Je me demande à quoi je peux bien servir par ici. L'inutilité sociale me coûte et me pousse peu à peu vers l'idée de disparaitre. J'ai été meurtri de la mort de @LeCoucou il y a quelques semaines et surtout du silence que cela fait. Le sien, bien sûr, l'absence de mots pour nous dire pourquoi comment et puis le bruit tout autour de ceux qui restent. Le boucan des questions contre le bruissement de sa présence parmi nous lorsqu'il s'est retiré. Le chuintement du vide qui s'installait à sa place.
On ne remplace pas les morts, ils gardent leur place intacte auprès de nous, qui se remplit d'absence. Vous comprendrez cela quand vous serez plus grands et que l'existence vous aura offert vos tout premiers cadavres.
Je savais qu'il glissait lentement vers l'idée de la fin, l'acceptation de sa propre mort. Pour des raisons que lui seul pouvait comprendre et qui lui appartenaient. Nous n'en avons pas parlé ensemble, nous n'avons jamais su aborder le sujet, nous n'avons pas trouvé, ni l'un ni l'autre, l'élégante manière de poser des mots sur cette chose indicible. Je crois que je lui en veux un peu.
Je ne voudrais pas, s'il arrivait que je parte, qu'on se méprenne sur mes intentions. J'aime la vie. Bon sang que je l'aime cette chienne magnifique et joueuse mais à quoi bon continuer d'en accepter les morsures ? Suis-je obligé de continuer à me laisser mordre ? J'ai mal.
Ce n'est pas du tout comme si j'étais déjà mort au dedans. Je bouillonne d'une énergie intense, j'ai mille idées par jour, je fourmille de projets, je ne me considère pas comme au bout du rouleau. Je me sens déborder d'audace et de hardiesse, de créativité. Une nuée de désir me chatouille l'esprit à chacun de mes réveils. Des mots me traversent comme autant de particules de lumière.
Mais il s'avère que tout cela n'est d'aucune utilité. Il apparait que l'ensemble de ce que je suis, la totalité de ce que je peux forger ou produire n'intéresse personne. L'indifférence me ronge. Ce que j'ai pu écrire ici ou là, dessiner, griffonner, tenter, créer, proposer, ce que j'ai encore à réaliser, concevoir, engendrer, la matière que je pourrais encore féconder, malaxer, sculpter, ne suscite pas d'intérêt. L'indifférence me ronge.
J'ai mis sur un piédestal cette capacité en moi de fabriquer des choses. De transformer plutôt. Non pas ce que je suis, non pas la petite personne que j'habite mais la somme de ce que je pourrais transmettre, voilà ce qui m'importe. Je suis conçu selon ce modèle, j'essaie de capter un peu de cette époque et de la donner à voir sous un éclairage particulier. Ces choses ont-elles un sens si personne n'y pose les yeux ?
J'ai 45 ans, j'ai changé plusieurs fois de route, de métier, de chemin. J'ai franchi les obstacle et couru en zig-zag pour éviter les chausses-trappes. J'ai quitté des ornières et des embourbements avec l'assurance des navires insubmersibles. Je m'en sors à chaque fois, j'en ai la certitude.
Je suis venu dans ce pays de mes grands parents pour refermer la boucle de mes propres racines. Et voilà qu'après trois ans, je tire le constat que la Belgique ne veut pas de moi. Je frappe à des portes qui se referment. Je trouve des contacts qui fuient. Je souris à des humains qui ne me voient pas. Je rencontre des gens qui m'ignorent. Je me confie à des personnes qui m'oublient aussitôt.
Je suis fatigué de tomber pour me remettre debout. Je suis fatigué de me remettre debout pour tomber. Je suis lassé de ce simulacre d'existence, de cette simagrée de vie. Je veux rester couché ici, ne plus vous entendre dans vos refus, vos jérémiades, vos exigences puériles de peuple mort. Je ne veux plus percevoir votre dédain, ne plus subir votre indolence. Je n'ai plus la ténacité des boxeurs. Je ne veux plus me relever pour faire encore autre chose. Je veux rester couché ici.
