largement entamé, donc ça va.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si ces choses sont graves, elles sont…
:-))
Franssoit : merci aussi.
RépondreSupprimerEst ce que c'est lucide ? Je suis frustré de ne pouvoir me lire dans le cas présent, sortir de la partie auteur…
:-))
Du fond du coeur, une énorme pensée d'affection pour toi.
RépondreSupprimerBeaucoup d'émotion.
RépondreSupprimerMes pensées amicales t'accompagnent
Pas facile à dire...
RépondreSupprimerDe tout coeur avec toi
j'aurais une pensée pour toi, et pour elle, en allant au Père Lachaise tout à l'heure refaire la jardinière de ma petite soeur partie le 1er mai dernier. C'est dingue, tous ces gens qui meurent... à croire que bientôt ça deviendra bizarre... de rester en vie. (pardonne ce sourire, mais les pleurs ne l'empêchent pas, c'est même lui, le sourire, qui ces derniers mois m'a permis de continuer à aimer la vie). Accepte que je t'embrasse, toi et ta Ciguë.
RépondreSupprimerJe ne te connais pas IRL.
RépondreSupprimerMais ton texte est suffisamment prenant pour que forcément tu as fait passer des émotions vers ta mère ... Et inversement.
Courage.
Oui, ça me sert et doit également servir tous ce qui ont des soucis relationnels avec leur famille et je les sais nombreux.
RépondreSupprimerToutes mes sincères condoléances.
RépondreSupprimerA part "courage !", je ne vois pas trop quoi ajouter.
Poireau, je crois que je ne suis jamais senti aussi proche de quelqu'un que je ne connais pas dans la vraie vie.
RépondreSupprimerLa connaissance de soi, l'acceptation de ses parents est bien souvent la clé pour aborder la vie avec plus de sérénité.
Une fois que l'on a laissé la colère sur le bas-côté de la route, tel un nuage qui se dissipe, on perçoit à nouveau l'amour. En soi, comme chez l'autre.
Tu as toute ma sympathie.
Yann, Annieday et Olivier P : merci, chaleureusement… :-))
RépondreSupprimerlucia mel : il reste toujours des vivants à aimer, c'est ce qui importe, même si les morts sont avec nous…
Merci…
:-)
Elmone : merci ! On finira par se rencontrer en vrai ! :-))
αяf : on ne peut pas aimer tout le monde et on n'est pas obligé d'aimer ses parents ! Une fois accepté ce principe, ça va beaucoup mieux… :-))
Mathieu L. : merci ! :-)
Nemo : merci aussi. Il y a des colères difficiles à éteindre mais quand on y arrive…
Merci encore…
:-)
L'ombre du passé
RépondreSupprimerSe penche sur le présent
L'ombre du passé
Regarde passer le temps
Voilà
De tout cœur avec vous, totalement et inconditionnellement.
RépondreSupprimerOn se demande, après ça, ce que peuvent bien valoir nos petites querelles de bac à sable, au bord de ce trou béant...
(En réalité, on ne se le demande pas : on le sait fort bien.)
Et merde aux psys ! Qu'ils soient maudits jusqu'à la septième génération, ces cons !
RépondreSupprimerSauf dans le cas fréquent, hélas !
RépondreSupprimerOù ce sont de vrais dégueulasses,
On ne devrait perdre jamais
Ses père et mère...
L'orphelin d'âge canonique
Personne ne le plaint : bernique !
Et pour tout le monde il demeure
Orphelin de la onzième heure.
Brassens
***
Grosse bise.
Tu lui donnes pourtant une épitaphe de reine. De loin, je te serre la main.
RépondreSupprimerc'est la chose la plus cruelle dans le fait de vieillir, c'est qu'on s'en aperçoit à travers les pertes toujours plus nombreuses d'être chers.
RépondreSupprimerBon courage.
Très juste et émouvant. Je viens de perdre ma mère, moi aussi, et retrouve dans vos mots un écho à mon histoire, même si elle est différente. Je viens de passer sept ans à me réconcilier avec elle, un cadeau dont je ne sais pas qui remercier, si ce n'est la providence. Merci pour votre texte.
RépondreSupprimerToutes mes pensées. Bises affectueuses à vous deux que j'ai malheureusement manqué à la Comète
RépondreSupprimerExtrêmement touché par ta note, si juste, et digne, je te renouvelle simplement toute mon amitié.
RépondreSupprimerCondoléances.
RépondreSupprimerDésolée pour le commentaire fantaisiste d'hier.
J'ignorais la situation..
Condoléances, bordel de vie, mais c'est la vie comme on dit: Nous ne sommes pas doté de super pouvoirs pour empêcher la mort ou réparer les gens qui vont de travers.
RépondreSupprimerLes gens et surtout les parents nous font, Nous fabriquent et nous modèlent.
Avec des défauts et des qualités.
Tu as détesté ta mère, moi j'ai détesté mon père et ma mère et donc moi même, ça a failli me tuer.
Je ne sais donc pas quoi te dire, si ce n'est, si ce n'est que vivre c'est la plus belle chose que la nature nous a donné.
