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lundi 17 mars 2008

Les municipales [la deuxième lame avant que le poil se rétracte !]


Echarpe de maire [source]




François Bayrou, après avoir compris que le bipartisme crée un effet de balancier à chaque scrutin [une fois à gauche, une fois à droite], a decidé de se placer au centre. Le résultat pour l'instant c'est que le retour est d'une telle puissance qu'il se le prend dans la tête. Une question de réglage, sans doute.

Hier soir, donc, c'était le retour de la gauche dans les urnes et de manière plutôt massive si l'on s'en tient aux résultats [je signale au passage que mon analyse post premier tour était juste, non mais !]. Parce que si l'on écoute les réactions de la majorité au pouvoir, on pouvait hier, au fil des plateaux télé, entendre des explications bien différentes.

Xavier Bertrand, entre autre, nous a sincèrement suriné [car Xavier Bertrand est toujours sincère] que les électeurs s'étaient abstenus ou avaient confié leur voix au Parti Socialiste pour demander une accélération des réformes. Un peu comme si, voyant les rats quitter son navire, le capitaine en conclue qu'ils sont mus par la vonté d'arriver à destination à son bord. Ou bien un peu comme si Madame, découvrant Monsieur en galante compagnie sous la couette, en arrive à la conclusion qu'il se bat activement pour péréniser leur couple.

[pour ne vexer personne, ça marche aussi avec monsieur/madame, madame/madame et même monsieur/monsieur. Quant à la zoophilie, on considérera que dans cet exemple, elle ne peut être qu'un loisir, tant il est difficile de rester marié plus de vingt ans avec un labrador].

Il y a eu aussi ce que nous appellerons la «théorie Fillon» selon laquelle il ne s'agit que d'un scrutin local dans lequel les électeurs ne se sont déterminés que pour le choix du meilleur maire. Et ce n'est pas de bol pour la droite, la plupart de ses candidats ayant été jugés irrecevable pour le poste.

Alors, soit il n'y a que de mauvais bougres à l'UMP, ce que j'ai quand même du mal à croire, soit il y a un sérieux problème dans le choix des investitures. Un peu comme à Neuilly où il a tout de même fallu que le parti change de monture au milieu de la course pour être certain de passer en tête à l'arrivée.

Il a aussi été dit, notamment par Brice Hortefeux qu'à la sortie des urnes, on trouvait surtout un ré-équilibrage des forces en présence, par rapport à des scrutins précédents. Par exemple à Toulouse qui était déséquilibrée depuis trente sept années ou bien à Metz qui n'avait plus vu la gauche à la Mairie depuis 1848, il est clair que par soucis d'équité, le ministre de la Protection active de la Nation nationale va se battre pour que les socialistes profitent de la même durée de mandat !

Allez, ne boudons pas notre plaisir, nous qui, depuis un soir de mai 2007, pensions que nous en avions pour dix années de pouvoir Sarkozyste et constatons que tout cela s'est assez vite effrité. Surtout que le Président sort de cette épreuve diminué [si, si, c'est possible !] et qu'il lui faudra bientôt compter avec les ennemis de l'intérieur de l'UMP. De quoi se réjouir pour les mois à venir !

A Toulouse, il s'en est fallu de peu
mais je suis sûr que dans six ans,
avec le travail de cette nouvelle équipe,
le score sera bien plus favorable !

Tandis qu'à Marseille, il est déjà
question
de vérifier l'existence réelle
de chacun des électeurs ayant voté hier [voir à 9h35].

mercredi 12 mars 2008

Toulouse [élection municipale 2008]

Je vais essayer d'expliquer aux parisiens et aux autres pourquoi Toulouse est une ville où l'on rigole et pourquoi ça vaut le coup d'y venir pour se marrer [surtout si tu es une jeune femme brune célibataire qui aime les légumes].

D'abord comme maire sortant, nous avons M. Moudenc. Vous pouvez vérifier si ça vous chante, ce type là n'a jamais été élu par les toulousains. Il se trouve qu'un jour, M. Douste-Blazy a découvert que la mairie de Lourdes était trop petite pour accueillir son énorme talent [qu'on reconnait à sa coiffure] et que, aidé en cela par M. Baudis [parti pour d'obscures affaires se réfugier à Paris], il a réussi à berner tout le monde et à occuper le poste.

Fort heureusement, nous n'avons pas eu longtemps à le supporter puisqu'il fut appelé aussitôt par je ne sais plus quel premier ministre dans je ne sais plus quel ministère, c'est vous dire s'il a marqué l'histoire. Si ce n'est qu'il avait fait campagne comme tant d'autre sur la valeur de l'engagement local et que les toulousains ne sont pas prêts à lui pardonner cet abandon de poste.

