Résumé : l'alimentation en général et la religion en particulier.
Citation : «La bouche pleine à s'étouffer afin que ma mère ne découvre pas notre larcin clérical».
C'est étrange, non, ces personnes qui se mettent à ne plus manger.
Certaines jusqu'à la mort. Je mets ça au féminin, vu que dans la plupart des cas, il s'agit de jeunes femmes.
Refuser de s'alimenter.
Jusqu'à faire disparaître la chair sur les os.
On évoque la mode, les mannequins, on jette la pierre aux hommes et à leur regard forcèment pervers [Ooh, cette image qu'elles ont des hommes, comme elles se trompent, comme elles généralisent…], on cherche des réponses à une histoire sans question, sans dialogue.
Cesser de se nourrir.
Chez moi, le seul moment où je me sentais être dans une vraie famille, c'était au moment des repas. Pour une fois, tous ensemble dans la même pièce, autour de la même table. Et on s'étonne que je sois boulimique, après ça ?
Ma mère s'occupait de tout dans la cuisine et nous ne faisions pas de pause pour le carème. Je passais pourtant tous mes mercredi après-midi à dessiner Jésus sur des affiches grand format et je nous pensais donc, fondamentalement attachés à la religion chrétienne.
Le dimanche, avec mon frère, après la messe, nous passions par la boulangerie où, grâce à l'argent économisé sur la quête dominicale, nous pouvions nous remplir les poches de bonbons. Les plus colorés et les plus acides avaient notre préférence et nous nous hâtions de les avaler par poignées entières, sur le chemin du retour. La bouche pleine à s'étouffer afin que ma mère ne découvre pas notre larcin clérical.
Les religions nous parlent toutes de nourriture.
Le poisson le vendredi, le carème de quarante jours pour se purifier et comprendre D.ieux en soi [moins tu manges, plus tu as de D.ieu en toi ? Je ne vois pas trop le concept, mais c'est comme ça].
Les juifs qui ne peuvent que manger sanctifié. Il faut toujours un prêtre à portée de main, c'est compliqué. Ou alors, tu montes un réseau de boutiques spécialisées pour le plus grand bonheur de la clientèle. Pourrait-on mettre au point, un jour prochain, une santification par SMS. Pour kasheriser, des carottes, tapez 1.
Les chrétiens et les juifs ont découvert le saucisson et ont décidé de passer outre, mais les musulmans eux, maintiennent la tradition autrefois multiconfessionnelle de n'en jamais manger [aujourd'hui, j'écris un article avec un vocabulaire en costume du dimanche]. Mais à les voir lorgner sur la cochonaille, je ne serais pas étonné qu'ils abandonnent peu à peu le précepte.
Non, les musulmans, leur grande trouvaille, c'est le ramadan. Réunir dans la même condition de ventre vide les plus riches et les plus pauvres. Mais c'est aussi le jeûne toute la journée pendant qu'ils sont au boulot et tous les soirs, vas-y la fête en famille jusqu'à plus d'heure. Le lendemains, ils arrivent crevés et affamés au travail.
J'écris mon lot de bêtise du jour et je vais finir par me retrouver fatwaté.
On peut plus déconner avec la religion ? C'est sacré ou quoi ?
Et puis c'est quoi votre D.ieu là ? Il ne peut pas se défendre tout seul ? Vous le croyez si faible qu'ils vous faillent le défendre par les armes ?
Petite mathématique : Sachant qu'un palestinien âgé de trente-trois ans et par ailleurs musulman, lance une roquette depuis la frontière le 6 Dou-l-Qa'da de l'année 1427
et que cette même roquette tombe sur Israël
le 6 Kislev de l'année 5767. Calculez le nombre de victimes et trouvez la solution du problème.
Article déjà paru le 27 nov. 2006, sur un autre blog.