lundi 31 mars 2008

La vie municipale (c'est communal !)


A Eloie, dans les Vosges, l'ancienne secrétaire de Mairie s'appelait Renée Toulouse.




A croire qu'à Toulouse, ce n'était pas tellement l'intérêt général qu'ils aimaient défendre, mais plutôt leur bout de gras. La ville bruisse ces jours-ci parce que la nouvelle équipe en place a modifié la rémunération des élus. Et bien sûr, ceux qui ont perdu la place font un peu la gueule.

C'est sûr qu'en trente-sept ans, on s'habitue aux dorures et aux grand bureaux.

A moins que ce soit la notion même de changement que n'aime pas la droite. Par exemple, avant tu pouvais constituer un groupe à deux. Alors qu'on sait bien qu'en duo, il y a un tas de choses plus agréables à faire que de tenir des sièges. Maintenant, il faut être quatre,
au minimum, pour se grouper.

Du coup le Modem, avec ses trois élus, a décidé aussi de faire la gueule. Au lieu de se souvenir que ce sont surtout les électeurs qui ont choisi de les mettre à cette modeste place et qu'il y avait peut-être un message…

dimanche 30 mars 2008

Diffamations [même pas vrai !]


[source]


Nicolas Sarkozy qui avait promis d'être le Président du pouvoir d'achat est en passe de réussir sa mission.


Olivier Martinez n'a pas refuzzé les 1.000 euros de dommages et intérêt que lui avait attribués la Justice dans son procès pour une info dont au propos de laquelle il ne faut pas dire qu'il n'épouse pas plus qu'il ne divorce d'avec une femme qui ne s'appelle pas Kylie Minogue.


Xavier Bertrand a été chiraquien puis Juppéiste avant de devenir Sarkoziste. Ravi de ce ralliement, Nicolas Sarkozy le fit Ministre. Alain Juppé que rien n'arrête plus compte en faire un agent double à son profit à l'intérieur des arcanes de l'UMP.


Le Paris Saint Germain a gagné une coupe !



Ce n'est pas parce que j'écris une connerie
qu'il faut la prendre pour vraie !

Ça va [poésie du rangement]


[source]



Le tas des fruits sur le meuble
Le goût du café sans lait ni sucre
Le linge à étendre
La lumière à la fenêtre qui parle des distances
Les draps dans la machine
La poussière des rires dans le ventre de l'aspirateur.

Le temps des horloges
Le chant des oiseaux
Le vide des cendriers et des miroirs
Le mouvement du chat
Qui s'accapare les emplacements
— Ça va, me dis-je, ça va
Avant de rallumer ma cigarette.

L'eau de vaisselle, l'éponge
La crasse s'évacue par la bonde
Et retourne à son monde
Je ne pense à rien, je songe
Aux terreurs, aux terrasses, au tourisme
Aux rails qui énumèrent leur chemin de fer

Je n'ai rien vu venir
Tu as du passer par la sente
Aborder la descente
Par le flanc des collines
Tu as du faire mine
Faire la fausse, la semblante

Les départs, les déserts, le venin liquide de l'absence
Les lèvres à la chair de l'orange
La langue se délecte des agrumes
La tête d'un oreiller de plume,
Ca va me dis-je tandis que je range
Et que ma main, mon clope allume…

samedi 29 mars 2008

Le Dalaï Lama [de long en large !]


[source]


Confier ta décoration intérieure au Dalaï Lama, tu vois bien que ce serait une erreur.

Tu sens bien que ce type n'a aucun goût pour ça.
A chacun sa spécialité.
Ce serait aussi con que de confier l'idéal olympique à un pays qui n'est même pas démocratique.

Plus haut, plus loin, plus fort, on est tous frères mais je te nique au cent mètres.

A l'inverse, le mec qui s'entraîne depuis cinquante ans à trouver la paix et sans dopage, ça le qualifie d'emblée pour la compétition, non ?

En photo : la présentation de la
collection Dalaï Lama, été 2008

mardi 25 mars 2008

Blog en pause

Monsieur Poireau prend un peu de recul…

samedi 22 mars 2008

Les anguilles [jamais on s'en nasse !]

ATTENTION : CE TEXTE EST ACCOMPAGNÉ DE MUSIQUE ET DE CERTAINS LIENS QUI POURRAIENT SURPRENDRE LES PLUS JEUNES.



[source]


J'ai eu mes heures de gloire et mes tableaux d'honneur.
Tout misé pour le rouge sur les tables aux donneurs.


Je ne suis pas passé loin de connaître les sunlights, certains soirs vécus trop près des cendriers.

J'ai commis quelques fautes,
J'ai péché des anguilles, à mains nues, sans filets,
J'ai connu la chair et la vie du latex
J'ai vécu les enfers,
J'ai franchi les plus beaux incendies
qui m'ont brulé les ailes
Au sommet de la grande échelle.

On s'en fout, ça repousse, messieurs dames
On se refait comme qui dirait de la virginité.
On reprend le combat, c'est par ici le bon sens de la marche.

J'ai été sonné sur des rings [va ouvrir, mon cœur !],
Du tocsin aux clairines, résonnez matines,
Je me suis plus d'une fois, fait sonner les cloches.

