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mercredi 30 mars 2011

Tous ensemble [quinze par quinze…]




Si tu intègres que foot, c'est pied et ball, ballon*, tu peux considérer que tu as compris l'intégralité de ce sport. Il y a bien quelques histoires à propos du hors-jeu mais tu verras qu'à l'usage, que ce n'est pas bien compliqué : l'arbitre siffle, les joueurs protestent, le public vocifère, les commentateurs commentent puis la partie reprend.

Avec un tel niveau de complexité dans le règlement, tu comprends que si on y parle couramment de qualifications, il ne peut en aucun cas s'agir d'un niveau d'étude ou d'un quelconque diplôme en jonglerie du pied gauche*.

Et à côté de ça, tu as le rubgy dont la règle n° 1 énonce que le but du jeu est d'avancer en ne lançant la balle que vers l'arrière. Avoue que, pour un sport, ce n'est pas commun*. Essaie un peu de demander ça à Franck Ribéry, qu'on rigole un peu.

Tu as le droit d'envoyer volontairement le ballon* en touche mais pas directement. Il faut d'abord qu'il rebondisse à l'intérieur des limites du terrain avant d'en sortir. Sauf si le tireur est posté dans ses vingt-deux mètres au moment où il récupère la balle. Si ce n'est pas le cas, l'arbitre revient à l'endroit du coup de pied et ordonne une mêlée avec introduction par l'équipe adverse.

L'ovale de cuir doit être glissé au centre exact de l'arche formée par le corps puissant des joueurs épaule contre l'épaule, la cuisse* tendue par l'effort, les reins vigoureux, la force individuelle s'additionnant à la détermination de l'ensemble. L'équipe qui pousse le plus fort devient propriétaire de l'ovoïde trophée et passe à l'attaque.


Le ballon* passe rapidement de main en main, de joueur en joueur courant au même rythme, les crampons, dans la pelouse, s'enfoncent profond lorsque l'ailier décide violemment de modifier sa course*. Le trois-quart d'en face a bien anticipé et vient de tout son poids le frapper en pleine course, à hauteur de la taille. Le ballon lui échappe et l'adversaire à son tour décide de gagner du terrain. Les quinze se lancent comme un seul homme.


Mais l'arbitre siffle et appelle le joueur* à le rejoindre. Il lui explique la raison de son intervention et lui rappelle que c'est la seconde fois qu'il commet cette faute dangereuse. Il sort son carton jaune. Le gars s'en va, traverse le terrain pour aller s'asseoir sur le banc pour une durée de dix minutes. Nul ne proteste sur la pelouse ou dans le stade, l'arbitre est là pour le respect de la règle ; s'il juge qu'elle a été bafouée, c'est qu'elle l'a été, le jeu reprend.


Il n'y a pas plus collectif que le rugby. Si toi, tu ne te bouges pas, tu ne peux pas compter sur un exploit de l'avant centre pour péter une lucarne à vingt mètres. C'est toute l'équipe et chacun de l'équipe qui doit être solidaire* de la force* commune. Si tu te prends des beignes, tu te relèves parce que tu sais que tes potes ont besoin de toi pour avancer… en lançant la balle vers l'arrière…


Illustration*

dimanche 27 mars 2011

L'extrême droite [à tribord toutes !]




Ratiboisée qu'elle était, l'extrême droite. La presse a publié un tas d'articles, des experts* sont venus d'un air convaincu* nous expliquer comment Nicolas Sarkozy avait «siphonné les voix du Front National».

On en tirait gloriole dans les locaux de l'UMP. Le petit nerveux avait vaincu le vieux borgne. On n'avait pas vu ça depuis longtemps. Il avait fait encore mieux que Bernard Tapie, c'est vous dire le niveau d'emburnement* qui régnait dans les rangs de la droite. On aurait même vu quelques anciens gaulliste avoir entre les jambes, le nom du général, un retour de flamme du soldat inconnu.

