Tu vois, il faut toujours garder à l'esprit que l'Histoire est écrite par les vainqueurs. À la fin des batailles, le gars qui vient de se prendre la pâtée, il ne lui reste généralement l'énergie ni de raconter sa version des faits, ni son ressenti. Il faut déjà qu'il rassemble les morceaux de ce qui reste et, même s'il y parvient, aucun éditeur ne le voudra le publier.
C'est ainsi que tu te retrouves à mâcher du chewing-gum* en matant des films de cow boys qui tuent des indiens. Tu aurais pu tout aussi bien te retrouver à te murger à la vodka en admirant les gracieuses envolées du Bolchoï*. Ou siffloter O Tanenbaum* avec une irrémédiable envie de marcher au pas de l'oie. C'est un hasard dont tu n'es pas responsable.
D'après mes cours*, le pire système est une horreur sans nom baptisée communisme. Une organisation implacable qui ne laisse aucune liberté à quiconque et punit sévèrement toute tentative individuelle d'originalité. Une telle volonté d'égalité* obligatoire qu'elle en devient stupide.
Une clique a fini par prendre le pouvoir* pour se remplir les poches sous les yeux du peuple qui crevait de faim et de necessité. La foi en un avenir meilleur ne calme pas l'appétit. Ou bien pas longtemps.
Quand le bloc de l'Est s'est effondré sous le poids de ses propres erreurs, tu as entendu parler de libération. Le grand vent du bonheur par la consommation s'en allait souffler sur la Taïga et atteindre jusqu'à la Volga. Vladivostok* et Petrovlanosk* allait être repeintes de rose, décorées de supermarchés et entourées de zones commerciales.
Ils avaient été libérés.
Mais s'ils avaient gagné ? Si le communisme* avait emporté la bataille des idéologies, que te dirait-on du Capitalisme ? Comment serait raconté, dans ton livre, la manière dont nous vivons ? Dont nous acceptons de vivre ?
Une clique a fini par prendre le pouvoir* pour se remplir les poches sous les yeux du peuple qui crevait de faim et de necessité. La foi en la nouveauté technologique* ne calme pas l'appétit. Ou bien pas longtemps.
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Ils avaient été libérés.
Mais s'ils avaient gagné ? Si le communisme* avait emporté la bataille des idéologies, que te dirait-on du Capitalisme ? Comment serait raconté, dans ton livre, la manière dont nous vivons ? Dont nous acceptons de vivre ?
Une clique a fini par prendre le pouvoir* pour se remplir les poches sous les yeux du peuple qui crevait de faim et de necessité. La foi en la nouveauté technologique* ne calme pas l'appétit. Ou bien pas longtemps.
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Très bien dit. Je suis entièrement d'accord les vainqueurs marquent l'histoire.
RépondreSupprimerJe voudrais aussi souligner, que le modèle communiste ultra liberalisme chinois est un modèle qui marche...
Ils sont en train de gagner, enfin Dans 10 ans ce sera surement eux qui seront les vainqueurs et marqueront l'histoire.
Olivier : oui et non. La Chine oublie aussi de répartir les richesses et les campagnes se paupérisent. Il ne m'étonnerait pas beaucoup qu'une révolte interne fasse basculer tout ça très bientôt !
RépondreSupprimer:-)
[Comment on dit oligarchie en chinois ? :-) ].
En même temps, le modèle chinois n'a de communiste que le nom. L'idéologie maoïste est incroyablement nationaliste et économiquement très libérale, comme souligné par Olivier. Il n'y a pas eu de grande collectivisation en Chine, ni d'organisation du prolétariat en soviets doc...
RépondreSupprimerMais globalement, je suis très d'accrd avec l'article...
Bobiyé !
RépondreSupprimerTonio… ReinezHerz : le sujet est beaucoup plus de la manière dont on pourrait critiquer le système dans lequel on nous impose de vivre et qu'on ne critique pas assez :-))
RépondreSupprimerNicolas : merci ! :-)
Pas beaucoup de commentaires. Je pensais avoir à faire avec les sots qui m'auraient parlé des millions de morts du soviétisme mais même pas ! :-))
Poireau,
RépondreSupprimerC'est le genre de billet qui n'amène pas de commentaires. On reste à méditer sur l'image d'un monde forgée par gens qui ont gagné des guerres, qui ont exterminé des peuples, ...
Je savoure et me retrouve dans ce que tu dis. Il y a aussi quelque chose de fascinant dans l'inexorable usure des empires les plus forts, qui finissent toujours par s'écrouler.
RépondreSupprimerNicolas : c'est un côté que je ne mesure pas quand j'écris, c'est dommage ! Il va falloir que je me concentre sur un article "participatif" ! :-)
RépondreSupprimerLe Coucou : est-ce que ça veut dire qu'il faut toujours, par cycle, revenir à une dimension plus humaine ? Pour le gouvernement mondial qu'on nous prépare, c'est donc mal barré ! :-)) [merci !]
On aurait tous le mêmesalaire, on mangerait du choux, des carottes, les femmes ne seraient pas aussi libres qu'aujourd'hui...
RépondreSupprimerJu : pas tout à fait d'accord parce que sans oublier tout le contexte par ailleurs, dans le régime soviétiques, les femmes ont, me semble-t-il toujours été traitées de manière égale. Je peux me tromper mais elle n'ont pas été enfermées dans un sous-rôle !
RépondreSupprimer:-))
[Mais c'est très bon le chou ! :-)) ].