Imaginons la Terre, vue de l'extérieur. La beauté foudroyante des paysages, la luxuriance évasive des végétaux de toute forme, couleur ou floraison, l'apanage des volatiles, la vaine extravagance de l'océan chutant de tout son poids sur la plage de sable que l'usure amplifie. La courbe alanguie des fleuves au creux des plaines et, dans les hauteurs, le ciel limpide, bas ou nuageux mais indéfiniment neuf.
A chaque seconde, le ciel se réinvente et sort un inédit.
Et là dessus, des kilomètres de goudron et de bitume, des usines, des néons, des cables, des tunnels en réseau comme à travers la chair du monde supérieur les veines qui le nourrissent et six milliards et des poussières de petits êtres qui s'agitent. Chacun comme une fourmi capable de porter jusqu'à six fois son poids d'égo...
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Avant de lire le billet, la photo m'inspire un commentaire ! L'euphorbe est un excellent truc pour éviter les taupes... La vision des voisins de ma mère (à Baden) m'a toujours fait rigoler alors qu'il suffit de laisser pousser ses horribles saloperies pour éviter les mottes de terre.
RépondreSupprimerLe blogage menant en tout, je fonce lire !
Au fait ! Prem's.
J'ai lu ! Mais je ne sais que penser. On sent comme un regret... Retournons vivre dans des cavernes ?
RépondreSupprimerTiens ! Je vais faire un troisième commentaire. Les billets de Poireau sont toujours un bonheur, mais celui-ci a un truc en plus, une espèce de limpidité dans le texte que je ne sais pas qualifier ! Je vous laisse le faire : c'est vous les intellos...
RépondreSupprimerNicolas: le jour où j'ai un jardin, sûr que je plante des euphorbe anti-taupes ! :-)))
RépondreSupprimerNicolas : Le seule regret, je pense (parce que je ne m'explique pas forcèment mes textes !!!), est que parmi toute cette beauté planétaire, on est des humains tellement préoccupés d'eux-mêmes... :-)
Nicolas : merci ! :-)
(un peu trop lyrique mon texte ?)
Assez d'accord avec Nicolas pour 'retournons vivre dans les cavernes?' Il faudrait trouver un juste milieu... ou un milieu juste? ;-)
RépondreSupprimerQuant aux 'humains tellement préoccupés d'eux-mêmes'... Rien de neuf sur la planète ;-)
On pourrait commencer par cesser de se réjouir bêtement quand on nous annonce des taux de fécondité en hausse...
RépondreSupprimerDe toute façon, je crains que le "devenir banlieue" du monde soit irréversible.
Mademoiselle Ciguë : c'est marrant cette histoire de caverne. Il ne me semblait pas mettre ça dans le texte ! :-)))
RépondreSupprimerDidier Goux : oui et oui. Je déteste cette banlieutisation mondiale...
:-)
Renaud Camus a créé le néologisme de banlocalisation, que j'aime bien.
RépondreSupprimerDidier Goux : va pour banlocalisation ! :-)
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