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jeudi 30 décembre 2010

Le Père Noël [à consommer sans modération…]




Quand les enfants sont encore petits, nous avons tellement honte du capitalisme ambiant, que nous préférons inventer le Père Noël. Nous évitons ainsi d'expliquer les hypermarchés Carrefour* qui positivent les actionnaires mondiaux aux dépens des producteurs du coin.

Nous n'allons quand même pas leur dire, aux mioches*, que les jouets dont ils s'extasient sont fabriqués par des pauvres basanés dont le salaire mensuel n'atteint même ce qu'ils nous coûtent en bonbons.

Et en dentiste par la suite car d.ieu que ce système est bien foutu pour nous tondre la laine par les deux bouts*.

L'ogre*, le méchant loup et les sorcières, pourquoi pas ! Nous pouvons toujours arguer qu'ils sont là pour compenser la tonne de bons* sentiments étalés un peu partout.

Pour l'Afrique et le tiers monde, nous pouvons toujours recourir à l'éducation. Il suffira d'expliquer le formidable travail réalisés par d'extraordinaires associations, tenues par des personnes* d'une telle générosité qu'il est de bon ton de leur filer un peu de thunes.

Surtout au moment des fêtes, le meilleur moment de l'année pour nous demander du pognon…

Mais comment pouvons-nous expliquer* la mondialisation du capitalisme à nos gamins ?

— Tu vois ma chérie, la petite fille* termine sa journée de quatorze heures de progrès social. Elle peut à présent profiter librement de ses dix heures de loisir.


Que c'est justement ça, le principe ! Qu'ils nous fabriquent des stations de jeu* video, des lecteurs mp3*, des Pikachu* en fourrure jaune et
des télés grand écran sur lesquels nous pouvons suivre jour après jour, le grand bond en avant de l'humanité.

Il y a un gros bonhomme habillé tout en rouge, il a une voix aussi grosse que sa barbe et il regarde toute l'année pour savoir si tu es bien sage. Il a heureusement des centaines de lutins qui bossent dans ses usines pour son profit…


Source image : Santa Claus (courtesy of Coca-Cola ®)

lundi 27 décembre 2010

Attention, cet article contient des scènes.


Attention, la scène de torture jouée à l'ouverture
et répétée plusieurs fois dans ce film pourrait
heurter la sensibilité du téléspectateur.


Je viens de voir ce message d'alerte à la télévision. Je trouve que ça manque un tout petit peu de précision. Je vous prie de bien vouloir m'excuser mais il y a scène de torture et scène de torture. On ne souffre pas de la même manière suivant qu'on meurt sous les yeux de tel ou tel réalisateur*.

Comme dans toutes choses, il y a dans la perversité, une échelle de mesure. S'il s'agit de prévenir les âmes sensibles* d'une potentielle blessure, il convient d'en connaitre la nature exacte. Est-ce qu'il y a du sang partout et des morceaux de cervelles* visibles sur les murs ? Est-ce qu'on aperçoit la souffrance sur le visage de l'acteur ? S'agit-il de maltraiter un innocent ou bien d'utiliser une forme de violence physique à l'égard d'un violeur de pauvres petits enfants récidiviste.

[Non pas les gosses, crétin, on ne réitère pas son enfance*].

Personnellement, certaines choses me sont insoutenables et d'autres ne m'affectent en rien. Il est possible qu'à cause du flou de cet avertissement*, je loupe un excellent film. Est-ce qu'il y a des membres séparés inopinément de leur corps d'origine ?

Je repense à «Marathon Man», par exemple*. Si vous voulez le voir, abandonnez la lecture de cet article, je pense que je vais un tout petit peu vous saloper la surprise. Dustin Hoffman est attaché sur une chaise face à un type en blouse blanche. Il dispose devant lui, sur la table, une multitude d'instruments* aussi brillants et pointus que contondants et putatifs. Il est surnommé le dentiste.

Le réalisateur vient de passer presqu'une heure à te décrire ses origines* nazies et la réputation qu'il en a conservée. Il suffit que le spécialiste de l'intra-bucal s'approche et qu'on entende Dustin Hoffman hurler pour se figurer la scène*.

Même si vous n'avez pas les dents sensibles, je vous assure que d'imaginer la douleur d'une dent percée avec lenteur à l'aide d'une pointe d'acier brillante et froide* suffit à vous blesser l'âme de manière irrémédiable. Et pourtant, rien n'est montré…


Source image : * [attention la scène peut heurter la sensibilité]

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Le titre génial de cet article
n'est qu'une pâle copie de Bruno Saolomone*
 

dimanche 19 décembre 2010

Chuuut [Alleeeeez !]




Donc, si je comprends bien, on embête Julian Assange parce qu'il dit la vérité ? Aucune des informations qu'il n'a rendues publiques n'a été démentie, n'est-ce pas ? Nul n'est descendu des Hautes Sphères du Pouvoir pour récuser le moindre mot de ce qu'il nous a donné à lire*.

Il y aurait donc deux types d'informations ? Celles qu'on balance* sur internet pour faire du buzz ou émulsionner la piétaille :

. Neige : le nord de la France au ralenti

. L'Europe* à la merci de la neige au début des vacances de Noël

. Mort d'un 52e militaire français en Afghanistan

. Les opposants aux "Assises contre l'islamisation" manifestent

. Quand Marine fait du Le Pen...

[page de LCI* au moment d'écrire cet article]



et l'autre information, celle qu'il ne nous est pas permis de connaitre.

Dans des bureaux aux portes doublées d'un cuir de veau d'une grande finesse*, deux types discutent à mots feutrés, du sort d'un troisième, malheureusement absent. Ils s'accordent pour se liguer contre lui et nous devrions l'ignorer ? Quelqu'un peut me rappeler à quel moment*, ces gars ont échappé à notre contrôle ?

Wikileaks s'occupent de nous informer de ce qui se trame en coulisse*. Cette organisation dévoile cette partie du «on ne nous dit pas tout» sur laquelle se décide le destin du monde. Cette zone de non-droit* pour des gens comme nous qui n'y comprenons rien.

