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mardi 29 décembre 2009

La visibilité [le m'as-tu vu !]

Cet article est inspiré d'une info parue sur le blog d'Homer.






Dans une autre vie, qu’est-ce qu'il aurait pu faire ? Après une scolarité médiocre et un diplôme d'avocat sans gloire, entre des frères doués et un père volubile et volage, qu'est-ce qu'il aurait pu faire ? Au mieux, une bonne carrière dans les ministères, du genre qui vous paye assez gras pour aller faire bonne chère dans quelque établissement de renom. Des lieux où le chuchotement des dorures participe aux plaisirs des palais.

Il serait devenu :

Nicolas Sarkozy
Chef De Bureau.
Responsable en Chef.
Calife Administratif.


Avec Une Carte De Visite Portant Une Majuscule
à Chaque Début De Mot
Pour Bien Marquer
La Majestueuse Importance Du Titre
(et masquer l'absence de fonction).



Il irait régulièrement dans les meilleurs restaurants pour admirer les membres de la classe supérieure. Juste au dessus de lui, à portée de vue mais définitivement inatteignable. Au moins pouvait-il en partager temporairement les plats, le cadre, la douceur moelleuse des sièges, la fine porcelaine et même l'argenterie.

Une ou deux fois par mois, il sort dîner dans le Grand Monde. La fourchette à la main, par delà le cristal où repose un grand crû au prix exorbitant, il laisse glisser son regard sur les costumes aux étoffes rares et d'un coupé admirable, les chaussures en cuir raffiné, cousues à la main et dépourvues de talonnettes, les chemises aux motifs rebrodés d'un double fil d'or, aux montres affriolantes dont le cadran lui-même est particulièrement résistant aux effets nocifs du temps.

Il caresse des yeux, leurs épouses. Des femmes portant la cinquantaine à fleur de peau, dont le visage, profondément marqué par la durée de l'ascension, propose alentours un air de noble et victorieuse certitude ; des mannequins dont l'éblouissante allure de fraîcheur et d'âge masque efficacement qu'elles ne sont pas nées de la dernière pluie.

Certains soirs, il lui arrive dans les dernières vapeurs de ce diner de Prince, perdu dans des pensées que le bon vin stimule et que le cigare attise, de rêver que l'une d'elle le regarde, qu'une au moins pose les yeux sur lui, que quelque chose en lui éveille son regard et son intérêt…



Nota Benêt : pour ce qu'elles mangent,
les mannequins pourraient laisser
les grands restaurants et les bons vins
aux filles normales !


MENTIONS LÉGALES : L'ALCOOL SE CONSOMME AVEC MODÉRATION AVANT QUE LE TABAC NE FASSE MOURIR DANS D'ATROCES SOUFFRANCES.

jeudi 24 décembre 2009

La conduite [Ça dérape !].



Quand tu apprends à conduire, tu passes surtout des plombes à t'entrainer au stationnement. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a en la matière, un tas de positions, toutes différentes et qu'il s'agit de les mémoriser par une pratique régulière de la chose. La prise en épi est particulièrement déconseillée aux débutants. Elle exige une grande souplesse et un doigté qu'on ne peut aborder correctement qu'avec un peu d'expérience.


Et puis un jour, tu te retrouves sur l'autoroute et tu sens ta voiture qui commence à ne plus du tout rouler. Elle se met à glisser sur le bitume, un peu comme les aéroglisseurs dans Skippy-le-kangourou, penses-tu. Tu as parfaitement conscience que jamais le marsupial ne viendra te tirer de ce mauvais pas. Tu entraperçois de plus en plus distinctement la fin de l'épisode et il y manque très clairement le rebondissement de dernière minute qui en fait habituellement la saveur. Un peu comme pour te remercier d'avoir résisté à tout ce suspense, le héros t'évite habituellement la catastrophe.

Pendant que tu pars en glissade sur l'autoroute, ce n'est pas du tout le moment de savoir bien faire un créneau !

Ou bien, tu sors de chez toi, il est sept heure et demie, tu te pèles le fion dans cette nouvelle robe et tu découvres que le sol et la totalité des environs sont couverts d'une épaisse couche de neige. Tu ne te souviens pas qu'on t'ai à aucun moment expliqué la conduite sur terrain délicat. C'est comment qu'on freine quand le sol est glacé ?

Au prix actuel d'un permis de conduire et à notre époque de sécurisation totalitaire, vous ne le trouvez pas un peu léger, l'examen de conduite ?

mardi 22 décembre 2009

La science [histoire sans fin…]



Un scientifique, c'est un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le monde qui nous entoure. Une fois qu'il pense avoir trouvé quelque chose, il l'écrit dans un grand livre et, comme il préfère ne pas passer pour un con, en général, et auprès de ses potes en particulier, il appelle ça une théorie.

Par exemple, nous avons longtemps vécu selon le principe de la platitude de notre astre et de l'impossibilité de dépasser l'horizon sauf à vouloir se casser la gueule dans le grand vide. L'ensemble des petits pairs du peuple de la science avait décrété que la Terre qui nous héberge était une sorte d'assiette à dessert posée au centre de l'univers et autour de laquelle s'organisait toute la cuisine du monde. D.ieu nous avait posés là pour des raisons impénétrables et sans même nous fournir un télescope pour lui observer le derrière ; nous n'allions pas en faire tout un fromage.

