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jeudi 30 décembre 2010

Le Père Noël [à consommer sans modération…]




Quand les enfants sont encore petits, nous avons tellement honte du capitalisme ambiant, que nous préférons inventer le Père Noël. Nous évitons ainsi d'expliquer les hypermarchés Carrefour* qui positivent les actionnaires mondiaux aux dépens des producteurs du coin.

Nous n'allons quand même pas leur dire, aux mioches*, que les jouets dont ils s'extasient sont fabriqués par des pauvres basanés dont le salaire mensuel n'atteint même ce qu'ils nous coûtent en bonbons.

Et en dentiste par la suite car d.ieu que ce système est bien foutu pour nous tondre la laine par les deux bouts*.

L'ogre*, le méchant loup et les sorcières, pourquoi pas ! Nous pouvons toujours arguer qu'ils sont là pour compenser la tonne de bons* sentiments étalés un peu partout.

Pour l'Afrique et le tiers monde, nous pouvons toujours recourir à l'éducation. Il suffira d'expliquer le formidable travail réalisés par d'extraordinaires associations, tenues par des personnes* d'une telle générosité qu'il est de bon ton de leur filer un peu de thunes.

Surtout au moment des fêtes, le meilleur moment de l'année pour nous demander du pognon…

Mais comment pouvons-nous expliquer* la mondialisation du capitalisme à nos gamins ?

— Tu vois ma chérie, la petite fille* termine sa journée de quatorze heures de progrès social. Elle peut à présent profiter librement de ses dix heures de loisir.


Que c'est justement ça, le principe ! Qu'ils nous fabriquent des stations de jeu* video, des lecteurs mp3*, des Pikachu* en fourrure jaune et
des télés grand écran sur lesquels nous pouvons suivre jour après jour, le grand bond en avant de l'humanité.

Il y a un gros bonhomme habillé tout en rouge, il a une voix aussi grosse que sa barbe et il regarde toute l'année pour savoir si tu es bien sage. Il a heureusement des centaines de lutins qui bossent dans ses usines pour son profit…


Source image : Santa Claus (courtesy of Coca-Cola ®)

lundi 27 décembre 2010

Attention, cet article contient des scènes.


Attention, la scène de torture jouée à l'ouverture
et répétée plusieurs fois dans ce film pourrait
heurter la sensibilité du téléspectateur.


Je viens de voir ce message d'alerte à la télévision. Je trouve que ça manque un tout petit peu de précision. Je vous prie de bien vouloir m'excuser mais il y a scène de torture et scène de torture. On ne souffre pas de la même manière suivant qu'on meurt sous les yeux de tel ou tel réalisateur*.

Comme dans toutes choses, il y a dans la perversité, une échelle de mesure. S'il s'agit de prévenir les âmes sensibles* d'une potentielle blessure, il convient d'en connaitre la nature exacte. Est-ce qu'il y a du sang partout et des morceaux de cervelles* visibles sur les murs ? Est-ce qu'on aperçoit la souffrance sur le visage de l'acteur ? S'agit-il de maltraiter un innocent ou bien d'utiliser une forme de violence physique à l'égard d'un violeur de pauvres petits enfants récidiviste.

[Non pas les gosses, crétin, on ne réitère pas son enfance*].

Personnellement, certaines choses me sont insoutenables et d'autres ne m'affectent en rien. Il est possible qu'à cause du flou de cet avertissement*, je loupe un excellent film. Est-ce qu'il y a des membres séparés inopinément de leur corps d'origine ?

Je repense à «Marathon Man», par exemple*. Si vous voulez le voir, abandonnez la lecture de cet article, je pense que je vais un tout petit peu vous saloper la surprise. Dustin Hoffman est attaché sur une chaise face à un type en blouse blanche. Il dispose devant lui, sur la table, une multitude d'instruments* aussi brillants et pointus que contondants et putatifs. Il est surnommé le dentiste.

Le réalisateur vient de passer presqu'une heure à te décrire ses origines* nazies et la réputation qu'il en a conservée. Il suffit que le spécialiste de l'intra-bucal s'approche et qu'on entende Dustin Hoffman hurler pour se figurer la scène*.