On nous demande de voter pour des types qui trainent après eux des années* de mensonges, des valises entières de secrets à garder loin de nous. On nous demande d'engager dans notre intérêt un candidat qui se présente masqué* parmi d'autres masqués. On nous rappelle à notre citoyenneté pour choisir.

Mais sans nous raconter ce qui est déjà décidé. Une réforme* des retraites ici, une guerre en Afghanistan là, la sécurité sociale à la merci des marchands enfin, qu'était-il prévu au soir de l'élection ?

Donc, si je comprends bien, on embête Julian Assange parce qu'il dit la vérité ? Et comment je présente ça à mes enfants alors ?

Source image : LePoint.fr ©Witt/Sipa*

jeudi 16 décembre 2010

Les femmes [mise à jour permanente]





Les filles d'aujourd'hui sont quand même bien moins courageuses* que leur mères. Qui avaient déjà bien salopé le travail de leurs grands-mères. Veuillez m'excuser si je gâche un peu le dîner prévu chez Mamie de longue date.

Maintenant, les grands-mères*, si tu veux leur refiler les gosses leur confier les enfants, il faut prévoir de prendre rendez-vous.

Mammie promène son cul sur les remparts de Varsovie, Mammie promène son cœur sur les ringards de sa folie, Mammie promène son ombre sur les grand-places de l'Italie, je trouve* que Mammie profite bien de sa retraite. Les trente glorieuses, c'était quand même pratique pour épargner.

Et nous comme des couillons, à moins que ce ne soit simplement* par la lâche volonté de vivre des choses agréables, on se met à les aider dans tout ce qu'elles n'ont plus l'énergie de faire, ces feignasses. Tenez, moi, par exemple*, après ma dure journée de labeur, j'ai encore la vaisselle et le repas à assurer.

Avec ma compagne, on s'est partagé le travail quotidien : moi, je cuisine et elle, elle mange. [elle a aussi beaucoup d'humour, je le sais…]

A part quelques ivrognes, des amputés du cœur qui trop ouvert les mains* et qui ne peuvent plus faire la vaisselle : c'est une question de physique, une incompatibilité congénitale qui leur fait toujours préférer la mousse* au savon, une sorte de handicap du numéro 10 dans la troisième, Quamicoère Le Fol*, dans l'ensemble, les hommes se bougent quand même pas mal*.

À présent qu'elles bossent [et pour moins cher que nous, on devrait peut-être se méfier], elles n'ont plus le temps de tout prendre en charge. Il faut les comprendre, un peu. Et dites-vous bien qu'une femme* heureuse est une femme qui rit. Au pire, pensez à votre pays* et, souvenez-vous, que pendant que vous passez l'aspirateur, c'est la consommation nationâle qu'elles soutiennent par leur shopping.

Je veux bien, en réalité, m'occuper de toutes ces ennuyeuses tâches ménagères. Quoi de plus logique que chacun prenne part au quotidien d'un lieu de vie*. Cela m'intéresse de m'occuper de mes enfants s'il advient que la vie m'emmène par là. Je pense même que je pourrais aimer ça.

Mais quand le patron me fixe des réunions à dix-huit heures trente*, quand je reprends le boulot à peine la naissance arrivée*, quand on me regarde bizarrement parce que je m'y connais en couches-culotte*, quand on établit ma paternité* à deux journées par quinzaine, comment voulez-vous que je m'investisse ?

Article écrit pour l'Association des Mâles Fêteurs - Image : Copyright Tous droits réservés par sexy jane photography

lundi 13 décembre 2010

Petit à petit [de loin en loin…]






Tu vois une puce, c'est tout petit. Bon, imagine son anus*. Non, pas pour la sodomiser, obsédé, c'est pour une expérience*. Je pense qu'on peut dire, sans risquer la critique scientifique, qu'un anus de puce est assez proche de l'inifiniment petit. Et bien c'est un truc* pourtant énorme d'un point de vue atomique*.

Tu vois six milliard d'êtres humains ? Si l'on tient compte des uns et des autres et qu'on décide arbitrairement* d'un poids de septante kilos par tête de pipe, on trouve une masse astronomique. Tu ajoutes le poids du caillou* qui nous transporte à travers l'espace et tu dépasses ta capacité d'imagination. Combien ça fait en nombre d'oranges ? En carrés* de sucre ?

Des mois pour aller prendre un verre sur Mars* qui est à un jet de cacahouète*. À l'échelle de l'espace, on est plus petit qu'un anus de puce ce qui est encore énorme d'un point de vue spacial.

C'est ainsi, il nous est tout autant impossible d'imaginer l'infiniment petit que l'infiniment grand. Au-delà d'un certain point*, l'imagination s'égare et ne parvient plus à fournir de données. Elle a alors atteint ses limites…

Source photo :
Peter Kurdulija

samedi 11 décembre 2010

Les d.ieux t'épient [et sont de mèche…].

mèche de cheveux blonds


Selon les représentations, d.ieu* est un vieux barbu perché sur un nuage. On n'est pas allé chercher très loin cette image : père et fils sont ceints du même esprit. Il suffisait de voir Jésus pour comprendre que le daron n'était pas modèle chez Jean-Louis David*.

C'est peut-être depuis lors qu'on se méfie autant des hirsutes* et des chevelus. Voyez les élus de nos cœurs de nos urnes comme ils arborent des crânes lisses et des joues glabres. On devrait pourtant se souvenir que Judas* avait les cheveux courts.


Pour les juifs, des portraits du créateur*, y'avait mais y'a plus. C'est un peu comme les musulmans, dans le doute, on s'abstient. Ce qui n'empêche pourtant ni les uns ni les autres de s'en prendre à nos coiffures. A croire que la règle générale, c'est : «si tu aimes d.ieu cache tes cheveux*».