Tout le problème d'une théorie c'est qu'elle n'existe que jusqu'à ce qu'un autre gars se mette à comprendre tout à fait différemment la petite mécanique qui régit notre monde. Il est ainsi démontré, selon Albert Einstein, que le temps est tout à fait relatif selon l'endroit d'où tu l'observes. Nous en avons tous fait l'expérience par nous-même : cinq minutes n'ont pas la même durée s'il s'agit d'aller chez toi, de la chambre au salon, ou bien de te rendre au boulot encastré parmi la foule d'un métro surbondé.

Pour l'heure, il est donc scientifiquement établi que nous ne pouvons ni accélérer ni ralentir les horloges bien que je garde l'intuition, selon le principe des théories qui apparaissent et s'annulent successivement qu'il faille considérer qu'il s'agit ici d'une limite temporairement validée par notre savoir. Je parie qu'un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le bouzin finira par en démonter les rouages et nous offrira bientôt d'aller discuter le bout de gras au milieu du XVIIème siècle pendant la pause déjeuner.

A l'inverse et conscient que la science est toujours un savoir en train de se construire, j'ai beaucoup de mal à accepter qu'un ensemble de scientifiques viennent nous parler du réchauffement planétaire avec une telle certitude. Ils dévoilent l'avenir avec plus d'aplomb qu'une Madame Soleil un soir de cuite, ils annoncent l'évidence d'une prochaine catastrophe avec plus de culot qu'un vendeur de vaccins à l'annonce de la grippe qui hache à Hesnin, ils démasquent notre future apocalypse avec la même certitude qu'un informaticien exposant les conséquences inévitables du bug de l'an 2000.

Je veux bien faire l'effort d'exclure les prédictions d'Elisabeth Tessier ou de Paco Rabanne mais, tout de même, en quarante-trois ans d'existence, c'est bien la dix-septième fois qu'on me fait le coup de la fin du monde qui est pour demain matin. Je finis par avoir du mal à craindre pour mon petit déjeuner !

Nota benêt : organiser un sommet
à Copenhague en plein hiver
et avant le réchauffement planétaire,
reconnaissez que l'idée
était un peu conne !

jeudi 17 décembre 2009

A l'eau [y'a quelqu'un ?]


[source]


Il y a eu scission chez les nudistes !
Nous avons maintenant le camp des naturistes qui aspirent être à poil et la section des autres qui eux aussi, mais qui s'épilent le maillot. Bien entendu, les premiers et les seconds veulent éviter de se dévêtir en vis à vis. Ils ne souhaitent ni s'épier, ni expier, c'est casse-pieds.

L'idée des uns, c'est que si la nature ou je ne sais quoi nous a doté d'une toison, ce n'est pas pour qu'on s'en prive. Le rasoir serait une sorte d'instrument du diable à ranger dans la même catégorie que la tondeuse ou le sécateur. Ils aiment les forêts, les sous-bois, la broussaille et tout ce qui est touffe.


En face, il y a l'ordre de la peau lisse qui ne jure que par l'imberbe et le glabre. Ils se moquent des moquettes et affichent un fou-rire face aux fourrures. Pour faire plus court : ils adorent le ras et le poli, ils ont la haine du poil à l'aine et de tout ce qui l'étouffe. Ils ont le toupet d'exiger une eau épurée, c'est barbant.

C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et tout l'organisation qui boit la tasse : il devient impossible de gérer les horaires de la piscine municipale. La dernière fois, à cause des obèses des personnes en surcharge pondérale et
pour éviter les heurts, nous avons proposé une ouverture de quelques heures le lundi. Dans la mesure où ils sont en petit nombre et pataugent dans la pénombre, afin de ne pas se voir, ni d'être vus, le surcout est minime mais l'avantage est énorme.

Le mardi matin est réservé aux femmes ménopausée mais le soir est pour les bébés nageurs. Ce qui oblige à garder une heure de battement entre les deux. Le mercredi, il y a priorité aux enfants sauf en cas de compétition le week-end qui suit. Dans ce cas, les sportifs ont force de loi. La palme revient aux jeudi et vendredi, entièrement consacrés aux différentes religions. Chacune est priée d'organiser le partage des eaux sans que nous n'ayons d'affront à laver.

Mais, s'il nous faut désormais gérer deux tribus de nudistes, comment faire ? Nous plongeons la tête la première dans un délire de grande largeur. Et pourquoi ne pas aussi séparer les petits des grands, les blondes à forte poitrine de celles qui n'ont que des prétentions, les bien équipés malgré l'eau froide des sous-tuyautés notoires ?

Je me demande si nous ne devrions pas remettre à l'eau, l'idée d'une piscine digne d'un espace public, ouverte à tous et dans laquelle s'organiserait le brassage social…


Nota benêt : si aujourd'hui, c'est à la mode de s'épiler, demain, ce s'ra pu bien !

mardi 15 décembre 2009

En macho, s'aimer [sans mâcher ses mots !]


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C'est le seize novembre dernier que je me suis retrouvé tagué par Elmone. Il s'agit pour moi d'exprimer ici, cinq manifestations de mon machisme. Je tourne depuis ce jour autour de la question : puis-je vraiment le prendre au mot et, raisonnable, l'est-ce bien ?


Une chose est certaine, mon féminisme est bien réel : je suis à la maison totalement favorable à la parité, un homme pour une femme, sinon c'est le bordel ou l'auberge espagnole. Comme disait Coluche : « avec ma femme, on a des relations mais heureusement, elles ne viennent pas souvent ».

