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lundi 10 mars 2008

Les municipales [la première lame coupe le poil !]


[SOURCE]



La gauche qui progresse de huit points par rapport à 2001, qui est sur le point de conquérir Marseille et Toulouse, qui prend Rouen dès le premier tour et haut la main, qui bascule Rodez acquise à la droite depuis plus de cinquante ans et nos ministres sur les plateaux qui viennent nous dire que c'est un résultat équilibré.

Et on s'étonne après que leur politique soit mal fichue !

Outre cette victoire de la gauche, l'autre bonne nouvelle, c'est qu'on en a presque terminé avec le Modem. Même s'il reste encore quelques ballotages ici ou là, il faut bien reconnaître que le coup de «on gouverne tous ensemble» et surtout on s'allie avec le vainqueur dès qu'on le connait, est arrivé à son terme pour accoucher d'une souris.

François Bayrou est un garçon qui a le sens des valeurs et des principes. Après avoir pris le parti à près de six pour cent bien avant la présidentielle, on comprend à présent qu'il fera tout pour rendre l'UDF dans l'état exact où il l'aura trouvé en entrant. Et surtout qu'il n'est pas loin de réussir son pari.

De ces municipales 2008, la droite au pouvoir sort tellement en forme qu'elle se fait mettre quatorze point dans la vue à Paris autrefois totalement RPR et que le maire de Lyon [qui est à la Gaule ce que Saint-Claude est à la pipe] raffle la mise sans même avoir à batailler.

De toute façon, il n'y a qu'à voir l'absence du Président dans les médias pour comprendre la berezina dans laquelle se trouve la majorité. Il a tellement disparu de nos écrans que certains commencent à s'inquiéter sérieusement sur sa capacité à rebondir et à reprendre la main sur le terrain politique.

En clair, sont élus ou en passe de l'être tous ceux qui paraissent plus ou moins indépendants de Nicolas Sarkozy, tandis que les plus proches et ceux qu'il a choisis de soutenir publiquement vivent jusqu'au bout leur chemin de croix. Tel Monsieur Darcos dont le nom pour le coup ferait penser à un médicament anti-douleur ou une Mademoiselle Dati incapable de mobiliser des électeurs pourtant totalement ignorants de la notion de changement.

Et même à Neuilly-sur-Scène, bastion des bastions, dernier village de France résistant à toute idée de partage et de redistribution, on en est venu aux mains pour savoir laquelle des deux listes étaient la moins sarkozyste du lot.

Pourtant, ils sont là encore à discourir sur la volonté de réforme du peuple français [qui n'a pas eu son mot à dire quant au traité européen], sur l'urgence qu'ils entendent mettre à réaliser plus vite encore ce que nous venons de rejeter. Les Copé, les Devedjan et les Bertrand nous ressortent leur laïus sur la vérité du terrain qu'ils auraient entendu monter des foules qu'ils ne cessent de croiser chaque jour.

A les entendre discourir, à les voir tricoter une autre vérité, à les voir se pavaner dans leur costume de légitimité, je songe avec plaisir à la deuxième baffe que nous leur mettrons dimanche prochain…


A Toulouse, le Modem se ramasse à la pelle
et Moudenc rassemble 42% des électeurs
mais sans avoir d'autre réserve de voix
que les trop muets abstentionnistes,
tandis que la gauche avec Pierre Cohen à sa tête est sur le point, enfin, de prendre le Capitole !