J'ai plus d'une corde à mon arc,
Dans plusieurs langues, un peu de vocabulaire,
J'aime la linguistique de tous les continents.
J'aime la gymnastique et tout ce boniment.
Je suis resté pendu à ses lèvres jusque tard dans la nuit.

J'ai fait dodo avec des nanas dotées de nénés pas piqués des hannetons tandis que d'autres n'étaient équipées que de tout petits tétons. [c'est écrit pour jouer avec la langue !]

Et malgré tout cela, je n'ai pas d'habitude.
Je reste émerveillé que ces choses puissent arriver.
Je prends comme un miracle un bout de jolie peau qui s'offre,
Me font trembler (dedans) tous les chuchotements,
La pénombre et la caresse,
Les souffles mêlés et l'odeur de la peau.

Un coup d'œil écoulé en contrebande sous des cils policiers.
La prison d'un regard d'où parvient la lumière
La pulpe d'une lèvre pour un sourire offert.
La candeur carnassière de la blanche canine.

Mon expérience m'apprend qu'il n'y a pas d'usure
Que cela reste encore comme au premier moment.

Malgré les acquis aux aguets,
Les ex qui t'ont à l'œil planqué(e)s dans ta mémoire,
Malgré l'âge et le poids des années,
Le faix* que font les ans
Laisse mon cœur tout neuf
A chaque début de page

jeudi 20 mars 2008

Le pied [des kilomètres de marche !]

Mesurer la taille de son sexe, pour un garçon, ce n'est pas plus bête que pour une fille de savoir sa taille de bonnet en soutien-gorge.

J'attends d'ailleurs avec impatience la mode des étuis péniens pour les hommes et il sera alors légitime de connaître précisèment ses mensurations.
_Ça te va comme un gant me dira ma chérie, telle que je la connais, flatteuse pour pas cher !

C'est comme connaître sa pointure et c'est normal si on veut être bien dans ses baskets.
Bien dans sa peau pour trouver chaussure à son pied.
Et faire un bout de chemin ensemble.

Il est évident que ce n'est pas la pointure qui fait qu'on marche mieux.
Peut-être qu'un grand pied permet d'avancer d'un pas plus ample tandis qu'un petit panard oblige à accélérer la cadence. Mais l'un et l'autre permettent d'aller de l'avant.

Et ça n'empêche en rien de s'enlacer pour prendre son pied

mercredi 19 mars 2008

Les étrangères [poésie concassée]

Je dis :
— Tu t'y connais en musique électronique ?
Parce que, ce qui me mène dans la vie, c'est la curiosité et, qu'en ce moment, mes oreilles d'arpenteurs s'en vont vers ces rivages.

La médiathèque répandaient son calme de culture

(OoOoOh ces chuchotements entre les rayons des livres comme des conversations qui ne devraient pas avoir lieu…)

Des vitres émanait un soleil qu'elles avaient filtré et enrichi de douceur.

Elle était une autre que moi à ce rayon. Une autre que moi. PAS UN OBJET DE CONVOITISE.
Ce qu'elle savait, sa connaissance, seule m'intéressait.

Je dis :
— Tu t'y connais en musique électronique ?

Elle tourne son visage et me s o u r i t.
— Oui, un peu, je …
Je la découvre alors, (la forme exacte de l'oeil, la pomette en exergue, quelque chose de la joue qui mène à ses lèvres

[OoOoOh la douceur des baisers qui me manquent soudainement].

Elle a de la beauté comme on a des cheveux, comme les dents poussent, comme au printemps, les fleurs, comme la surface de l'eau du lac où l'on se baignait pendant que l'orange éclatait,
de la beauté qui E T I R E la lumière.

Elle a ce qu'il me faut d'accent à moi qui, déjà tout petit, aimais les étrangère
*,

elle a coché et mis des croix dans tous mes questionnaires,

ET MOI QUI N'Y PENSAIS MÊME PAS !


Je me retrouve devant e l l e,
surpris même d'y être,
je ne sais plus ce qu'il faut dire, moi qui pouvait avant, faire entrer :

  • 1. Une armée de chevaux dans un alexandrin
  • 2. Le trésor des Incas dans un alexandrin
  • 3. Les bourgeons des forêts dans un alexandrin
Pour le numéro 1, tapez un. Pour le numéro 2, tapez 2…,
Crétins de téléspectateur, maintenant tu paies !

redonnez-moi le langage,
...........................les mots........................................
des phrases à répartir,
ma langue, - --- -- - --- - -- ---- - -- ---- - --- -- - ---


[ t_o_u_t s_e f_i_g_e, ] .



je ne peux plus CLIQUER-GLISSER LES PAGES des dictionnaires,

sauf que je deviens simplement tremblant,
sauf que je deviens tremblant,
sauf que je tremble

[OoOoOoh comme elle est étrange cette sensation d'après la peur, quand votre conscience reprend le pas sur l'instinct de survie mais que votre corps par toutes ses manifestations vous montre qu'il se souvient encore que L A P E U R est une substance des veines...],


Je dis :
— Je cherche un album. Plutôt du trip-hop…

M o n c o r p s f a i t alors quelque chose
a v e c m e s j a m b e s,
elles se placent a u t r e m e n t.

je viens plutôt du rock, alors j'essaie de découvrir
— Oui, je peux…
Et se penchant vers les rayons [elle a ce truc des filles pour qui se pencher en avant, c'est changer de beauté], la lettre T, cd-cd-cd-cd, l e s d o i g t s d é l i c a t s saisissent et me le tendent

— Terranova, Tou connais ?

