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vendredi 21 avril 2017
Macron est bien de droite
J'ai écouté Emmanuel Macron hier soir sur France 2.
Il se dit ni de droite ni de gauche mais ce qu'il préconise est très clairement marqué politiquement.
Ainsi, il explique qu'il veut supprimer l'ISF pour favoriser l'investissement.
En clair, les plus fortunés pourront échapper à l'impôt s'ils investissent dans l'économie.
En clair, s'ils achètent des actions dans des entreprises.
Ce qui est un autre moyen de faire du placement.
En clair, Emmanuel Macron propose de retirer à l'Etat, c'est nous, l'argent des plus riches s'ils acceptent de placer eux-mêmes, leur argent dans l'économie.
Mais peut-être que si on a inventé l'impôt c'est pour que l'Etat, dont la politique dépend de notre vote commun, puisse orienter l'économie dans un sens qui convient aux électeurs et à l'avenir du pays. Ça s'appelle la démocratie.
A chaque fois que tu préconises une mesure qui consiste à laisser les propriétaires faire ce que bon leur semble de leur fortune, tu fais un doigt d'honneur au principe républicain.
Et Emmanuel Macron vient avec cette proposition d'affaiblir l'Etat, c'est à dire nous.
Du coup, quand dans la suite de sa démonstration durant laquelle il explique des idées très généreuses sur l'école, genre qu'on va faire des classes avec seulement 12 élèves, je me demande comme il pourrait le faire.
Si d'un côté tu affaiblis l'Etat, dans sa gestion du réel aussi bien que dans ses revenus, tu ne peux pas prétendre ensuite disposer d'un Etat fort qui change la donne de l'enseignement.
Si on passe de classes à 25 élèves à des classes de 12, il te faut doubler le nombre de professeurs des écoles. Mais si tu te prives du budget nécessaire, tu es juste en train de promettre du vent.
Et tu es de droite.
NOUS sommes l'Etat ? T'as chopé la malaria ou quoi ?
RépondreSupprimerAh tiens Dorham ! Il va falloir que tu m'expliques comment ut fais une démocratie dans laquelle les citoyens ne peuvent plus orienter l'Etat parce qu'il a disparu.
SupprimerTout d'abord, l'Etat ne tient pas que sur le seul ISF, loin s'en faut, même si l'ISF est plus rentable qu'on ne le dit. L'Etat ne tient pas que sur l'impôt non plus, encore heureux bon sang...
SupprimerEnsuite, il y a une contradiction évidente dans ton texte.
Tu écris :
"A chaque fois que tu préconises une mesure qui consiste à laisser les propriétaires faire ce que bon leur semble de leur fortune, tu fais un doigt d'honneur au principe républicain."
Or, tu le dis toi-même plus haut, la mesure en question ne propose pas aux fortunés de faire ce que bon leur semble de leur argent puisqu'elle exonère d'ISF une sorte particulière d'investissement. C'est donc bien une mesure destinée à orienter celui-ci.
Enfin, j'ai aujourd'hui 40 ans et je me demande quand est-ce que j'ai pu "orienter" l'Etat. La réponse est simple : absolument jamais. Le suffrage universel constitue une des principales raisons de cet état de fait. Il y en a d'autres : en tête de liste, cette espèce de Dieu République que vous avez créé et qui commence à sérieusement dater. Il est loin le temps de la démocratie représentative et locale, loin le temps des cahiers de doléances et des Etats Généraux. On peut critiquer Macron et penser que ses orientations sont mauvaises ; il n'empêche que la gauche devra, un jour ou l'autre, regarder un peu vers l'avenir.
Tu te trompes du tout au tout.
RépondreSupprimerUn poil faiblard comme argumentation.
SupprimerCe sont tes argument pas les miens. Ils sont erronés. Je ne vois pas en quoi je serai tenu d'argumenter contre tes arguments, ouvre un blog ! :-)
SupprimerTu n'es tenu à rien. Même pas à écrire quelque chose qui tienne debout...
SupprimerJe comprends ta frustration mais ce n'est pas utile de la reporter sur moi. J'écris ce que je veux, je suis sur mon blog. T'as oublié comment ça marche ?
SupprimerOh non, je sais parfaitement comment ça marche. C'est d'ailleurs bien pour ça que je ne blogue plus.
SupprimerEn quoi tes 40 ans ( ton âge) ont un tant soit peu à voir avec ton pouvoir d'orientation de l'Etat ? Pas que faiblard. A côté de tes pompes.
RépondreSupprimerL'Etat a une main gauche qui est l'ensemble des agents de ministères dits dépensiers, gardant la trace, au sein de l'Etat, des luttes sociales ( par exemple assistantes sociales, educateurs, instituteurs, profs, magistrats de base etc etc). Et puis il y a la main droite de l'Etat (énarques du Ministère des Finances - suis monregard, des banques publiques ou privées, des cabinets ministériels. Et aujourd'hui, comme hier, on assiste aussi à des révoltes de la petite noblesse d'Atat contre la Grande Noblesse d'Etat, celle que soutient Macron à "investir" et à ne pas payer son ISF. Et la révolte, le désespoir tout aussi des gens vient que l'Etat s'est retiré d'un certain nombre de secteurs de la vie sociale. Et ce, hélas, depuis un certain nombre d'années sous Sarkozy comme sous Hollande. (logement, TV, radios publiques, école publique, hôpitaux etc) Donc ce n'est pas ton âge qui permettra de te situer ( bon anniversaire qd-même) mais ton statut social dans la configuration que j'ai essayé d'ecrire ici rapidement.
Je n'ai jamais dit que mon âge était un critère. J'ai seulement noté qu'en 40 ans d'existence, je n'avais jamais "orienté" l'Etat. Moi, pas davantage que vous deux du reste.
