dimanche 29 avril 2012

Pas moufté [face aux muftis…]




Il est quand même vachement bien le peuple français. Après cinq ans de sarkozysme à un rythme effréné, il se prend une semaine de viande halal dans la tronche et il ne moufte pas. L'autre affreux d'apparence musulmane se met à abattre des militaires de manière expéditive, puis des inconnus dont des enfants à l'entrée d'une école juive. Al Qaïda débarque en scooter en plein Toulouse et le peuple français ne moufte* pas.



Image* : des steaks hachés halal avec moins de 20% de matière grasse.

mercredi 25 avril 2012

Le moral [on en parle !]



Si je suis salarié, je lis la presse et on me dit que je coûte beaucoup trop cher*. J'ai bien du mal à terminer les vingt-cinq derniers jours mais c'est encore abusif. J'ai presque honte à chaque début de mois quand je vois la tête de mon patron qui vient de verser la paie. J'ai l'impression de lui arracher un bras, il a l'air de souffrir, c'est horrible*. J'aimerais bien parvenir à subvenir avec moins mais ce sont les enfants, ça coûte un pont, vous savez bien.

Si je suis chômeur, je lis la presse et on me dit que je suis une feignasse* qui profite de l'assistanat. J'ai de plus en plus de mal à financer ma recherche d'emploi avec mes allocations dégressives mais c'est encore abusif. J'ai honte à chaque début de mois de voir que j'ai encore profité de l'argent de l'Etat pour survivre, c'est horrible*. J'aimerais bien qu'on me choisisse pour un emploi mais ça coûte un pont, vous savez bien.

Et après ça, on s'étonne que la presse soit en crise, la consommation en berne et que le pays ait le moral dans les chaussettes ?

Emprunt d'image*

mardi 24 avril 2012

La fin [c'est moyen…]




Ce con de Mélenchon aurait fait 18 % au premier tour de la présidentielle, on aurait pu entendre le président-sortant nous débiter tout Lénine et Marx à la guitare. Il aurait invité le Chœurs de l'Armée Rouge en meeting, proposé le retour du défilé militaire pour distraire le peuple laborieux*. Par exemple, pourquoi ne pas mobiliser les troupes pour l'anniversaire du Premier Ouvrier de France ? Oui, c'est la manière dont il promettra de rebaptiser la fonction directrice.


[extrait du discours de remerciement de Nathalie Arthaud] - [Source photo*]

vendredi 20 avril 2012

Emporté par la foule [Pas vu, pas pris…].




La foule assemblée acclamant son leader. Des milliers de supporters dans la ferveur de la victoire appelée de leurs vœux criée à pleine gorge. La masse des fanatiques debout dans la communion de l'hymne, de tout son cœur avec son coryphée. De longs plans glissés de la caméra par dessus l'affluence* pour en exhiber la masse. Des centaines de mètres de bras et de drapeaux qui s'agitent. Il faut bien que le corps (électoral) exulte.



Source photo*



jeudi 19 avril 2012

Ensemble [la France forte !]



[Je boucle ma réflexion de 2007 sur "Sarkozy et le symbole du père". Je pense qu'il vaut mieux avoir lu l'article de l'époque mais je concède qu'on peut s'en passer si l'on est fainéant de la lecture].

Pour aller plus vite, on dit qu'avant l'UMP, il y avait le RPR. C'est aller un peu vite en besogne*. C'est qu'à un moment, la droite s'est lassée de se prendre baffe sur baffe aux élections et qu'elle a décidé de repeindre la façade pour se présenter toute ensemble sous la même marque : Jacques Chirac.


Illustration maison.

dimanche 15 avril 2012

Du travail [Quoi ! Encore ?]




Au bout d'un moment, on te sort du système. On t’évince du peuple des sous-humains, tu n'es même plus un chien, tu es devenu l'ombre de ce chien. Tu n'as été choisi pour aucun travail donc on te punit en abaissant ta capacité financière. Le but est de te faire réagir. Ce n'est pas de la torture sociale, c'est une sorte d'expérience en cours sur les capacités de l'humanité à améliorer ses performances par la stimulation de l'ardeur au travail.