Je crois que je souris, je ne sais pas où sont mes pensées à cet instant,

quelque chose qui marche derrière nous et qu'on perçoit, un animal entrevu seulement par le coin de l'oeil ,


Je dis :
— Tu es étrangère ?
Puis à nouveau, parce que le peu de mots qu'il me reste voudrait rester dedans et que,
d a n s u n e m i m i q u e a m u s a n t e d e SON v i s a g e, elle m'ordonne de répèter,

— Tu es étrangère ?
— Oui, roumaine. Tu verras, c'est intéressant cette musique.
Elle a dit cela d'un ton oublieux, comme si “roumaine” était un accessoire, un adjectif,
comme s'il fallait ne pas en P A R L E R


[Pensez aussi que si l'on est étranger, vivant dans un pays étranger, dont on parle la langue dans toutes ses turpitudes alambiquées — “le français, c'est soucrrré comme dé la muszssik” me disait Maria quand je l'interrogeais sur son amour de mon bien maternel —, c'est bien souvent qu'on l'aime au point d'y vivre, au point de ne b-i-e-n-t-ô-tplus parler d'autres langues
et de ne plus vouloir être reconnu comme ét r a n g e r.
.< . . . . . . . . | . .

Nous partons chacun, ———> par-là-par-là,
de nouveau sé-pa-ré-s,

COMME SI RIEN N'AVAIT EU LIEU
le premier jour d'après le déluge sans la mémoire du déluge.

Pour moi, les choses prennent place,
(comme une porte secrète qui se mettrait à battre au-dedans),

le-bruit-du-coeur qui se remet à battre

et qu'on le sent [B . A . T . T . R . _ . ]
très précisèment,


le possible reprend du poil de la bête. . . . . … . .…. ,…

Le monde des possibles s'est encore rapproché,
je le touche du doigt chaque fois que
la vie m'offre de la vie…


[ C'est fou parfois, ça vous tombe comme ça dessus sans prévenir ]





_____________________________________________ RÉFÉRENCES :
*J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison

Elle avait les yeux d'outre-mer

Elle en montrait la déraison

Elle avait la marche légère

Et de longues jambes de faon

J'aimais déjà les étrangères

Quand j'étais un petit enfant

[Extrait de Louis Aragon "Après l'amour" (Le Roman inachevé)]



(Pour être honnête, j'ai déjà diffusé
ce texte sur un autre blog en juin 2006)

mardi 18 mars 2008

Interlude [quelques actualités du jour]


Le Potala de Lhassa [source]


Nicolas Sarkozy a refusé le droit à David Martinon à recourir à l'aide médicale pour
se suicider.

Jérôme Kerviel a piqué cinq milliards d'euros dans les caisses de l'UIMM sous les yeux de Mâme Parisot qui n'est pas en détention.

La police chinoise cherche des types habillés en orange jusqu'aux fin fond du pays jusqu'au Tibet.

Total a encore gaché du pétrole de plus en plus cher.

Des rentiers perdent en bourse l'argent virtuel qu'ils ne dépensaient pas.

Le sport et la politique sont deux choses différentes a déclaré Bernard Laporte, ancien entraîneur du XV de France.

lundi 17 mars 2008

Les municipales [la deuxième lame avant que le poil se rétracte !]


Echarpe de maire [source]




François Bayrou, après avoir compris que le bipartisme crée un effet de balancier à chaque scrutin [une fois à gauche, une fois à droite], a decidé de se placer au centre. Le résultat pour l'instant c'est que le retour est d'une telle puissance qu'il se le prend dans la tête. Une question de réglage, sans doute.

Hier soir, donc, c'était le retour de la gauche dans les urnes et de manière plutôt massive si l'on s'en tient aux résultats [je signale au passage que mon analyse post premier tour était juste, non mais !]. Parce que si l'on écoute les réactions de la majorité au pouvoir, on pouvait hier, au fil des plateaux télé, entendre des explications bien différentes.

Xavier Bertrand, entre autre, nous a sincèrement suriné [car Xavier Bertrand est toujours sincère] que les électeurs s'étaient abstenus ou avaient confié leur voix au Parti Socialiste pour demander une accélération des réformes. Un peu comme si, voyant les rats quitter son navire, le capitaine en conclue qu'ils sont mus par la vonté d'arriver à destination à son bord. Ou bien un peu comme si Madame, découvrant Monsieur en galante compagnie sous la couette, en arrive à la conclusion qu'il se bat activement pour péréniser leur couple.

[pour ne vexer personne, ça marche aussi avec monsieur/madame, madame/madame et même monsieur/monsieur. Quant à la zoophilie, on considérera que dans cet exemple, elle ne peut être qu'un loisir, tant il est difficile de rester marié plus de vingt ans avec un labrador].