Je ne voudrais pas, s'il arrivait que je parte, qu'on se méprenne sur mes intentions. Je n'ai souffert finalement que de ne pas vivre plus…
Tu veux à tout prix rester en Belgique ?
RépondreSupprimerTu veux à tout prix recevoir un coup de pied au cul ?
RépondreSupprimerSois fort, copain !
Cher Monsieur Poireau,
RépondreSupprimerJ'espère que quelqu'un près de toi te serre fort dans ses bras.
C'est sans doute plus doux de mourir étouffer d'amour...
Je t'embrasse fort.
PS : Evidemment, tu as raison. C'est bien ça le problème.
Romain : oui. Je ne sais pas pourquoi mais c'est important dans mon parcours personnel. je ne sais pas encore expliquer pourquoi (pour quoi) mais c'est important…
RépondreSupprimer:-)
Nicolas : on essaie, j'essaie. Je suis toujours là et je ne coule pas !
:-)
Nora Gaspard : merci pour ton mail, ton énorme mail en réponse. Tout y est juste et bon.
:-)
Tu es capable de l'écrire comme peu sauraient le faire. Ça n'est pas rien.
RépondreSupprimerC est dans la plus grande détresse que l on trouve la plus grande force. Il faut beaucoup d amour pour vivre toute une vie, et parfois, on decouvre le gouffre de l angoisse nue. Au fond de cet ocean, il y a la terre, et d un elan, d un coup de pied tu remonteras a la surface pour imaginer la tendresse, ouvrir de nouveaux possibles inconnus. J ai 65a bientot, et je sais que l instant qui s annonce peut de nouveau briser ma vie ou lui offrir l intensité d une étincelle de pur bonheur. Gardes les étincelles et fais toi une étoile, ce qui nous brise fait briller les étoile. Et en prime, un calin, parceque la tendresse tu vois, c est la force de la vie.
RépondreSupprimerEtant dans la même tranche d'age, ayant une bonne série de cadavres en tous genres dans mon listing, et ayant même failli en faire partie plus de fois que je le souhaiterais, il reste que la vie n'est pas une chienne.
RépondreSupprimerElle ne demande rien elle, mais nous lui demandons beaucoup.
Les attentes déçues, les deuils, sont autant de coups de burin et de polissoir sur nos identités plurielles.
Nous voici formés commes ces rochers du bord de mer, tourmentés mais intéressants, variables.
Incarnés dans ces corps, nous avons fait l'essentiel: venir au monde et permettre à l'Univers de se percevoir en conscience.
Il reste que la chaleur humaine existe en cette terre de Belgique.
Je reste libéral dans mon coin, ceci n'empêchant pas d'être touché par l'émotion de ton texte.
Je t'engage à relire un peu de H. Laborit, particulièrement "L'Eloge de la Fuite", qui est effectivement la seule porte de sortie pour s'amuser sur cette planète.
Comme diraient les bouddhistes: se préparer à la mort et savoir partir en conscience, c'est le but le la vie.
Hugs.
Gilda : oui mais la question est donc : à quoi bon ? :-/
RépondreSupprimermb : merci. Je ne me sens pas brisé, bien au contraire, je bouillonne de vie. Je me sens empêché ce qui est, je pense plus frustrant, plus morbidifiant (?) :-/
Philippe Back : et bien non, je ne la trouve pas vraiment cette chaleur humaine belge dont tu parles. Ce que je dis dans ce texte est ce que je ressens : indifférence, jérémiade et indolence. C'est ainsi… :-)) #Merci
@Tous : Se sentir perdu et écrire sur le sujet permet de placer ça à distance, de tirer quelque chose, une énergie même sombre, d'un état destructeur. Évoquer le suicide en tant qu'objet littéraire permet de n'y pas céder. C'est un terreau créatif qui permet de survivre !
:-)
Je n'ai pas 45 ans (dommage) , j'en ai 62 et mon mal d'être est multiplié par le nombre d'années qui nous séparent.