En véritable macho, j'ai bien tenté de déléguer, à ma compagne, l'écriture de ce texte mais, voyez-vous, elle cache son incapacité de faible femme derrière un soit-disant surbooking. Ne croyez pas que je l'insulte en soulignant son handicap, nombre de femelles, je le sais, rêveraient de prendre sa place pour être, comme elle, aussi bien comprises.

Je me demande d'ailleurs si le secret de sa somptueuse féminité ne réside pas simplement dans cette bizarrerie anatomique : elle est équipée de deux mains gauches. Si je préfère moi-même m'occuper des repas, c'est pour ne pas alimenter ses complexes. Je m'adonne à tout un tas d'autres tâches ménagères tout en admirant sa beauté. Elles sont ainsi bien faites pendant qu'elle reste bien foutue.

En vérité, je ne sais pas s'il faut me ranger dans le camp des machistes, j'aurai plutôt tendance à balayer le sujet d'un revers de la main. Répondre clairement pourrait me mettre dans de beaux draps. Et puis, je ne vais pas m'y étendre, ça ne fait pas un pli et vous ne m'y ferez pas revenir, parce qu'à l'heure qu'il est, je suis lessivé !

dimanche 13 décembre 2009

d.ieu [Pan !]


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«Au nom d'une “redéfinition ethnique de la culture”, le relativisme est devenu un concept fourre-tout permettant de qualifier de raciste toute remise en cause de la tendance intégriste des religions, ou toute critique spécifique du sort réservé aux femmes dans les ghettos urbains. Dans un monde si parfaitement retourné, la critique de la religion n'est plus le préalable à toute critique, elle en est même l'ennemie. […] Analyser la religion en termes de relativisme culturel et de différencialisme ; nier que, sans contre-pouvoir laïque et effectif, la tendance naturelle de toute religion est l'intégrisme, c'est rendre inattaquable la religion et ses conséquences prévisibles.

Le combat pour la liberté a toujours été mené contre la religion, sa volonté proclamée de controler la société civile et d'imposer par la violence ses mœurs et ses coutumes. C'est par des luttes sans merci qu'en Europe, les religions ont été cantonnées à la sphère de la vie privée ; que le droit au blasphème a pu préfigurer le refus de toute censure ; que le prolétariat s'est opposé au fétichisme religieux avant de s'attaquer au fétichisme marchand. Simulacre postdémocratique, la prétendue amélioration du niveau de vie ne règle en rien la question religieuse et l'exemple des États-Unis en fournit quotidiennement la preuve. La société laïque n'a pas à renégocier la séparation qu'elle a imposée entre l'Église et l'État, ni à dialoguer avec les religions au nom de la religion. Défendre des exclus s'identifiant à une religion centralement totalitaire, c'est soumettre la société laïque à une attaque aux conséquence fatale : sa dissolution.»

Jordi Vidal - Servitude & simulacre [Éditions Allia, 2007]

Le livre est apparemment disparu du catalogue. Le titre complet de l'ouvrage est : «Servitude & simulacre en temps réel et flux constant - Réfutation des thèses réactionnaires et révisionistes du postmodernisme»

vendredi 11 décembre 2009

Le matin [pas réveillé !]

Edouard Hoopper, the morning sun
[Edward Hopper - The morning sun]]

H
La cuisine est grande. Elle est, par un côté, totalement ouverte sur l'extérieur. Une fenêtre de peu de hauteur mais d'une largeur considérable, découpe en rectangle, un bon morceau de la pelouse. La lumière est douce qui vient du jardin. Une tasse à la main, le café s'épanche en odeurs bienfaitrices tandis qu'une première clope étire ses lanières bleues dans l'air du matin. Votre épouse passe, les cheveux nattés d'éponge, et vos yeux s'égarent parmi l'ombre de ses reins. Un souvenir d'effleurement vous revient et réveille avec de la douceur, les terminaisons nerveuses d'un sourire.

La maison est à vous et le temps ne vous est pas compté. Le petit déjeuner est un nouveau moment de détente tel que la vie en offre. Elle est d'une grande générosité à votre égard. Vous exercez un travail si passionnant qu'il est nécessaire de vous épier vous-mêmes afin de terminer les journées à une heure raisonnable. Lorsque vous êtes, le soir, de retour en ce foyer, les enfants sont occupés à lire et votre épouse est souriante.

Votre âge vous comble et vos regrets ont à peu près le même poids qu'un oubli. L'argent est une nécessité mais vous n'êtes pas dans le besoin. Votre existence est une plaine de verdure qui ondule lentement sous le soleil d'un éternel printemps, une eau accueillante capable d'alléger la moindre de vos peines, tout autant qu'un battement de cils sur de lumineuses particules à la surface d'une tranche de lumière solaire.

Votre épouse franchit la porte de la chambre et marche vers vous, amplifiée de sa beauté. Elle a tiré loin vers l'arrière ses cheveux et, sur son crâne, se dessinent des sillons au tracé fascinant. Ses yeux sont peints, ses lèvres pleines et sa tenue exacerbe sans excès, les formes en présence. Sa féminité est une chose nacrée, brillante et douce.

Le monde soudain bascule. L'angle de vue se modifie et vous découvrez désormais le monde par son regard. Celui qu'elle pose à l'instant sur vous. Votre visage est là, rougi et tordu de larmes au milieu de cet océan de bien-être. Vos joues se liquéfient d'un chagrin sans limite. Votre inconscient vient de vous remettre en mémoire que vous êtes étendu quelque part, seul, plongé dans le sommeil et profondément occupé à fabriquer de toute pièce, cet impossible rêve…

mercredi 9 décembre 2009

La civilisation [fais tourner !]