Il y a eu aussi ce que nous appellerons la «théorie Fillon» selon laquelle il ne s'agit que d'un scrutin local dans lequel les électeurs ne se sont déterminés que pour le choix du meilleur maire. Et ce n'est pas de bol pour la droite, la plupart de ses candidats ayant été jugés irrecevable pour le poste.

Alors, soit il n'y a que de mauvais bougres à l'UMP, ce que j'ai quand même du mal à croire, soit il y a un sérieux problème dans le choix des investitures. Un peu comme à Neuilly où il a tout de même fallu que le parti change de monture au milieu de la course pour être certain de passer en tête à l'arrivée.

Il a aussi été dit, notamment par Brice Hortefeux qu'à la sortie des urnes, on trouvait surtout un ré-équilibrage des forces en présence, par rapport à des scrutins précédents. Par exemple à Toulouse qui était déséquilibrée depuis trente sept années ou bien à Metz qui n'avait plus vu la gauche à la Mairie depuis 1848, il est clair que par soucis d'équité, le ministre de la Protection active de la Nation nationale va se battre pour que les socialistes profitent de la même durée de mandat !

Allez, ne boudons pas notre plaisir, nous qui, depuis un soir de mai 2007, pensions que nous en avions pour dix années de pouvoir Sarkozyste et constatons que tout cela s'est assez vite effrité. Surtout que le Président sort de cette épreuve diminué [si, si, c'est possible !] et qu'il lui faudra bientôt compter avec les ennemis de l'intérieur de l'UMP. De quoi se réjouir pour les mois à venir !

A Toulouse, il s'en est fallu de peu
mais je suis sûr que dans six ans,
avec le travail de cette nouvelle équipe,
le score sera bien plus favorable !

Tandis qu'à Marseille, il est déjà
question
de vérifier l'existence réelle
de chacun des électeurs ayant voté hier [voir à 9h35].

dimanche 16 mars 2008

Fait divers [le point de vue !]


Une femelle gorille et son petit.


L'information, c'est surtout une manière de bien présenter les choses, une question d'angle.


Par exemple, vous avez entendu cette histoire du bébé jeté par la fenêtre à Marseille ? Horrible, non ? Un truc à te faire douter de l'humanité, de l'instinct maternel et à te faire dégringoler le moral. Rien de bon pour relancer la consommation du pays en tout cas.

Alors que la même info, tu la places dans Videogag, tu ajoutes les sproutches et autres bruitages au moment où les voitures roulent sur le bambin, des rires en boîte synchronisés et ça prend soudain une autre dimension…

Comme quoi, s'ils faisaient un effort, le monde pourrait avoir un tout autre visage…

vendredi 14 mars 2008

Le travail [métro, boulot, bobo !]


18h15, le Métro, la Ligne 13 [source]


Soit tu attrappes le cancer, soit tu finis dépressif.

Tu peux aussi perdre l'usage d'un bras à cause de la répétition infinie du même geste à raison de huit heures par jour ou bien encore perdre la vue à force de lire des documents juridiques à longueur de temps.

Tu acceptes de te lever avant le soleil, de sortir sous la pluie ou la neige et de te coaguler avec d'autres humains aussi bosseurs que toi dans les transports en commun.

Tu attrapes la grippe, tu manques de sommeil, tu finis la semaine sur les rotules au point que le samedi après-midi dans les allées de ce Carrefour® que tu détestes et perdu parmi une foule cacophonisante et baignée de cette musique de daube et d'animateurs aigrelets, tu te demandes si ce n'est pas plutôt le Caddy® qui te tire et surtout pourquoi faut-il acheter tout cela ?


[par exemple mettre de l'argent dans des sacs prévus pour être jetés, c'est très cons si on y pense].


Le lundi, ta femme te critique pour ton retour à pas d'heure.
Le mardi, ta fille pleurt pleure parce qu'elle voudrait son papa pour lui lire une histoire.
Le mercredi et les jours suivants ne font qu'étaler encore cette teinte de gris qui constitue ton existence.

Les semaines se litanisent pendant lesquelles la vie t'apparaît comme quelque chose que tu regardes depuis la fenêtre d'un train. Au proche, la vitesse efface les détails tandis qu'au loin défile comme au ralenti, le paysage de ces endroits que tu ne visites pas.

Il parait même qu'on peut se suicider à cause de son boulot.

C'est vous dire si c'est nocif à la santé. A tel point qu'on se demande s'il ne va pas falloir interdire le travail dans tous les lieux publics…

jeudi 13 mars 2008

Le K du Q [scrabble et sensualité]



Photo de Marilla Destot - Série "grains de beauté"




Le K du Q

Texte de Claude Nougaro - Musique de D.Goyone


Dans l'âme, j'ai un grain de folie
Tu as un grain de beauté sur la fesse
De ces deux petits grains dans ce grand lit
Lequel va germer, dis-moi ô ma princesse?

Est-ce mon grain de fou
Mon grain de feu
Ou est-ce ton grain de peau
Ton petit grain de poudre
Et dis-moi si nos deux grains réunis
Ça mettait le feu aux poudres?