En même temps que le pouvoir d'agir sur notre environnement, et de réfléchir.
Homo Sapiens Sapiens, y'a un sapiens de trop, ça peut créer de soucis.
Gloomy sunday... assez de psychologie!
RépondreSupprimerBon courage, en tout cas!
Il me semble que ce petit garçon sur son petit vélo a fait bien du chemin, jusqu'à ce jour où tout change, jusqu'à ce jour où rien ne change pourtant. Tais-toi donc, Laurent, il ne s'agit que de dire ta sympathie et ton amitié. Et puis sourire, un peu bêtement.
RépondreSupprimerMonsieur Poireau, j'aime votre petit vélo.
C'est la vie, mais ce passage, cette page qui se tourne sont des moments délicats à vivre.
RépondreSupprimerUne fois que nos parents sont partis on sait que c'est notre tour.
Pas toujours facile de se dire que la mort approche.
Et pourtant ...
Alors courage pour affronter l'absence et le reste.
Nos pensées vous accompagnent.
RépondreSupprimerPassé un certain âge, on est certes orphelin mais peut-être qu'au bout du compte quelques êtres nous ont permis de nous construire et de faire quelque chose de la souffrance. Pensées pour vous deux et vos proches.
RépondreSupprimerMon père, mon Papa est en phase de rémission.
RépondreSupprimerJ'ai tant à lui dire et c'est si difficile.
Ma mère...
Tout comme toi, elle me pose interrogation.
C'est une histoire d'Amour et de Haine.
Je l'ai tant espérée autre, fantasmée autre.
Et puis parfois elle arrive à m'étonner, m'épater.
Pour que la colère reparte de plus belle.
Ma psy m'a dit une chose très juste il y a peu.
Mais après tout est-ce juste ?
Vous avez du être une excellente mauvaise mère, vous avez autorisé votre fils à partir de la maison.
Souvent je m'interroge et me demande quel mal sourd j'ai pu laisser à mes enfants, jusqu'à quel point le temps que nous avons passer ensemble jusqu'à leur âge adulte les a blessé sans que je ne sache tout, si je peux encore m'expliquer avec eux, s'ils consentent à me me le dire, ce mal .
En grande pensée avec toi.
Tiens, une pensée à la con :
On montre son cul et tout le monde trouve cela normal.
On parle de son moi intime et hop c'est impudique.
C'est idiot, non ?
Mon amitié, je te l'ai donné spontanément le jour ou tu as daigné me faire sourire... sans condition... sans me connaître...
RépondreSupprimerCe soir, je n'ai pas de mots... ceux-ci seraient insuffisants, ternes, mornes, vides de sens, tristes, égoïstes même... des mots que l'on retourne vers soi... trop souvent.
Or, en ce jour, je ne veux simplement retourner vers toi que des mots apaisants, des mots que tu aimerais (ou rêverais) entendre dans pareille circonstance comme si c'était un gros bouquet de fleurs sauvages où tu pourrais enfouir tes pensées (sur ta vie, sur ce que tu as eu ou pas, sur ce que tu as espéré et qui n'est jamais venu) tes chagrins aussi, tout tes chagrins d'enfant d'abord, d'adulte ensuite, tes recherches d'homme aussi....et plein d'autres choses aussi..;
C'est tout ce que je peux dire, monsieur Poireau et c'est vraiment pas grand chose...
Très touchée, comme nous tous ici, qui venons en cercle d'amis pour certains, de passage pour d'autres.
RépondreSupprimerC'est l'histoire d'un homme, qui laisse toujours un sourire en partant, sur les joues des autres.
Sans voix devant un tel texte. Il y aurait pourtant tant à dire mais je ne suis pas là pour parler de moi.
RépondreSupprimerCondoléances et courage et toute mes pensées, c'est, malheureusement, tout ce que je peux faire.
Condoléances...
RépondreSupprimerJ'ai comme l'impression qu'on avait le même genre de mère, "handicapée des relations humaines", et moi aussi, j'ai eu bien du mal à ne pas reproduire des automatismes.
RépondreSupprimerMalgré tout, c'était quand même celle qui m'a mis au monde et qui a fait comme elle a pu, et surtout quand mon père est mort quand j'avais 11 ans, aimé, mal souvent, étouffante et envahissante souvent, odieuse parfois, mais aimé quand même.
Je l'ai perdue il y a bientôt deux ans, et ça fait mal quand même quoiqu'il en soit, de se retrouver orphelin complet à 40 ans, car quelque soit l'âge qu'on a, c'est toujours trop tôt...
Je n'en ai jamais parlé sur le net, toi seul parvient à me décider, car tu est tellement transparent, parfois, te sentant en confiance parmi tes amis.
J'admire ça, et je te fais part de tout mon soutien.
Amitiés et soutient total. N'hésite pas si besoin.
RépondreSupprimerBiz.
Toutes mes condoléances sincères...
RépondreSupprimerCourage,
CC
Pareil que tous les autres... Pensées sincères pour toi. Pensées sincères...