RépondreSupprimerIl est vrai que la superficialité des relations humaines de notre époque me blesse tout autant que vous , même dans ma région natale.
Quand la vie est difficile et que le sort vous a isolé de la vie sociale et professionnelle , survivre est encore plus ardu ! Comme vous , il me reste le désir de découvrir , d'inventer , d'imaginer un monde plus humain ... Et je me détourne de l'indifférence grâce à la dérision.
Bienvenue au club des âmes sensibles , obsolètes par les temps qui courent ☺
Ho Poireau ... te laisse pas abattre ! Fais l'inventaire, le ménage, débarrasse toi du superflu à la déchetterie et garde l'essentiel. Continue à dire et à inventer.
RépondreSupprimerBonjour monsieur le Poireau :-)
RépondreSupprimerTu es un nomade dans l'âme!
Tu marques de ton passage les endroits que tu traverses.
Tu tomberas encore et te relèvera encore, tu changeras de territoire et y mettra ta yourte et laissera ton empreinte encore
Et sans doute tu reviendras sur tes pour encore repartir ...
Et comme tu le sais si bien! Dans notre parcours de vie c'est le chemin qui compte, pas la destination ;-)
bon vent
Ami, ton billet m'attriste... tu ne peux savoir à quel point.
RépondreSupprimerTiens bon, les turbulences de la vie n'épargnent personne.
Comme j'aurais aimé avoir les mots que Le coucou aurait trouvé, lui, sans problèmes, pour te remonter le moral!
Bien à toi.
Mamie rebelle : si tu m'annonces que c'est encore pire en avançant en âge alors… Non sérieusement, je résouds ça par la création, la création, la création. Et tant pis si personne ne regarde, ne lit ou n'écoute. Après tout, c'est secondaire… :-) #Merci
RépondreSupprimerCaptainhaka : tu as tout à fait raison sur l'allègement. Ça passe aussi par se simplifer soi-même, poser ses valises et marcher léger. j'essaie mais ça ne marche pas toujours !
:-)
Giroffle35 : tu crois que je suis un nomade ? A la relecture des années antérieures, ce n'est pas faux. Toute une vie de slalom…
J'ai parfois l'envie de m'arrêter quelque part, de m'ancrer… Je ne dois peut-être pas vouloir forcer les choses et accepter ce destin de bateau-ivre !
:-)
Solveig : j'imagine que c'est triste à lire mais je devais écrire là-dessus, ce que je m'interids par erreur la plupart du temps. Je joues les trublions, les comiques, c'est bon d'enlever le masque de temps en temps.
Comme dit plus haut, l'écrire permet d'en faire un objet "à distance" de tenir la mort en respect. Ecrire, c'est vivre !
:-)
Je pense souvent à LeCoucou. Il est toujours là… :-]
Poireau,
RépondreSupprimerJL n'est plus là et il est toujours là.
Je me suis pris à un nouveau jeu à la con dans Facebook et Google+ (le même jeu). Cette andouille me demande à chaque fois d'inviter JL à jouer avec moi. Probablement parce que j'étais son premier contact dans ses machins.
Mais JL n'est plus là.
Je connais un blogueur (membre des LB) qui a été obligé de demander JL en ami parce que Facebook le lui proposait tous les jours.
Nous sommes des dizaines à de faire rappeler à l'ordre tous les jours pour que nous pensions à JL.
Mais on est peut être assez peu à y penser "en permanence" sans avoir besoin de réseaux sociaux.
Ne vous connaissant pas, ce n'est pas votre situation, mais votre texte, divinement bien écrit qui me touche.
RépondreSupprimerSavoir si vous avez envie de continuer à habiter vos textes est une affaire bien intime dont vous ne pouvez décider que seul ...
J'observe l'horrible erreur de distribution qui vous fait hésiter à rester en vie, alors que rien n'a pu, en mai dernier, sauver notre petite J. qui sautait de joie et qu'une maladie fulgurante a terrassée à l'âge de 10 ans, ni, il y a trois ans, mon motard à moi, qu'un assassin a fauché et laissé mourir au bord de la route ...