Et puis patatras, une trentaine de mois plus tard, Marine a repris du poil* de la bête immonde. Toute féminité dehors, des serpents lui sortent de la bouche qui nous charment. On a toujours vécu avec des églises* pourquoi voulez vous que nous options pour des minarets partout ? Même si ça peut relancer l'emploi dans le bâtiment.

Vous vous souvenez de la tartine de compliments* qu'il a fallu se taper à propos de Nicolas Sarkozy, le stratège historique, le pourfendeur de la haine nationale, le vainqueur par les urnes du parti extrêmement populiste ? Le Napoléon des campagnes électorales, le hussard* de la cinquième république, …

Il n'a pourtant pas économisé ses forces ni trahi, pour cette fois, ses engagements électoraux. On l'a eu notre Ministère de l'Immigration, notre débat sur l'Identité Nationale, les enfants arrêtés jusque dans les chiottes de l'école* primaire, on les a eus nos «casse-toi pov' con», le recomptage des auvergnats*, le drapeau comme une étole* sacrée et la Marseillaise obligatoire dans le programme de la poésie officielle.

Et pour quel résultat ? Et que ferait-il de plus, votre Front National ?

Image*

mercredi 23 mars 2011

Black tram [avec du rose…]







S'est assise à côté de moi. Une black pas totalement africaine, du Brésil* dans le moelleux des lèvres. J'étais nase et je subissais mollement le tramway. Les pensées libres, sans prendre garde aux autres autour, une sorte de flottement nonchalant de fatigue.

Il faisait doux au dehors depuis quelques jours. Les femmes ressortaient leurs robes comme les arbres leur parure au printemps*. Il flottait dans l'air, outre ses tissus légers, une mélodie de douceur et le vent taquin nous l'amenait à l'oreille.

Elle s'est assise à côté de moi. Je crois que j'ai regardé ses fesses. J'écris "je crois" car je le fais parfois sans même m'en rendre compte. C'est un peu comme quand on conduit, on ne pense plus vraiment à donner l'ordre au pied gauche* d'enfoncer la pédale. Cela se fait, cela a lieu, voilà tout.

J'ai du le faire sans m'en apercevoir, je me souviens juste l'avoir trouvé très regardable mais elle s'est assise trop vite pour que j'en sache plus. Elle sentait bon. Elle sentait terriblement bon*. Une bonne odeur de savon, quelque chose de fraîchement propre, comme une femme qui sort de la douche.

Elle avait le mp3 sur les oreilles. J'adorais la forme de sa bouche, pulpeuse, gourmande, mangée du sourire de son état intérieur. La forme des yeux aussi. La paupière comme incarnation du velours*. A un moment, elle se tourne vers moi et m'offre toute la gourmandise d'un sourire…



L'image est issue d'ici

dimanche 20 mars 2011

Les réglages [t'as la notice ?]



L'impression que cela donne, c'est que les gens s'imaginent aller chez le psy comme on va chez le garagiste*.

— Je vous en prie, docteur, sortez votre clé de douze* et refaites-moi les réglages. C'est quand il est parti, ça m'a fait comme un poids sur le côté. Depuis, tout va de travers et je me sens bancale*. Docteur, vous pourriez me remettre d'équerre pour qu'à nouveau, ça tourne rond ?

Comme s'il suffisait de brancher la soupape sur le vilebrequin pour que ça carbure, la bielle au bout du piston pour que ça coulisse. Le cerveau humain est une machine formidable dont nous cherchons toujours la notice*. Les psys ne sont pas des redresseurs de torts.

Il n'est pas là pour te fournir des solutions* et te dire quoi faire. Il n'en sait rien, il n'a jamais été toi et ne le sera, a priori, jamais. C'est à toi qu'il revient de mettre sur la table, l'ensemble du dossier. De cracher le morceau que tu ne digères pas.


Le psy est juste là pour assister à l'accouchement*. Il te tient la main, te rappelle de respirer, t'encourage à pousser quand c'est nécessaire. Il te donne le rythme à tenir et te guide pour arriver à terme. Mais si tu décides que c'est prématuré, que l'heure n'est pas venue du soulagement, il ne peut rien pour toi.