Dans l'alphabet du corps, le Q est la consonne
Qui m'occupe toujours particulièrement
Et même si tu te paies des yeux de diamant
Mes yeux lâchent tes yeux pour lécher ta consonne
Cent mille fois d'accord, un chien, je suis un chien
Ma patte se raidit et je bave à la une
Devant l'astre joufflu ensorcelé de lune
Ce papillon gonflé qui troue toutes mes nuits

Dans l'âme, j'ai un grain de folie
Tu as un grain de beauté sur la fesse
De ces deux petits grains dans ce grand lit
Lequel va germer, ô ma princesse?

Dans l'alphabet du corps, ton Q est un Y
Un fabuleux Y frotté de soleil nègre
Ma mecque, mon coffre-fort à moi, pauvre mec
Quand ta chute de reins coule sur mes yeux maigres
Zabou zabou zabou zabou baka tombé
Je te parle crûment, foin de délicatesse
Mon beau feu d'artifice, mon beau fou d'artifesse
Trou de balle de tennis, ma raquette est tombée

Dans l'âme, j'ai un grain de beauté
Tu as un grain de folie sur la fesse
De ces deux petits grains, ces grains de blé,
Lequel va germer, ô ma princesse?

mercredi 12 mars 2008

Toulouse [élection municipale 2008]

Je vais essayer d'expliquer aux parisiens et aux autres pourquoi Toulouse est une ville où l'on rigole et pourquoi ça vaut le coup d'y venir pour se marrer [surtout si tu es une jeune femme brune célibataire qui aime les légumes].

D'abord comme maire sortant, nous avons M. Moudenc. Vous pouvez vérifier si ça vous chante, ce type là n'a jamais été élu par les toulousains. Il se trouve qu'un jour, M. Douste-Blazy a découvert que la mairie de Lourdes était trop petite pour accueillir son énorme talent [qu'on reconnait à sa coiffure] et que, aidé en cela par M. Baudis [parti pour d'obscures affaires se réfugier à Paris], il a réussi à berner tout le monde et à occuper le poste.

Fort heureusement, nous n'avons pas eu longtemps à le supporter puisqu'il fut appelé aussitôt par je ne sais plus quel premier ministre dans je ne sais plus quel ministère, c'est vous dire s'il a marqué l'histoire. Si ce n'est qu'il avait fait campagne comme tant d'autre sur la valeur de l'engagement local et que les toulousains ne sont pas prêts à lui pardonner cet abandon de poste.

Le siège étant libre à l'Hôtel de ville, pendant que les uns et les autres se tiraient dans les pattes, j'ai l'impression que M. Moudenc fut surtout choisi pour n'avoir fait aucune vague particulière. L'insipidité au pouvoir avait l'air d'arranger tous les prétendants en attendant l'échéance électorale suivante.

Arrivé à ce point, je pense qu'il est important de préciser que M. Moudenc est un centriste, c'est à dire un type qui tel le caméléon est capable de reproduire les idées de n'importe qui, pourvu que cela permette de ne pas être remarqué tout en restant en place.

Ainsi, pour le premier tour de cette municipale 2008 à Toulouse, il a décidé de se rallier à la droite dès le premier tour afin d'attirer à lui tout ce que la ville compte d'édile de ce bord mais sans bien sûr arborer le logo de l'UMP afin de ne pas choquer les âmes sensibles et anti-sarkozystes.

Ouvrant ainsi la porte au centre [note : essayer donc d'ouvrir une porte au centre, ça ne peut pas marcher !], il a donc eu contre lui un certain M. Forget. Propre sur lui et portant beau, celui-ci est un avocat du barreau local dont il a les défauts : très bon à l'oral mais sans idées bien déterminées [en clair M. Forget est un type qu'on oublie assez vite].

N'allez pas croire que je diffame en disant cela : si je relis les différentes interventions d'avant premier tour du sieur en question, elles sont toutes tournées contre le maire en place et laissent à penser qu'en cas de mauvais coup reçu dans les urnes, il aurait plutôt choisi M. Cohen que l'autre.

Et c'est là que l'histoire tourne au comique et à la pantalonnade quand on découvre aujourd'hui que le Modem s'allie donc avec la liste de droite.

Pour le deuxième tour, vous avez donc le choix de voter pour cette belle paire d'opportunistes assemblées entièrement à la main : un centriste engagé à droite sous l'étiquette UMP mais sans logo associé à un Modem opposant mais soudain d'accord avec lui pour se partager le gâteau.

En face, il reste M. Cohen qui fort de son score du premier tour grâce à un programme ambitieux et équilibré pour la ville refuse tous les marchandages pour en garder la cohérence. Il a fermé la porte à tous les petits arrangements sollicités par les uns et les autres et demande simplement qu'on lui fasse confiance.

Rejetant les petits calculs et les légère trahisons, s'éloignant de la cuisine politicienne telle qu'elle se pratique trop souvent sur le dos des électeurs, il reste sur sa ligne et renforce son engagement et sa volonté de diriger Toulouse dans la bonne direction.

Maintenant que nous avons bien ri des turpitudes de la droite, du centre et du Modem, maintenant que chacun a dévoilé ses cartes et que nous voyons la sincérité des uns et des autres, maintenant que les déçus comprennent les faits, il n'y a plus aucun doute à avoir sur le choix du maire de Toulouse : ilest temps que cela change !

Le slogan [Modem faux rêveur !]

