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mardi 29 janvier 2008

La science [tube à essais !]

ATTENTION : CET ARTICLE CONTIENT DE LA COLÈRE


Quoiqu'il arrive, c'est la science qui nous sauvera, parce que la science peut tout.

Nous avons une foi aveugle en la technologie pour nous apporter un avenir souriant.

Faut dire qu'auparavant, ça n'a pas mal turbiné dans les labos pour vaincre quelques belles saloperies comme la peste, la rage et emmener quelques uns de nos représentants à la surface de la lune.

Et depuis, nous avons quoi ?

Des écrans aussi plats que les programmes multidiffusés, des tomates dont les racines n'ont jamais connu la terre [et on s'étonne après qu'elles soient sans saveur !], des lecteurs mp3 pour engraisser des chanteurs aigris, des caisses automatiques de supermarché qui permettent d'éviter tout contact humain. Des frontières dernier cri pour laisser au dehors toute la misère du monde.

Tout ça pour ça.

Et plus tard, ceux qui auront encore un peu de pouvoir d'achat, mangeront du cochon à huit pattes pour produire encore plus de jambon aux phosphates.

Les progrés de l'humanité consistent à présent en une exploitation financère du monde. Il faut que ça rapporte et tant pis pour les négros qui choperont le sida, tant pis pour les enfants dont les parents n'ont pas les moyens suffisants pour leur offrir une scolarité digne de ce nom, tant pis pour les malades sans assurance privée.

En lieu et place de cette société dont rêvaient nos grand-pères au sortir de l'horreur en mille neuf cent quarante cinq, ils nous ont poussé peu à peu vers une économie de marché. Un jeu de dupe où l'espoir des lendemains meilleurs fait vendre, ou la possession fait foi, ou la propriété s'érige en qualité.

Tu es parce que tu possèdes
Tué parce que si peu s'aident…

La richesse est désormais pécuniaire, le talent mesurable en sesterces, la culture une histoire de fortune qu'on étale au grand jour.

Vous souvenez-vous comme il était indécent il y a peu encore que de parler d'argent ? Combien cela s'entâchait de honte au point qu'étaient tenu au secret le salaire de chacun d'entre nous. Maintenant, il faut, pour être considéré, surfer sur la vibe des hauts revenus et s'engraisser même en dégraissant est devenu un moyen normal de s'enrichir.

Et on peut bien emprisonner tous les Jérôme Kerviel, virer tous les banquiers menteurs, encadrer comme il faut les activités de marché, le ver est dans le fruit qui s'appelle rentabilité. La Poste de ton village, le médecin de campagne, la clinique d'accouchement à portée de voiture, le lycée à taille humaine, ça ne rapporte pas.

Nous marchons sur la tête dans ce système corrompu par l'idée du profit. Nous ne voyons plus rien de notre humanité qu'à travers le filtre de l'économie au point que chacune de nos vie se mesure en coût et bénéfice.

La science elle-même, la recherche fondamentale, l'avancée permanente dans le savoir collectif de notre humanité est à présent voulue comme génératrice des ors à venir. Plus le temps d'améliorer notre sort, il s'agit d'inventer ce qui sera la prochaine lubie à fort potentiel. Le médoc qui fera rage.

Tu seras un homme mon fils et je me demande si c'est une bonne nouvelle…


16 commentaires:

  1. Bah ! Tant que le progrès technologique nous permet d'avoir des PC pour écrire des bêtises dans les blogs !

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  2. Hum.
    Il y a quelques jours, j'ai entendu un commentateur politique dire que la politique sarkozyste étaiot essentiellement économiste et que c'était une erreur. Dans la phrase suivante, il relevait que de nombreux pays s'étaient laissés aller à ce type de politique, avant de remettre du social au centre...

    Se laissant entraîner par son propre syllogisme (incapable d'en relever la contradiction), il ajoutait que la France se devait de suivre le même chemin.

    Le hic, dans toute cette histoire, c'est que le marché nous envoute, nous kidnappe et quand il nous recrache, c'est avec la moitié des neurones en moins...

    Ah, mon oreillette me dit qu'il faut louer Bill Gates d'investir (pardon) de faire le mécène pour l'éradication du HIV en Afrique. Merci Bill !

