Coloriage : des fermiers [source]
Le Grand Paris,
La suppression d'un nombre important des tribunaux de grande instance,
La réduction d'une multitude d'élus au niveau régional et cantonal,
Le changement de plaque minéralogique de nos voitures qui atténue la visibilité du numéro du département d'où nous venons,
Le redécoupage électoral qui donne moins de députés à nos campagnes,
La fermeture des services hospitaliers locaux par faute d'une trop faible fréquentations,
La disparition lancinante des bureaux de poste et des bistrots,
Toutes ces mesures, prises par un gouvernement et une assemblée nationale que Nicolas Sarkozy mène à la baguette, démontrent qu'il est un homme uniquement urbain. Débarqué depuis les beaux quartiers de Neuilly-sur-Seine pour atteindre le Palais de l'Elysée, il réside dans une aile du château de Versailles. Quand il part en vacances [c'est à dire très souvent], il file en hélicoptère se réfugier dans la villa de sa belle-famille sur la Côte d'Azur.
Il ne connait pas concrètement le pays dont il a été élu président, il n'en a pas la terre collée aux semelles. Peut-être juste quelques fibres des moquettes épaisses des résidences de la République. Quand il visite une usine, on lui présente des figurants dont il sert la main en souriant avant que de reprendre le chemin de tapis rouge prévu à cet effet. Ce qu'il sait de la France, il le prend dans les livres et les tableaux d'Excel® que d'autres lui présentent.
Tiens ! Le nombre d'accidents de voitures a encore baissé à Orléans ? Hop ! On ferme le service de chirurgie lourde, ils n'avaient qu'à penser à rouler bourrés, à agir raisonnablement comme les bretons qui sont une population tout à fait alcoolique mais parfaitement bien soignée !
A nos paysans que le marché contraint de vendre à perte*, Nicolas Sarkozy réchauffe un discours au micro-onde. Un peu comme cette vieille pizza qui reste à se couvrir de givre et que personne ne choisit jamais, le texte est resté durant dix mois au congélateur, avant d'en ressortir. Une manière assez désobligeante de recevoir les convives de la nation.
A moins qu'il n'ait pensé que ce serait bien assez pour ces gens-là.
C'est ce même Nicolas Sarkozy qui viendrait nous demander d'être plus patriote ? De chanter plus souvent notre fierté nationale, à toute heure du jour et de la nuit, allons enfants de la prairie et que ton règne advienne ? Le gars qui s'acharne à détruire la solidarité nationale que nous nous étions construite, le type qui déchire notre tissus social et qui traite nos régions comme autant de bassins industriels ?
Il me semblait pourtant qu'être français, c'était d'abord être républicain…
* Un libéral, avec ou sans poil dans les oreilles, peut-il m'expliquer s'il est logique, dans un système d'échanges économiques, que ce soit l'acheteur qui fixe le prix de la marchandise ?!?
Le Grand Paris,
La suppression d'un nombre important des tribunaux de grande instance,
La réduction d'une multitude d'élus au niveau régional et cantonal,
Le changement de plaque minéralogique de nos voitures qui atténue la visibilité du numéro du département d'où nous venons,
Le redécoupage électoral qui donne moins de députés à nos campagnes,
La fermeture des services hospitaliers locaux par faute d'une trop faible fréquentations,
La disparition lancinante des bureaux de poste et des bistrots,
Toutes ces mesures, prises par un gouvernement et une assemblée nationale que Nicolas Sarkozy mène à la baguette, démontrent qu'il est un homme uniquement urbain. Débarqué depuis les beaux quartiers de Neuilly-sur-Seine pour atteindre le Palais de l'Elysée, il réside dans une aile du château de Versailles. Quand il part en vacances [c'est à dire très souvent], il file en hélicoptère se réfugier dans la villa de sa belle-famille sur la Côte d'Azur.
Il ne connait pas concrètement le pays dont il a été élu président, il n'en a pas la terre collée aux semelles. Peut-être juste quelques fibres des moquettes épaisses des résidences de la République. Quand il visite une usine, on lui présente des figurants dont il sert la main en souriant avant que de reprendre le chemin de tapis rouge prévu à cet effet. Ce qu'il sait de la France, il le prend dans les livres et les tableaux d'Excel® que d'autres lui présentent.
Tiens ! Le nombre d'accidents de voitures a encore baissé à Orléans ? Hop ! On ferme le service de chirurgie lourde, ils n'avaient qu'à penser à rouler bourrés, à agir raisonnablement comme les bretons qui sont une population tout à fait alcoolique mais parfaitement bien soignée !
A nos paysans que le marché contraint de vendre à perte*, Nicolas Sarkozy réchauffe un discours au micro-onde. Un peu comme cette vieille pizza qui reste à se couvrir de givre et que personne ne choisit jamais, le texte est resté durant dix mois au congélateur, avant d'en ressortir. Une manière assez désobligeante de recevoir les convives de la nation.
A moins qu'il n'ait pensé que ce serait bien assez pour ces gens-là.
C'est ce même Nicolas Sarkozy qui viendrait nous demander d'être plus patriote ? De chanter plus souvent notre fierté nationale, à toute heure du jour et de la nuit, allons enfants de la prairie et que ton règne advienne ? Le gars qui s'acharne à détruire la solidarité nationale que nous nous étions construite, le type qui déchire notre tissus social et qui traite nos régions comme autant de bassins industriels ?
Il me semblait pourtant qu'être français, c'était d'abord être républicain…
* Un libéral, avec ou sans poil dans les oreilles, peut-il m'expliquer s'il est logique, dans un système d'échanges économiques, que ce soit l'acheteur qui fixe le prix de la marchandise ?!?
Il ne connaît pas le pays dis-tu !!!
RépondreSupprimermais il ne veut surtout pas le connaître ... cela le dérangerait...
"Urbain" cette étiquette lui colle à la peau et lui va comme un gant...
Oh, rhoooooo qu'il beau et élégant ce lien. Merci !
RépondreSupprimerJeffanne : oui, il reste dans sa savante ignorance ! :-))
RépondreSupprimerYann : bah ! De rien ! Il y a plein de blogueurs bretons mais c'est tombé sur toi ! :-))
Il est vrai qu'il y a un réel "paradoxe" entre ce qu'il dit et ce qu'il fait (Oh! Une lapalissade). Mais ce que, réellement, je ne comprends pas est l'absence de toute tollé palpable. Peut-être une lassitude à toujours entendre Sarkozy eut empoisonné le peuple d'une paresse justifiée... Enfin, c'est un peu confus, déprimant, sournois, hilarant tous ça :/
RépondreSupprimerBien vu... Il ne doit pas souvent aller à la campagne !
RépondreSupprimerNicolas : ça m'a frappé quand on l'a vu cette semaine saluer des vaches. Il avait l'air d'un parisien qui s'extasie de voir un animal !
RépondreSupprimer:-))