Image de CaliRezo dont je vous conseille fortement le site. Il y a de quoi s'en mettre plein les yeux !
C'est l'histoire d'une jeune femme d'à peine dix-huit ans plutôt très jolie. Elle va, comme beaucoup à son âge au lycée où elle rencontre différents professeurs dont certains sont des hommes adultes.
L'un d'entre eux enseigne les sciences et finit par établir une relation personnelle avec elle, uniquement par le biais des réseaux électroniques. Sur MSN, ils discutent ensemble de musique, de littérature, échangent des points de vue sur l'époque et le monde qui nous entoure. En somme des conversations relativement banales.
Mais parfois, il lui envoie des photos.
Il s'agit de clichés qu'il réalise lui-même dans des lieux publics. Par exemple, dans une Fnac, au rayon Macintosh où les ordinateurs ont ce design qui les rend tant remarquables, il fait le tour et sur chacun affiche son portrait à elle en fond d'écran jusqu'à ce que la salle informatique ne présente plus que son visage répété comme à l'infini. On imagine qu'il agit avec rapidité pour réaliser son objectif.
Un fois accompli son méfait, il prend une photo de cette exposition éphémère avant de redémarrer toutes les machines et donc de faire disparaître la représentation multiple de cette beauté adolescente.
Ce sont ces prises de vue qu'il lui communique par mail mais sans commenter, sans indiquer une intention artistique, sans donner une clé qui permettrait un quelconque décodage. Juste ces photos d'elle représentée des dizaines de fois dans un lieu public.
Elle le voit souvent et leur relation officielle s'en tient au rapport prof-élève. Elle est sans doute flattée de cet intérêt d'un homme mûr pour sa personne mais, dans le même temps, naissent quelques questions, comme l'ombre d'un doute sur ses motivations et ce comportement.
Elle m'en a parlé et je m'interroge sur le sens de tout cela. Dois-je, en tant qu'adulte la mettre en garde ou bien considérer qu'il n'y a là qu'une démarche artistique de sa part ? Ou bien n'est ce qu'une forme de compliment qu'il produit de manière spectaculaire sans autre intention derrière ?
J'avoue que je ne sais que répondre. Qu'en pensez-vous ?
C'est l'histoire d'une jeune femme d'à peine dix-huit ans plutôt très jolie. Elle va, comme beaucoup à son âge au lycée où elle rencontre différents professeurs dont certains sont des hommes adultes.
L'un d'entre eux enseigne les sciences et finit par établir une relation personnelle avec elle, uniquement par le biais des réseaux électroniques. Sur MSN, ils discutent ensemble de musique, de littérature, échangent des points de vue sur l'époque et le monde qui nous entoure. En somme des conversations relativement banales.
Mais parfois, il lui envoie des photos.
Il s'agit de clichés qu'il réalise lui-même dans des lieux publics. Par exemple, dans une Fnac, au rayon Macintosh où les ordinateurs ont ce design qui les rend tant remarquables, il fait le tour et sur chacun affiche son portrait à elle en fond d'écran jusqu'à ce que la salle informatique ne présente plus que son visage répété comme à l'infini. On imagine qu'il agit avec rapidité pour réaliser son objectif.
Un fois accompli son méfait, il prend une photo de cette exposition éphémère avant de redémarrer toutes les machines et donc de faire disparaître la représentation multiple de cette beauté adolescente.
Ce sont ces prises de vue qu'il lui communique par mail mais sans commenter, sans indiquer une intention artistique, sans donner une clé qui permettrait un quelconque décodage. Juste ces photos d'elle représentée des dizaines de fois dans un lieu public.
Elle le voit souvent et leur relation officielle s'en tient au rapport prof-élève. Elle est sans doute flattée de cet intérêt d'un homme mûr pour sa personne mais, dans le même temps, naissent quelques questions, comme l'ombre d'un doute sur ses motivations et ce comportement.
Elle m'en a parlé et je m'interroge sur le sens de tout cela. Dois-je, en tant qu'adulte la mettre en garde ou bien considérer qu'il n'y a là qu'une démarche artistique de sa part ? Ou bien n'est ce qu'une forme de compliment qu'il produit de manière spectaculaire sans autre intention derrière ?
J'avoue que je ne sais que répondre. Qu'en pensez-vous ?
C'est très malsain, comme histoire.
RépondreSupprimerD'abord, le fait qu'il y ait des échanges sur MSN entre un prof et une élève, même majeure.
Ensuite, le fait que la fille peut ressentir une sorte de fascination pour ce professeur. Et il fait des choses insensées, quand même.
Ça ressemble à une sorte d'adoration, cette multiplication de photos etc...