Pensez à ceux qui voudraient vivre ... Etes-vous bien sûr de n'avoir rien à offrir, à transmettre, avec l'écriture que vous avez ? Au lieu de penser attendre qu'on vous regarde, n'imaginez-vous pas que votre personne a peut-être moins d'importance que les mots divins avec lesquels vous la dites ?
Nous sommes tous des enfants perdus dans la forêt, c'est Kierkegaard qui l'a dit ... il n'était pas très gai ... Mais quel merveilleux océan de langage nous a-t-il laissé, n'est-ce pas ...
Sans doute avez vous encore quelques petites choses à écrire avant de vous en aller...
Bien cordialement
Nicolas : merci.
RépondreSupprimerIl me manque bien plus que ne m'occupe Google Plus !
:-)
[Tiens, l'histoire des neutrinos qui ne respectent pas la théorie d'Einstein, avec qui je peux en parler maintenant, hein ? :-) ].
Apolline : merci de ce témoignage. Les disparus n'empêchent pas de souhaiter parfois disparaître (cf ci-dessus). Mais oui, j'y suis toujours et j'écris, je pianote, je dessine, je fais des trucs.
Je dis dans le texte,aussi, que je suis insubmersible. Ce qui n'empêche en rien d'aller toucher le fond.
La situation dans laquelle je me trouve est un manque d'attention, un manque d'oreille et surtout de cumuler les portes qui se ferment. Je ne sais pas résoudre ça, j'essaie…
Merci encore !
:-)
Des années, du matin au réveil au soir au coucher que je me pose toujours la même question : "Ha quoi, bon?"
RépondreSupprimerEt puis il suffit d'un mince sourire d'une petite fille dans le bus pour que toute la machine se remette en marche.
Pascalairderien : ah oui ! Même un petit garçon ou une mamie, ça peut le faire ! :-)
RépondreSupprimerPoireau, je suis con, je commente ton billet sur les primaires et j'avais pas lu celui là.
RépondreSupprimerMon pote, t'es comme moi. Tu passes les 45, tu as passé ta vie a repartir à zéro, d'un pays à l'autre, et tu te rends compte qu'il faut être jeune pour cela. Et comme moi, tu te rends compte qu'on l'est moins.
Dis toi que tu peux descendre un peu plus bas encore, vieillir un peu plus, et que finalement on s'en sort quand même, j'en suis la preuve (encore) vivante.
Viens faire du bizness avec moi à Arles, c'est le pays des éditeurs et micro-éditeurs (Harmonia mundi, Actes Sud), on fera fortune au soleil : deux demi-compétences font une super compétence.
On y pense.
bise.
Bonjour M. Poireau, comment ça va ce matin ?
RépondreSupprimerQuitter un pays sur ce qu'on considère comme un échec n'est pas prendre la fuite. Quitter un pays sur ce qu'on considère comme un échec, c'est faire un constat intelligent, en tirer les enseignements.
RépondreSupprimerQuitter un pays sur un échet, c'est créer autrechose ailleurs avec la possibilité de réussir.
Il n'y a rien de mal à ça et tu es bien placé pour savoir ce que recommencer veut dire ! alors fonce !
(et pour des vacances en Tunisie, c'est quand tu veux)
Beau billet émouvant.
RépondreSupprimerUne chose me fait "sursauter" en le lisant, c'est cette sempiternelle question de l'utilité... A quoi sert-on ? On se la pose surtout au chômage, mais également lorsqu'on a un job... La différence tient seulement à la somme d'argent perçue.
Au-delà de ça, il me semble que nous avons tous été formatés pour faire des activités utiles ou reconnues utiles. Quand on voit nos sociétés, on peut mesurer combien toutes ces activités sont effectivement utiles.
Mon rêve serait de vivre décemment tout en faisant des activités complètement inutiles dans le sens entendu par nos sociétés ultra productivistes...