Le siège étant libre à l'Hôtel de ville, pendant que les uns et les autres se tiraient dans les pattes, j'ai l'impression que M. Moudenc fut surtout choisi pour n'avoir fait aucune vague particulière. L'insipidité au pouvoir avait l'air d'arranger tous les prétendants en attendant l'échéance électorale suivante.

Arrivé à ce point, je pense qu'il est important de préciser que M. Moudenc est un centriste, c'est à dire un type qui tel le caméléon est capable de reproduire les idées de n'importe qui, pourvu que cela permette de ne pas être remarqué tout en restant en place.

Ainsi, pour le premier tour de cette municipale 2008 à Toulouse, il a décidé de se rallier à la droite dès le premier tour afin d'attirer à lui tout ce que la ville compte d'édile de ce bord mais sans bien sûr arborer le logo de l'UMP afin de ne pas choquer les âmes sensibles et anti-sarkozystes.

Ouvrant ainsi la porte au centre [note : essayer donc d'ouvrir une porte au centre, ça ne peut pas marcher !], il a donc eu contre lui un certain M. Forget. Propre sur lui et portant beau, celui-ci est un avocat du barreau local dont il a les défauts : très bon à l'oral mais sans idées bien déterminées [en clair M. Forget est un type qu'on oublie assez vite].

N'allez pas croire que je diffame en disant cela : si je relis les différentes interventions d'avant premier tour du sieur en question, elles sont toutes tournées contre le maire en place et laissent à penser qu'en cas de mauvais coup reçu dans les urnes, il aurait plutôt choisi M. Cohen que l'autre.

Et c'est là que l'histoire tourne au comique et à la pantalonnade quand on découvre aujourd'hui que le Modem s'allie donc avec la liste de droite.

Pour le deuxième tour, vous avez donc le choix de voter pour cette belle paire d'opportunistes assemblées entièrement à la main : un centriste engagé à droite sous l'étiquette UMP mais sans logo associé à un Modem opposant mais soudain d'accord avec lui pour se partager le gâteau.

En face, il reste M. Cohen qui fort de son score du premier tour grâce à un programme ambitieux et équilibré pour la ville refuse tous les marchandages pour en garder la cohérence. Il a fermé la porte à tous les petits arrangements sollicités par les uns et les autres et demande simplement qu'on lui fasse confiance.

Rejetant les petits calculs et les légère trahisons, s'éloignant de la cuisine politicienne telle qu'elle se pratique trop souvent sur le dos des électeurs, il reste sur sa ligne et renforce son engagement et sa volonté de diriger Toulouse dans la bonne direction.

Maintenant que nous avons bien ri des turpitudes de la droite, du centre et du Modem, maintenant que chacun a dévoilé ses cartes et que nous voyons la sincérité des uns et des autres, maintenant que les déçus comprennent les faits, il n'y a plus aucun doute à avoir sur le choix du maire de Toulouse : ilest temps que cela change !

lundi 10 mars 2008

Les municipales [la première lame coupe le poil !]


[SOURCE]



La gauche qui progresse de huit points par rapport à 2001, qui est sur le point de conquérir Marseille et Toulouse, qui prend Rouen dès le premier tour et haut la main, qui bascule Rodez acquise à la droite depuis plus de cinquante ans et nos ministres sur les plateaux qui viennent nous dire que c'est un résultat équilibré.

Et on s'étonne après que leur politique soit mal fichue !

Outre cette victoire de la gauche, l'autre bonne nouvelle, c'est qu'on en a presque terminé avec le Modem. Même s'il reste encore quelques ballotages ici ou là, il faut bien reconnaître que le coup de «on gouverne tous ensemble» et surtout on s'allie avec le vainqueur dès qu'on le connait, est arrivé à son terme pour accoucher d'une souris.

François Bayrou est un garçon qui a le sens des valeurs et des principes. Après avoir pris le parti à près de six pour cent bien avant la présidentielle, on comprend à présent qu'il fera tout pour rendre l'UDF dans l'état exact où il l'aura trouvé en entrant. Et surtout qu'il n'est pas loin de réussir son pari.

De ces municipales 2008, la droite au pouvoir sort tellement en forme qu'elle se fait mettre quatorze point dans la vue à Paris autrefois totalement RPR et que le maire de Lyon [qui est à la Gaule ce que Saint-Claude est à la pipe] raffle la mise sans même avoir à batailler.

