vendredi 29 octobre 2010

Macération [jusqu'à Nation !]


28 juillet 2012 : À la demande de Mathias Kellermann photographe, je retire l'image utilisée sans son autorisation. 


Je ne suis pas la Elisabeth Tessier* de la politique. Je m'intéresse plutôt au coup d'après. Une sorte de Kasparov, on dira, mais qui perd plus souvent.
S'il advient que les manifestations continuent à ce rythme*, voire reprennent de l'ampleur après les vacances, on devine ce qui arrivera. Une marée humaine de manifestants revenus bronzés et en forme de leur séjour au soleil, envahira les rues de la capitales, les couloirs de l'Assemblée* Nationale et jusqu'au Palais de l'Élysée.

Un foule innombrable, d'après la police, reprendra la Maison de la radio, s'accaparera la tour de TF1 et brûlera les disques de Florent Pagny* qui est à la révolution ce que Michel Sardou* est à la chanson française.


Pour éviter cela, le pouvoir en place dispose de la possibilité de lancer* un os à ronger à la population : la dissolution de l'Assemblée Nationale et le lancement de la campagne électorale en vue de sa reconstitution. C'est un peu comme pour les scènes de meurtre*, on remet les acteurs en place et on reconstitue.

Les électeurs* trouveront, pour un sujet quelconque, l'occasion de s'énerver entre eux, se jetteront à la figure des arguments politiques créés de toute pièce par les agences de publicité jusqu'au soir du dépouillement*. La moitié d'entre eux, plus un, sera ravie du résultat et retournera sur son canapé remplie d'espoir en l'avenir de la capilliculture* bon marché.
Mais s'il advient que la réforme des retraites passe en l'état et que se meurt ce mouvement, s'il arrive que nos représentants oublient qu'ils servent nos intérêts plutôt que ceux de la finance*, s'il apparait que le peuple s'est vu déshabillé* de son pouvoir, que deviendra-t-elle, cette colère ?

Est ce qu'elle macérera longtemps dans les boyaux* du peuple ? Est ce qu'elle sera digérée quand sera venu le temps de renouveler le bail sur la confiance ? Lors du prochain scrutin* présidentiel, est ce qu'elle ira se loger aux extrêmes ?

dimanche 24 octobre 2010

La modernité [XXIème siècle !].

A bookstore in 1929

Nous sommes aujourd'hui en 2010, bardés de la certitude de la modernité*. Nous ignorons encore qu'il y aura bientôt, entre 2014 et 2018, une guerre atroce* en Europe.


Quand elle se terminera, la rancœur accumulée fermentera* durant quelques années avant d'éclore en une magnifique crise financière.


Effrayés du monde, nous nous replierons sur nos petites nations*. Non pas la terre de nos souliers mais le sang du dedans. Tous les pays se taperont dessus pour démontrer leur supériorité et fabriqueront des tonnes d'armement pour appuyer leurs arguments*.


Ça remplira les caisses et ça fera baisser le chômage. Soyons positifs, nous aurons un PIB à faire bander Antoine Pinay* dans l'au-delà.


Après l'établissement d'un consensus de quelques tonnes d'acier et d'explosifs, nous déciderons de nous en prendre aux métèques*. S'ils avaient eu l'idée d'abandonner la caravane au profit du char d'assaut…

Nous sommes aujourd'hui en 2010, tellement plongés dans la modernité qu'on nous vend l'idée que nous serions sortis de l'Histoire. Que ne dure plus désormais, qu'un présent continuel…


Illustration :
Bookstore 1929 - Uno Crisis Librairy*


mercredi 13 octobre 2010

Cesser, ça aide [Cessons dans la rue !]

un manifestant tenant une pancarte sur laquelle est écrit Vous n'aurez pas nos rêves
Manif à Montpellier en 2006 - Photo de FanOo (Stéphanie Arnaud sur Flickr*


J'ai une copine qui est patronne* de sa boutique, je peux vous dire qu'elle en fait des heures. C'est clair que quand tu bosses pour toi-même, tu es plus impliqué. C'est la moindre des choses.

L'autre fois, elle avait un problème avec son fournisseur*. Elle avait commandé huit cents exemplaires et il ne lui en livrait qu'à peine six cents. Elle a tout de suite appelé le gars pour le prévenir :
— Ecoutez, c'est simple, je retire votre produit des rayons, vous ne ferez plus aucune vente.

Je vous rassure, tout s'est bien terminé, il a reconnu son erreur et l'après-midi même, elle était livrée du solde demandé et recevait, en guise d'excuses, un bon d'achat suffisamment conséquent pour lui rendre le sourire*.

Quand tu bosses dans le commerce, ce n'est pas non plus la jungle*. Il y a des règles à suivre et, pourvu que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Il y a ceux qui fabriquent et ceux qui vendent. Les deux essaient de ne pas trop empiéter sur le bénéfice de l'autre parce qu'ils ont conscience d'être interdépendants.

Dans les entreprises, il y a d'un côté ceux qui louent leur force* de travail et de l'autre ceux qui ont juste les idées et la capacité de les financer. Comme tout marché, il est régi par un ensemble de règles à suivre. Si que chacun les respecte, ça se passe plutôt bien. Mais s'il arrive qu'une des deux parties modifie l'application du contrat, on se retrouve forcément avec l'autre qui râle. C'est la moindre des choses.

Ce que je ne comprend pas dans cette situation, c'est que si les salariés* se mettent en grève pour protester contre un changement apporté aux règles du contrat, pourquoi autant de personnes s'en plaignent et trouvent ça inadmissible ? C'est la loi du marché, non ?

samedi 9 octobre 2010

Les contemporains [plusieurs modèles disponibles…].