Mais qu'est ce qu'ils ont tous ces croyants à s'en prendre à nos poils de têtes ? C'est une obsession ou bien ? Regardez les moines, la tonsure, les juifs, les papillotes*, les sikhs, leur turban et enfin, les barbus musulmans*.

Sans parler du chiffre d'affaires* qu'ils font perdre aux coiffeurs pour dames en s'occupant eux-même de la tignasses de leur compagne…


Source image*

mardi 23 novembre 2010

CSS




Toutes les filles que je rencontre sont petites et brunes.
Elles se présentent* perchées sur des talons de 17px;
leur chevelure ondule de boucles aussi brunes que souples.


Habituellement, lorsque mon regard s'y pose,
elles s'animent de manière colorée.
Leurs lèvres roses remuent tandis qu'elles se parent
de vêtements finement assortis selon le code source.
Elles occupent et agrémentent aisément tout l'emplacement* que je leur réserve*.


S'il arrive que je les frôle="elles changent d'apparence".
Certaines se retirent, virent au gris et se figent.
D'autres au contraire conservent leur style* et se dénudent avec class…



Source :

.img
{
Karen par Just.K = "droits réservés"
width:594px;
height:640px;
display:block;
float:left;
}

lundi 15 novembre 2010

Du soleil [un ciel sans taches…].






J'ai demandé à quitter ce climat de poudre grise, ce ciel de draps salis, pour retrouver de la chaleur. J'ai demandé à laisser derrière moi cette pluie qui succède aux averses entre deux orages*. Je suis étendu au bord d'une piscine dont le clapotis compose une musique d'accompagnement au soleil* de l'Andalousie.

J'ai beaucoup maigri des suites d'une longue maladie. Je souris en pensant que j'ai enfin atteint le poids* après lequel j'ai couru toute ma vie. Moi qui ai toujours détesté courir voilà qu'on annonce la ligne d'arrivée.

J'ai beaucoup attendu, branché au bout d'une aiguille, qu'un goutte à goutte* écoule sa marchandise pendant que je twittais des bêtises en haut-débit. J'ai beaucoup patienté dans des salles* plus ou moins prévues pour cela.

Je trompe le temps qui file en additionnant les carreaux sur le sol puis le nombre des anneaux du rideau. Compter me permet de laisser passer le temps pendant que je regarde ailleurs*. La piscine a les bords lisses et le ciel au-dessus de moi reste sans tache.

J'ai beaucoup usé du son à fond sur le mp3, revisité mes classiques d'Alain Bashung* en passant par Roger Waters*. Et quelques autres qui m'ont fait bouger les orteils. C'est amusant la manière dont s'articule un pied, les différents mouvements qu'il est capable de produire.

J'ai refait le tour de la propriété, visité les recoins*, les hectares de mes vies antérieures. J'ai désherbé ici ou là, reprécisé certains massifs dans leurs détails. J'ai moi-même parcouru toute cette route et choisi seul tous ces chemins qui arrivaient ici. A quoi bon regretter ce qui ne peut être recommencé ? Je suis sans regrets, parvenu au présent.

L'endroit où l'on ampute la conjugaison.

Je suis paisible sous le soleil d'Andalousie*. Il fait chaud, mon corps se met à fondre, à se liquéfier. Je pèse soudain beaucoup plus lourd. Mais c'est un poids bienfaisant, comme celui d'un édredon lorsque la chambre tout autour est emplie d'un air glacé indésirable. Ma Lou est là qui me sourit…


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Je ne sais plus qui avait lancé cette chaine de blog à propos de notre propre mort. Peut-être Sarkofrance* mais je ne suis plus très sûr. C'est en tout cas ma contribution au sujet. Pour la fin, ça peut attendre par contre, dès aujourd'hui, j'veux du soleil !


Photo de cubn6, tout droit réservé.

samedi 6 novembre 2010

La recherche [mort ou vif…]





Pour les besoins de la démonstration, je vous invite à faire une expérience : prenez un enfant par la main. N'importe lequel, un wallon, un flamand, même un petit enfant bruxellois* handicapé, on s'en fout, c'est seulement pour figurer dans le décor. Mais pas celui-ci, c'est le mien, on ne sait jamais.

D'autre part, voici une pomme*. Posez la pomme sur la tête de l'enfant. Si vous n'avez trouvé qu'une petite fille, c'est encore mieux, rapport à la joliesse de la figuration. Ce sera vraiment un beau décor. Reculez de quelques pas, encore un peu. Voilà.

Maintenant, sortez lentement l'arbalète* que vous cachiez sous votre veste. Ou que vous aviez glissée dans votre sac à main, si vous êtes une dame. Insistez auprès de l'enfant pour qu'il se tienne tranquille.

Il arrive que la vue de l'arme éveille chez eux je ne sais quel instinct primaire, comme des larmes ou des cris mais aussi d'autres manifestations physiques* plus inattendues. Je ne doute pas que vous saurez le calmer. Les gosses* sont parfois tellement chiants qu'on regrette qu'ils ne soient livrés avec un interrupteur.

À présent, mettez en joue et alignez votre dard avec le fruit joufflu. Ne bougez plus. Que se passe-t-il ?

Rien.

La pomme est là, au cœur d'un drame qui la fera disparaitre
à coup sûr, mais elle ne songe pas un instant à faire un pas de côté. Aucun mouvement pour éviter sa fin. Elle reste là, inconsciente de son sort, fière et snobe face au décès. Aucun geste, elle reste offerte* au destin que vous déciderez pour elle.

Comme elle ne se meut pas, nous en conclurons que la pomme n'est pas un être vivant.

Vous savez que c'est compliqué cette histoire de séparer ce qui vit de ce qui ne vit pas. Il ne faut pas confondre ce qui est mort avec ce qui ne fut jamais doué de vie. L'idée de déterminer le mouvement,
la capacité* de se mouvoir comme critère principal s'est assez vite retrouvée dépassée par l'épreuve des faits.