Dans un reportage télé à propos de notre béarnais national,
au fond sur le mur, une affiche représentant le grand homme avec ce slogan :

François Bayrou, la force des convictions.

Pour le deuxième tour des municipales, il va falloir
que l'imprimeur se dépêche à refaire un tirage corrigé comme suit :

François Bayrou, la vie des contorsions !

tant le positionnement du Modem nous semble
à nous simples électeurs, totalement incompréhensible.

mardi 11 mars 2008

Le concours [c'est moi qu'ai la plus grosse !]


Ludivine Rioury miss Bourg-lès-Valence 2007, ses dauphines Fanny Boissy et Déborah Reduin ainsi que miss Drôme junior Cindy Delporte Fontaine et miss BLV 2006 Emerence Marolet ont participé à la foire de Romans en octobre 2007 [source]



Je ne participe pas au festival de Romans parce que je n'aime pas les concours. Encore une fois il s'agit de déterminer non pas celle qui écrit le mieux, le plus drolement ou plus vite que son ombre mais juste de constater celui qui recevra le plus de votes.

On pouvait espérer qu'une telle initiative soit basée sur la qualité d'untel à tricoter les mots en rangs serrés, on aurait accepté une totale subjectivité pourvu que cela serve la teneur du blog et non son taux de fréquentation mais la réalité est là : à Romans seront déterminé des élus et non des auteurs.

Encore un concours de celui qui a la plus grosse, ça fait un peu redondant, non ?


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J'apprend par mail que Louise a un cancer
cette nouvelle m'attriste au plus haut point.
Ce n'est qu'une chatte, bien sûr, un animal,
mais il y a qu'on s'y attache…
Bon courage à Cathy pour tout ça.



lundi 10 mars 2008

Les municipales [la première lame coupe le poil !]


[SOURCE]



La gauche qui progresse de huit points par rapport à 2001, qui est sur le point de conquérir Marseille et Toulouse, qui prend Rouen dès le premier tour et haut la main, qui bascule Rodez acquise à la droite depuis plus de cinquante ans et nos ministres sur les plateaux qui viennent nous dire que c'est un résultat équilibré.

Et on s'étonne après que leur politique soit mal fichue !

Outre cette victoire de la gauche, l'autre bonne nouvelle, c'est qu'on en a presque terminé avec le Modem. Même s'il reste encore quelques ballotages ici ou là, il faut bien reconnaître que le coup de «on gouverne tous ensemble» et surtout on s'allie avec le vainqueur dès qu'on le connait, est arrivé à son terme pour accoucher d'une souris.

François Bayrou est un garçon qui a le sens des valeurs et des principes. Après avoir pris le parti à près de six pour cent bien avant la présidentielle, on comprend à présent qu'il fera tout pour rendre l'UDF dans l'état exact où il l'aura trouvé en entrant. Et surtout qu'il n'est pas loin de réussir son pari.

De ces municipales 2008, la droite au pouvoir sort tellement en forme qu'elle se fait mettre quatorze point dans la vue à Paris autrefois totalement RPR et que le maire de Lyon [qui est à la Gaule ce que Saint-Claude est à la pipe] raffle la mise sans même avoir à batailler.

De toute façon, il n'y a qu'à voir l'absence du Président dans les médias pour comprendre la berezina dans laquelle se trouve la majorité. Il a tellement disparu de nos écrans que certains commencent à s'inquiéter sérieusement sur sa capacité à rebondir et à reprendre la main sur le terrain politique.

En clair, sont élus ou en passe de l'être tous ceux qui paraissent plus ou moins indépendants de Nicolas Sarkozy, tandis que les plus proches et ceux qu'il a choisis de soutenir publiquement vivent jusqu'au bout leur chemin de croix. Tel Monsieur Darcos dont le nom pour le coup ferait penser à un médicament anti-douleur ou une Mademoiselle Dati incapable de mobiliser des électeurs pourtant totalement ignorants de la notion de changement.

Et même à Neuilly-sur-Scène, bastion des bastions, dernier village de France résistant à toute idée de partage et de redistribution, on en est venu aux mains pour savoir laquelle des deux listes étaient la moins sarkozyste du lot.

Pourtant, ils sont là encore à discourir sur la volonté de réforme du peuple français [qui n'a pas eu son mot à dire quant au traité européen], sur l'urgence qu'ils entendent mettre à réaliser plus vite encore ce que nous venons de rejeter. Les Copé, les Devedjan et les Bertrand nous ressortent leur laïus sur la vérité du terrain qu'ils auraient entendu monter des foules qu'ils ne cessent de croiser chaque jour.

A les entendre discourir, à les voir tricoter une autre vérité, à les voir se pavaner dans leur costume de légitimité, je songe avec plaisir à la deuxième baffe que nous leur mettrons dimanche prochain…


A Toulouse, le Modem se ramasse à la pelle
et Moudenc rassemble 42% des électeurs
mais sans avoir d'autre réserve de voix
que les trop muets abstentionnistes,
tandis que la gauche avec Pierre Cohen à sa tête est sur le point, enfin, de prendre le Capitole !

samedi 8 mars 2008

Journée de la femme [et du cœur de l'homme !]