Même si vous n'avez pas les dents sensibles, je vous assure que d'imaginer la douleur d'une dent percée avec lenteur à l'aide d'une pointe d'acier brillante et froide* suffit à vous blesser l'âme de manière irrémédiable. Et pourtant, rien n'est montré…


Source image : * [attention la scène peut heurter la sensibilité]

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Le titre génial de cet article
n'est qu'une pâle copie de Bruno Saolomone*
 

dimanche 19 décembre 2010

Chuuut [Alleeeeez !]




Donc, si je comprends bien, on embête Julian Assange parce qu'il dit la vérité ? Aucune des informations qu'il n'a rendues publiques n'a été démentie, n'est-ce pas ? Nul n'est descendu des Hautes Sphères du Pouvoir pour récuser le moindre mot de ce qu'il nous a donné à lire*.

Il y aurait donc deux types d'informations ? Celles qu'on balance* sur internet pour faire du buzz ou émulsionner la piétaille :

. Neige : le nord de la France au ralenti

. L'Europe* à la merci de la neige au début des vacances de Noël

. Mort d'un 52e militaire français en Afghanistan

. Les opposants aux "Assises contre l'islamisation" manifestent

. Quand Marine fait du Le Pen...

[page de LCI* au moment d'écrire cet article]



et l'autre information, celle qu'il ne nous est pas permis de connaitre.

Dans des bureaux aux portes doublées d'un cuir de veau d'une grande finesse*, deux types discutent à mots feutrés, du sort d'un troisième, malheureusement absent. Ils s'accordent pour se liguer contre lui et nous devrions l'ignorer ? Quelqu'un peut me rappeler à quel moment*, ces gars ont échappé à notre contrôle ?

Wikileaks s'occupent de nous informer de ce qui se trame en coulisse*. Cette organisation dévoile cette partie du «on ne nous dit pas tout» sur laquelle se décide le destin du monde. Cette zone de non-droit* pour des gens comme nous qui n'y comprenons rien.

On nous demande de voter pour des types qui trainent après eux des années* de mensonges, des valises entières de secrets à garder loin de nous. On nous demande d'engager dans notre intérêt un candidat qui se présente masqué* parmi d'autres masqués. On nous rappelle à notre citoyenneté pour choisir.

Mais sans nous raconter ce qui est déjà décidé. Une réforme* des retraites ici, une guerre en Afghanistan là, la sécurité sociale à la merci des marchands enfin, qu'était-il prévu au soir de l'élection ?

Donc, si je comprends bien, on embête Julian Assange parce qu'il dit la vérité ? Et comment je présente ça à mes enfants alors ?

Source image : LePoint.fr ©Witt/Sipa*

jeudi 16 décembre 2010

Les femmes [mise à jour permanente]





Les filles d'aujourd'hui sont quand même bien moins courageuses* que leur mères. Qui avaient déjà bien salopé le travail de leurs grands-mères. Veuillez m'excuser si je gâche un peu le dîner prévu chez Mamie de longue date.

Maintenant, les grands-mères*, si tu veux leur refiler les gosses leur confier les enfants, il faut prévoir de prendre rendez-vous.

Mammie promène son cul sur les remparts de Varsovie, Mammie promène son cœur sur les ringards de sa folie, Mammie promène son ombre sur les grand-places de l'Italie, je trouve* que Mammie profite bien de sa retraite. Les trente glorieuses, c'était quand même pratique pour épargner.

Et nous comme des couillons, à moins que ce ne soit simplement* par la lâche volonté de vivre des choses agréables, on se met à les aider dans tout ce qu'elles n'ont plus l'énergie de faire, ces feignasses. Tenez, moi, par exemple*, après ma dure journée de labeur, j'ai encore la vaisselle et le repas à assurer.

Avec ma compagne, on s'est partagé le travail quotidien : moi, je cuisine et elle, elle mange. [elle a aussi beaucoup d'humour, je le sais…]

A part quelques ivrognes, des amputés du cœur qui trop ouvert les mains* et qui ne peuvent plus faire la vaisselle : c'est une question de physique, une incompatibilité congénitale qui leur fait toujours préférer la mousse* au savon, une sorte de handicap du numéro 10 dans la troisième, Quamicoère Le Fol*, dans l'ensemble, les hommes se bougent quand même pas mal*.