On se pose tous des questions existentielles... Dans les moments difficiles, il faut penser à ses proches... se dire que le grand sommeil viendra inéluctablement, et QU'EN ATTENDANT TA MISSION EST DE NOUS AMUSER SUR TWITTER !
Cher Monsieur Poireau (après cette lecture grave comme le pseudo fait dérisoire ! J'aimerais te donner ton mon dans un instant pareil),
RépondreSupprimerNe crois pas que tout ce que tu crée suscite l'indifférence. Tes mots sur ce blog ont déjà touché beaucoup de monde.
Je vis, un peu comme toi, le regret d'avoir autour de moi très peu de personnes avec lesquelles je me sens en phase. Partager et échanger sur la toile (y compris l'inutile, le dérisoire, le frivole), est déjà un moyen de se trouver des frères d'âme qui donnent un peu plus de sens à l'existence, ne trouves-tu pas ? En tout cas, à lire ce coup de blues et coup de pied à l'encontre de cette chienne de vie, je me sens comme un peu comme une sœur. J'ai 40 ans, peut-être est-ce cela, juste une phase particulière ? C'est l'âge de la vie où l'on peut commencer à faire le compte de ce que l'on a réalisé, de regarder par-dessus son épaule avec le regard de celui / celle que l'on a été quand l'avenir était encore incertain, quand la route était encore à tracer, que tout n'était que potentialité ? Si l'on arrête assez longtemps, l'on ne peut que se rendre compte, selon moi, combien l'on a pu être présomptueux, en constatant notre petitesse d'être humain.
Alors oui il y a beaucoup de désillusions, mais en même temps, je ne sais pas pour toi, peut-être aussi une opportunité, celle d'accepter qu'en tant qu'individu on n'est pas le centre du monde, mais que l'on participe tout de même à forger le destin commun, par les valeurs que l'on transmet, par le plus petit bout de terrain gagné sur les idéologie morbides, par l'investissement que l'on met à assumer ses responsabilités d'homme, de citoyen, mais rien de plus. Parce que l'on est juste... humain au milieu des humains.
Et tu veux que je commente ? crapule va !
RépondreSupprimerMonsieur Poireau que veux tu que je te dise que depuis que j'ai lu tes mots hier je les tournes et les retournes dans ma tête et que je comprend bien que tu as mal.
Allors ça je te le dis, tu as mal
et libre a toi de me croire (ou pas) que tu ai mal me fait mal.
La vie et chienne mord souvent, tu a raison.
Qu'on ne remplace pas les morts, ils gardent leur place intacte auprès de nous.. tu as raison
Par contre pour l'absence je ne suis pas d'accord avec toi.
Elle est aussi mordeuse cette conne d'absence, mais peu a peu on la dresse et elle d’adouci, elle devient souvenir, et l'absent revit en nous, dans nos actes dans nos pensées, les «je ne parlerai plus de ça avec lui» se transforment en «nous aurions parlé de ça et il m'aurait dit...» et tu sais très bien ce qu'il t'aurais dit car il vaut bien plus qu'un regret. Ce qu'on aiment ne meurent jamais, il vivent en nous.
Et l'utilité, enfin, toi qui me vaut mille fois, toi tu le sais bien que rien est utile, bien sôt celui qui croit qu'on fait les chose parce qu'elles le sont on fait les chose par ce qu'on les fait le moteur est l'envie le besoin le devoir, c'est la poésie et la magie de la vie, on fait parce qu'on fait c'est ainsi.
Et la Belgique ? Ça tu es le seul a pouvoir le dire, si tu crois que c'est là que doit être ta vie tu dois mieux le savoir que moi, mais rappelle toi un jour un belge à dit «La difficulté pour aller de Vilvorde à Hong Kong, ce n'est pas d'aller à Hong Kong, c'est de quitter Vilvorde!»
Et toi tu veux que je commente ?
Alors oui en deux mots, tu a mal et j'aimerai que tu aille bien.