Les arbres ont toujours l'air de faire du sur-place même si la forêt progresse et que le bois avance. Et les végétaux sont pourtant bien des êtres vivants puisqu'ils vieillissent et se reproduisent. Mais que faire alors de ces méduses* dont les cycles de vie se répètent ad libitum æternum et de ces anémones* de mer à qui il suffit de se tirer sur le haricot pour se faire des héritiers ?

Ça faisait un bout de temps qu'on se posait la question pour les virus : vifs ou inertes ? Selon où on se place les périphrases* se compliquent pour ne pas affirmer : un amas de cellules, un regroupement de particules biologiques, toute sorte d'expression pour contourner la difficulté à savoir où les caser.

Si vous laissez un virus tout seul dans un endroit neutre*, il ne se passe rien. Même posé sur la pomme qui est posée sur la tête de l'enfant, il n'aura pas un geste et reste offert au destin que vous choisirez pour lui. Aucune réaction.

Aussi longtemps qu'il ne trouve pas l'hôte qu'il attend, le prince charmant* qui viendra pour le sortir du sommeil, le virus est non-vivant. Il n'EST pas. Il ne prend vie qu'à l'intérieur de la cellule de quelqu'un d'autre. Une sorte de Tanguy* mais avec quelques milliers d'amis à la maison. Et qui se reproduisent, voyez, c'est dégoûtant.

Parfois vivant, parfois non.

Les scientifiques* se grattaient la tête en débattant entre eux du statut de ce "machin". Et vous savez quoi ? A force d'observations, ils ont fini par tomber sur un virus malade. Un virus qui avait attrapé un virus ! Or, comme le rappelle Wikipedia* :

«Tous les êtres vivants peuvent être infectés par des virus.»

CQFD. Fin de l'expérience1.



Nota-benêt : pensez à rendre l'enfant à sa mère
qu'on n'ait pas d'ennuis avec les autorités…



1. J'avais lu cet info sur Science@Vie mais je n'en ai pas trouvé trace sur internet.



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La photo originale est de Lola Mansurov*

mardi 2 novembre 2010

Les fruits mûrs [chanter tout l'été !].

un vieil homme barbu chante devant une cabane en bois



Le problème quand tu es un chanteur vieillissant, ce n'est pas tellement le physique. Pourvu que tu saches accepter de perdre tes cheveux et de prendre du bide, tout se passe plutôt bien ; c'est dans l'ordre des choses. Si les années préserve ta voix et ton souffle, c'est à peine si l'on remarquera l'absence de ton déhanché* légendaire.

Le véritable soucis, c'est que tes fans* vieillissent au même rythme que toi. Elle est loin la période de tes débuts où tu faisais danser des corps souples comme des lianes gorgées de vie.* Il faut bien reconnaitre que, tandis qu'à leur visage, la lignification avançait dans son ouvrage, tu conservais pour toi, l'intégrité de ta mémoire*. Tu as aussi une très bonne vue.

Et s'il arrive que tu tombes sur une minette* qui aime assez les fruits trop mûrs, tu apprends dans la conversation qu'elle n'a, en guise de désir le plus sincère, que de connaitre de près cet archétype* masculin qui avait tant fait vibrer sa mère, au mieux de sa jeunesse…


C'est Stuart Chalmers* l'auteur de cette photo.

vendredi 29 octobre 2010

Macération [jusqu'à Nation !]


28 juillet 2012 : À la demande de Mathias Kellermann photographe, je retire l'image utilisée sans son autorisation. 


Je ne suis pas la Elisabeth Tessier* de la politique. Je m'intéresse plutôt au coup d'après. Une sorte de Kasparov, on dira, mais qui perd plus souvent.
S'il advient que les manifestations continuent à ce rythme*, voire reprennent de l'ampleur après les vacances, on devine ce qui arrivera. Une marée humaine de manifestants revenus bronzés et en forme de leur séjour au soleil, envahira les rues de la capitales, les couloirs de l'Assemblée* Nationale et jusqu'au Palais de l'Élysée.

Un foule innombrable, d'après la police, reprendra la Maison de la radio, s'accaparera la tour de TF1 et brûlera les disques de Florent Pagny* qui est à la révolution ce que Michel Sardou* est à la chanson française.


Pour éviter cela, le pouvoir en place dispose de la possibilité de lancer* un os à ronger à la population : la dissolution de l'Assemblée Nationale et le lancement de la campagne électorale en vue de sa reconstitution. C'est un peu comme pour les scènes de meurtre*, on remet les acteurs en place et on reconstitue.

Les électeurs* trouveront, pour un sujet quelconque, l'occasion de s'énerver entre eux, se jetteront à la figure des arguments politiques créés de toute pièce par les agences de publicité jusqu'au soir du dépouillement*. La moitié d'entre eux, plus un, sera ravie du résultat et retournera sur son canapé remplie d'espoir en l'avenir de la capilliculture* bon marché.
Mais s'il advient que la réforme des retraites passe en l'état et que se meurt ce mouvement, s'il arrive que nos représentants oublient qu'ils servent nos intérêts plutôt que ceux de la finance*, s'il apparait que le peuple s'est vu déshabillé* de son pouvoir, que deviendra-t-elle, cette colère ?

Est ce qu'elle macérera longtemps dans les boyaux* du peuple ? Est ce qu'elle sera digérée quand sera venu le temps de renouveler le bail sur la confiance ? Lors du prochain scrutin* présidentiel, est ce qu'elle ira se loger aux extrêmes ?

dimanche 24 octobre 2010

La modernité [XXIème siècle !].

A bookstore in 1929

Nous sommes aujourd'hui en 2010, bardés de la certitude de la modernité*. Nous ignorons encore qu'il y aura bientôt, entre 2014 et 2018, une guerre atroce* en Europe.


Quand elle se terminera, la rancœur accumulée fermentera* durant quelques années avant d'éclore en une magnifique crise financière.


