mercredi 25 mars 2020

Les idiots et les médiocres




La meilleure analyse de ce qu'est enmarche et qui nous éclate aujourd'hui à la gueule est celle qui consiste à comprendre qu'en lançant un mouvement ni-de-gauche-ni-de-droite (et réciproquement), on s'est retrouvé avec des gens au pouvoir qui n'avaient aucune compréhension politique* du monde et, pour ceux qui étaient encartés dans l'un ou l'autre des partis pré-existants, aucune chance de faire la moindre carrière.

Nous avons ainsi promu des idiots et des médiocres.

Moi personnellement, non. Mais vous qui avez voté pour eux, vous êtes responsables d'avoir sélectionné et associé des imbéciles avec des incompétents pour leur filer la direction du pays. 

À commencer par Emmanuel M*cron lui-même qui est une sorte de singe savant. Excellent pour répéter comme un âne, les leçons reçues de ses maîtres puissants, Jacques Attali, Alain Minc, Jean-Pierre Jouyet mais bien incapable de ce que l'on considère comme de l'intelligence c'est à dire la capacité à s'adapter en permanence à la réalité.

Ainsi, pendant que la population meurt en masse, pendant que les cadavres s'empilent à la sortie des hôpitaux dépourvus des moyens nécessaires à la lutte épidémique, nous regardons un président qui travaille à sauver la finance et le monde des affaires.

Vous pensez que j'exagère ? Prenons les dernières décisions du gouvernement à l'heure où le bilan fait état de plus de 1.100 morts officiels* du coronavirus dans notre pays : Olivier Véran, nouvellement ministre de la santé (nommé après qu'Agnès Buzyn ait trouvé plus important d'aller tenter sa chance à la mairie de Paris !) annonce un plan de 260 millions d'euros* en faveur de l'hôpital public tandis que dans le même temps, c'est 4 milliards d'euros*, soit plus de 15 fois plus, qui sont soudainement débloqués au profit des start-up.

Le président a beau jeu de rendre visite aux soignants pour faire de belles images que tu regardes angoissé·e dans ton journal télévisé, les journalistes ont beau jeu de cirer les pompes du pouvoir* pour lui servir ainsi sa communication politique un peu plus brillante, on le voit bien, tout est mensonge dans le macronisme.

Quand nous en aurons fini de cette crise sanitaire, j'espère que votre colère sera aussi forte que la mienne et que vous n'accepterez pas de reprendre notre vie d'avant. Comme si de rien n'était. Comme si nos aînés sacrifiés étaient morts* pour rien, isolés de leur proche et laissés seuls pour cause de contagion.

Ces gens, tous ces gens, ta mamie, ton père, les infirmiers et les médecins ne meurent pas du virus, ils meurent par le manque de moyens donnés aux hôpitaux. Ils meurent parce qu'on a laissé aux milliardaires le loisir de ruisseler plutôt que de payer l'impôt. Et s'ils meurent, qu'ils soient morts pour révéler la véritable nature du macronisme : une oligarchie au service du pognon et contre la population.

Image : «Le jeu des selfies avec M*cron» - Europe1, 11 août 2017 ©Philippe Lopez/AFP