Si encore il prenait la peine d'expliquer pourquoi il fait ça. Là, il met le doute dans l'esprit de la jeune fille, comme pour l'affaiblir, pour mieux la cueillir ?
Elle devrait couper les ponts avant que ça ne soit trop tard, l'année scolaire est loin d'être terminée.
S'il devait y avoir problème, ne risque-t-elle pas d'être considérée comme provocatrice ?
Et comment connaitre les intentions du professeur ?
C'est à la jeune fille de se protéger en refusant ce genre de contacts avec des adultes, professeurs de surcroît. C'est une bonne chose qu'elle ait demandé de l'aide, une chance pour elle surtout d'être tombée sur quelqu'un de confiance, parce que se confier dans le cadre scolaire n'est pas forcément facile.
J'aurai tendance pour ma part à lui dire que son malaise devant ces envois est une piste à suivre. En tant qu'adolescente qui s'engage dans l'âge adulte, il faut qu'elle comprenne qu'il ne faut jamais continuer à aller vers un chemin qui ne nous plaît pas ; ça vaut pour toutes les situations à mon avis.
RépondreSupprimerEn revanche, je ne suis pas d'accord avec Diane sur le début de sa réponse. Les échanges hors classe entre profs et élèves sont courants. certains ont des blogs, des mails, pourquoi pas. Oui, la jeune fille peut éprouver de la fascination pour son professeur. c'est le cas de nombre d'amoureux transits non ? Il lui arrivera peut-être à cette jeune femme, de tomber en fascination pour une jeune homme de son âge qui aura sur elle une influence néfaste... ce que je veux dire, c'est que les relations, tant qu'elles sont saines (ce qui exclue toutes les déviances ou les violences), de quelque nature qu'elles soient, et ce, même si la société les réprouve, n'ont pas à subir de jugement.
Néanmoins, ce jeu, farce ou attrape, sent assez mauvais. Si elle ne le sent pas, qu'elle prenne gentiment la tangente. Si cela ne la perturbe pas trop, qu'elle demande au moins des explications...
Une telle attirance ne peut qu'être malsaine. En général, cela toUrne mal. C'est un jeu pervers, je trouve. Le jeu du chat et de la souris ...
RépondreSupprimerElle doit laisser tomber et s'éloigner.
Je ne crois pas une seconde à la piste artistique. Ce bonhomme me paraît avant tout manipulateur.
RépondreSupprimerToute relation est toujours entachée de projections, transferts et autres, mais la distribution pédagogique des rôles accentue cet aspect-là des choses.
Il me semble que le rôle premier de l’enseignant, dans ce domaine-là, consiste, en cas de transfert explicite de l’élève (ou l’étudiant) vis-à-vis du prof, à se tenir très explicitement dans son propre rôle, sans utiliser les atouts psychologiques que sa situation lui confère.
Et évidemment, à dominer son propre contre-tranfert.
Ce qui, visiblement, n’est pas le cas ici, d’autant plus que le jeu se manifeste de façon trouble : s’il la draguait ouvertement, elle pourrait lui échapper plus facilement.
Je ne pense pas si anodin que ça d’échanger sur MSN entre prof et élève. Personnellement, je ne le ferais pas.
J’ai moi-même, dans mon boulot avec des étudiants (donc plus âgés), des contacts professionnels par mail, dont certains peuvent être très amicaux, mais ne lance moi-même, ni ne me laisse entraîner dans autre chose qu’une relation « professionnelle », parce que les relations établies dans ce cadre-là ne peuvent jamais être égalitaires, à mon avis, et jouent toujours sur la fascination que l’âge et le rôle permettent et favorisent.
Même après coup (quand l’élève ne l’est plus), il est difficile de gommer ce temps où la relation était marquée par le lien « vertical », qu’on le veuille ou non.
Pour finir, je crois qu’on peut ne pas vouloir jouer de la différence que les statuts respectifs institutionnels induisent (et avoir un comportement non « dominateur », assez égalitaire), mais qu’il est important aussi de rester dans son rôle (et dans son « adulte » non sexué !).
Donc, en résumé de ce (un peu) long commentaire, je pense qu’il n’y a pas à s’interroger sur les intentions du bonhomme : quoi qu’il en soit, elles sont claires… et il n’est pas clair !
Je dirais à la fille des choses l’amenant à réfléchir à ce qui se joue dans un cadre institutionnel… et à la façon dont des relations autres qu’institutionnelles ne peuvent être que source d’embrouille… et quelque chose sur la nécessité de s’en sortir en douceur (parce que le gars peut avoir aussi un pouvoir de nuisance sur elle).
