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mardi 26 janvier 2010

Notre sondage du jour [?]





Aimez-vous répondre à des questions ?



. 1 . . 2 . . [. . .] . . 9 . . 10*


*Attribuez, en commentaire, une note de un à dix selon votre opinion. UN représente un désintérêt proche du dégoût [genre : vous avez été mordu par un questionnaire étant enfant] et DIX, une quasi extase à chaque fois qu'on vous interroge [oh ! oui, encore !].


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Illustration par lost_mitten

samedi 23 janvier 2010

Au cinéma [silence !]


[source : dmhergert].


Si je réfléchis bien, je n'en ai à peu près rien à faire des états d'âme du type qui joue Raymond*. Moi, ce que j'aime c'est :

LES AVENTURES DE RAYMOND*

C'est drôle et tendre à la fois, un peu doux-amer ; et puis, ça fait du bien de voir un film qui se passe au fin fond du pays et pas dans les rues de la Capitale*. C'est quand même autre chose.

Dans une émission de télévision, l'acteur qui incarne Raymond*, vient m'expliquer les difficultés qu'il a eues, pendant le tournage, à endosser le costume. Il mentionne notamment combien il lui a été difficile de marcher dans la terre avec les grosses godasses de paysan. L'animateur, qui est une pointure, place alors une plaisanterie et toute l'assistance s'esclaffe*. Une vanne à la Ruquier [ah ! Oui ! Ça vous cassait les pieds !] qui me semble bancale.

Si un film m'intéresse, je fais tous les efforts possibles pour n'en rien savoir*. Si j'ai vu la bande annonce et qu'elle m'a scotché aux rideaux ou même si elle m'a simplement intrigué, je ferme les écoutilles. Je ne veux pas savoir si le tournage était sympa et si toute l'équipe s'est bien entendue. Rien à battre de la rencontre entre les uns et les autres et des montagnes de pognon qu'ont eu à soulever les producteurs*. Je préfère ignorer les anecdotes amusantes de la fin du tournage et les détails titanesques de la biture au champagne qu'ils y ont prise.

Je ne veux aucune information sur les effets spéciaux ou la manière dont ils ont procédé pour créer de l'authenticité, fabriquer de l'irréel ou inventer du plausible. Je n'ai que faire des détails techniques qui ont permis de m'embarquer à bord de la vie de Raymond*. A quoi sert-il qu'on m'informe que la scène du restaurant a du être tournée plusieurs fois pour un problème de fou rire général ?

Quand j'entre dans la salle, je veux être pleinement réceptif à ce que m'offre le spectacle. Je viens pour qu'on me raconte une histoire. C'est un long métrage avec un travail de mise en scène, une interprétation et une réalisation technique* et cinématographique. Dès que les lumières s'éteignent [et que chacun pense à éteindre son portable], je me divise entre le grand enfant dont les yeux brillent de plaisir et dans le même vingt-cinquième de seconde, en l'adulte qui mesure la prouesse et la performance* de le transporter ainsi.



Nota benêt : éviter toutes les émissions de promo
à la télévision, ça laisse du temps pour les blogs !

Benjamin Biolay [La superbe !]




Benjamin Biolay est un sale con.


Je ne sais pas pourquoi je me suis mis à le penser ainsi. Je ne le connais pas plus que ça, c'est juste mon impression. Normalement, avant de critiquer, pour le moins, j'essaie d'être au courant. Les futurs articles sur Un diner presque parfait et Pascal, le grand frère demande des heures d'efforts solitaires avant de pouvoir être écrits sur le formidable blog de monsieur Poireau [des liens, bordel, des liens !].

Peut-être est-ce sa petite gueule de versaillais, de parvenu, plus pédant que dandy, enfin, quelque chose qui m'était, à ce moment-là de mon existence, totalement insupportable. Il avait eu, dans plusieurs interviews, une manière tellement prétentieuse d'évoquer en référence la musique de Serge Gainsbourg.

En plus, il avait pécho Chiara Mastroiani avant qu'elle ne me rencontre, comment aurais-je pu dès lors accepter qu'il s'introduise dans mon oreille ? Dans le même temps, je pense presque pire de Jean-Louis Murat dont j'aime pourtant les chansons.

C'est donc avec de multiples réticences et moults reculons que je me suis mis à écouter « La superbe », le dernier album en date de Benjamin Biolay. J'ai du me pousser et c'est grâce au hasard d'un lecteur mp3 que m'ont fait vibrer le tympan, les paroles de «Brandt Rhapsody», le onzième titre de ce double album.

