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vendredi 2 mars 2012

Les courbes [de la lecture !]




En admettant que les sondages permettent de mesurer la teneur de la pensée de l'ensemble d'une population, juste en interrogeant un milliers de clampins*, ce n'est quand même pas ce que tu lis dans ton journal. Parce que le sondeur, c'est un malin. Non seulement il a la capacité de prédire l'avis d'un tout à partir d'une particule mais il peut aussi détecter le mensonge.


Emprunt d'image*


10 commentaires:

  1. Tiens ! Une fois n'est pas coutume, je ne suis pas spécialement d'accord avec ce billet. Je vais donc faire un long commentaire, ça t'apprendra (d'ailleurs, je n'ai pas commenté l'avant dernier billet, ça compensera).

    1. J'ai fait des études de statistiques (d'ailleurs, tu m'as mis en lien sous "expert"), les tripatouillages des chiffres ne sont pas en fonctions des critères que tu cites (les gens qui n'osent pas avouer...) mais de critères mathématiques. Par exemple, si, parmi les sondés, il y a 40% d'ouvriers alors qu'ils ne représentent que 20% de l'électorat, on va minorer leurs réponses, selon des critères précis.

    2. A te lire, on dirait que les blogueurs politiques ne font que raconter des conneries inutiles. Peut-être, mais ne casse pas le job.

    3. Dans la conclusion, tu minimises un fait (qui me navre, en tant que Batave convaincu) : le bon score annoncé de François Hollande (de l'ordre de 30%, ce qui est quasiment du jamais vu) est bien lié à un rejet de Nicolas Sarkozy. Ces couillons d'électeurs regardent ce qui est proposé, il en sort de gugusses qui peuvent gagner. Ils votent pour celui qui n'est pas Sarko.

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  2. Nicolas : merci !
    Tes arguments sont justes ! J'ai écrit l'article à partir des interviews de sondeurs qui expliquent justement qu'ils compensent les chiffres, par exemple celui de Le Pen, en fonction de critères obscurs, dont cette honte. Je trouve ça très peu "statisticien" !
    :-))

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  3. A priori, ce n'est pas exact : ils disent que le score de Marine Le Pen pourrait être supérieur parce que les gens n'osent pas avouer.

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  4. Nicolas : je ne comprends pas ton commentaire. J'écris que le sondeur "sait que l’électeur de Marine a un petit peu honte d’avouer son racisme ordinaire" et que donc il corrige les données brutes en fonction de ce qu'il imagine être le quota réel.
    :-)

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  5. Si tu ne comprends pas mon commentaire, c'est qu'il est mauvais.

    Je crois qu'il ne modifie pas les chiffres comme tu le dis, les quotas ne portent pas sur ça, mais sur la répartition de la population.

    Je vais être long, ça t'apprendra... (je ne fais pas un billet parce que je ne suis pas sûr à 100%).

    Imagine que la population soit composée de 50% de ruraux et de 50% d'urbain. Imagine que le hasard fasse que dans l'échantillon interrogé, 25% des gens interrogés sont des ruraux et 75% des urbains.

    Si les ruraux interrogés répondent à 60% qu'ils votent à droite (et 40% à gauche) et que les urbains répondent à 60% qu'ils votent à gauche (et 40% à droite).

    Sur 1000 personnes interrogées, il y a 250 ruraux, donc 150 voix à droite et 100 à gauche. Il y a 750 urbains, donc 300 à droite et 450 à gauche. Ce qui nous fait 450 voix à droite et 550 voix à gauche.

    Tu m'as suivi ? C'est le résultat brut du sondage. Or, les ruraux sont sous représentés (un quart de l'échantillon est rural alors que dans la vraie vie c'est la moitié) : le "tripatouille" du sondeurs revient à leur remettre leur vrais poids.

    Dans mon exemple, il faudrait multiplier par trois le poids des votes des ruraux pour atteindre celui des urbains (de 250 à 750) parce que chaque catégorie représente une part égale de l'électorat.

    On passerait donc de 150 voix de droite chez les ruraux à 450 et de 100 voix de gauche à 300. Tu ajoutes les voix des urbains (450 à gauche et 300 à droite) et tu arrives à 750 voix à gauche et à 750 voix à droite.

    Nous avons donc 50% pour chaque. Ca saute aux yeux en lisant le début de mon commentaire (les deux populations représentent la moitié de la population et les rapports droite/gauche dans chacune d'elle sont 40/60 ou 60/40 : on arrive donc à égalité).

    C'est ça, les quotas appliqués par les sondeurs (sauf que c'est beaucoup plus compliqué : j'ai choisi des chiffres pour me faciliter la démonstration).

    Pas sur les supposées opinions des gens...

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  6. je m'immisce!
    Je crois que la grande difficulté pour les sondeurs, cette fois ci, c'est de trouver le bon coefficient pour redresser les intentions de vote exprimées pour Marine.
    Avec le papa, y'avait une méthode : on comparait les intentions exprimées et on les rapportait aux votes réels exprimés et hop, on pouvait construire un beau coefficient tout ce qu'il y a de présentable!
    Mais avec Marie, c'est un peu l'inconnu, vu que le FN est censé être dé-diabolisé, que la dame est moderne et avenante, il devient quoi le coeff de pondération des intentions de vote FN?

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  7. Nicolas : j'arrive, j'avais du monde ! :-)

    Nicolas : je comprends sans comprendre mais ne t'énerve pas, mon cerveau est incompétent en ce domaine ! En théorie les différents instituts devrait, si tout cela était mathématiquement juste, trouver peu ou prou le même résultat. Or chaque maison de sondage se targue d'avoir LA méthode infaillible ou en tout cas meilleure que chez le voisin ! :-)

    Jraf : oui, tu as raison, enfin à mes yeux ! Marine est une inconnue dans la campagne. Stratégiquement, elle a commis une bourde énorme en oubliant de se garder par la droite. Elle a joué du discours social et elle s'est laissée ennivrée, elle n'a pas vu qu'elle avait délaissé son électorat de base. A mon avis, elle ne remontera plus… A suivre ! :-)

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  8. A mon modeste niveau, qui n'a rien de Pro, je constate simplement que je pourrai bientôt participer à l'émission "Immersion totale" ... tant les intentions de votes pro-Marine se développent !
    Je n'ai cependant pas l'impression de ne côtoyer que des imbéciles.
    Les statisticiens pourraient peut-être aussi se mettre en immersion ...
    et écouter.
    Bon, j'dis ça, j'dis rien comme dirait l'autre.

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  9. Solveig : j'ai twitté qq chose comme « Mario mon copain camioneur me fait penser à Marine. Il sait pourquoi le camion est en panne mais est infoutu de réparer ». Ce n'est pas parce qu'un politicien souligne un problème réel qu'il en a la solution. :-)
    Tout le piège du FN est dans la simplification !
    :-)

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