Je pense a toi
@Tous : heureusement que Lolobobo a commenté parce que pour les autres, je n'ai toujours pas reçu de mail ! :-/
RépondreSupprimerRimbus : merci ! C'est une belle idée vu que je manque de soleil à un point… mais pas encore, j'ai à faire ici je ne sais pas encore bien pourquoi mais j'ai ça à faire. Je fais des trucs à côté de tout le reste, dont je ne parle nulle part et qui peut-êtr seront publics plus tard, va savoir.
Pour l'instant, enfin à cet instant de cet écrit ci je me sentais épuisé. Ça va mieux de l'avoir écrit (ce qui est le but de l'écriture souvent) et je me suis remis au piano.
Donc, ça va, je ne suis ni mort, ni mort !
Merci ! :-))
Solveig : ça va mieux. J'ai fumé une clope à 7 heures du matin sur la terrasse en écoutant les oiseaux fêter la levée du jour, le café fumait sur la table. Ça aurait été con de louper ça ! :-)
Ju : je n'en ai pas fini avec la Belgique, pas encore. Cette conne finira par céder !
Pour la Tunisie fais gaffe je suis capable de venir ! :-)) Merci !
[Je n'ai pas le sentiment d'un échec, j'ai le sentiment de ne pas encore avoir trouvé. Mais qu'est ce que je cherche ? Je ne sais pas encore ! :-) ].
Des Pas Perdu : j'ai tout un tas d'activités "artistiques" en dehors de ma vie professionnelles en jachère. Je parlais de l'utilité de l'ensemble.
Mais ta question est juste, c'est stupide de vouloir être utile. Il faut arriver à faire pour faire, sans autre objectif que celui-là. Je le sais mais je l'avais un instant (une journée !) oublié !
[Je VEUX un statut d'amuseur publique : je fais payer 1 euro par mois chacun de mes followers et je gagne largement ma vie ! :-P].
See Mee : puisque c'est ton sujet, je dois dire quelque chose, Monsieur Poireau est un amuseur, un personnage, un masque. Plus que Filaplomb mon ancien personnage de blog, il rigole. Filaplomb était plus littéraire et pouvait creuser ce genre de sujet.
Or j'ai constaté que Poireau était chiant : quand je ne vais pas bien, je ne peux pas lui le faire dire.
Voilà qui est fait, j'ai franchi ce pas et cassé un peu le personnage.
Dans ton commentaire, tu dis humain parmi les humain mais tu sais bien que de n'être plus vu, regardé, considéré, écouté, t'enlèves ton humanité, t'exclut de l'humanité. c'est sur cette base que la plupart des gens se suicident. L'humain c'est avant tout un être social.
Je manquais d'attention quand j'ai écrit ça, je continue d'en manquer, plus sur le plan humain parce que les commentaires sont là mais sur le plan personnel parce que mes activités ne débouchent sur rien.
Je vais travailler là-dessus et en faire quelque chose.
Je peux me nourrir de sombre…
Merci !
:-))
Lolobobo : oui, tu as bien fait de commenter ça m'a permis de me rendre compte que j'avais des commentaires non lus en retard ! :-P
Oui, tu as raison pour nos rapports avec les morts, ça évolue et le chagrin s'estompe.
Oui je suis sot de vouloir être utile alors que je dois simplement être…
Pour la Belgique, j'ai décidé ça et je ne sens pas que ce soit terminé pour moi ici. J'ai encore des choses à voir à entendre à "produire… Mais c'est un pays au summum de la stupidité, je me retiens de tout raconter pour ne froisser personne.
Je prends des notes ! :-)
Mais rassure-toi, je vais mieux !
:-))
Rimbus (bis) : parle pour toi, je ne suis pas vieux, moi ! Na ! ;-)
Je ne sais pas précisément quel est ton domaine de compétence, donc je te poste ce lien sans trop savoir si cela peut déboucher pour toi sur des perspectives...