Faussement recopié de petits mots trouvés sur le frigo, les notes du quotidien d'un couple aujourd'hui. Mais d'une écriture totalement dirigée, maitrisée pour suivre le parcours de cet amour. Des baisers torrides du début jusqu'au partage du micro-onde et au delà. Des baisers ardents des premiers jours au «pense à rappeler ta mère» noté avec colère, comment le coup de foudre peut s'éteindre si l'on n'entretient pas la flamme. Au jour le jour, comment ça s'use, comment ça peut s'user, la bienveillance amoureuse. De la chanson terriblement réaliste et rien que pour celle-ci, ouvrez donc vos oreilles.

L'ensemble est baroque, grandiose, parfois un peu trop narcissique dans les sujets abordés, on aimerait tellement le voir tremper sa plume dans des problématiques un peu plus sociales, mais tellement bien habillé ! Une musique impeccable, inventive, taillée sur-mesure à l'ampleur ou à l'intime du texte [Ton héritage]. Des violons [la superbe], des synthétiseurs, de la basse qui envoie quand il s'agit d'envoyer [Prenons le large], des finesses d'arrangements qu'on réécoute plusieurs fois d'affilée [Bueno Aires].

Les fichiers sont en repeat dans mon iTunes™ depuis quelques jours et je ne m'en lasse pas. Il n'y a bien que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, non ?


Message personnel : ce disque est garanti 100% sans «My way» !

jeudi 21 janvier 2010

Les possibles [autrement !]


[source]


Je ne suis pas un homme des regrets. La vie propose des routes qu'il s'agit de prendre ou non. Il y a un choix parmi tant d'autres à faire, sans jamais qu'aucune des ces propositions ne soit la seule possible.
Les erreurs de l'existence, ça s'invente les jours d'auto-flagellation à coup de ah, si j'avais su, de ressassées répétitives d'un passé déjà révolu. La vie, de marche arrière, est dépourvue. Quand tu as fait ton choix, les autres disparaissent.

La nostalgie de l'irréel est une substance addictive. Ses effets à long terme sont la mort du patient. Bien qu'il s'agisse plutôt des conséquences d'une inaction totale. Une mort très lente qui présente l'avantage de n'être aucunement douloureuse.

Il n'y a rien à regretter. Entre les différentes options à disposition, une seule est destinée à devenir la réalité. Les autres resteront dans les limbes, à l'état de pensée. Elles continueront leur vie de rêve tandis qu'une seule s'offrira à ton présent. Peut-être pour rendre ce moment-ci plus agréable.

Et on nous vend l'idée qu'il se crée des possibles, qu'il existe d'autres mondes parallèles où l'herbe est plus verte et les coiffeurs, gratis. Et c'est l'UMP qui joue les marchands de sable. Le parti qui coule qui dirige les affaires du pays depuis huit ans…

samedi 16 janvier 2010

Le protocole [t'as mal où ?]


[source]


Il est assez amusant de voir en ce moment, la gymnastique pratiquée par Michèle Alliot-Marie pour expliquer pourquoi nous ne savons toujours pas comment destituer le Président de la République. La possibilité a bien été fixée par la révision de la Constitution de 2007 mais il reste à en définir les conditions d'application. Ce n'est pas tout de réunir nos élus en congrès, encore faut-il savoir qui prend à sa charge les sandwiches au pâté et les bouteilles de pinard.

La cheftaine des avions, des bateaux et des fringants militaires en est à essayer un double mouvement de rotation du buste en affirmant qu'il est urgent de bien et de longtemps réfléchir car il y a un risque d'altérer nos Institutions.
Vous vous rendez compte à quel point ils sont à présent coutumier du mensonge, quand même ? Une ministre de Nicolas Sarkozy appelle au respect du mode de fonctionnement de notre République !

Imaginez un peu que François Fillon vienne à la ramener sur le sujet, ce serait le pompon. Le chef de gouvernement qui regarde le match en spectateur pendant que le Président joue les entraineurs sur le banc. Il sélectionne ou vire les joueurs de l'équipe selon son bon vouloir du moment sans même consulter le premier ministre. Vous en voulez des Institution altérées ?

Je sens bien que l'année 2012 arrivant à grandes enjambées, il va devenir urgent de ne surtout pas changer la règle en cours de jeu.

C'est tout de même la première fois, à ma connaissance, qu'une partie du peuple appelle à la démission du Président. Alors même qu'on a réduit à cinq ans la durée de son mandat, il aura suffit d'une seule mi-temps pour exaspérer les électeurs. En nombre suffisant pour qu'un appel à manifestation soit lancé et que les organisations politiques du pays, alertées par l'écho, s'y intéressent.

Si les choses devaient prendre de l'ampleur, il serai heureux que le départ forcé du président se fasse suivant les règles du Droit Républicain…


Nota Benêt : on attend Frédéric Lefèvre pour un grand écart imminent.