Illustration : bureau du chômage aux Etats-Unis*

dimanche 8 avril 2012

Prendre soin [Tu manges assez ?]




Ce besoin qu'ont certaines personnes de prendre soin de toi. De savoir si tu manges correctement, si ton poids n'est pas exagérément dans la maigreur. Ils t'interrogent, s'il arrive que tu les croises ici ou là, sur la manière dont tu organises ton existence*. Ils traquent la toute petite faille dans laquelle ils pourront glisser leur argument.

Alors que tu expliques combien tes journées sont longues dans cette volonté qui est la tienne de les consacrer pleinement aux études*. Alors que tu insistes sur ton acharnement à tenir bon, malgré la fatigue accumulée qui te pèse comme un linge humide et froid à ta chair. Ils attirent ton regard avec leurs yeux et te disent : «Il faut penser à sortir un peu. Tu sais que rester enfermé trop longtemps, ce n'est pas bon».

Ils ont toujours sous la main, eux qui oublient tout le reste, le souvenir d'un oncle qui avait eu ce type de comportement*, il y a des années. Comment s'appelait-il déjà ? Celui dont ils ont égaré le prénom est, la plupart du temps décédé, parfois après une terrible agonie, durant laquelle il avait horriblement maigri.

L'exemple basé sur leur longue expérience de la vie. Le personnage à tout moment, à portée de mémoire, qui servira de passeur à leur propre message*. Ce besoin qu'ont certaines personnes de leurrer leur angoisse en prenant soin des autres. Leur anxiété tenue en respect par cette préoccupation d'autrui.

Il faut qu'autour d'eux, tout soit en ordre. Que le facteur passe à l'heure, que le cachet soit avalé, que les amoureux s'aiment et se choisissent, que le chien aboie et que la caravane* passe. Ils ne peuvent être heureux qu'au prix de ce léger surcroît d'inquiétude. Ce n'est pas rose tous les jours, si tu les côtoies.

Il faut accepter de répondre à côté, de maquiller très légèrement la réalité. Il faut admettre qu'avoir raison, n'est pas nécessairement d'une telle importance. Sauf à aimer couper les cheveux* en quatre à des mouches sodomites, tu relativises. Tu comprends que là se cache leur nécessaire de survie. Que ce léger excédent d'attention à l'autre n'est que la preuve que de leur absolue nécessité d'avoir des relations…


Source illustration*


jeudi 5 avril 2012

Les marionnettes [les flonflons…]






Je tourne autour de mon blog depuis plusieurs jours. J'ai cet espace offert par L'Express pour parler politique afin que des milliards de lecteurs viennent cliquer sur les publicités et enrichir le Grand Frère Google. Mais non, rien, je n'ai plus rien à dire. J'ai fait toute la campagne de 2007 à une époque où les médias pensaient encore que : «les blogs, c'est snob». On était quelques uns à s'enflammer pour Ségolène Royal qui, loin d'être parfaite, était porteuse d'un programme plutôt intéressant.

.   [   s   u   i   t   e   ]   .

Illustration : Marionnettes sur l'eau, traditionnelles au Vietnam à Hanoi*


mercredi 4 avril 2012

En baisers silencieux [la nécrose]




















Qui ramènera la vie
Je m'époumone en baisers silencieux
Posés dans l'air sans destinataire.
Un sommeil de nécrose aux parois coutumières
Mon corps se repose, tout le reste se terre.
Disparition des portes où se tenait mon ombre
Mathématique morte, effacée de lumière.
Premier matin du monde, Adam rempli de haine
D'avoir été créé sans la mémoire des peaux.
Avant les épidermes,
Au temps des préhistoires antérieures à l'amour
Les bras sur rien se ferment
Ce geste de la main pour toucher sa paupière.

Que savait-il Adam de notre humanité
De quelle lucidité et de quels sentiments
Se tissait sa mémoire ?
Que savait-il Adam des baisers délicieux ?


Source photo*