C'est un peu comme un tennis, tu amènes ta raquette* et tes balles et le psy joue le rôle du mur. Il renvoie avec cette même force les coups que tu veux bien lâcher mais ne joue pas à ta place. Il relance tes passing-shots aussi longtemps que tu le souhaites mais c'est à toi de savoir s'ils sont bien réalisés…

Source illustration* 

mardi 8 mars 2011

Rire avec la gauche [qui rira le dernier !]

A l'occasion d'un sondage qui fait peur avec l'annonce d'une Marine Le Pen en haut de l'affiche, je ressors ce billet de juillet 2009 dont je n'ai quasi rien changé. Une tactique pour la gauche en 2012 ?




 
Il se peut que cet article soit un peu long
et contienne
quelques liens un peu olé-olé !


Nous sommes le 14 mars 2001 et monsieur Jospin est à la cuisine, debout face à la casserole. Il s'apprête à vérifier la cuisson des paupiettes et, la cuillère à la main, l'air hésitant et songeur, l'œil clos derrière ses lunettes de métal, il goûte le peu de sauce qu'il vient de glisser sur sa langue afin d'en mesurer les fines saveurs. La pensée le traverse qu'un échec dans la réalisation de ce plat l'amènera vraisemblablement à devoir quitter définitivement la vie gastronomique.

C'est à cet instant précis que Sylviane passe la porte du bureau. C'est une femme proche de la cinquantaine qui porte une beauté resplendissante de milf et un pull échancré dévoilant largement la naissance de ses seins. Elle quitte un instant la stratosphère de ses écrits pour recueillir le sentiment de son concubin car, toute femme qu'elle soit, elle éprouve parfois le besoin irrépressible de plonger dans le bon sens rassurant et la parole apaisante de son homme :

— Dis-moi, mon doudou, comment pourrions-nous déterminer l'orphisme en tant que sophisme dans l'herméneutique phénomènologique de la Comtesse de Ségur ?

Lionel est soudain terriblement déprimé. Ce soir-là, après avoir terminé d'avaler les paupiettes assez moyennes mais acceptables, après avoir discuté en détail de l'épisode de Sophie découpant un poisson rouge à l'aide d'une paire de ciseaux et du rôle polysémique autant que plurivoque de l'ustensile dans son déterminisme social et symbolique au double rôle inéluctable de ménagère et de castratrice chez l'héroïne en tant que femme à devenir [c'est vous dire si la soirée fut longue et passionnante], il se retire dans son bureau et prend enfin sa décision : il convient aux français de se choisir d'abord un Président pour ensuite élire les Députés.


Ce pourquoi la gauche merdoie


Cette étape est une erreur historique qui continue de peser sur l'existence même de la gauche. Issue d'une philosophie du collectif qui consiste à s'enrichir en permanence d'un groupe d'individus unis dans le but d'améliorer le sort de tous, voici la gauche enfermée, par cette inversion du calendrier électoral, dans une recherche perpétuelle d'un leader. Or, il n'appartient qu'à la droite de croire au culte du chef et au mythe du capitaine capable à lui seul de vaincre toutes les tempêtes grâce à sa volonté de fer, à ses muscles d'acier et à ses talonnettes de tout genre.

La gauche pourra penser autant qu'elle veut la situation du monde et elle pourra faire naitre de cette réflexion collective toutes les idées de progrès qu'elle juge bonnes, elle se trouvera encore et toujours empêchée d'accéder au poste de décision suprême par son incapacité à se créer un meneur. Il n'est simplement pas dans sa nature d'accepter la suprématie d'un seul sur tous, de croire qu'une seule personne du fait de sa dotation à la naissance puisse dominer les autres afin de les diriger. Prise au piège dans cette logique de droite, nous assistons au ballet plus ou moins sincère des unes et des autres afin de démontrer qu'il pourrait être le porteur d'un destin de directeur et, si le providentiel et putatif candidat ne se fait abattre ni au départ ni avant l'arrivée, il se révèle fatalement incapable d'en rassembler les suffrages.