Effrayés du monde, nous nous replierons sur nos petites nations*. Non pas la terre de nos souliers mais le sang du dedans. Tous les pays se taperont dessus pour démontrer leur supériorité et fabriqueront des tonnes d'armement pour appuyer leurs arguments*.


Ça remplira les caisses et ça fera baisser le chômage. Soyons positifs, nous aurons un PIB à faire bander Antoine Pinay* dans l'au-delà.


Après l'établissement d'un consensus de quelques tonnes d'acier et d'explosifs, nous déciderons de nous en prendre aux métèques*. S'ils avaient eu l'idée d'abandonner la caravane au profit du char d'assaut…

Nous sommes aujourd'hui en 2010, tellement plongés dans la modernité qu'on nous vend l'idée que nous serions sortis de l'Histoire. Que ne dure plus désormais, qu'un présent continuel…


Illustration :
Bookstore 1929 - Uno Crisis Librairy*


mercredi 13 octobre 2010

Cesser, ça aide [Cessons dans la rue !]

un manifestant tenant une pancarte sur laquelle est écrit Vous n'aurez pas nos rêves
Manif à Montpellier en 2006 - Photo de FanOo (Stéphanie Arnaud sur Flickr*


J'ai une copine qui est patronne* de sa boutique, je peux vous dire qu'elle en fait des heures. C'est clair que quand tu bosses pour toi-même, tu es plus impliqué. C'est la moindre des choses.

L'autre fois, elle avait un problème avec son fournisseur*. Elle avait commandé huit cents exemplaires et il ne lui en livrait qu'à peine six cents. Elle a tout de suite appelé le gars pour le prévenir :
— Ecoutez, c'est simple, je retire votre produit des rayons, vous ne ferez plus aucune vente.

Je vous rassure, tout s'est bien terminé, il a reconnu son erreur et l'après-midi même, elle était livrée du solde demandé et recevait, en guise d'excuses, un bon d'achat suffisamment conséquent pour lui rendre le sourire*.

Quand tu bosses dans le commerce, ce n'est pas non plus la jungle*. Il y a des règles à suivre et, pourvu que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Il y a ceux qui fabriquent et ceux qui vendent. Les deux essaient de ne pas trop empiéter sur le bénéfice de l'autre parce qu'ils ont conscience d'être interdépendants.

Dans les entreprises, il y a d'un côté ceux qui louent leur force* de travail et de l'autre ceux qui ont juste les idées et la capacité de les financer. Comme tout marché, il est régi par un ensemble de règles à suivre. Si que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Mais s'il arrive qu'une des deux parties modifie l'application du contrat, on se retrouve forcément avec l'autre qui râle. C'est la moindre des choses.

Ce que je ne comprend pas dans cette situation, c'est que si les salariés* se mettent en grève pour protester contre un changement apporté aux règles du contrat, pourquoi autant de personnes s'en plaignent et trouvent ça inadmissible ? C'est la loi du marché, non ?

samedi 9 octobre 2010

Les contemporains [plusieurs modèles disponibles…].


The real meaning of "Simple People" par Rui Palha*


Moi, je connais déjà plein de gens. Je ne sais pas combien on peut en rencontrer au long de toute une vie. De vingt à trente mille jours*, ça en laisse du temps pour croiser du passant. J'en connais déjà plein. Je ne me lasse pourtant pas de contempler mes contemporains*.

Il y a des types étranges* avec la gueule de travers. Des que tu crains, qu'à trop les regarder, on puisse t'apercevoir. Tu aurais un peu honte qu'on te surprenne à les observer. Une partie de l'humanité* qu'on croirait maudite. Hors de notre vue, en quelque sorte.

Il y a des types normaux que rien ne sort de l'ordinaire*. Pas même ce costume d'un dimanche désuet qu'ils portent en semaine. S'il arrive qu'on les remarque, cela ne dure qu'un instant. Ils ne marquent en rien la mémoire, à peine qu'ils l'effleurent. Une sorte de surface laissée intacte. Des types chevelus, des chauves

Je dis «des types» mais il y a des gonzesses* aussi. La féminité* mériterait de s'écrire au pluriel*. Il n'est pas toujours évident de trouver ce qui relie les unes aux autres. Déjà, sur l'apparence, il n'y pas d'unanimité. Les premières s'offrent à la caresse* du regard tandis que les autres ajoutent des lunettes noires à leur burqa.

Il y a ce gamin vietnamien aussi. Ou bien chinois, je ne veux vexer personne*. Il est tellement sérieux.
Il grimpe dans le tramway un énorme cartable accroché sur le dos. Il ne sourit pas, observe l'intérieur du véhicule, repère une place libre. C'est un lieu où la ligne a déjà délaissé les zones de concentrations urbaines et s'en va vers la Flandre*. Il ne se déleste pas du sac qui l'oblige à ne s'assoir qu'en bord de siège. Il ne sourit pas et regarde au dehors…



mercredi 6 octobre 2010

Ceci n'est pas un classement !

Nous interrompons à l'instant l'inactivité de ce blog car l'heure est grave : le 1er classement des blogs belges devrait bientôt être proposé par Wikio. A force d'enquêtes mystérieuses, d'écoutes illégales, de malversations peut-être, notre tenace reporter a pu s'en procurer une copie. Malgré les dangers et malgré les risques de procès qui s'en suivront, nous considérons que vous avez le droit de savoir :























1Coulisses de Bruxelles
2Cynthia et ses contes défaits
3Monsieur Poireau
4Wow Effect !
5Les Lectures de Cachou
6Made in my little home
7Objectifanfan
8Belgium iPhone
9Techtrends
10Lali
11Faites des gosses
12Mes Livres et Moi
13Sanctius - Le blog
14Le petit monde de Letilor
15Damien Van Achter
16Attention à la Terre
17Marécages
18Rednoise's blog | Blog poker
19titi-poker - Le blog
20Twilight-Belgium

Classement réalisé par Wikio


Bravo à Marcel, qui n'est pas classé mais le mériterait !

lundi 4 octobre 2010

La sortie du geek [version 2.0].