Maintenant que les femmes sont modernes, voilà qu'elles se mettent à envoyer des fleurs aux hommes. Nan mais oh, il faut arrêter ça tout de suite, hein ? Je n'ai pas l'habitude de cette pratique et ça me laisse tremblant d'émotion.
A la limite de la crise cardiaque ! A mon âge respectable, ce n'est guère raisonnable ! (et c'est pour ça que c'est bon !).

Merci à N. pour cette émotion, c'est réussi !



Je suis tellement troublé que c'est bien plus tard
que j'ai vu qu'il y avait aussi des chocolats, dis donc !

vendredi 7 mars 2008

Le prof [tout est question d'image !]


Image de CaliRezo dont je vous conseille fortement le site. Il y a de quoi s'en mettre plein les yeux !


C'est l'histoire d'une jeune femme d'à peine dix-huit ans plutôt très jolie.
Elle va, comme beaucoup à son âge au lycée où elle rencontre différents professeurs dont certains sont des hommes adultes.

L'un d'entre eux enseigne les sciences et finit par établir une relation personnelle avec elle, uniquement par le biais des réseaux électroniques. Sur MSN, ils discutent ensemble de musique, de littérature, échangent des points de vue sur l'époque et le monde qui nous entoure. En somme des conversations relativement banales.

Mais parfois, il lui envoie des photos.

Il s'agit de clichés qu'il réalise lui-même dans des lieux publics. Par exemple, dans une Fnac, au rayon Macintosh où les ordinateurs ont ce design qui les rend tant remarquables, il fait le tour et sur chacun affiche son portrait à elle en fond d'écran jusqu'à ce que la salle informatique ne présente plus que son visage répété comme à l'infini. On imagine qu'il agit avec rapidité pour réaliser son objectif.

Un fois accompli son méfait, il prend une photo de cette exposition éphémère avant de redémarrer toutes les machines et donc de faire disparaître la représentation multiple de cette beauté adolescente.

Ce sont ces prises de vue qu'il lui communique par mail mais sans commenter, sans indiquer une intention artistique, sans donner une clé qui permettrait un quelconque décodage. Juste ces photos d'elle représentée des dizaines de fois dans un lieu public.

Elle le voit souvent et leur relation officielle s'en tient au rapport prof-élève. Elle est sans doute flattée de cet intérêt d'un homme mûr pour sa personne mais, dans le même temps, naissent quelques questions, comme l'ombre d'un doute sur ses motivations et ce comportement.

Elle m'en a parlé et je m'interroge sur le sens de tout cela. Dois-je, en tant qu'adulte la mettre en garde ou bien considérer qu'il n'y a là qu'une démarche artistique de sa part ? Ou bien n'est ce qu'une forme de compliment qu'il produit de manière spectaculaire sans autre intention derrière ?

J'avoue que je ne sais que répondre. Qu'en pensez-vous ?

jeudi 6 mars 2008

Les écoles [pas de fumée sans feu !]


Nicolas Sarkozy dans une école de Périgueux, le 15 février dernier [image AFP - source : Ouest France]



L'école est le reflet de la société et on a le président qu'on mérite.


Les gamins, on leur colle n'importe quoi dans les programmes, en fonction du vent idéologique du moment, genre garder au chaud contre son corps maigrelet l'âme d'un petit enfant déporté puis brûlé par les nazis tout en apprenant par cœur la lettre de Guy Môquet et on s'étonne qu'il se mettent à fumer des sticks dès l'entrée en cinquième.

Sans parler que depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la vente de cocaïne fait un malheur dans toutes les couches de la société et qu'il se répand comme une traînée de poudre qu'il faille se défoncer au boulot jusqu'à plus d'heure afin de seulement gagner sa vie.

Remarquez qu'avec ce talent indéniable pour le roulage matinal, l'Education Nationale pourrait en profiter pour relancer les métiers de l'artisanat où une bonne dextérité est toujours requise. Ainsi, au lieu de lutter en vain contre cette recherche de paradis artificiels, on l'utiliserait pour que nos enfants développent un véritable espoir dans l'avenir.

Sans compter que pour se payer sa barette de shit hebdomadaire, la plupart de nos adolescents découvre et améliore sans cesse de nouvelles techniques commerciales que même un major de promo de H.E.C est encore loin d'imaginer. Il serait temps que les grandes écoles ouvrent leurs portes à cette élite des fumoirs et acceptent d'intégrer en leur sein ces élèves dont l'expérience n'est plus à démontrer.

mercredi 5 mars 2008

Les quatre coins [au delà du périphérique !]


Le Marché de Wazemmes à Lille [Photo Nicolas Kienast]


Ce qui est bien avec les municipales, c'est que soudain, la télévision est pleine de gens de partout. Des pas parisiens, quoi.


J'ai pu voir que Dominique Perben n'est toujours pas autre chose qu'un parachuté et que les lyonnais lui préféreront le calme Coulomb [et son écharpe fushia], Monsieur Bompart faire de la patinette en rond devant la mairie de Nice comme s'il ne pouvait déjà plus y entrer. Et Martine Aubry sur le marché de Wazemmes, ce qui est tout à fait normal pour une lilloise [nan, mais en tant que maire, je l'aime bien].