Voilà, tu sollicites un avis... ben, tu l'as !
Il faut vraiment que je donne mon avis ?
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerBen oui, partages-le !
Dorham,
RépondreSupprimerA une époque pas si lointaine, la mienne, il n'y avait pas les SMS, les blogs, les MSN et autres messageries instantanées et nous avons parfaitement survécu, nous pauvres lycéens.
Lorsque l'on voulait discuter avec un professeur, nous le faisions après les cours, mais dans l'enceinte du lycée. Même s'il y avait un début de béguin ou une attirance, cela restait strictement dans le cadre de l'école.
Je ne trouve pas normal d'échanger des données personnelles telles que adresses e-mail, numéro de portable, lien de blog avec un professeur quand on est élève.
C'est sans doute lié à mon côté vieille conne frustrée, mais franchement, je trouve que ça fait beaucoup de distractions et de débordements.
Pour le cas présent exposé par Monsieur Poireau, il s'agit en plus d'un truc malsain qu'une gamine de cet âge n'as pas pu voir venir de loin. Une fois dedans, elle ne s'en rend pas forcément compte puisque ça va crescendo, mais à partir du moment où elle se pose la question, je pense qu'elle n'est pas loin de connaitre la réponse.
En tant qu'ancienne lycéenne et en tant que mère, je désapprouve les évolutions et dérives que la société permet de plus en plus.
Pour moi, il y a une limite à ne pas franchir dans les rapports élèves/professeurs et encore plus lorsqu'il s'agit d'une jeune fille et d'un homme, à un âge où le désir de plaire de la fille concorde avec son développement physique.
Le prof est évidemment dans une démarche de séduction, et agit de façon irresponsable. Le truc des images marche parce qu'il y a qqch d'inavouable.
RépondreSupprimerLa fille n'est visiblement pas dupe, d'ailleurs. Donc elle demande à Monsieur Poireau. Mais qu'est-ce qu'elle lui demande, au juste ? Son approbation, pour pouvoir poursuivre la relation (flatteuse pour elle) ? Le problème, c'est que même si dans cette histoire tout est beau et innocent, c'est Monsieur Poireau qui porterait la responsabilité en tant qu'"adulte" (alors que la fille est majeure, mais toujours "fille") s'il devait dire : vas-y.
L'effet de la narration est réussi, en tout cas : on s'attend à ce que ce soit un fait divers impliquant les nouvelles technologies, et hop! ça se passe finalement près de chez nous.
La question est
A tous : globalement, vous exprimez les mêmes doutes que moi sur la nature de cette relation, ce qui me rassure.
RépondreSupprimerIl se trouve que je travaille aussi dans un lycée avec des jeunes femmes de cet âge (et peut-être celle-ci, d'ailleurs) et que la relation d'autorité impliquée par mon rôle m'interdit toute forme de relation personnelle avec elles.
Elles sont pour la plupart attirantes et sexy pour mon regard d'homme mais je sais bien qu'établir une autre sorte de contact avec elles serait profiter de ma position sociale et non établir une relation personnelle.
C'est bien ce qui me semble grave dans cette histoire : il ne s'agit pas d'un homme mûr séduisant une jeune femme mais d'une professeur abusant de sa position d'autorité pour se faire briller auprès d'elle…
Bref, bref, tout cela est malsain…
:-)
En tout cas, la question d'omelette me semble intéressante : que cherche la fille en t'en parlant, et comment éviter les écueils de cette extension à trois de son "problème" : le genre "sauvez-moi" est généralement un piège difficile aussi.
RépondreSupprimerQuant à être tenté(e) par des jeunes avec qui on est en contact, c'est normal et logique : non seulement, il y en a qui sont de "beaux humains", intéressants, et passionnants, et on se dit que c'est dommage d'en rester à des relations "formelles", mais en plus, on a un "pouvoir" dans ce lieu qu'on n'a pas à l'air libre...
Déontologiquement, cependant, à mon avis, il y a pas moyen du tout !
globalement je partage les avis exprimés.
