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mercredi 28 mars 2012

L'engagement [si je veux…]




L'embêtant d'être Monsieur Poireau sur Twitter*, c'est qu'avec les 6000 et quelques personnes qui acceptent de me suivre, les gens sont tentés de croire que j'exerce une quelconque influence. Apparemment, il suffirait que je demande à mes abonnés de voter Pépère ou Mémère pour que, comme un seul homme, l'ensemble de mes abonnés se rende aux urnes et vote selon mon opinion.

Non, non, n'y allez pas maintenant, c'est pas encore l'heure. Je vous dirai.

A force, quand on me contacte, je deviens méfiant. Avant de prendre position, avant d'adhérer au projet auquel on souhaite m'associer, j'observe, je renifle, j'essaie de déterminer le degré de sincérité* de mes interlocuteurs. Très souvent, je ne dépasse pas la première heure de rencontre. Régulièrement, je m'éclipse discrètement, la déception au cœur et la solitude à la semelle des chaussures. Ou l'inverse, c'est selon.

Je suis ravi qu'on m'ait demandé de participer à la campagne des législatives pour les Français de l'étranger. Surtout de la part d'un candidat que j'avais déjà repéré. Je pense même sincèrement voter* pour lui au mois de juin, à Bruxelles. Mais ce sera peut-être sans avoir aucunement participé à la promotion de sa canditature. Je t'explique.

J'ai d'abord été convié à un pot* d'amitié et j'ai pu rencontrer une partie de la branche française du Parti. Tous ces gens se connaissent et se pratiquent de longue date. Je ne me suis senti ni accueilli, ni en phase avec eux. J'ai mis ça sur les conditions particulières de ce rendez-vous. Il n'est pas facile de créer des échanges sincères avec un verre à la main. Surtout à la veille d'une coloscopie qui m'a obligé à repartir très tôt pour cause d'interdiction de toute nourriture un petit peu sympathique.

Plusieurs semaines se sont ensuite écoulées durant lesquelles j'ai tenté d'obtenir un peu plus d'informations sur les participants. Qui s'occuperait de la communication ? Quels seraient les axes de campagne retenus ? Quelles seraient mes missions* dans ce dispositif ? Des interrogations légitimes quand on travaille sur ce genre de projet. Il ne sert à rien d'atteler ensemble quelques chevaux si on ne leur donne pas une direction commune selon laquelle galoper.

Laissé sans réponse, j'ai fini par reprendre contact avec l'assistante du député putatif avec qui nous avons décidé de déjeuner. C'est une jeune femme charmante qui travaille auprès des institutions européennes*. Je n'ai rien contre sa personne mais elle exerce la profession de lobbyiste. Il faut bien vivre, c'est évident. Si vous l'ignorez, ces salariés sont rémunérés par des multinationales pour expliquer directement à nos élus ce qu'il est bon de voter dans l'intérêt de leur commerce*.

Je considère personnellement qu'il n'y a pas pire court-circuit à notre démocratie*. Des géants de l'industrie financent à coup de millions d'euros, des décisions politiques sans aucun rapport avec le mandat reçu par nos représentants. Je crois aux idées, je crois au débat, je crois aux échanges. Je m'oppose au marchandage des réglementations* qui régissent nos existences. Qu'une lobbyiste se retrouve à piloter un candidat député, c'est la cerise qui a fait déborder le vase. L'information qui a provoqué chez moi un profond malaise et une réflexion du même gabarit.

Globalement, mon sentiment, pour tout subjectif qu'il soit, est d'avoir croisé des Français expatriés en Belgique* qui ne vivent qu'entre Français. Qui n'ont aucune idée des difficultés réelles qu'il y a à s'intégrer parmi les belges. Qui sont ignorants et se foutent de savoir si Bruxelles est flamandisée* et les francophones ostracisés. Des Français qui méconnaissent la totalité de ce qu'on endure dans une vie de délocalisé pour s'enraciner dans la capitale belge.

L'embêtant d'être  Monsieur Poireau sur Twitter, c'est qu'avec les 6000 et quelques personnes qui acceptent de me suivre, je me sens obligé à une certaine honnêteté*. Si je m'engage publiquement à défendre une cause, je ne m'autorise à le faire qu'avec la plus grande sincérité. Or, je ne suis pas du tout convaincu par cette équipe autour de mon candidat…

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Post-scriptum : j'ai fait savoir au candidat, avant l'écriture de cet article, mon sentiment de gêne. Nous sommes en contact par mail et il m'a proposé d'en discuter autour d'un verre. Il manque encore la date du rendez-vous mais je ne doute en rien de sa sincérité. A suivre dans un prochain épisode… ou pas.
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Source photo* 

mercredi 21 mars 2012

Le métier [dans la campagne !]




Dans cette campagne, heureusement, je ne suis pas journaliste* mais uniquement blogueur. Si d'un côté, j'ai le plaisir de remplir gratuitement les pages d'un journal qui encaisse sans partage l'argent de la publicité délicatement placée autour de mes écrits, de l'autre, je ne suis pas tenu de laisser croire que je gobe tous les discours du président sortant.



Source de l'affiche Chirac, 1986*

lundi 12 mars 2012

Carla [La cuisine !]




Si François Hollande a réveillé la campagne avec sa proposition de taxer à 75% les revenus au-delà d'un million d'euros, c'est avec l'annonce de sa possible retraite* que Nicolas Sarkozy a marqué les esprits.


C'est là que j'ai emprunté l'image d'illustration*

vendredi 9 mars 2012

Les nouilles [La confiture !]




J'ai regardé Nicolas Sarkozy l'autre soir, à la télévision. Je ne fournis pas plus de précisions, vous êtes forcément au courant. Même quand il ne passe que sur une chaîne à la fois, on s'en rend compte. Surtout si ça dure trois heures.


Source de la photo*

mardi 6 mars 2012

A l'eau ! [Y'a quelqu'un ?]




Il y a eu scission chez les nudistes ! Nous avons maintenant le camp des naturistes qui aspirent être à poils* et la section des autres qui eux aussi, mais qui s'épilent le maillot. Bien entendu, les premiers et les seconds veulent éviter de se dévêtir en vis à vis. Ils ne souhaitent ni s'épier, ni expier, c'est casse-pieds.



(Copie d'un article du 17 décembre 2009*, toujours d'actualité).

Source de la photo d'illustration*
 

vendredi 2 mars 2012

Les courbes [de la lecture !]




En admettant que les sondages permettent de mesurer la teneur de la pensée de l'ensemble d'une population, juste en interrogeant un milliers de clampins*, ce n'est quand même pas ce que tu lis dans ton journal. Parce que le sondeur, c'est un malin. Non seulement il a la capacité de prédire l'avis d'un tout à partir d'une particule mais il peut aussi détecter le mensonge.


Emprunt d'image*