Pour les journalistes que ça intéresse, je détiens personnellement des informations sur Monsieur Chopard candidat de la Droite et des Sado-Masochistes Réunis au Kremlin-Bicêtre. Figurez-vous que ce maire putatif n'hésite pas à cacher le portable de son épouse dans les locaux de la Comète, la rutilante auberge locale, afin de faire croire à un vol odieux et dans le seul but de faire monter l'insécurité dans ce secteur de la commune pourtant jusque là très bien fréquenté. Ce sont là des procédés qu'il faut dénoncer publiquement quand on est comme moi fort attaché à la démocratie au comptoir.

[je plaisante, je lui ai même serré la main]

Il n'empêche que la période nous permet d'ouvrir les yeux sur l'origine géographique de la voix de la France. L'écart se creuse entre nos régions et la vision émise quotidiennement par la petite lucarne. Soudain, on voit des villages investis par des hordes de reporters, des routes de campagne débordées de camions de tournage et des places de l'Eglise envahies d'une aura nationale jusqu'à être bousculées par l'amplitude du phénomène médiatique. Ayons une pensée affectueuse pour les mille trois cents habitants de Solesmes dans la Sarthe obligé de se farcir les nouvelles aventures politiques de François Fillon.

Il n'y a guère que France3 qui fasse encore ce travail de s'intéresser auw terroirs. Mais bien sûr, comme chaque région ne reçoit les images que de son bout d'hexagone, ça limite à nouveau l'horizon.

Et ce sont ensuite les mêmes journalistes qui bientôt vont changer leur fusil d'épaule à propos de "Bienvenue chez les ch'tis". Comme à chaque fois dans ce pays que quelque chose devient populaire [exemple, Amélie Poulain], on va convoquer les sociologues et les énarques pour nous décortiquer le phénomène. Les types à cravates vont débouler sur les plateaux de talk-shows en tout genre, pour nous expliquer que c'est évidemment un film nationaliste parce qu'il parle du fin fond de la France et qu'il démontre l'enfermement sur lui-même du peuple français.

Mais quô qu'te crô tizote ? Qu'on va voir euch'film pour aut'koz que s'marrer ?*


J'aimerais que sorte du patois du Nord
pour se répandre partout le verbe JOQUER.
Par exemple : ne reste pas là, à joquer, signifie :
ne reste pas ainsi sur place à ne rien faire.
Tout ça en cinq lettres, c'est pas mal, non ?




*[Traduction pour les nuls : Mais que crois-tu toi ? Que nous allons voir ce film pour autre chose que pour rire ?]

lundi 3 mars 2008

Les blogueurs [rencontres à Paris]



Pour illustrer la rencontre, je mettais soit une photo de l'Aéro pour le lieu mais je n'ai pas trouvé, soit la photo de l'initiateur, Nicolas [en vrai, il est encore mieux !*]


Qu'on les rencontre au sortir du métro, aux abords d'un square, sur un quai de gare, en bord de Seine ou dans la salle ouverte d'un bistrot, on se demande toujours, l'instant d'avant, la tête qu'ils ont. Dans la même seconde, on se retrouve et l'imaginaire met un point final à sa broderie.

Une rousse flamboyante mais discrète, une élégance de pommette qui se farde de sourires graciles, cette suie de cils sur ces perles bleu-dingue, la joue striée de barbe et de pudeur de cet oiseau rayé, ce regard de rapace doux aux altitudes intérieures…
Les conversations s'avancent parmi les copains clopant. Le langage traçant les berges de notre bien-être collectif. Les êtres se tissent de gestes et de paroles. Les repas révèlent les petits-riens, les détails d'un mouvement qui délimitent et définissent ce que nous sommes. La tenue des fourchettes, le coude à l'appui, les lèvres au verre, la bouche en filet d'air sur un café brûlant sont autant de signatures et de paraphes.

Ce remuement des idées, la friction des arguments l'un contre l'autre nous reflètent comme autant de miroirs inversés. Je me sens comme un réseau de courbes stoppées à cet instant. Le présent comme résultat de toute une vie où se croisent les sourires en résonnant. Le petit pas des mots dans ce tunnel multiplie son écho. Entre deux phrases, les silences ont une douceur de pierre lissée par les marées. Rien ne blesse ni n'égratigne, ne coupe ni ne déchire, ce canevas d'humain…

Heureusement, le train ne va pas encore assez vite
pour nous empêcher d'avoir le temps d'écrire !



*Pour des demandes d'agrandissement et de poster de cette photo, n'hésitez pas !


Edit du 3 mars : obligé de flouter la photo pour cause de copie sans autorisation…

dimanche 2 mars 2008

Six choses sans importance [épisode 1]



[
source]


Je n'aime pas le concombre

Autant j'ai pu me réconcilier avec la plupart des aliments détestés de mon enfance tels la courgette ou les épinards en branche
(cette texture d'algues détrempées dans la bouche), autant m'est resté le dégoût du concombre.

Qu'on m'en serve en salade ou tronçonné en minuscules dés et mélangé dans une salade aux dix autres ingrédients et vous me verrez grimacer et repousser mon assiette.

Je me demande parfois s'il ne s'agit pas de l'enfant en moi qui, par ce subterfuge de l'inappétence, résiste encore et toujours à l'effacement du temps…