SupprimerJe me demande pourquoi t'as voté. Et pourquoi il y a plusieurs candidats. Puisque l'Etat ne fait pas la politique du pays, n'a pas d'existence financière et que voter n'y change rien.
SupprimerJe n'ai jamais dit que l'Etat ne faisait pas la politique du pays. J'ai écrit que dire que NOUS étions l'Etat était ridicule et que nous ne participions pas à son "orientation" en tant que telle (j'aurais également pu dire que la phrase "orienter l'Etat" ne veut pas dire grand chose mais je vais m'en passer, n'étant pas Didier Goux non plus).
SupprimerSi le vote est selon toi ce qui décide vraiment de l'orientation d'un Etat, alors tu ne pourras pas dire que Macron ne fait pas la politique voulue par le plus grand nombre : ce sera une autre contradiction de ton billet. Le cas échéant, tu pourras toujours participer à son déboulonnement dans 5 ans...
Je pense, de plus, comme je l'ai effleuré plus haut, que le suffrage universel ne permet en rien d'influer sur la politique de l'Etat. C'est d'autant plus vrai que nos hommes politiques se montrent rarement fidèles aux programmes ayant servi de socle à leur élection ; c'est d'ailleurs ce qui leur est le plus communément reproché.
Pourquoi est-ce que je vote ? Et bien, pour éviter le pire, comme c'est le cas d'un grand nombre de gens. C'est pessimiste ? Sans aucun doute.
(Bon, rassure-toi, je te laisse tranquille... Comme d'habitude, je ne fais que passer)
[A Dorham] Que sais-tu de moi pour être aussi sur ? Ben si, j'ai essayé. Dans mon métier (educatif) et dans les mouvements sociaux auxquels j'ai participés.Et s'il n'y avait eu que des planqués, crois-moi ça aurait été pire. Bien sur, tu as beau jeu de dire que ça n'a pas changé grand-chose. Car toi, si je m'en tiens à ton scepticisme de 40 ans, tu n'as pas du faire bouger un poil la Main Droite de l'Etat.
RépondreSupprimerOh la la, descends de ton cheval... Je ne tire aucune conclusion sur quoi que ce soit te concernant. Pour tout te dire, j'ai travaillé pendant 10 ans dans un organisme de Sécurité sociale ; j'ai eu souvent l'impression d'être utile mais en aucun cas "d'orienter l'Etat" ou d'être l'Etat... Cela dit, il est vrai que je n'étais pas fonctionnaire.
SupprimerAllons allons... raisonnons donc un peu ....
RépondreSupprimer1) Lorsqu'un riche investit das l'économie, il permet à une entreprise de créer des emplois. Jusqu'à preuve du contraire c'est pas l'état qui crée de l'emploi mais les entreprises privées.
2) si on empêche les riches d'investir en France en les plombant d'impôts, ils partent investir ailleurs. Et rien ne peut les en empêcher car il n'est pas encore interdit de voyager, ni de s'installer ailleurs, à Londres, Hong Kong, en Afrique... ou d'autres endroits moins désagréables fiscalement que la France. C'est d'ailleurs ce qui se produit de plus en plus. Résultat : un manque à gagner pour créer des emplois en France.
Croyez-vous vraiment que si vous imposez les riches de plus en plus ils vont se laisser faire docilement ? Vous pensez sincèrement qu'ils vont accepter de se laisser dépouiller ?
N'oubliez pas qu'ils sont riches et qu'ils ont donc les moyens d'aller habiter dans n'importe quel coin sympathique, avec soleil et sable blanc, et avec leur magot, et cela en moins d'un mois, en cessant d'alimenter leur comptes français.
La théorie du ruissellement est discréditée par les économmistes. C'est désormais has been.
SupprimerJ'adore le principe selon lequel une somme d'arguments étalés avec autant de subjectivité aurait le pouvoir de me convaincre. Je fais un article pour expliquer que Macron affaiblir l'Etat qui est l'outil des citoyens pour peser sur la manière dont se déroule l'économie de marché (principe même de la sociale démocratie, bande de crétins analphabètes) vous commentez en sens inverse. Mon conseil : allez ouvrir un blog ! (ou lisez Bibi qui blogue toujours !)
RépondreSupprimerAh oui... votre cas est grave quand même....
RépondreSupprimerC'est amusant cette manière dont tu ressens le besoin de te placer en position professoral, de celui qui sait, pour proférer un jugement à mon égard. Ça en dit assez long sur ta vision du monde, petit scarabée.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerPas de commentaires anonymes, merci. (pas lu)
RépondreSupprimer[Dorham] Tu dis avoir travaillé 10 ans dans un organisme de Sécurité Sociale donc j'en conclus que tu te situais côté Main Gauche de l'Etat (comme définie plus haut ds un autre com). Que tu en aies eu conscience ou non, tu as orienté par ton travail l'Etat. Et rappel : peut-être as-tu vu le film "La Sociale" de Gilles Perret, tu te seras rendu compte que dans les circonstances particulières de l'après-guerre, un homme nommé Ambroise Croizat, nommé Ministre d'Etat (du Travail) fut à l'initiative de l'organisme pour lequel tu as travaillé : la Sécurité Sociale. (1 million de personnes dans la rue pour son enterrement à Paris - plus que celui de Victor Hugo). Voilà qui prouve que lorsque l'Etat s'oriente côté main gauche avec l'appui des couches populaires, il est possible de faire de grandes lois. Et cette conquête de la Sécurité que Copé, Fillon et Macron veulent laminer avec leur politique de réductions de dépenses publiques, du nombre de fonctinnaires est à défendre. Comment ? Au moins en votant pour Mélenchon.
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