RépondreSupprimerA bientôt
On ne peut pas reprocher à quelqu'un d'être ce qu'il n'est pas ... et on n'arrête pas de reprocher à l'autre d'être ce qu'il n'est pas .
RépondreSupprimer...
RépondreSupprimer...
Une pensée amicale pour toi .
RépondreSupprimerA lire les textes d'un auteur, quelqu'il soit et à fortiori quand on le connaît pas, l'autobiographie se transforme en fiction.
RépondreSupprimerPardoxalement, peut-être parce que les mots se chargent alors de quelque chose d'universel, le texte résonne comme si chacun , au-delà de sa propre histoire,aurait pu ou aurait dû l'écrire.
C'est ici un peu le début de "L'étranger".
Mais mieux vaut regarder dehors que dedans: Je doute que les psys soient capables d'ouvrir les portes se soi-même et soient aptes à nous libérer du temps et de nos démons. Mais tellement de questions béantes dans ce beau texte ...
Hier, pour la première fois depuis que j'ai commencé mes séances, j'ai parlé de ma mère. Et pour la première fois je n'ai pas pu aller au bout de la séance. C'est dire combien ton témoignage me rencontre.
RépondreSupprimerDimanche, j'étais moi à la Fête... Parfois se jouent d'un lieu à l'autre, des instants opposés.
Courage à toi. Orphelin, oui, mais pas de tout.
Un billet touchant mais difficile à commenter.
RépondreSupprimerJuste "soutien et amitiés".
Ce n'est peut être pas le jour pour un premier commentaire. Mais je voulais vous remercier pour ce texte et les mots que vous avez écrits...Ils me touchent bien plus que je ne saurai l' écrire...
RépondreSupprimerMerci donc de votre "impudeur" et courage...
Perdre sa mère, même si on lui en a voulu de ne pas être à la hauteur, c'est toujours une épreuve..bon courage, beau billet, tu as réussi à m'émouvoir, encore, enfin je sais bien pourquoi.
RépondreSupprimerMes pensées vont vers toi, particulièrement en ce jour... Drôle de truc que la crémation, cérémonie cruelle et apaisante à la fois.
RépondreSupprimerPour l'avoir vécu et me retrouvant très précisément dans ce que tu écris, je peux te dire que ton texte restera longtemps dans ma mémoire comme la transcription au plus près de ce que l'on peut ressentir en ces circonstances (mélange de souvenirs, d'introspection, de miettes d'égocentrisme (ah, ce satané enfant en nous !), de cheminement personnel et d'amour inconditionnel malgré tout). Alors ça me fait bizarre de te féliciter pour un billet dans ces moments-là, mais je viens aussi dire ça, en plus du fait que je pense bien à toi.
Emue, par ce billet d'une justesse et d'une profondeur qui laissent sans voix...
RépondreSupprimerJe suis discrètement ton cheminement et t'accompagne...
Il y a des jours, on perd sa mère ; il y a un jour, on l'a perdue...
RépondreSupprimerNe plus la chercher peut être doux.
A tous en général, MERCI !!!! Vos commentaires m'ont touchés même si je n'ai pas forcément de réponse à y faire !!! :-))
RépondreSupprimerDidier Goux : mais qu'avez-vous donc contre les psys ? Que s'est-il passé dans votre vie pour en arriver là ? Tenez, allongez-vous et parlons en !!! :-)))
(Vous devriez plus que quiconque croire aux vertus du verbe et du dialogue !!!).
La Mère Castor : j'avais essayé aussi la réconciliation mais tout seul, c'est impossible !! :-)
Dedalus : bien vu ! Il a pas mal roulé le gamin !!! :-))
Zette : "C'est l'histoire d'un homme, qui laisse toujours un sourire en partant, sur les joues des autres." Ah j'aimerais que ce soit vrai !!! :-))
Poison-Social : avec des parents parfaits, on ne serait pas les mêmes ! Ce sont aussi ces "défauts" qui nous font... :-))
Nicocerise : Je ne crois pas ! En couple, je crois plutôt qu'on reproche à l'autre ce que nous ne sommes pas nous-mêmes ! A creuser... :-)))
Hermes : merci !
Je suis convaincu (et certain) que quel que soit le sujet, écrire c'est fabriquer de la fiction. Il s'agit toujours de recréer une réalité qui n'existe déjà plus non ?
Merci pour l'universel, c'est un compliment ! :-))
(il faut que je relise l'Etranger !)
Oh!91 : il faudra vraiment qu'on prenne le temps de papoter en vrai un de ces jours ! Merci…
:-))
Luisasi : bienvenue ! Il n'y a pas de régles pour un 1er commentaire ! :-))
Marie-Georges : tout dépend qui félicite et venant de toi, ça me va !!!
Elle-c-dit : merci de ta présence… :-)
(Je te relisais et l'un de tes commentaires attire mon attention. Effectivement les cabinets de psy sont majoritairement fréquentés par les femmes: Ce constat est encore plus frappant pour les garçons adolescents quasi absents dans nos consultations. J'ai une hypothèse à ce sujet, qui ne concerne pas tant, selon moi, le contenu, mais surtout la forme: rester assis pour parler!). Es Antitrope
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