Source*

D
epuis que j'ai effectué la mise à jour des environs en version 2.0*, je vous assure que c'est enthousiasmant. Tout à l'heure, je mets le nez dehors et ce que je peux voir est extraordinaire. Il y a un ciel qui change en continu*, sans aucun buffering visible. Le flux est un live-streaming sans aucune pixellisation.

Les nuages semblent glisser d'une manière naturelle et se dissolvent dans l'azur comme s'ils se liquéfiaient*. Même l'effet de vent dans les arbres ne crée aucun flou, chaque détail se recalcule à une vitesse prodigieuse.
Aux alentours, les champs s'étendent à perte de vue. L'horizon conserve sa netteté, quelles que soient la variété et la vitesse de mes déplacements*.

Je suis aussi allé en ville où les rues sont animées d'une multitude de passants pilotés séparément et individuellement*. Ils sont désormais dotés de leur propre moteur de rendu ce qui leur offre une gigantesque variété de textures différentes. Ils sont aussi équipés d'un générateur de mouvements aléatoires* qui leur permet d'être totalement imprévisibles quand ils se meuvent.


J'ai tenté d'interagir avec quelques uns et j'ai obtenu des résultats* auxquels je ne m'attendais pas du tout. Ainsi, une petite fille avec des couettes en 3D a répondu à mes sourires par des grimaces* ridiculement comiques*.

Sa mère, juste à côté, était occupée à s'entretenir avec un adulte de sexe* masculin. Elle était dotée de lèvres rouges et pulpeuses* qu'elle agitait en permanence tandis que sa main libre battait l'air de manière régulière. Son interlocuteur adaptait son regard et sa position de manière régulière. Il passait d'un pied sur l'autre et paraissait intégrer, au fur et à mesure, l'ensemble de ses paroles. Un tel degré de réalisme m'a totalement stupéfait.

Un chien a uriné contre un arbre, gratté le sol, senti l'herbe à l'endroit de sa miction puis s'en est allé en se dandinant en zig-zag*, parmi la foule compacte du samedi après-midi.

Cette version 2.0 des environs est vraiment une réussite. Je ne peux que conseiller à tous d'en faire la mise à jour au plus vite. La prise en main est d'une grande facilité, même pour une personne débutante. La jouabilité est exceptionnelle et promet de longues heures d'amusement, notamment grâce à un scénario quasi illimité.

dimanche 26 septembre 2010

Retour de flamme [le plan com !]


Meeting Nicolas Sarkozy par René Collin*



Le dossier retraites ne passe pas plus que l'affaire Woerth-Bettencourt-UMP. Les menaces terroristes restent tellement sans effets que les français se gaussent à présent de monsieur Vichy-Pirate quand il affiche ses biscottos*.

De tous les noms qui circulent pour remplacer François Fillon*, aucun ne réjouit le populo. Ce n'est pas Jean-Louis Borloo* qui va nous faire oublier les heures au bistrot. Nous avons même découvert que nous avions un ministre nommé Bruno Lemaire* et qu'il pourrait devenir premier ministre. C'est vous dire si l'heure est grave.

Pour rebondir vers 2012, il n'y a plus qu'une seule solution : rameuter Voici, Gala, Public et Paris Match et lancer le plan people :

Carla et Nicolas, c'est fini.

Elle l'a quitté pour un chanteur à cheveux gras.
Il est resté là, le gros cigare à la main,
le cœur brisé
et l'air encore plus petit qu'à l'habitude.
[toutes nos photos exclusives p. 8 à 12].

Le récit de la rupture viendra faire oublier la période, nous nous apitoierons sur le sort du pauvre homme. Les femmes* culpabiliseront parce qu'un homme, encore, se fait rouler par la gente. Elles font ça très bien. Les mecs se diviseront en deux camps : ceux qui compatiront le cocu d'un côté et deuxièmement, ceux qui se réjouiront du retour sur le marché d'un donzelle* putative.

Nous assisterons au ballet des derniers amis sur le perron de l'Élysée* avec des têtes d'enterrement et des silences de mort ou l'inverse. Le cercle ultime des intimes lui offrira un dîner au Fouquet's, en souvenir du bon vieux temps.

Durant des semaines, les JT porteront le deuil de cet amour brisé. TF1, la chaîne la plus proche du zéro™, organisera un prime-time. Durant la soirée défileront les meilleures photos souvenirs du couple présidentiel, de DisneyLand* aux pyramides d'Egypte*. La France aura le moral en berne et nous déciderons de ranger discrètement les dernières pancartes des revendications sociales.

Et puis, elle reviendra, souriante et réservée. Rayonnante dans sa beauté de MILF revenue du bout du monde* : Cécilia*. Nous nous abreuverons d'entretiens dans lesquels elle dira tout de ces mois difficiles, loin de ces racines nationales, de sa terre natale et de sa patrie éternelle.

Elle nous révélera comme elle fut profondément malheureuse et jamais consolée dans les bras d'un autre, dans un autre pays que le sien. Doublement tenue éloignée de ce qui anime son rythme cardiaque : son Nicolas*.

Pour savourer cette renaissance d'un volcan qu'on croyait trop vieux, ils partiront vers des terres donnant plus de blé qu'un meilleur avril sur une île privée au milieu de nulle part. Le prêt amical d'une dame émue de ce retour de flamme* mais dont les médias tairont le nom par soucis de discrétion.

A leur retour, regonflé d'hormones et tout bronzé aux UV de la communication, Nicolas Sarkozy sera prêt à les niquer tous…


Merci à Bibi* dont un tweet m'a inspiré ce story telling…

samedi 11 septembre 2010

Broussailles [de retour…]



*


J'ouvre le blog et je retrouve les textes des chansons* en cours et un tas de brouillons pas terminés. On dirait un jardin en friche après les vacances d'été. Les tournesols ont dépassé la cuisine et le potager se décore des fleurs d'une rangée de laitues*.