À présent qu'elles bossent [et pour moins cher que nous, on devrait peut-être se méfier], elles n'ont plus le temps de tout prendre en charge. Il faut les comprendre, un peu. Et dites-vous bien qu'une femme* heureuse est une femme qui rit. Au pire, pensez à votre pays* et, souvenez-vous, que pendant que vous passez l'aspirateur, c'est la consommation nationâle qu'elles soutiennent par leur shopping.

Je veux bien, en réalité, m'occuper de toutes ces ennuyeuses tâches ménagères. Quoi de plus logique que chacun prenne part au quotidien d'un lieu de vie*. Cela m'intéresse de m'occuper de mes enfants s'il advient que la vie m'emmène par là. Je pense même que je pourrais aimer ça.

Mais quand le patron me fixe des réunions à dix-huit heures trente*, quand je reprends le boulot à peine la naissance arrivée*, quand on me regarde bizarrement parce que je m'y connais en couches-culotte*, quand on établit ma paternité* à deux journées par quinzaine, comment voulez-vous que je m'investisse ?

Article écrit pour l'Association des Mâles Fêteurs - Image : Copyright Tous droits réservés par sexy jane photography

lundi 13 décembre 2010

Petit à petit [de loin en loin…]






Tu vois une puce, c'est tout petit. Bon, imagine son anus*. Non, pas pour la sodomiser, obsédé, c'est pour une expérience*. Je pense qu'on peut dire, sans risquer la critique scientifique, qu'un anus de puce est assez proche de l'inifiniment petit. Et bien c'est un truc* pourtant énorme d'un point de vue atomique*.

Tu vois six milliard d'êtres humains ? Si l'on tient compte des uns et des autres et qu'on décide arbitrairement* d'un poids de septante kilos par tête de pipe, on trouve une masse astronomique. Tu ajoutes le poids du caillou* qui nous transporte à travers l'espace et tu dépasses ta capacité d'imagination. Combien ça fait en nombre d'oranges ? En carrés* de sucre ?

Des mois pour aller prendre un verre sur Mars* qui est à un jet de cacahouète*. À l'échelle de l'espace, on est plus petit qu'un anus de puce ce qui est encore énorme d'un point de vue spacial.

C'est ainsi, il nous est tout autant impossible d'imaginer l'infiniment petit que l'infiniment grand. Au-delà d'un certain point*, l'imagination s'égare et ne parvient plus à fournir de données. Elle a alors atteint ses limites…

Source photo :
Peter Kurdulija

samedi 11 décembre 2010

Les d.ieux t'épient [et sont de mèche…].

mèche de cheveux blonds


Selon les représentations, d.ieu* est un vieux barbu perché sur un nuage. On n'est pas allé chercher très loin cette image : père et fils sont ceints du même esprit. Il suffisait de voir Jésus pour comprendre que le daron n'était pas modèle chez Jean-Louis David*.

C'est peut-être depuis lors qu'on se méfie autant des hirsutes* et des chevelus. Voyez les élus de nos cœurs de nos urnes comme ils arborent des crânes lisses et des joues glabres. On devrait pourtant se souvenir que Judas* avait les cheveux courts.


Pour les juifs, des portraits du créateur*, y'avait mais y'a plus. C'est un peu comme les musulmans, dans le doute, on s'abstient. Ce qui n'empêche pourtant ni les uns ni les autres de s'en prendre à nos coiffures. A croire que la règle générale, c'est : «si tu aimes d.ieu cache tes cheveux*».

Mais qu'est ce qu'ils ont tous ces croyants à s'en prendre à nos poils de têtes ? C'est une obsession ou bien ? Regardez les moines, la tonsure, les juifs, les papillotes*, les sikhs, leur turban et enfin, les barbus musulmans*.

Sans parler du chiffre d'affaires* qu'ils font perdre aux coiffeurs pour dames en s'occupant eux-même de la tignasses de leur compagne…


Source image*