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Ce que je n'ai pas bien compris dans cette histoire, c'est combien elle mesure notre civilisation à nous. Pour ma part, si tant est que je puisse avoir le choix, je préfèrerai qu'on en ait une grosse. Ce n'est pas forcément pour faire de la peine aux africains. C'est surtout pour savoir s'il faudra qu'on soit beaucoup pour la défendre contre les Huns qui sont beaucoup et les autres qui tout autant voudraient l'envahir.


En tout cas, je sais que la nôtre, c'est du solide, attachée à la terre, les deux pieds dans la gadoue de l'Histoire et les orteils plongés dans les sillons impurs. Ce n'est pas comme eux et leur modèle portatif. Cette sorte de proto-GSM, cette civilisation tellement du niveau d'un bibop qu'ils l'emportent avec eux.

Quelqu'un peut-il m'expliquer quelles sont exactement les limites de ma civilisation ?

Si j'ai le choix entre un couscous, une paëlla ou une pizza, je fais quoi ?
Puis-je écrire en corps X et que cela reste lisible pour les plus de 10 ?
Mon épouse désire un peu plus de piment dans nos ébats, puis-je faire appel au kamasutra ?
Vais-je nier le hasard et les échecs ?
M'est-il autorisé d'écouter du Wagner sur un iPod américain fabriqué en Chine en portant des jeans en toile de Nîmes ?

Il faudra très sérieusement m'expliquer en quoi les civilisations seraient des ensembles fermés, finis et achevés, au contraire des chefs d'œuvre.
Si nous ne sommes plus nous-mêmes dans le cours de l'Histoire, où sommes-nous ?


Nota benêt : et Mac Do, c'est civilisé ou pas ?

lundi 7 décembre 2009

La cohérence [c'est dans la boite !]


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J'aime beaucoup la cohérence que permet au service public de la télévision française, le fait de disposer de plusieurs chaines. Tiens par exemple, ce soir, sur France3, un docu-fiction sur Véronique Courjault. Tu sais, c'est la femme qui a gardé plusieurs de ses bébés pour plus tard, au congélateur.

Et, en face, à la même heure, sur France2, Cold Case !


Nota benêt : Tout cela en pleine conférence
de Copenhague sur le réchauffement planétaire…

dimanche 6 décembre 2009

Le dictionnaire [balles usagées !]


Source photo : Eric Lafforgue


Pseudomie :
nom féminin - Action par laquelle des citoyens se retrouvent subrepticement sodomisés sans qu'à aucun moment, leur identité ne soit une des données du problème.
Exemple : l'identité nationale, cette pseudomie de la République !


Article écrit avec l'aimable collaboration de Mademoiselle Ciguë

vendredi 4 décembre 2009

La famille [traitres et apôtres !]


Médecins de la peste.


Nous avons un président qui est devenu totalement inconscient de la réalité qui l'entoure et personne pour le lui faire remarquer. Rendez-vous compte qu'en pleine épidémie de grippe mondiale, il avait ni plus ni moins imaginé que la République devait honorer urgemment l'auteur de «La peste» ! Heureusement que la famille était là pour veiller le mort et jeter un drap sur cette histoire. Elle lui a évité de se couvrir à la fois de cendres et de ridicule.

Si tu l'ignores, cher lecteur et toi aussi adorable lectrice, il est de notoriété publique que Camus était un fumeur de gitane et plutôt du genre anarchiste que partisan de l'ordre et de l'arrêt du tabac.

C'est sans doute encore la résurrection de son histoire d'ouverture qui lui sera monté à la tête. Mon vieux, depuis qu'il est président, c'est à peine s'il a sanctifié un gars de son propre parti. La quasi totalité des sièges revient aux traitres du camp d'en face. C'est à croire qu'il accorde plus de vertu à la trahison elle-même qu'à la sincère amitié entre membres de la même droite.

Il se souvient surtout trop bien de son propre chemin de croix au sein de l'UMP pour laisser un autre que lui en retrouver toutes les stations. Il n'oublie en rien le cheminement pour devenir Président de la République à la place du Président de la République. Ceci explique pourquoi, malgré ce statut officiel qui lui impose un certain devoir de réserve [ah oui, il y a là aussi, des droits ET des devoirs !], Nicolas Sarkozy s'autorise à venir discourir devant le cortège de ses adversaires et néanmoins amis. On comprend surtout qu'il tient à garder son troupeau à l'œil !


Nota benêt :
en ce qui concerne l'arrivée d'Eric Besson au Panthéon,
on me signale que, malgré tout,
personne n'a encore réclamé le corps.

jeudi 26 novembre 2009

L'égalité [les travaux manuels !]

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Faites attention tout de même, cet article est réservé aux adultes consentants.
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Ça m'est venu l'autre fois, pendant que je rangeais Simone au fond du placard : le monde est tout de même très injuste. Je ne parle pas ici de nos pauvres amis africains richement dotés par la nature mais incapables de signer un contrat correct pour en exploiter les ressources, ni des malades atteints du sida qui devront se taper trente-six heures de Téléthon® sur un lit d'hôpital. au lieu de l'élection de Mis France sur TF1, la chaine la plus proche du zéro. Je pensais plutôt à l'égalité des sexes.

Elles se lustrent la babiole dans le bain à l'aide d'un canard sympathique, elles se turbinent le nucléon avec un papillon tout doux, elles s'irradient le rayonnage à coup de boules, elles se réchauffent le planétaire en gardant la ligne, elles disposent de toute une gamme de jeux pendant que nous, les hommes, on a droit à quoi ?