RépondreSupprimerhttp://www.scoplepave.org/agenda-stages-et-formations
Il s'agir d'une "coopérative d'éducation populaire", la SCOP Le Pavé, qui fait des petits et invite d'autres scops du genre à se développer. Le but est d'interpeler, de conduire à l'émancipation par des formes d'expressions politiques et artistiques.
@Tous, allez-y voir, et notamment les vidéos des "conférences gesticulées" de Franck Lepage, c'est très intéressant !
Zut, j'ai pas pensé à mettre des balises : Scop Le Pavé, programme 2012, Changer le monde...
RépondreSupprimerTu peux revenir en France, le sénat est passé à gauche ;) de quoi remonter le moral un peu quand même (enfin j'espère)
RépondreSupprimerJ'avais pas vu ton billet ce weekend... Il est touchant (en tous cas il m'a touché).
RépondreSupprimerRien de plus à te dire... Sinon t'envoyer d'amicales pensées qui viennent du sud du pays au sud du tiens...
See Mee : Merci ! Je vais voir ça. Pour ce que je fais professionnellement, on en parlera par ailleurs, ça n'a rien à faire sur le blog ! :-)
RépondreSupprimerDominique : c'est amusant tu vois, il n'y a quasi aucun commentaire belge sous cet article. C'est aussi révélateur d'une certaine mentalité ! Merci ! :-)
FalconHill : Merci ! Les pensées abolissent les distances en voyageant plus vite que la lumière ! :-))
Je suis fatigué de tomber pour me remettre debout. Je suis fatigué de me remettre debout pour tomber.
RépondreSupprimerBah non, moi aussi je tombe, je me relève, je suis aidé par des médocs à la con qui me stimulent et ou m'assomment. Sans ça j'ai envie de d'abord casser des choses, faire du mal aux gens puis à moi même .
Donc non! tu te relève, tu prend un grand souffle et tu regarde les emmerdes et tu leur dit d'aller se faire foutre en poussant un grand cri :
GO FUCK YOURSELF BITCHES !
Après comme on le dit : "ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort". Je peux te le dire et le dire de vive voix la prochaine -une - fois qu'on se verra , soit en sur à nonante neuf pourcent !
Dis toi bien aussi que tu est aussi utile socialement que n'importe qui d'autre et sans doute même plus que des vrais nuisibles en liberté.
Et en plus tu as des tonnes d'idées. Mais c'est peut être le fait que celles-ci soient bloquées qui te font te sentir inutile.
ces blocages viennent d'autres non ? Alors pourquoi te penser coupable ?
Poireau, sors de ma tête !!!!!!!!
RépondreSupprimer(à la différence que je n'incrimine aucun pays, il n'y a, à mon sens, pas de "pays intelligent" donc, ben, je cherche les réponses ailleurs... surtout en moi... !)
(PS du PS et puis dis, c'est toi qu'es jamais libre pour aller boire un verre ! :p)
Dagrouik : merci ! Oui, je me remets debout et oui, j'avance !
RépondreSupprimerLes idées ont besoin de se concrétiser et pour cela, il faut que des portes s'ouvrent… En attendant, bah, j'invente des trucs réalisables par moi-même !
:-)
Marie : merci ! Mais c'est vrai on n'est pas synchro.On finira par se trouver un créneau ! :-)
[Si, sincèrement et sans acrimonie, la Belgique est vraiment mal en point sur le plan humain. Du moins dans ce que je vis moi, il y a quelque chose de bien pourri dans le royaume de Belgique ! :-) ].
Et puis tout cela est écrit avec tant de finesse...
RépondreSupprimerDedalus : Merci… :-)
RépondreSupprimer"On ne remplace pas les morts, ils gardent leur place intacte auprès de nous, qui se remplit d'absence."
RépondreSupprimerC'est quasiment à la lettre du Proust qui a écrit : "La mort n'agit que comme l'absence."
:)
Antenne : merci ! :-)
RépondreSupprimerÇa s'arrose.
SupprimerTiens Nicolas, tu tombes bien. Je te fais un mail demain, à tête reposée. J'ai des trucs à te dire ! :-)
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