Inspiré par un article de l'excellent Mediapart


Monsieur Poireau vous conseille :
Ioudgine inflitrée parmi une certaine gente féminine.

mardi 12 janvier 2010

L'avancée [t'es mieux ?]


(source)

Apple™ se prépare à sortir l'iPhone 4G alors que mon train de vie est encore entièrement décoré de bakélite™. Seuls les cadres ont eu droit au Minitel™ et ils sont rares, parmi les hauts-dirigeants, à avoir jouit de la possession d'un Bibop™.
Il est désormais bien établi que la technologie est amplement plus performante que le progrès social.

dimanche 10 janvier 2010

Le Président [c'est un juste !]


Notre illustration : la brouette japonaise [source]


Nicolas Sarkozy, s'il advient qu'il écrase ton chat avec sa voiture, tu ne peux même pas porter plainte contre lui. Il s'agit d'une sorte de passe-droit que lui accorde la République, le temps durant lequel il porte le titre.

Pour Jacques Chirac, c'est pendant quatorze longues années que nous avons entendu et accepté poliment qu'on nous serve l'argument. Il parait qu'il est aujourd'hui trop tard. Il n'est plus l'heure de la justice des hommes disent-ils en regardant l'ancien maire de Paris qui s'éloigne de son pas de vieux monsieur esquinté par les années vécues. À moins que ce ne soit le poids des casseroles à sa suite, j'aimerais bien savoir.

À l'inverse, s'il arrive que malencontreusement, tu bascules sa gonzesse avec ta brouette japonaise, il a désormais le droit de te redresser les bretelles. Tu penses bien qu'il ne va pas au commissariat du coin pour se joindre à la foule des plaignants. Non, comme la Justice, c'est un peu chez lui, il décroche son téléphone pour passer commande.

Est-il normal dans un pays républicain que la Justice autorise un tel déséquilibre ? Est-il acceptable qu'un élu se moque aussi ouvertement des principes sur lesquels reposent notre démocratie ?

vendredi 1 janvier 2010

Réveillons ! [Je nous le souhaite !]





Pour les périodes de Nouvel An, à la télévision, c'est un peu tous les ans la même chose. Tu vois vieillir Michel Drucker et ça t'offre l'indéniable avantage de ne pas te rendre compte que tu suis lentement la même pente que lui. Tu as d'ailleurs remarqué chez toi, ces temps-ci, une tendance à voir les chiens autrement. Tu te demandes s'il peut y avoir, chez les hommes qui laissent de plus en plus derrière eux de chemin, un lien entre l'état de forme décroissant de leur prostate et cet amour grandissant des canidés, cette sorte de compensation zoophile qui viendrait avec l'âge.


Tu n'échappes pas non plus à l'inévitable bêtisier, des heures de montage pour te montrer tous les ratés de la télévision mis bout à bout : le journaliste et l'autruche, le fou rire sur le plateau, une mannequin qui trébuche, le machin qui tombe, le truc qui se casse, le bidule qui crame, la pluie qui mouille, le vent qui souffle et l'animateur qui bafouille. Tu peux te permettre, durant cette longue séquence, de dresser la table, de jeter un œil de loin et d'ouvrir la bouteille de vin blanc pour amplifier l'ambiance frivole de réveillon qui s'installe.


Après, c'est le verre à la main et du saumon plein la bouche que tu assistes à la Marseillaise jouée paradoxalement sur des images du Palais de l'Élysée. Est-ce que ça pourrait être jugé anti-national que de réveillonner pendant les vœux de notre bien-aimé Président ? Et si oui, quelle attitude s'agit-il d'adopter afin d'être sûr de rester conforme à notre officielle identité nationale ?


Je ne sais pas du tout ce que Nicolas Sarkozy a pu vous souhaiter pour cette nouvelle année. Si je me souviens bien, l'année dernière, il avait, pour la énième fois, changé et tout allait s'améliorer grâce aux fruits des réformes à venir. Il avait seulement omis de préciser qui seraient les cueilleurs invités des vendanges afin d'en extraire des liquidités.


Je me demande s'il ne serait pas possible de cumuler les deux. A vingt-heures, le grand bêtisier de la présidentielle. Le grand Charles qui nous la souhaite paisible et reposante en mille neuf cents soixante huit, Monsieur Pompidou avec sa tête d'hamsteroïde en parfaite santé, l'au-revoir pathétiquement drôle de Valéry Giscard d'Estaing, l'éloignement progressif de François Mitterrand et tout le baratin que baragouine [ou que bars-gays car nous ne sommes pas sexistes !] depuis lors chacun de ses successeurs. Le grand Chirac, puis le petit Sarkozy et la répétition lassante des mêmes vœux : «et surtout la santé !», insistent-ils. Pendant que de l'autre main, ils nous la vendent de plus en plus chère !