A Ursula dont la bouche de plastic mou accueillera la demie molle d'un ouvrier au sortir de son harassante journée de labeur ? A Micheline dont l'opulente poitrine couinera d'une étrange manière dans la main pleine de doigts de Raymond, le responsable des machines de la boite ? A l'anonyme vaginette dont la texture réaliste et flexible contiendra la routinière saccade d'un ministre prostatique ?

Il serait temps, messieurs, de lancer un appel pour une meilleure contribution du design et de la modernité à la science de la branlette, temps que se dresse le flambeau d'une masturbation respectée et encouragée par la science du bien-être !


Sans compter que les commerçants
vont pouvoir se mettre
des liquidités plein les poches

et se faire des couilles en or…



Nota bene : j'ai du ajouter "branlette" et "vaginette" à mon dictionnaire, mots inconnus !

mercredi 25 novembre 2009

La cagoule [pour aller à l'ombre !]


[source]


Vous avez vu le reportage ? Il y a d'abord un type en cagoule qui sort de l'immeuble puis deux autres derrière lui, tout aussi masqués, qui en entourent un troisième dont le visage est dissimulé. C'est simple, quand je suis tombé sur les images de l'arrestation de Jean-Pierre Treiber, j'ai cru qu'il y avait un débat en cours sur le port du voile dans la police.

Évidemment, les journalistes l'équipe de tournage a pris soin d'interviewer Micheline, locataire de la résidence [c'est écrit comme ça] qui nous a dit sa peur de savoir qu'un assassin logeait dans le même immeuble que ses enfants. Personnellement, j'avais surtout l'impression qu'il s'était mis au vert pour terminer son courrier en retard mais peut-être que je me trompe. A moins que les lettres soient un danger pour la jeunesse, je ne sais pas ce qu'en pense Frédéric Mitterrand qui ne s'est pas exprimé sur le sujet.

Dix semaines à se moquer ouvertement des forces de l'ordre, il était temps de l'arrêter avant que celles-ci ne perdent la face ou ne passent pour des timbrées. Il commençait même à nous paraitre sympathique. Puisqu'on nous définit l'identité nationale du moment, n'oublions pas d'y replacer Guignol dont le sport favori reste de se moquer de la maréchaussée avec la complicité du public chargé de rire du gendarme. On est à limite de l'association de malfaiteurs, non ?

Jean-Pierre Treiber est donc de nouveau derrière les barreaux et, pour bien démontrer son bras armé, la flicaille a même arrêté les dangereux complices. Trois couples qui avaient fait l'horrible choix d'aider cet homme à se cacher plutôt que de sauter sur le téléphone pour le dénoncer aux autorités. Qu'auriez-vous fait à leur place ?

[Je choisis toujours d'aider mes amis, pas de les juger…].

Je ne vais pas m'immiscer dans le processus judiciaire mais tout de même, quelqu'un peut-il m'expliquer pour quelle exacte raison, il doit dormir en taule ? Deux cadavres de femme au fond du jardin, la carte bleue d'une des victimes pour son usage personnel, l'enquête est bouclée, les dossiers sont prêts à être photocopiés et la salle du procès est déjà réservée à partir d'avril 2010.

Jean-Pierre Treiber proteste de son innocence et notre droit lui en garantit le statut jusqu'à une éventuelle décision contraire du Tribunal, à l'issue des audiences et des délibérations. A quoi donc cela sert-il de le tenir enfermé ? Représente-t-il un danger pour notre société ? A-t-il proféré des menaces ? L'ordre est-il menacé ? Son enfermement aide-t-il à l'émanation de la vérité judiciaire ? Et, maintenant qu'on sait que quand il part, il ne va pas bien loin, doit-il encore et toujours être maintenu en captivité ?

A l'inverse, Charles Pasqua, dont le tribunal a déterminé la culpabilité et décidé de l'exécution d'une peine d'emprisonnement ferme en réparation des faits commis, que fait-il toujours à répondre à des interviews ? La police est-elle donc incapable de le mettre en prison ?

samedi 21 novembre 2009

Vie d'escales


[source]

Toute une vie d'escales
Et de tout petits départs
Partir, c'est mourir un peu
De toutes petites morts.

Des matins au hasard
J'ai sauté l'inconnue
Avec ou sans filet
Au hasard, quel bazar !

La vie des ricochets
Sur la surface des lacs
Tandis que plus profondément,
L'écho d'un rebond de caillou
Comme dans l'air qui claque
Au baiser des amants,

Ti amo, I love you
Les bateaux, les guiboles
Les avions, les bagnoles
Tous les moyens civilisés
Et l'escampette lyophilisée.

Des matins de hasard
Tous les taxis, les gares
Avec ou sans filet
Au hasard, quel bazar !

Toute une vie d'aventures
Le cirque, la mise en scène
On peaufine l'éclairage
Pour paraître à son aise
On ressert le cadrage
Au meilleur de la baise
Toute une vie, balèze !
Sans remplir les balasts
Toute une vie, c'est vaste
Ni GPS, ni repérage

La vie des ricochets
A la surface des lacs
Tandis qu'aux profondeurs
L'écho d'un rebond de caillou
Comme dans l'air qui claque
S'entend longtemps avec lenteur
Je t'aime, I love you…


[Poème d'avril 2009. Je pensais l'avoir déjà diffusé mais je n'en trouve plus trace !]

mardi 17 novembre 2009

Espèce d'oiseau ! [Ça vole bas…]





Tenir un blog, ce n'est pas espérer se faire un nid douillet où roucouler. Le but n'est pas de disposer d'une aire où admirer mon plumage. Je ne ponds pas des articles pour qu'on y vienne prendre de la graine. J'accepte les prises de bec et qu'on me vole dans les plumes.
J'aime suffisamment les oiseaux pour ne pas rougir ni me rengorger dès qu'on m'en offre quelques noms. Je dois bien être le connard de quelques abrutis. Je les autorise à m'insulter autant qu'ils le voudront, ici en commentaire ou partout ailleurs sur la toile.