Les brouillons sont des broussailles à retailler. On ne sait pas ce que deviennent les mots qu'on laisse dans les casseroles sans venir les touiller*. Peut-être que ça s'aigrit peu à peu. La langue s'assèche comme les cailloux*. Une pierre qui ne roule plus et qu'envahit la mousse. Il manque une rivière, un flot de langage, un flow de rap pour écorcher les fonds boueux.

Il manque une musique pour agiter les épithètes*, taper du pied sur des alexandrins fougueux, il manque une voix pour éclairer les troncs d'une forêt de mots devenue trop engoncée d'elle-même.

Il y a des routes au bord des falaises.
On les oppose aux autoroutes.
Ces longs rubans sombres qui déchirent avec lenteur la campagne alentours.
On se demande toujours où vont les autres voyageurs*.
Tandis qu'on marche d'un bon pas.
La peau du visage cinglée.
Par l'air marin…

lundi 23 août 2010

Les rockers [crache ton venin !].


Jimi Hendrix par jonathanalland*


Avant, les rockers, c'était des putains de salopards. Ils débarquaient dans un hôtel nous ne savions jamais l'état dans lequel nous le retrouverions à la fin de leur séjour. En matière de règle de vie*, les gars n'en connaissaient qu'une seule : se marrer le plus souvent possible. Si l'absorption de différentes substances permettait de rire, ils étaient même prêts à se piquer eux-mêmes.

Ils fumaient sur les plateaux télé, à la barbe des sérieux présentateurs de l'époque. A peine démoulés de mille neuf cent soixante huit, le pouvoir médiatique ne maîtrisait pas encore cette soudaine montée de liberté absolue. Ils se mettaient des bijoux aux oreilles comme des filles et s'habillaient en cuir comme des camionneurs*.

Avant, les rockers cassaient des guitares après les avoir mordues de rage, se foutaient à poil* au milieu du concert et méprisaient surtout ce monde-ci.

Aujourd'hui, ils sont formés sur TF1 ou sur M6. Ils portent des verres fumés et des barrettes* noires, jamais l'inverse. Ils sont vêtus par les plus grands créateurs et posent dans des magazines au milieu d'enfants malades. Ils militent contre le cancer du poumon et les copies d'albums entre potes. Ils financent des associations caritatives, pensent à la misère sur la terre, au bien-être écologique et respectent leur prochain*.

Aujourd'hui, les rockers ont des fringues à leur nom et des fragrances* portent leur signature. Je me demande si nous ne nous sommes pas laissés embarqués un peu loin du «no futur»…

samedi 14 août 2010

Être sarkozyste [la liberté…].

408ème article.




Photo de Baboon*.


Être de sarkozyste, c'est être prêt à accepter toutes les compromissions, pourvu que l'ordre règne. Ils sont habités d'une sorte de peur que les choses changent. Ça ne donne pas envie de découvrir leur papier pei
nt, ce qui est dommage parce que c'est toujours enrichissant de découvrir des pensées* différentes.

Personnellement, je ne me sens ni de droite*, ni de gauche* mais ouvert à un système qui n'oublierait personne sur le bord de la route. Ça inclut toute sorte de feignasses mais nous ne sommes pas là pour juger les autres. Ou alors on médit aussi des familles multimilliardaire par l'héritage du grand-père*.

Si vous lâchez cinquante mille personnes dans une ville* où se cachent trente-cinq mille emplois, il ne faut pas vous étonner que finissent par s'énerver les moins doués pour la combine. Il y a toujours un peu de grabuge* à partir du vingt-et-un du mois. Surtout si vous envoyez à ce moment-là, vos policiers ninja* afin de vérifier qu'ils chôment de manière honorable.

Être sarkozyste, c'est un concept politique* basé sur la liberté de l'individu de douze heures trente à treize heures et après la réunion qui débute à dix-neuf heures. Des espaces de temps durant lesquels nous pouvons couvrir d'opprobre des gens qui ne nous ont rien fait sauf échapper à l'univers salarié*. Les sans-emploi dépriment d'être sans utilité alors qu'ils font des boucs émissaires très convenables.

Être sarkozyste, c'est accepter qu'un parti* détourne les lois fiscales du pays au profit de ses très riches donateurs, pourvu que les choses perdurent comme avant. Dans le tiercé* des valeurs, la plus haute marche est occupée par la continuité, la conservation. Les autres, toutes les autres, ne viennent que bien après…

Nota Benêt : le chômage, ce n'est pas bon pour nos commerçants.

jeudi 5 août 2010

Les manuscrits [article de blog !]

Vous vous rendez compte que nous quittons délicatement le siècle de l'écriture ? La fin du stylo et de la main qui glisse sur le papier. Nos enfants émerveillés regarderont sur un iPad ou sur ses successeurs, le tapuscrit des œuvres complètes de Lévy* ou Muso*.

Tandis que nous nous régalions du trait tout délié par la plume tenue de la main de Rimbaud* en personne, ils s'émerveilleront de la finesse* du Garamond, corps 12, double interlignage, choisi par la claviste chargée de la saisie du texte.

Il y a combien de temps que vous n'avez pas envoyé une lettre* manuscrite ? Le support choisi avec soin, nous nous installions au calme pour transmettre par l'encre et par le geste, notre pensée à ce destinataire. La bille parcourait le papier, ligné ou non, au rythme de nos pensées :

« Je m'aperçois soudain que je ne puis me rappeler en réalité aucun détail particulier de votre visage. Seulement votre silhouette, vos vêtements, au moment où vous êtes partie entre les tables du café : cela, oui, je me souviens »


ou bien :

« N'oublie pas de rappeler à tata Jacqueline que c'est elle qui prend Papy cet été. Qu'elle ne l'oublie pas comme l'an passé. J'aimerais bien moi aussi pouvoir profiter un peu des vacances»



Nota Benêt : j'ai composé cet article sur un iMac.

lundi 2 août 2010

Le tri sélectif [pur et bio à part…].