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  3. voila bien de la belle litterature Monsieur Poireau !!qui résume assez bien le fond de ma pensée
    Oui le ver est dans le fruit !!!!
    et malheureusement je crains fort qu'il n'y ai pas de solution. Mais quelle soulution ? je regrette mais les socialos sont à la ramasse (ramasse moi le pognon)et ne propose qu'une solution "pognon light" quant à la gauche anti libérale ils sont restés au ras des paquerettes. Qui d'autres ? Baader Mesrine Carlos Ben Laden ...peut etre ......

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  4. Qui d'autres ? Baader Mesrine Carlos Ben Laden ...peut etre ......
    30 janvier 2008 09:19

    Voyons, Alain, Carlos est mort, il y a peu !
    Plus sérieusement, Monsieur Poireau, je viens de découvrir votre blog, et je pense le visiter souvent !

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  5. Tu exagères bien sûr ... y'a aussi des occasions de se réjouir : http://www.afm-france.org/e_upload/doc/071228-saut-exon-prosensa.doc (et me dis pas que je suis une grosse nase de pas savoir insérer des liens dans les comms, je le sais ;-p)

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  6. Je sais pas non plus mettre un lien vers mon blog sur mon pseudo :-(((
    Comment y fait adrien (de rien) ?

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  7. Nicolas : oui. Mais collectivement, à l'échelle planétaire, ce n'est pas reluisant ! :-)

    Dorham : merci ! Je n'ai ren à ajouter mais j'adore ton commentaire. C'est exactement : de la fascination d'insecte…
    :-)

    Alain : je crois de plus en plus à une solution anti-libérale. Le problème est qu'il faudra se résoudre à limiter les libertés de gain et que ca ne passe pas encore comme nécessaire !

    Adrien (de rien) : bienvenu par ici. Quel chemin as-tu suivi pour tomber là ?
    Carlos est mort trop tôt, c'est dommage pour l'avenir politique du pays ! :-)))

    Madame de Keravel : bravo pour ta nouvelle aux éditions Filaplomb ;-)
    Je te fais un mail d'explications techeunique ! :-)

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  8. @ madame de k :
    simple, je clique sur "pseudonyme" en haut à droite, sous la case destinée à l'écriture du commentaire... et là, miracle ! une case intitulée "URL" apparait comme par enchantement. Je m'empresse donc de la renseigner !

    @ monsieur poireau :
    J'ai du affronter des éléments hostiles, mais me suis frayé un chemin à la machette jusqu'à vous. Plus sérieusement, je pense que je suis arrivé ici par l'intermédiaire de République des Blogs Toulouse... Rendez-vous auquel nous (http://play-list.blog.20minutes.fr/) n'avons pu assister, étant pris par nos obligations professionelles.

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  9. voilà ce que ça donne quand j'écris mon adresse dans la case prévue à cet effet ...

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  10. ah ben ouais ... ça marche ... en fait le bug c'était que j'écrivais l'adresse sans http (juste www.blabliblabla) et il me rajoutait devant "https://www.blogger.com/" alors forcément ça marchait pas ...
    Faut dire que chez canalblog, c'est plus simple ... (je trouve)

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  11. Adrien (de rien) : bon, j'espère que vous serez à la prochaine. A priori, le 7 février, mais ça reste à préciser !

    Madame de Keravel : ah tu vois, quand tu veux ! :-))))

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  12. bon ben y a assez de commentaires je dis rien^^

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  13. nea : attends, je termine d'assaisonner Xavier Bertrand et il y aura de quoi commenter ! :-)))

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  14. Assaisonner les poireaux a du bon aussi !

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  15. Nicolas : Xavier Bertrand m'a énervé et hier en le voyant nous servir encore et toujours le même discours, c'est la goutte de gras qui a fait déborder la saucière ! :-)))

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  16. C'est pas de la colère, c'est la réalité... Ô rage, Ô désespoir... ;-)
    Et donc, en conclusion -et en référence à 'La vie [j'adoOore !]'- j'aime pas la vie. La mienne encore moins!
    Oookayayayayayay, je sors
    ;-)

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