mercredi 13 octobre 2010

Cesser, ça aide [Cessons dans la rue !]

un manifestant tenant une pancarte sur laquelle est écrit Vous n'aurez pas nos rêves
Manif à Montpellier en 2006 - Photo de FanOo (Stéphanie Arnaud sur Flickr*


J'ai une copine qui est patronne* de sa boutique, je peux vous dire qu'elle en fait des heures. C'est clair que quand tu bosses pour toi-même, tu es plus impliqué. C'est la moindre des choses.

L'autre fois, elle avait un problème avec son fournisseur*. Elle avait commandé huit cents exemplaires et il ne lui en livrait qu'à peine six cents. Elle a tout de suite appelé le gars pour le prévenir :
— Ecoutez, c'est simple, je retire votre produit des rayons, vous ne ferez plus aucune vente.

Je vous rassure, tout s'est bien terminé, il a reconnu son erreur et l'après-midi même, elle était livrée du solde demandé et recevait, en guise d'excuses, un bon d'achat suffisamment conséquent pour lui rendre le sourire*.

Quand tu bosses dans le commerce, ce n'est pas non plus la jungle*. Il y a des règles à suivre et, pourvu que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Il y a ceux qui fabriquent et ceux qui vendent. Les deux essaient de ne pas trop empiéter sur le bénéfice de l'autre parce qu'ils ont conscience d'être interdépendants.

Dans les entreprises, il y a d'un côté ceux qui louent leur force* de travail et de l'autre ceux qui ont juste les idées et la capacité de les financer. Comme tout marché, il est régi par un ensemble de règles à suivre. Si que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Mais s'il arrive qu'une des deux parties modifie l'application du contrat, on se retrouve forcément avec l'autre qui râle. C'est la moindre des choses.

Ce que je ne comprend pas dans cette situation, c'est que si les salariés* se mettent en grève pour protester contre un changement apporté aux règles du contrat, pourquoi autant de personnes s'en plaignent et trouvent ça inadmissible ? C'est la loi du marché, non ?

15 commentaires:

  1. Le marché, c'est le jeudi matin, place du centre (dite place du Général Leclerc).

    RépondreSupprimer
  2. Franssoit : oh un retour ! ;-))

    Le marché est sur la place des Grèves ? :-)

    RépondreSupprimer
  3. Raisonnement et conclusion impeccables, en tout cas!

    RépondreSupprimer
  4. LeCoucou : c'est une vision plutôt libérale de la grève mais le principe reste le même, en cas de désaccord, l'employé cesse de vendre sa force de travail ! :-))

    Mtislav : et bien dansons, maintenant ! :-)

    RépondreSupprimer
  5. La loi du marcher sur place, ne serait-ce pas faire le poireau ?

    RépondreSupprimer
  6. Matin Lothar : mais bravo, tu as un bel esprit, tu es formidable !
    :-)

    RépondreSupprimer
  7. les salaries n'ont pas autant de rapport de force que ton amie:si ils sont pas contents, ils degagent :(

    RépondreSupprimer
  8. Romain : c'est pas faux !
    C'était pour essayer d'illustrer le principe du contrat, côté libéral !
    :-))

    RépondreSupprimer