Cliché : American Propaganda par nicolai_g [flickr]



Quand tu es d'origine étrangère, tu adores tuer des gens. Pas seulement les méchants flingueurs de gentilles mamies*, les violeurs de caniches* ou les désosseurs de Citroën, non, tout ce petit monde, y compris dans un autre ordre.


Quand tu es d'origine étrangère, tu es haineux et révolté par nature. Tu vends du shit, tu voles des poules, tu te présentes à la présidentielle* et tu déposes partout des bombes de peinture après avoir écrit ton nom en gros sur les murs. Tu niques ta meuf en burqa pour l'engrosser* et toucher des allocs.

Autant le juif* a le sens de l'argent, autant l'arabe a la tactique du profiteur. L'italien est menteur, le wallon fainéant, le grec est sodomite* et le suisse est petit. Il n'y a que le portugais qui ne s'en sorte pas trop mal avec son problème de pilosité. Ce n'est pas parce qu'ils deviennent français* que les étrangers changent de nature.

Quand tu es d'origine étrangère et que tu adores abattre un policier au petit déjeuner, il va falloir prendre sur toi et changer d'habitude. Fini la collection d'uniformes pour amuser les enfants. S'il s'agit de leur apprendre les différents grades de la fonction, ils regarderont Navarro* ou Julie Lescaut* sur TF1*, comme tout le monde.

Avec la nouvelle déclaration de guerre que vient de faire Nicolas Sarkozy, quand tu es d'origine étrangère, tu n'as plus qu'une seule solution : ne t'en prendre qu'aux civils.

Sauf s'ils portent un drapeau…


dimanche 1 août 2010

Le surf du Soir [ça reste vague…]


Le grand soir par Môssieur J*


Philippe Laloux* est Digital Manager et c'est à cause de lui que je me suis retrouvé à bosser pour LeSoir.be. Je crois que c'est au moment où je faisais l'imbécile sur Twitter durant les élections régionales françaises qu'on s'était croisés. Je dois donc remercier Alexandre De Croo* [comme son nom l'indique, c'est un libéral] d'avoir fait chuter le n-ième gouvernement belge. Ça a donné l'occasion de créer @politiclub.

Si vous vous demandez pourquoi les belges gardent encore leur Roi*, dites-vous bien que c'est juste parce que le peuple est ravi d'avoir à disposition quelqu'un pour tenir à jour la liste des gouvernements successifs*. C'est que depuis un moment, ça se complique.

Je ne sais pas si vous êtes des pratiquants du tweet et si vous m'y connaissez*. C'est un peu comme ici : ça n'a pas l'air sérieux* du tout alors que si, en fait. A moins que ce ne soit le contraire, je ne sais parfois pas trop.

J'avoue que j'ai eu un peu peur quand il m'a expliqué qu'il voulait que j'anime le compte politique* du journal durant la campagne électorale. Je me suis demandé s'il était bien conscient. Le pire c'est qu'il l'était vraiment.
Les seules consignes étaient «pertinence» et «impertinence». L'argument majeur rapetissé en une seule phrase : «fais comme tu sais faire». J'ai donc fait comme ça, c'était un excellent conseil.

C'était assez impressionnant de se retrouver entre une bande de twittos de choc
* prête à en découdre sur le fond et un Didier Reynders* obnubilé par la météo plusieurs fois par jour. Ne venez pas vous plaindre après cela que l'électeur n'ait pas envie de se déplacer jusqu'à l'urne. Si c'est pour apprendre que l'eau ça mouille et que le ciel va lui tomber sur la tête…

Il a bien fallu se moquer des uns* et des autres pour amener un peu de débat* et d'arguments…


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Cet article s'achève comme cette mission : en queue de poisson. L'apport de @politiclub fut indéniable quant à la fréquentation du site lesoir.be, inquantifiable en terme d'image de marque du journal. Le groupe Rossel s'est même fendu d'un communiqué de presse pour se réjouir de ces résultats :
«Le mois de juin se clôture en force pour lesoir.be qui enregistre une moyenne de 135.843 visiteurs uniques par jour, progressant ainsi de 9% par rapport au mois précédent. C’est la première fois qu’un site d’information francophone franchit la barre des 130.000 visiteurs uniques (moyenne/jour), creusant ainsi un nouvel écart avec ses concurrents».


Et après ?

Rien.

Le groupe Rossel est un mastodonte des médias dont le site* s'est endormi depuis de très longs mois. C'est vous dire s'il connait son métier. Au journal LeSoir, les budgets sont annuels et il semble impossible qu'il en soit autrement. Peut-être et éventuellement quelqu'un pensera dans le courant du mois de janvier à financer la création du poste de community manager et à
pérenniser la fonction ainsi lancée.

Internet dans sa version 2.0 demande de la réactivité et une part d'improvisation. Il s'agit de pratiquer le surf et de saisir la vague quand elle arrive à votre portée. Quand la marée est passée, il est trop tard.

Je suis profondément triste de cette non-décision. Le journal dispose d'une équipe formidable en interne qui se bat pour cette réussite mais les vagues passent et usent les rochers, aussi durs soient-ils. Pour ma part, je flotte et je suis le courant qui me porte. Je reste sur ma planche, je surfe en attendant le prochain sponsor* de mes activités…


Merci à Philippe, à Cédric, à Gaetano et un merci personnel à chacun des twitteurs que je ne peux citer mais que j'associe directement à cette réussite…

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Ajout du 02 août : à la suite de cet article, je reçois d'étranges réactions par mail qui m'obligent à préciser le sens de ce que j'ai écrit ci-dessus. L'équipe du journal Le Soir et du site lesoir.be fait un boulot formidable. Ce sont eux qui ont permis la création et le succès de @politiclub. Je m'étonne uniquement du manque de réactivité du groupe Rossel et de personne d'autre, face à ce succès.
Le compte @politiclub continue mais change de formule. Il devient multi-utilisateurs avec les journalistes de la rédaction et finalement moins présent sur la journée.