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lundi 15 août 2011

La Royal [Le je de l'oie ?]




Ségolène Royal a donné une interview à Frédéric Gerschel et Rosalie Lucas pour Le Parisien. Je vous invite à la lire. Si vous n'avez pas le temps, ce n'est pas bien grave. Pour répondre aux questions de nos deux journalistes, la candidate socialiste de 2007 avance quelques pistes de solutions qui pourraient, d'après sa vision, fonctionner pour le pays*.

Pour la dette et la crise bancaire du moment, la présidente de la Région Poitou-Charente souligne que nous nous prenons dans les dents* les répliques du séisme financier de 2008 qui n'a donné lieu à aucune mesure concrète de la part de ce gouvernement à part le déversement de quelques milliards d'euros dans la poche des banquiers qui nous le reprochent à présent.

Elle rappelle et détaille les erreurs commises par Nicolas Sarkozy. Elle dénonce la responsabilité présidentielle dans son absence de réactions et dans sa politique fiscale en faveur de nos amis les très riches. Pour elle, les conséquences actuelles sont clairement le fruit des choix faits par l'UMP au pouvoir. Elle préconise toute une série de solutions politiques basées sur la démocratie participative et l'engagement citoyen*.

Si vous n'y croyez pas, ce n'est pas bien grave mais sachez que cela existe. Elle présente l'une des alternatives* possibles pour mener la gauche socialiste aux commandes pour l'élection présidentielle de 2012, il est sain de le savoir pour choisir correctement.

Mais ce qui m'énerve, ce n'est pas le propos, c'est la manière* dont le canard a choisi de titrer cet entretien. Je sais que le métier de journaliste est fait de renoncements mais, parmi toutes les petits phrases à mettre en exergue :

«Ce n’est pas qu'une crise financière,
mais aussi une crise de civilisation»

ou

«Dans les pays qui contrôlent le système bancaire,
la croissance est au rendez-vous»

ou


«Je demande à l’Autorité des marchés
de publier la liste des organismes financiers
qui ont spéculé contre les Etats»

ou

«Soyons aussi sévères contre la fraude fiscale
des grandes fortunes choyées par ce pouvoir !»

ou

«Certains veulent rester dans le confort des sondages…
La démocratie ce n’est pas ça»

ou

«Plus personne ne m’abaissera
car je n’ai jamais manqué de respect a quiconque»

Pourquoi le rédacteur en chef a-t-il choisi de titrer :

« Je vais prouver que je suis la plus forte » ?

Ce n'est pas un tout petit peu orienté avec la volonté de la rendre ridicule ? Je me demande…

Image du blog BriCréatif*


6 commentaires:

  1. Pourtant, elle n'a pas besoin de ça.

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  2. Nicolas : raison de plus pour ne pas déformer ses propos ! :-))

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  3. Parce qu'il pensait "qu'elle l'allait montrer tout à l'heure, près d'un courant d'une onde pure !"
    ...
    Très bien, je sors !
    :)

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  4. Parce que ce ne sont généralement pas les journalistes qui font les titres des articles.
    Et puis parce que Hollande et Aubry sont des super intelligents et que Royal est une cruche, tout le monde sait ça, voyons Poireau !!!

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  5. Plus que pour ridiculiser, pour faire du bruit ... A ce stade, c'est surtout la "course de chevaux" qui intéresse.

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  6. Gildan : l'eau est toujours plus pure ailleurs ? ;-)

    estelle92 : l'article dit bien que ce ne sont pas les journalistes qui ont titré bien qu'il arrive qu'ils le fassent !
    Un peu ras le bol de l'inégalité de traitement ! :-)

    Romain : c'est vraiment dommage, l'interview a par ailleurs du fond ! :-)

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