Les oiseaux moqueurs me laissent généralement serein. Je considère depuis longtemps les insultes comme des paroles volatiles. Les pies se rient et me mettent en boite, les geais ricanent sans réserve et je
ne crois pas les corbeaux qui restent anonymes. Pour tout dire, je trouve tous ces cocos vains.


Ils peuvent bien siffler mes vers, jacasser de mon langage ampoulé ou jaser de mes envols. On pourrait même me prendre pour un pigeon, je ne me fais pas de mouron. Je n'ai qu'une règle pour clore les conflits de cet ordre : le “pas de Loi”. Comment pourrais-je prétendre vouloir écrire comme il me chante et réclamer de mettre leurs mots en cage ou derrière les barreaux ?


Si l'insulte publique vous donne la chair de poule,
n'oubliez pas que c'est l'appeau des épidermiques…

lundi 16 novembre 2009

Sur la ligne de départ [alignés dans l'ordre ?]


[source]

A l'heure des primaires socialistes, Julien Dray se montre. Martine Aubry et François Hollande sont déjà sur tous les plateaux. Dominique Strauss-Kahn saute à l'occasion et Ségolène Royal s'invite à la noce. C'est Manuel Valls qui avait ouvert le bal, mais n'oublions pas Peillon pour butiner de l'un à l'autre. Ça nous en fait du monde pour défendre nos idées dans toutes leurs nuances.

A gauche, c'est parce qu'on aime quand c'est bigarré, qu'on aime se bagarrer ?

De l'autre côté, à l'UMP, ce sera Nicolas Sarkozy.
Sans discussions.
Du RPR, de l'UDF, du PR et même de Démocratie Libérale, ce mouvement de gigantesque envergure de dimension mondiale lancé autour d'Alain Madelin, il ne reste plus que ça. Trois petites lettres comme un tiercé de l'Ordre Nouveau en Occident.

La droite est comme une sorte de trou noir. Elle se concentre entièrement en un point unique et minuscule qui absorbe toutes les énergies alentours. Celles-ci finissent par disparaitre dans une sorte d'au-delà, on ne sait pas trop où…

dimanche 15 novembre 2009

La flamme dangereuse [le drapeau étoilé ?]


[source]


Un crétin au sein de la commission européenne a pris conscience que les gamins pouvaient éventuellement mettre la main sur un briquet et en découvrir facilement l’usage. A moins qu’il ne s’agisse d’une crétine parce que n’oublions pas que, maintenant que les femmes se font élire, nous ne sommes plus les seuls dépositaires du concept de la connerie humaine. Un exemple qui démontre en tout cas que nous sommes bien arrivés à un véritable partage des taches…


Notre législateur, tout nouvellement équipé d'une prise de conscience, décide donc qu’il est plus que temps de mettre fin à ce fléau1 avant qu'il n'arrive un malheur et qu'il ne soit décidément trop tard. Afin de jouir de sa position de commissionnaire, il lance illico et de sa plus belle plume, l'étude d'une nouvelle norme destinée à réglementer la fabrication, la vente et la possession des appareils dont l’objet est de produire une flamme et notamment s'ils sont susceptibles de parvenir aux mains de la jeunesse.

[oui, moi aussi, je peux rédiger dans leur langage !]

Après des mois d'enquête, des milliers de pages et de statistiques remplies par
les quinze dix-neuf vingt-et-un vingt-sept pays de l'Union, la synthèse est prête, le texte rédigé et voté en séance plénière par la Commission Européenne.


Des ingénieurs carburent du ciboulot, salissent des dizaines de feuilles de croquis, génèrent des tera-octets de vues 3D pour mettre au point le nouveau dispositif de sécurité. Vous savez, cette espèce de lamelle lisse en métal, ajoutée sur la mollette. Le truc sur lequel votre pouce découvre les joies du toboggan au lieu d'allumer votre clope. Le bazar qui permet à votre doigt de bien glisser plusieurs fois d'affilée sans jamais produire la moindre étincelle.


Sérieusement, il n'y a pas plus urgent à faire au niveau européen que de m'obliger à démonter un par un tous mes briquets pour les rendre normalement utilisables ? Quand on sait comment je bricole, me contraindre ainsi à déballer le matos, à sortir la pince et le tournevis, c'est même à la limite de la mise en danger d'autrui.


Je ne sais pas moi, par exemple, ils pourraient réfléchir à la manière d'empêcher les usines d’ici de se barrer là-bas ? Ou à la création d'un principe de solidarité qui serait basée sur autre chose que : tu prends mes usines et je prends ton chômage. Ou bien, ils se lanceraient dans la
normalisation des pratiques bancaires afin de permettre la bonne application d'une fiscalité citoyenne ?

Vous par exemple, vous en attendez quoi de l'Europe ?


