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Tenir un blog, ce n'est pas espérer se faire un nid douillet où roucouler. Le but n'est pas de disposer d'une aire où admirer mon plumage. Je ne ponds pas des articles pour qu'on y vienne prendre de la graine. J'accepte les prises de bec et qu'on me vole dans les plumes. J'aime suffisamment les oiseaux pour ne pas rougir ni me rengorger dès qu'on m'en offre quelques noms. Je dois bien être le connard de quelques abrutis. Je les autorise à m'insulter autant qu'ils le voudront, ici en commentaire ou partout ailleurs sur la toile.
Les oiseaux moqueurs me laissent généralement serein. Je considère depuis longtemps les insultes comme des paroles volatiles. Les pies se rient et me mettent en boite, les geais ricanent sans réserve et je ne crois pas les corbeaux qui restent anonymes. Pour tout dire, je trouve tous ces cocos vains.
Ils peuvent bien siffler mes vers, jacasser de mon langage ampoulé ou jaser de mes envols. On pourrait même me prendre pour un pigeon, je ne me fais pas de mouron. Je n'ai qu'une règle pour clore les conflits de cet ordre : le “pas de Loi”. Comment pourrais-je prétendre vouloir écrire comme il me chante et réclamer de mettre leurs mots en cage ou derrière les barreaux ?Si l'insulte publique vous donne la chair de poule,
n'oubliez pas que c'est l'appeau des épidermiques…
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Je ne suis pas totalement d'accord : je ne vois pas pourquoi j'aurais à supporter des insultes dans mon loisir... De temps en temps, supprimer un commentaire déplaisant est souhaitable (notamment s'il est insultant pour un de tes commentateurs réguliers ou s'il est "illégal").
RépondreSupprimerEn outre, voir le billet du Coucou et le commentaire de Suzanne : tu peux souhaiter éviter que ton blog sombre bien bas avec des critiques sur le physique des gens.
Enfin, j'ai eu une salve de commentateurs (ou blogueurs) qui critiquaient les censures que j'opérais parfois (à tort pour une : j'avais mis un avertissement, ce n'était donc pas une censure). Mais le fait qu'ils veulent m'imposer leurs commentaires sur mon espace public est totalement contraire à ce que je me fais de la liberté d'expression : c'est à moi de décider ce que je communique dans mon blog.
Nicolas : c'est difficile de définir la liberté d'expression. Je farde le sentiment que mettre des clôtures, ça pose la question de savoir à qui confier cette limite… :-))
RépondreSupprimerPoireau,
RépondreSupprimerTout peut se discuter ! Mais autoriserais qu'un type mette une photo de ses fesses sur la porte d'entrée de ton appartement ?
N'importe qui peut ouvrir un blog pour y donner son avis... Mais c'est plus facile d'utiliser les commentaires de PMA, un peu plus lu grâce à mes quatre ans de boulot dessus.
Nicolas : on peut pas mettre des fesses de nénette, plutôt ?
RépondreSupprimerJe suis d'accord que le vivre ensemble nécessite des limites. Mon passé d'anarchiste est révolu. Le problème c'est quelles limites et qui en décide ?
[Je lis un article très intéressant dans le-tigre.net sur le dossier des insultes au président. Ça varie beaucoup suivant les époques et on régresse, je pense, avec l'arrivée de Sarkozy ! :-)) ].
Poireau,
RépondreSupprimerA part le taulier du blog responsable juridiquement mais aussi responsable de l'animation ("du marketing"), qui peut en juger ?
l'avantage ou le désavantage de bloguer sur la culture en général et le théâtre en particulier, c'est que les commentaires sont rares et presque toujours intéressants...mais en tant que lectrice, je n'aime pas lire des insultes en commentaires sur les blogs que je lis: ça apporte quoi?
RépondreSupprimerIl est regrettable, en effet, que les scandales entre blogueurs ("il a dit ça, le vilain!", "il a effacé mes précieux commentaires, le vilain", "on veut m'empêcher d'être moi-même, les vilains") soient si payants en termes de reconnaissance, liens et gloire. Je suppose que cela fait partie de la structure même de la blogosphère...
RépondreSupprimerAndouille !
RépondreSupprimerLégume !
Belge !
Le billet est amusant, compliments…
RépondreSupprimerSur le fond il est léger. Tu sembles présenter les débordements injurieux comme des médailles… Pourtant, tu sais bien, au fond, qu'il ne suffit pas de saupoudrer quelques connard, gnome, névropathe, enfoiré, etc, pour transformer une chiure de primate en écriture sensée. Par ailleurs, je n'ai encore jamais vu chez toi un commentateur t'insulter; moi oui, et je ne crois pas avoir censuré en pareil cas (jusqu'à présent, ça peut changer). Quand à feindre d'être au dessus des responsabilités posées par l'injure publique, ce serait plus convaincant démontré dans un billet sans équivoque.
Nicolas : je ne sais pas ! J'élargis au delà des blogs et je ne sais pas non plus. Il y a des choses ridicules dans les lois concernant l'expression…
RépondreSupprimermarsupilamima : rien ! Ca ne sert à rien d'insulter les autres, je suis parfaitement d'accord ! :-))
omelette16oeufs : c'est un côté cour de récré des blogueurs qui est amusant. Infantile, même ! :-))
Suzanne : Chipolata !
Courgette !
Française !
:-))
[Voilà qui a de la tenue ! :-) ].
Le coucou J'avais déjà essayé les insultes mais au grand regret de mon avocat, ça n'avait rien donné !
Le fond de ma pensée est qu'il est inutile à quiconque de réagir à une insulte qu'on lui adresse. Si on me traite de cheval, est ce que je deviens un cheval ? Et bien ça marche aussi avec plein de noms d'oiseau !