Ce comment la gauche s'en sortira


Si les derniers résultats électoraux présidentiels démontrent plus qu'il n'est besoin la validité de cette théorie, il reste évident aussi que la destruction systématique du modèle français par la droite au pouvoir n'est plus acceptable. Il est plus que temps de permettre à un groupe politique prônant la justice sociale d'appliquer enfin ses idées au pays. Monsieur Poireau lui offre aujourd'hui la méthode qui convient pour ce faire :

1. Refuser le combat
Puisque Nicolas Sarkozy est réputé imbattable, qu'il est un tribun hors pairs capable des meilleurs discours de pure forme, opposons-lui un candidat fantoche apte à caricaturer le discours de l'ancien maire de Neuilly. Ce clown aura pour mission de démontrer par l'absurde les promesses électorales du leader minimo et de faire rire à gorge déployée à chacune de ses propositions. Puisque les électeurs savent par avance que le président en titre ne tient que peu ou pas ses engagements, à lui de nous le rappeler en extrapolant une par une ses idées. Notre amuseur argumentera d'une manière systématiquement ridicule.
Plusieurs exemples :
. Au «travailler plus pour gagner plus», notre pitre répondra par la proposition d'un smic horaire porté à deux cent cinquante euros dès la quarantième heure travaillée sur la semaine.
. A l'idée du travail le dimanche, il avancera l'idée de l'activité permanente avec des supermarchés ouverts jours et nuit et sept jours durant, grâce à la mise à disposition de nouveaux salariés âgés de dix ans au moins.
. Pour la possibilité de la retraite, il proposera que celle-ci soit désormais réservée aux seuls employés ayant permis un bénéfice d'au moins soixante-quatorze millions d'euros par an à leur employeur.
. Le fonctionnement de l'Education Nationale sera naturellement amélioré en même temps que l'économie deviendra florissante grâce à l'embauche massive des enfants en échec scolaire [par exemple au-dessous de quatorze de moyenne par trimestre].

2. Démonter l'enjeu
Notre loufoque devra communiquer avec force sur sa véritable incapacité à tout faire [je n'ai pas quatre bras, dira-t-il d'un air dépité mais souriant] et arguera de sa volonté à laisser les autres bosser à sa place. Il valorisera le rôle du parlement dans la sauvegarde et la construction du pays, bien plus importantes que les petits pouvoirs Elyséens. Il insistera le plus souvent possible sur ce que nous coûte un député et que, pour ce qu'on les paie, ce serait quand même bien de les mettre au boulot. Il rappellera aussi que l'ensemble des régions fonctionnent très bien telles qu'elles sont, avec la gauche à leur tête, et qu'il ne voit nulle raison de changer une équipe qui gagne.

3. Casser le mythe
Enfin et surtout, notre guignol s'engagera, en cas de réussite au scrutin présidentiel de mai 2012 à ramener la fonction présidentielle à sa juste mesure et à redonner le pouvoir aux élus qui choisissent de travailler collectivement, y compris au sein de toutes les instances au niveau régional.

4. Penser plus loin
Notre zouave officiel soulignera le plus souvent possible son rôle de simple amuseur et insistera sur l'enjeu véritable : élire une majorité de gauche à l'Assemblée Nationale incluant tous les courants du Parti Socialiste et des autres afin de mettre fin à la fonction du président. Il se moquera pour cela d'un Nicolas Sarkozy a qui il aura fallu cinq longues années et un salaire multiplié par deux, juste pour réussir l'installation du tout-à-l'égout dans la maison de sa belle-mère !


Ce comment la gauche durera

La gauche est construite sur sa capacité à regrouper les individus, à s'enrichir de leur diversité afin d'organiser la redistribution équitable des richesses produites par la nation. Puisqu'elle n'a, par définition, aucun chef possible, elle doit tout mettre en œuvre pour en casser la possibilité. L'une des premières lois présentés au parlement sera, outre l'abaissement de ses responsabilités, la possibilité de mettre fin à tout instant aux fonctions du Président de la République…


Une utopie ? Mais non ! Vous verrez qu'en cherchant un peu,
vous trouvez vous-mêmes quelques marioles
prêts à être candidat de la gauche dans les conditions ci-dessus,
n'hésitez pas à les nommer en commentaire !

vendredi 4 mars 2011

La Sécurité [pour tous !]