Ou alors, le coup des briquets,
c'est parce qu'ils ont peur
qu'on mette trop facilement le feu…


____________________________________________
1. On estime que, chaque année, dans l’Union européenne, 34 à 40 personnes, dont une majorité d’enfants, meurent dans des incendies provoqués par de jeunes enfants qui jouent avec des briquets, sans parler des dégâts matériels considérables. source

samedi 14 novembre 2009

7 chansons [épisode 7]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Je me demande souvent ce que dirait un Coluche à propos de notre époque tellement politiquement correcte que même les comiques sont amis avec le président de la République. J'en profite pour diffuser un peu de Didier Super qui prend plus que sa part en matière de liberté d'expression. [Si vous êtes prêt à vivre une nouvelle expérience musicale, son dernier album est à télécharger discrètement sur son site]



Didier Super, les gens qui bossent
Didier Super, 2008.


En faite la prochaine chanson, on a essayé de faire un vrai tube de merde pour les grossses radios à la con.

Qui c'est qui se lèvent tôt le matin, et qu'empêche les autres de dormir?
Les gens qui bossent
Mais qui c'est qui se gênent pas, pour gueuler quand j'fais des booms?
Les gens qui bossent
Ils seraient plus près de leur enfants, y'aurais d'ja moins de délinquant
Les gens qui bossent
Ils exploitent la planète et puis tant pis si sa pète
Les gens qui bossent

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
C'est que d'la raquaille
hoooo hoooo,
A bas Les gens qui bossent
Faut les nettoyer au Kärcher

A cause de qui y'a que l'dimanche qu'y'a les bon truc à la télé
Les gens qui bossent
Qui c'est qui se dit vivement la retraite et qui la touch'ra surement jamais?
Les gens qui bossent
Qui c'est qui en a marre de payer des alloc' aux immigrés?
Les gens qui bossent
Et surtout à cause de qui y'a pas de boulot aujourd'hui?
Les gens qui bossent

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils sont égoïstes
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Heureusement y'en à de moins en moins

wouuuuaa, hé les dreadloks faut pas dormir, hein ...

Ils ont tous peur de dire tout haut que les chômeurs ils sont feignants, mais qu'est ce qu'ils sont contents de pas être à leur place.
Et puis tous les matins ils prennent tous leur bagnoles, et du coup à cause d'eux y'a la guerre en Irak.

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils ont vraiment rien d'autres à foutre
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Franchement y'a pas de quoi la ramener

Bon combien là?
Ho putain les mecs, hé on a fait 2 minutes 15, et l'format c'est 2.30 2.40
Hé faut qu'on y r'tourne là, okay, allez, 3, 4 ...

hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ils sont pas épanouis
hoooo, Et allez on se lâche
hoooo hoooo, Ils sont pire que les nazis
hoooo hoooo, A bas les gens qui bossent
hoooo hoooo, Ho hé ils sont pire que des nazis, c'est des Américains.

STOOOP, STOOOP, hé hé putain, 2 minutes 52 les mecs, on s'est amusé 12 secondes de trop, ils ont intéret à nous les payer les fils de ...



7 chansons [épisode 6]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Hyperdoués musicalement et toujours en recherche depuis leurs débuts, Radiohead est le meilleur groupe du monde, ça ne se discute pas.



Radiohead, All I need
Radiohead.


I'm the next act
waiting in the wings
I'm an animal
Trapped in your hot car
I am all the days
that you choose to ignore

You are all I need
You are all I need
I'm in the middle of your picture
Lying in the reeds

I am a moth
who just wants to share your light
I'm just an insect
trying to get out of the night

I only stick with you
because there are no others

You are all I need
You are all I need
I'm in the middle of your picture
Lying in the reeds

S'all wrong
S'all right
S'all right
S'all wrong
S'all right
S'all right
S'all right



7 chansons [épisode 5]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. J'ai longtemps méprisé Depeche Mode pour leur "musique de radiateur" avant de finir par ouvrir l'oreille, notamment à cause des reprises qui en sont faites, sur les incroyables mélodies qu'ils écrivent.



Depeche Mode, personal Jesus
Martin L. Gore, Depeche Mode.


Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who cares
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who's there


Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you a believer


Take second best
Put me to the test
Things on your chest
You need to confess
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith


Your own Personal Jesus
Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you a believer
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Reach out and touch faith



7 chansons [épisode 4]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. De Bertrand Cantat, on n'a pas assez souligné les qualités d'écriture, de poète des chansons, à la manière d'un Ferré dopé à l'electricité.



Noir Désir, les écorchés - 1989
Bertrand Cantat, Noir Désir.


Emmène-moi danser
Dans les dessous
Des villes en folie
Puisqu'il y a dans ces
Endroits autant de songes
Que quand on dort
Et on n'dort pas
Alors autant se tordre
Ici et là
Et se rejoindre en bas

Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?
Pour les écorchés vifs
On en a des sévices
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Mais reste encore
Un peu après
Que même la fin soit terminée


Moi j'ai pas allumé la mèche
C'est Lautréamont
Qui me presse
Dans les déserts
Là ou il prêche
Ou devant rien
On donne la messe


Pour les écorchés
Serre-moi encore
Étouffe-moi si tu peux
Toi qui sais ou
Après une subtile esquisse
On a enfoncé les vis...


