Il y a des gens qui trouvent que les enfants font d'excellents souffre-douleurs*. D'un poids convenable, faciles à manipuler, pratiques. Pour d'autres gens, ce sont de parfaits partenaires particuliers. Comme dans l'ensemble, ce n'est pas notre comportement, nous convenons qu'il s'agit d'une maladie mentale. Ça mérite dans certain cas, une attention très attentionnée.
Nous fixons continuellement les règles de notre normalité. Le racisme était admis comme une opinion, c'est devenu un délit. Je ne discute pas ici du bienfait ou non de cette interdiction. Je souligne qu'à ce moment-là, un nombre suffisant de personnes a décidé que ce n'était plus normal. Le «Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable» a changé de géolocalisation.
Notre société évolue perpétuellement, les valeurs sont des variables qui changent selon la saison et fluctuent à la tête du client. Tu peux parfaitement parler tout seul dans la rue, aussi longtemps que tu n'agresses personne. Si tu ne heurtes pas la sensibilité d'une portion importante de la population, il n'y a personne pour t'inclure dans une Loi.
Se pose ici la question de pour ou contre la burqa. D'abord comme disait Desproges, tant que vous ne touchez pas à mes affaires, je m'en fous. Mais je sens bien que selon le principe ci-dessus énoncé, il devient naturel qu'une population décide que tel type de vêtement est inconvenant.
Et s'il arrivait que des naturistes viennent copuler en public et en tout lieu, ce ne serait pas plus acceptable. C'est l'endroit exact où se touchent les rives de la liberté individuelle et de la volonté collective. Une communauté de citoyens considère que c'est la goutte d'eau qui fait déborder la vase. Une communauté de citoyens considère que chacun se vêt comme il lui plait. Pour ma part, je trouve épatant qu'on puisse s'occuper de ce genre de questions quand il suffit de laisser au temps d'en faire son affaire.
Mais dans cette même idée, si nous décidions, collectivement que le nationalisme est une maladie mentale ? Un comportement qui dépasse les bornes de notre acceptable collectif, qui excède notre capacité d’acquiescement. Puisque l'extrêmement de droite Anders Breivik* peut être déclaré psychiatriquement fou, comment devrons-nous considérer les moins gravement atteints par cette maladie ?
Nous sommes déjà en train de refaire les barrières, de retoucher les limites de l'acceptable d'avant.