De toute façon, il n'y a qu'à voir l'absence du Président dans les médias pour comprendre la berezina dans laquelle se trouve la majorité. Il a tellement disparu de nos écrans que certains commencent à s'inquiéter sérieusement sur sa capacité à rebondir et à reprendre la main sur le terrain politique.

En clair, sont élus ou en passe de l'être tous ceux qui paraissent plus ou moins indépendants de Nicolas Sarkozy, tandis que les plus proches et ceux qu'il a choisis de soutenir publiquement vivent jusqu'au bout leur chemin de croix. Tel Monsieur Darcos dont le nom pour le coup ferait penser à un médicament anti-douleur ou une Mademoiselle Dati incapable de mobiliser des électeurs pourtant totalement ignorants de la notion de changement.

Et même à Neuilly-sur-Scène, bastion des bastions, dernier village de France résistant à toute idée de partage et de redistribution, on en est venu aux mains pour savoir laquelle des deux listes étaient la moins sarkozyste du lot.

Pourtant, ils sont là encore à discourir sur la volonté de réforme du peuple français [qui n'a pas eu son mot à dire quant au traité européen], sur l'urgence qu'ils entendent mettre à réaliser plus vite encore ce que nous venons de rejeter. Les Copé, les Devedjan et les Bertrand nous ressortent leur laïus sur la vérité du terrain qu'ils auraient entendu monter des foules qu'ils ne cessent de croiser chaque jour.

A les entendre discourir, à les voir tricoter une autre vérité, à les voir se pavaner dans leur costume de légitimité, je songe avec plaisir à la deuxième baffe que nous leur mettrons dimanche prochain…


A Toulouse, le Modem se ramasse à la pelle
et Moudenc rassemble 42% des électeurs
mais sans avoir d'autre réserve de voix
que les trop muets abstentionnistes,
tandis que la gauche avec Pierre Cohen à sa tête est sur le point, enfin, de prendre le Capitole !

dimanche 27 janvier 2008

République des Blogs à Toulouse [épisode 1 : 26 janvier 2008]


Une des interventions de Pierre Cohen devant les blogueurs attentifs
(à droite, assis, Jean-Michel Lattes chargé des transports de M. Moudenc).


Quand nous sommes arrivés, vers 15h15, il y avait déjà presque tout le monde.


Il faut préciser qu'Agnès (le monolecte) avait accepté de délaisser son Gers campagnard pour monter à la ville et qu'elle est aussi bien en vrai qu'à l'écrit et qu'entre la quiche de Fanette et la salade vinaigrette préparée par moi-même [Monsieur Poireau aime à préparer de bons petits plats au quotidien et cherche sa Madame Asperge], nous avons perdu un peu la notion du temps, tout occupés à refaire le monde en mieux !

Le Buena Vista n'était rempli que de blogueurs qui ne se connaissaient pas forcèment au départ mais dont l'activité en ligne constituait un point commun suffisamment fort pour créer un premier lien.

Les principaux candidats ont répondu présents à cette première [sauf M. Moudenc qui n'a pas jugé utile de venir en personne nous rencontrer et qui avait délégué Jean-Michel Lattes] et c'est pendant presque deux heures qu'ils ont échangé avec nous leur vision respective des transports à Toulouse.

C'était très impressionnant et réjouissant de voir le résultat de nos efforts en tant qu'organisateur. La concrétisation de notre volonté de se faire rencontrer les blogueurs, les lecteurs et les responsables politiques, de manière simple et directe.

Merci à eux d'avoir joué le jeu et de s'être rendus simplement accessibles !

Mes bonheurs du jour : la rencontre avec Agnès, Christophe Cavaillès et d'autres blogueurs qui ne souhaitent pas forcèment être cités [raison pro !]. Les échanges avec les candidats très accessibles, le sourire de Fanette, Alluvions-MC et Le Petit Grognard pour la réussite de l'organisation (on a fait du bon boulot ensemble !), les discussions avec Marie-Laure Fagès, relation-presse de Pierre Cohen, l'ambiance générale…

Petite déception : les blogueurs partis trop tôt à la fin, en même temps que les politiques, quand nous aurions aimé continuer à discuter entre nous…

Vous pouvez trouver les differents comptes-rendus sur le blog de la République des Blogs de Toulouse ainsi que les photos de la rencontre.

La deuxième édition est programmée pour le samedi 1er mars 2008 et aura pour thème «la création d'activité» [association ou entreprise]. M. Pierre Cohen et M. François Simon ont déjà donné leur accord pour être présents !
M. Moudenc se déplacera-t-il enfin en personne ?


Un grand merci au patron du Buena Vista, place Occitane pour son accueil !