The real meaning of "Simple People" par Rui Palha*


Moi, je connais déjà plein de gens. Je ne sais pas combien on peut en rencontrer au long de toute une vie. De vingt à trente mille jours*, ça en laisse du temps pour croiser du passant. J'en connais déjà plein. Je ne me lasse pourtant pas de contempler mes contemporains*.

Il y a des types étranges* avec la gueule de travers. Des que tu crains, qu'à trop les regarder, on puisse t'apercevoir. Tu aurais un peu honte qu'on te surprenne à les observer. Une partie de l'humanité* qu'on croirait maudite. Hors de notre vue, en quelque sorte.

Il y a des types normaux que rien ne sort de l'ordinaire*. Pas même ce costume d'un dimanche désuet qu'ils portent en semaine. S'il arrive qu'on les remarque, cela ne dure qu'un instant. Ils ne marquent en rien la mémoire, à peine qu'ils l'effleurent. Une sorte de surface laissée intacte. Des types chevelus, des chauves

Je dis «des types» mais il y a des gonzesses* aussi. La féminité* mériterait de s'écrire au pluriel*. Il n'est pas toujours évident de trouver ce qui relie les unes aux autres. Déjà, sur l'apparence, il n'y pas d'unanimité. Les premières s'offrent à la caresse* du regard tandis que les autres ajoutent des lunettes noires à leur burqa.

Il y a ce gamin vietnamien aussi. Ou bien chinois, je ne veux vexer personne*. Il est tellement sérieux.
Il grimpe dans le tramway un énorme cartable accroché sur le dos. Il ne sourit pas, observe l'intérieur du véhicule, repère une place libre. C'est un lieu où la ligne a déjà délaissé les zones de concentrations urbaines et s'en va vers la Flandre*. Il ne se déleste pas du sac qui l'oblige à ne s'assoir qu'en bord de siège. Il ne sourit pas et regarde au dehors…



mercredi 6 octobre 2010

Ceci n'est pas un classement !

Nous interrompons à l'instant l'inactivité de ce blog car l'heure est grave : le 1er classement des blogs belges devrait bientôt être proposé par Wikio. A force d'enquêtes mystérieuses, d'écoutes illégales, de malversations peut-être, notre tenace reporter a pu s'en procurer une copie. Malgré les dangers et malgré les risques de procès qui s'en suivront, nous considérons que vous avez le droit de savoir :























1Coulisses de Bruxelles
2Cynthia et ses contes défaits
3Monsieur Poireau
4Wow Effect !
5Les Lectures de Cachou
6Made in my little home
7Objectifanfan
8Belgium iPhone
9Techtrends
10Lali
11Faites des gosses
12Mes Livres et Moi
13Sanctius - Le blog
14Le petit monde de Letilor
15Damien Van Achter
16Attention à la Terre
17Marécages
18Rednoise's blog | Blog poker
19titi-poker - Le blog
20Twilight-Belgium

Classement réalisé par Wikio


Bravo à Marcel, qui n'est pas classé mais le mériterait !

lundi 4 octobre 2010

La sortie du geek [version 2.0].


Source*

D
epuis que j'ai effectué la mise à jour des environs en version 2.0*, je vous assure que c'est enthousiasmant. Tout à l'heure, je mets le nez dehors et ce que je peux voir est extraordinaire. Il y a un ciel qui change en continu*, sans aucun buffering visible. Le flux est un live-streaming sans aucune pixellisation.

Les nuages semblent glisser d'une manière naturelle et se dissolvent dans l'azur comme s'ils se liquéfiaient*. Même l'effet de vent dans les arbres ne crée aucun flou, chaque détail se recalcule à une vitesse prodigieuse.
Aux alentours, les champs s'étendent à perte de vue. L'horizon conserve sa netteté, quelles que soient la variété et la vitesse de mes déplacements*.

Je suis aussi allé en ville où les rues sont animées d'une multitude de passants pilotés séparément et individuellement*. Ils sont désormais dotés de leur propre moteur de rendu ce qui leur offre une gigantesque variété de textures différentes. Ils sont aussi équipés d'un générateur de mouvements aléatoires* qui leur permet d'être totalement imprévisibles quand ils se meuvent.


J'ai tenté d'interagir avec quelques uns et j'ai obtenu des résultats* auxquels je ne m'attendais pas du tout. Ainsi, une petite fille avec des couettes en 3D a répondu à mes sourires par des grimaces* ridiculement comiques*.

Sa mère, juste à côté, était occupée à s'entretenir avec un adulte de sexe* masculin. Elle était dotée de lèvres rouges et pulpeuses* qu'elle agitait en permanence tandis que sa main libre battait l'air de manière régulière. Son interlocuteur adaptait son regard et sa position de manière régulière. Il passait d'un pied sur l'autre et paraissait intégrer, au fur et à mesure, l'ensemble de ses paroles. Un tel degré de réalisme m'a totalement stupéfait.

Un chien a uriné contre un arbre, gratté le sol, senti l'herbe à l'endroit de sa miction puis s'en est allé en se dandinant en zig-zag*, parmi la foule compacte du samedi après-midi.

Cette version 2.0 des environs est vraiment une réussite. Je ne peux que conseiller à tous d'en faire la mise à jour au plus vite. La prise en main est d'une grande facilité, même pour une personne débutante. La jouabilité est exceptionnelle et promet de longues heures d'amusement, notamment grâce à un scénario quasi illimité.