Le problème avec l'Ordre, c'est qu'il faut qu'il s'applique à tous. Nous ne pouvons pas prétendre contrôler l'immigration* si nous ne vous contrôlons pas. Chaque chose a un prix. Vous avez voté en faveur de la Sécurité, vous aurez la Sécurité.

Nous établirons un couvre-feu obligatoire pour tous les jeunes* de moins de dix-huit ans. Nous multiplierons par cinq le nombre de policiers, par dix s'il le faut. Nous en appellerons à la population de ce pays, que chaque français de bonne volonté s'engage dans la Milice Nationale.

Elle aura pour mission de reconquérir les quartiers*. Il est normal que les français regagnent ce territoire qui est le leur. Elle vérifiera qu'aucun enfant ne traine la journée au lieu de profiter de l'École nationale que nous lui offrons.

Elle sera présente* dans chaque cité, au pied de chaque immeuble, à la sortie de chaque école, usine ou supermarché, sera présente dans chaque réunion publique, y compris le mariage de vos petits-enfants. Elle vérifiera que la Règle est partout parfaitement respectée.

La Milice Nationale* sera bien entendue chargée du récurage de nos villes et de nos campagnes de tous ces étrangers à la Nation qui souillent nos sillons d'un sang impur. S'il reste un seul sans papier dans ce pays, elle ira le chercher jusqu'au fin fond du pays pour le mettre au camps*, avec les autres.

Quand elle en aura terminée de cette mission, nous veillerons scrupuleusement à ce que vous et chaque personne de ce pays respectiez nos traditions millénaires…


Source : Milice polonaise*

mardi 1 mars 2011

L'évolution [c'est dans l'air !]




Je pense que nous naissons conservateur. Il est dans notre manière naturelle de diriger nos vies vers le connu et l'expérimenté* plutôt que d'aller baguenauder dans les pâturages. Nous n'aimions pas, dans nos premiers âges, devoir changer de caverne. Nous n'aimons pas aujourd'hui bousculer nos petites habitudes. Le lundi, c'est ravioli, les clefs toujours dans la poche droite, le verre d'eau fraîche sur la table de nuit, nous accumulons des actes qui n'ont d'autres sens* que de nous garantir la tendre répétition des événements. Les choses sont en ordre et nous offrent un délicieux sentiment de sécurité.

La vie nous apprend, au contraire, que le changement est souvent le début d'autre chose. La fin d'un cycle qui en commence un autre, l'entame d'un chemin qui nous éloigne de la route. Ta femme* te quitte et tu te souviens comme tu étais alors prêt à te rapetisser, à devenir l'ombre de son ombre, l'ombre de son chien* plutôt que d'accepter son départ. 


Quand il nous quitte, l'autre ne fait jamais que choisir, selon son droit personnel, de modifier le cours de sa propre existence. Il n'agit pas directement contre nous, (oublions deux minutes les faits divers et revenons à notre sujet) même si l'idée que nous pourrions vivre sans, ne trouve véritablement aucun sens possible.  C'est au delà des mots* eux-mêmes qui sont encore de la matière. Alors que c'est à partir de cette rupture que nous aurons bâti ce qui est à présent notre vie.

Il ne sert à rien de vouloir garder en l'état ce qui doit évoluer. Notre identité*, nos mœurs, nos coutumes, nos costumes, nos menus, nos amours ne sont pas des choses figées. Nos traditions sont le fruit d'une histoire mais que nous le voulions ou non, nous sommes nous-même dans l'Histoire. Il ne sert à rien de préserver à tout prix, l'existant en l'état. Ce serait comme vouloir d'empêcher les arbres de croître*, les branches de se ramifier, tenter d'arrêter à mains nues l'évolution telle qu'elle a cours.

Ce qui n'empêche en rien de profiter de ces période de changements pour tenter d'améliorer les choses…



Illustration : Charles Darwin*