Je ne crois pas qu'il faille autant verrouiller le langage mais c'est une réflexion en cours… :-)))
[Merci de ton avis ! :-)) ].
Poireau: le Coucou a fait un excellent billet sur son blog, avec lequel on ne peut pas être en désaccord, ou alors on abandonne l'idée communément admise que c'est mal de se moquer des handicapés, des vieux, et que c'est chouette d'écraser et d'insulter, vive le plus fort et tous les moyens sont bons. Pourquoi pas, hein, c'est souvent comme ça que ça se passe, mais en principe on a honte. Evidemment, quand on traite Sarko de nain vagal, si son enfant a un professeur de petite taille qu'il n'aime pas beaucoup, une maîtresse de primaire obèse, on en rigole avec lui à la maison... Ce n'est pas un peu bizarre pour des gens de gauche, qui prônent comme valeurs... qui prônent quoi, au fait ? On peut se poser des questions.
RépondreSupprimerj'arrive comme un cheveux sur la soupe.. et suis tellement loin de tout ça..
RépondreSupprimerMais je dis bonjour au passage..
Ce rose et ce vert anis sont éclatants .. :)
Quand on égratigne, on devrait pouvoir accepter d'être égratigné soi-même. En pratique, personne ne dispose d'une carapace à toute épreuve. Mais M. Poireau, c'est un costaud... Si on le cherche, il envoie Mlle Ciguë...
RépondreSupprimerSuzanne : insulter n'est pas s'en prendre physiquement aux gens. C'est se ridiculiser parce qu'on est à cours d'arguments !
RépondreSupprimerCe que j'essaie de poser ici, c'est la question de savoir s'il faut limiter la liberté d'expression et si oui, qui est en droit de le faire ?
Je n'ai pas la réponse !
[On peut moquer Sarkozy sur son physique mais ça ne sert à rien sur le plan politique ! :-)) ].
elle-c-dit : bonjour ! Tes passages sont les bienvenus, ça repose ! Enfin quelqu'un qui souligne le changement de couleurs. Pffff…
:-)))))
mtislav : «Quand on égratigne, on devrait pouvoir accepter d'être égratigné soi-même.» voilà qui est bien résumé !
Est ce que l'autre est responsable de nos limites ? Si l'on prend comme sujet l'humour, ça pose moins de problème. Laurent Gerra ne me fait pas rire, est ce une raison pour que j'essaie de l'interdire ?
:-))
[Je laisse mademoiselle Ciguë répondre pour le reste, ça va barder ! :-)) ].
pardon, monsieur Poireau, je n'avais pas bien lu votre billet et je croyais que vous parliez, comme beaucoup en ce moment, de l'insulte basée sur le physique des gens.
RépondreSupprimerAh parfois, une belle insulte, ça ne manque pas de style...
Poireau, tu as néanmoins biaisé le débat qui t'inspirait, ça n'a plus aucun sens. Il n'était pas question de limiter la liberté d'expression: toutes les voix de la nature peuvent se faire entendre, même les pets du mulet qui trotte. Si ça t'amuse de rester sous le vent…
RépondreSupprimerLe Coucou : si j'ai biaisé, ce n'est pas exprès. J'ai suivi le fil des commentaires.
RépondreSupprimerMa volonté de départ était de dire que l'insulte n'a guère d'importance et ne devrait pas nous affecter que ce soit en blog ou dans la vie.
Mon inspiration venait des histoires sur le blog de Nicolas et d'une lecture passionnante sur le précédent numéro du tigre (le-tigre.net) à propos du délit d'offense au président.
Par extension, j'en arrive à dire que toute parole doit être libre, même si ça nous amène à supporter de sombres crétins !
:-)))
Suzanne : oui, la verdeur du langage, ça revigore !!! :-))
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerC'est ce qu'on appelle un langage bien senti. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec une telle liberté de ton pour ma part.
RépondreSupprimerQuand je vois ça, trois choses me viennent à l'esprit.
RépondreSupprimerTout d'abord il y a cette notion de limite qui, souvent, revient. Je trouve ça vraiment insultant, car rien que la question "Qui définirait cette limite ?" soulève le fait que nous sommes débiles au point de ne pas savoir définir nous-même cette limite. Et le pis c'est que partout ça fonctionne comme ça. Ah! La lâcheté des Hommes, ça n'a rien de nouveau; On cherche toujours à nommer quelqu'un que l'on submergera de nos torts.
Ensuite, comme j'ai l'habitude de dire, pourquoi s'acharner à étouffer l'insulte ? Laissons la déambuler. Elle se nourrit de ce qu'elle suscite, alors ignorons la si l'on veut la tuer ! D'ailleurs, c'était je ne sais plus qui disait ça, il faut laisser les gosses abusaient des insultes jusqu'à ce qu'elles ne signifient plus rien.
Enfin, dernière chose; Cela fait partie de la liberté d'expression. Pourquoi la condamnons-nous de la sorte ? C'est comme le racisme[...], c'est de la liberté d'expression, parbleu!
Encore une fois, j'espère que ce dernier paragraphe ne sera pas mal pris. C'est une idée, juste.
Eye-watch : nous sommes d'accord et tu as bien compris le propos. Laissons les gens s'exprimer, il n'y a pas à avoir peur de ça !
RépondreSupprimer:-))
[La preuve, personne n'a osé réellement m'insulter en commentaire !!! :-)) ].
Au moins avec le serpent à plumes on est tranquille: pas de nom d'oiseaux à redouter :)
RépondreSupprimerMtislav : commence à saigner, j'arrive !
RépondreSupprimer(oui, bon, 3 jours plus tard mais bon... hein... bon...)