Nous les écorchés vifs
On en a des sévices.
Oh mais non rien de grave
Y a nos hématomes crochus qui nous
Sauvent
Et tous nos points communs
Dans les dents
Et nos lambeaux de peau
Qu'on retrouve ça et là
Dans tous les coins
Ne cesse pas de trembler


C'est comme ça que je te reconnais
Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi
Que tu trembles un peu moins que moi.
Emmène-moi, emmène-moi
On doit pouvoir
Se rendre écarlates
Et même
Si on précipite
On devrait voir
White light white heat


Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Encore un effort
On sera de nouveau
Calmes et tranquilles
Calmes et tranquilles
Serre-moi encore
Serre-moi encore
Etouffe-moi si tu peux...
Serre-moi encore


Nous les écorchés vifs
On en a des sévices
Les écorchés vifs
On les sent les vis



7 chansons [épisode 3]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. J'ai eu un coup de foudre pour Roger Waters à l'âge de quinze ans, je m'en souviens précisèment. Avec le ttemps, j'ai compris qu'il me touchait particulièrement par ses textes mais aussi par l'utilisation qu'il fait des chœurs, de la batterie et des guitares électriques. Une démonstration avec ce titre un peu moins connu, écrit pour Amnesty International, en 1999, Each Small Candle [live extrait du DVD "In the flesh", en vente partout]



Roger Waters, Each small candle
Roger Waters, 1999.


Not the torturer will scare me
Nor the body's final fall
Nor the barrels of death's rifles
Nor the shadows on the wall
Nor the night when to the ground
The last dim star of pain, is held
But the blind indifference
Of a merciless unfeeling world


Lying in the burnt out shell
Of some Albanian farm
An old Babushka
Holds a crying baby in her arms
A soldier from the other side
A man of heart and pride
Breaks ranks, lays down his rifle
And kneels by her side


He binds her wounds
He gives her food
And calms the crying child
She gives him absolution then
Across the great divide
He picks his way back through the broken
China of her life
And there at the kerb
The Samaritan Serb turns..
Turns and waves.. goodbye


And each small candle
Each small candle
Lights a corner of the dark...
Lights a corner of the dark
Each small candle
Each small candle
Lights a corner of the dark
Lights a corner of the dark

Each small candle lights a corner of the dark
When the wheel of pain stops turning
And the branding iron stops burning
When the children can be children
When the desperadoes weaken
When the sea rolls into greet them
When the natural law of science
Greets the humble and the mighty
And the billion candles burning
Lights the dark side of every human mind

And each small candle
Lights a corner of the dark...



7 chansons [épisode 2]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Une chanson de Bashung me semble indispensable. Puisqu'il faut en choisir une, je prends «légère éclaircie» telle que je l'ai découverte en live et en 1995. Un texte bourré de sous-entendus, un son rock et un Bashung en forme comme plus jamais



Alain Bashung - Légère éclaircie
Boris Bergman - Alain Bashung, 1989.


Légère éclaircie sur ta nuque dégagée
L'amour t’a tant fait luire j’me vois dedans
Ribaude inspirée
Chefs-d'oeuvre inachevés

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes
Pauv' caribou déshonoré par cheval fou

Petit cumulus à verser au dossier
Jouez ma vertu, m’évertuez
Si je suis novice, pourras-tu m enseigner ?
Love is easy, love is not true
Je veux quand même me souvenir de tout
C’est beau, c’est busy, pauv' caribou
Légère éclaircie sur ta nuque dégagée

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes

Dissipez ce flou
N’avions-nous pas rendez-vous ?
Là j’ai pied, là j’ai pas pied
Là j'ai pied, là j’ai pas pied

Légère éclaircie sur ta nuque dégagée
Le soleil passe à l'ouest
Rien à cirer
Le temps pour demain restera incertain

Love is easy, love is not true
Je veux quand même me souvenir de tout
C’est beau, c’est busy, pauv' caribou
Légère éclaircie sur ta nuque dégagée

Secoue secoue secouez-moi avec méthode
Secoue secoue secouez-moi aux antipodes

Pauv'caribou déshonoré par cheval fou
Là j'ai pied, là j'ai pas pied …



7 chansons [épisode 1]

Je ne sais plus qui m'a tagué à ce propos, l'exercice consiste à présenter 7 chansons de son choix. Pour ouvrir la série, un titre de Jacques Brel, parmi tant d'autres, mais relativement moins connu.



Jacques Brel - Les singes
Jacques Brel, 1961.


Avant eux, avant les culs pelés
La fleur, l'oiseau et nous étions en liberté
Mais ils sont arrivés, et la fleur est en pot
Et l'oiseau est en cage et nous en numéro
Car ils ont inventé prisons et condamnés
Et casiers judiciaires et trous dans la serrure
Et les langues coupées des premières censures
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux il n'y avait pas d'problème
Quand poussaient les bananes même pendant le Carême
Mais ils sont arrivés bardés d'intolérances
Pour chasser en apôtres d'autres intolérances
Car ils ont inventé la chasse aux Albigeois
La chasse aux infidèles et la chasse à ceux-là
La chasse aux singes sages qui n'aiment pas chasser
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux l'homme était un prince
La femme une princesse, l'amour une province
Mais ils sont arrivés, le prince est un mendiant
La province se meurt, la princesse se vend
Car ils ont inventé l'amour qui est un péché
L'amour qui est une affaire, le marché aux pucelles
Le droit de courte-cuisse et les mères maquerelles
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes, les singes, les singes de mon quartier


Avant eux il y avait paix sur Terre
Quand pour dix éléphants il n'y avait qu'un militaire
Mais ils sont arrivés et c'est à coups de bâtons
Que la raison d'État a chassé la raison
Car ils ont inventé le fer à empaler
Et la chambre à gaz et la chaise électrique
Et la bombe au napalm et la bombe atomique
Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés
Les singes, les singes, les singes de mon quartier
Les singes de mon quartier