[source]
C'est à cause de nos mémoires qui ne sont pas suffisamment durables. Il faudrait pouvoir se souvenir de comment c'était quand on s'aimait et qu'on se touchait la peau. La pleine nuit d'alors qui brillait d'épidermes, des sourires qu'on devinait naissants dans la pénombre, des frolements, des caresses, des départs en chute libre et l'invention de la troisième dimension dans toute son épaisseur.
Retrouver ses ambitions de minaret, de cathédrales, ses fiertés charnelles de phalocrate, restaurer l'apétit de la chair et la douceur des morsures.
Mais tout s'efface, poussière de la poussière dans le recoin d'un tunnel où il y a plus d'espace libre que d'habitants.
Reprendre le cheminement des découvertes, la pas du pélerin, l'Amérique et l'Asie, le route de la soie, le chemin des épices, les senteurs et les parfums, la beauté des tissus nouvellement portés, plonger à pleines mains dans les textiles...
lundi 20 octobre 2008
Les pleines nuits [souvenirs du futur]
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Tiens ! Un billet sans lien. Poireau a perdu le fil ?
RépondreSupprimerSuis pas d'accord. C'est bien de ne plus se rappeler. Comme ça, c'est nouveau à chaque fois...
RépondreSupprimerNicolas : c'est souvent sur les textes plus "persos" que je ne mets pas de liens. Heureusement, je n'en écris pas souvent !!! :-)))
RépondreSupprimerMademoiselle Ciguë : c'est pas faux ! :-))
Pas d'accord avec Mlle Ciguë, se souvenir permet d'inventer l'avenir et surtout de ne pas se satisfaire d'une certaine forme de léthargie ou de lymphatisme...
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est un bon billet, j'y vois une manière élégante d'habiller l'espérance.
RépondreSupprimerCe billet sera encore meilleur quand vous aurez supprimé cet horrible "se souvenir de comment"...
RépondreSupprimerDorham : je ne sais pas si on peut établir un classement ! :-))
RépondreSupprimerLe Coucou : c'est un peu ça ! :-))
Didier Goux : mais non !
C'ets un choix de formulation, je le garde ! :-)))
Dorham: l'un n'empêche pas l'autre...
RépondreSupprimerAlors, si c'est exprès pour me faire souffrir...
RépondreSupprimerDidier Goux : rassurez-vous, je ne pensais pas du tout à vous en écrivant cela ! :-)))
RépondreSupprimer(pour moi cette formulation est légèrement fause, plutôt proche du langage parlé pour indiquer un certain état émotionnel. Si ca ne passe pas, tant pis, je me suis planté ! :-] ).
"ambitions de minaret" : prenez du viagra mon vieux !
RépondreSupprimerPour ces ambitions, mieux vaut un minaret turc qu'un minaret marocain. Mais pourquoi une cathédrale ? Pour doubler le plaisir ?
RépondreSupprimer