RépondreSupprimerle prof fait apparemment une fixation sur cette jeune fille.
l'alibi artistique ne tient pas à mon sens, surtout parce qu'il utilise son image à son insu, sans lui expliquer sa démarche.
si ma fille était dans cette situation je lui conseillerais de prendre ses distances, gentiment, mais fermement.
d'ailleurs elle a vécu quelque chose d'un peu similaire avec un prof de son ex lycée, sous une forme moindre, mais cet homme s'intéressait beaucoup à elle, trouvant le moyen de lui parler en tête à tête quand les autres élèves quittaient la classe, l'invitant au baptême de sa fille (seulement elle et pas ses camarades de classe)
au début elle était flattée, puis mal à l'aise même s'il n'a jamais franchi la moindre ligne rouge.
elle a pris d'elle même ses distances;
quand elle a changé de lycée il lui a écrit pour lui dire qu'elle lui manquait: son sourire, sa joie de vivre, les discussions...etc
elle ne lui a pas répondu.
il se trouve que je travaille dans le même lycée que lui, quand je le rencontre nous nous saluons, sans plus.
c'est délicat la jeune fille peut aussi être attirée par ce prof et ne pas savoir comment gérer cette attirance.
donc elle t'en parle ce qui a priori est une bonne réaction.
c'est ce qu'il faut faire: en parler.
En ce qui concerne cette demoiselle, c'est un prof du lycée ou elle est, ou elle le connait uniquement par internet ?
RépondreSupprimerDans les deux cas il faut qu'elle fasse arrêter ça, dans un premier temps poliment et amicalement.
Si c'est un inconnu, c'est même urgent.
@dorham : "les relations, tant qu'elles sont saines (ce qui exclue toutes les déviances ou les violences), de quelque nature qu'elles soient, et ce, même si la société les réprouve," je ne comprends pas très bien ce que tu appelles "déviances" ?
J'en pense qu'elle a 18 ans (ou peu s'en faut si j'ai bien compris), qu'elle est donc quasiment majeure : laissez-la vivre ses expériences et occupez-vous de vos poireaux !
RépondreSupprimer(Soit dit sans vous offenser, hein !)
Et, bong sans, arrêtez donc, tous, de ne plus penser les rapports entre les hommes (pris au sens générique) que sous l'angle du "traumatisme" et de la "protection" : c'est totalement infantilisant, à la fin !
RépondreSupprimerDidier Goux : je suis d'accord avec vous, c'est une grande fille qui fait ce qu'elle veut et je n'interfère en rien dans sa vie.
RépondreSupprimerSauf qu'elle est venue m'en parler et que cela suppose donc qu'elle attende de moi, homme mûr aussi, un avis sur cette situation.
Ne vous arrive-t-il jamais de questionner les autres quand un element de votre vie vous pose probleme ou question ?
:-))
Réaction un peu à retardement, mais je réagis plus à vos commentaires qu'à la question posée...
RépondreSupprimerLe problème présenté manquait de précision pour que je puisse y répondre. Mr Poireau connaît-il cette jeune femme ? Le professeur ? La question a-t-elle été clairement posée, ou peut-il s'agir d'n questionnement à double détente ? (Solliciter Mr Poireau pour jauger ses réactions ?)...
Les commentaires me semblent plus explicites : "éloignez vite ces questionnements qui me font peur ou qui m'agressent trop personnellement...".
Je partagerais plutôt les avis de Didier G. et de Dorham. En précisant même que l'essentiel est dans le cheminement personnel de la jeune victime... C'est elle qui doit faire seule, tout le chemin. L'adulte sollicité ne peut que donner des pistes ou quelques points de repères. La question toute bête : "Et toi, qu'en penses-tu, vraiment ?".
En tant que père, j'ai toujours pensé que le travail de réflexion était à faire en amont. Pendant ou après, il est toujours trop tard...
Je ne fais que passer, rien à ajouter aux avis que je partage, une bise !
RépondreSupprimerBoby : et bien justement, l'article et les commentaires sont une base de réflexion pour cette personne.
RépondreSupprimerIl est parfois utile de recevoir d'autres avis, d'autres points de vue pour comprendre ce qu'on a sous le nez. C'est ici le cas !
:-))
Fiso : mais c'est bien de dire que tu as lu ! :-)))
Je crois que cette jeune fille devrait faire attention à elle. Elle est peut-être fascinée et peut-être pas attirée et il est évident que son prof cherche à la troubler, la déstabiliser...
RépondreSupprimerTiens, ça me donne une idée de billet parce que j'ai un peu vécu ce genre d'histoire au même âge...
Zoridae : ne t'inquiète pas, je suis sûr qu'elle a la tête sur les épaules ! :-)
RépondreSupprimerEs-tu allée voir cette illustratrice que je met en lien ? Je suis sûr que tu trouverais des choses pour te plaire !
(y compris en poster a vendre d'ailleurs !).
:-)
Elle doit prendre ses jambes à son cou, si ce n'est pas encore fait. Elle la fait modeste, elle s'excuse pour ne pas vexer ce monsieur un tantinet bizarre et certainement pas très net...
RépondreSupprimerElle a joué avec le feu et va se brûler si elle ne s'éloigne pas !
Tiens-nous au courant...