lundi 23 février 2009

La campagne [Ça vend bien ?]


Yell super cow [source]


Un éleveur, c'est un gars qui passe sa journée à brosser du bœuf et à nouer des rubans sur la queue des chevaux. Sa femme a les mains fraichement manucurées pour servir le saucisson à des ministres pressés comme des gens de la ville.

Il y a dans la Capitale, c'est jours-ci, un nouveau spectacle qui a fait sa première récemment. On y vient découvrir la vie des gens de la campagne au milieu des produits de terroir. Comment ils s'habillent ou se nourrissent, comment ils prennent soin de la volaille.

[alors qu'en ville, ce sont les poulets qui nous soignent].

Un éleveur, c'est un gars avec un tracteur aux chromes rutilants. Il prend le temps de le récurer au coton-tige durant ses journées de repos. Il a de la patience face à la tâche et ne s'en laisse pas compter. Il a les pieds sur terre. Il peut sacrifier une grosse centaine de jours de production de lait d'une jeune mère afin que son petit en téte tout son saoûl au pis maternel juste pour que la viande en soit plus succulente à la sortie de l'abattoir.

Un éleveur, c'est un gars qui ne plie pas sous le joug du travail. Il prend le mors aux dents chaque matin afin de donner à chacune de ses vaches une douche personnelle. Dès potron-minet, il astique des génisses avec l'air joyeux que donne au visage la vie au grand air.
C'est vrai que là-bas, on ne se nourrit pas de bio-industriel mais de produits naturels : du lait avec sa population bigarrée de bactéries, des pommes de terre qui en portent la matière, des fruits véreux chapardés dans les plus hautes branches.

A voir cette représentation d'un idéal campagnard, cette image figée d'une agriculture qui ne pollue ni n'OGM, qui ne souffre surtout pas du vent sans obstacle qu'est la mondialisation, de quoi nous parle-t-on ? Est-il vrai qu'un agriculteur tel qu'il pratique son métier aujourd'hui ressemble au portrait qu'on nous en fait ?


C'est la semaine prochaine, le salon du livre, non ?

jeudi 19 février 2009

La lecture [tu lis quoi ?]

C'est Hypos qui m'a tagué sur ce sujet !


Plutôt corne ou marque-page ?
Marque-page !
J'ai la particularité de collecter tout le temps un tas de magazines à droite à gauche, des trucs en papier glacé. Je les feuillette, il m'arrive d'y lire un ou deux articles
[et souvent de regretter de l'avoir fait, après] mais surtout, les ciseaux à la main, je découpe des images qui m'attirent l'œil pour une raison ou une autre et dont le format peut correspondre à un marque page. J'en ai toute une boîte dans laquelle je pioche une illustration qui me semble correspondre au livre que je commence à ce moment-là.
C'est peut-être une sorte de manie, en fait !

As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
Souvent et c'est tant mieux ! Rien de meilleur qu'un livre offert par quelqu'un qu'on apprécie, il porte, en plus du travail de l'auteur, quelque chose en lui de cet(te) ami(e).
J'aime que les livres offerts soit dédicacés, même simplement une signature…


Lis-tu dans ton bain ?
A Bruxelles, il me manque sérieusement une baignoire. Lire dans son bain, c'est quand même le pied, non ? Je suis très aquatique comme lecteur…

As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Oui.

Maintenant, je me contente de les éditer !

Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
On peut lire un très bon texte de quelques pages et dévorer du même plaisir une série complète. Tout le monde sait que la longueur n'a aucune importance [et en plus ça m'arrange, comme disait Coluche !]

As-tu un livre culte ?
Pas en ce moment, bizarrement. Il y a eu plusieurs périodes dans ma vie, parcourus par des livres-cultes. Océan de Yves Simon, Le roman inachevé de Aragon, Notre besoin de consolation est impossible à rasasier de Dagerman. En ce moment, aucun titre ne m'accompagne durablement…

Aimes-tu relire ?
Dans l'absolu, je n 'ai rien contre mais je sais bien que dans la pratique, je ne le fais pas. Je note mentalement que j'aimerais relire celui-ci ou tel autre et puis cela ne se présente pas. Il y a tellement de nouveautés…

Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu'on a aimé ?
Je suis tellement timide que ce n'est pas possible. Je me suis retrouvé volontairement en présence de Lorette Nobécourt, dans les allées d'une librairie de Toulouse où elle devait le soir-même paraître en public et je me suis senti comme le petit garçon face à son institutrice. C'est trop impressionnant pour moi de rencontrer quelqu'un que j'admire…

[En livre culte, j'ajoute le chapitre intitulé Yolande, page 252 du roman "Nous" écrit par cette femme].

Aimes-tu parler de tes lectures ?
Et je suis en train de faire quoi, là ? D'après toi ?

Comment choisis-tu tes livres ?
En dehors des conseils reçus ou des invités en campagne promotionnelle à longueur d'antenne culturelle, c'est assez compliqué d'expliquer le choix d'un livre. Un équilibre entre la couverture, la présentation, la quatrième de couverture et la lecture d'un passage au hasard [pour voir si c'est écrit d'une manière qui convient à mon oreille] déclenche mon apétit… ou non !
Il faut aussi dire que mon pouvoir d'achat s'est beaucoup érodé [en langage plus clair : j'ai de plus en plus de mal à finir les mois] et que c'est un plaisir qui me manque que de pouvoir flâner dans une librairie et d'acheter quelques livres juste sur le coup de cœur…

Une lecture inavouable ?
Pas forcèment inavouable mais j'ai un exemplaire de "Le Nécrophile", roman qui était interdit. Je ne sais pas s'il l'est encore, peu m'importe. Je ne suis pas tant intéressé par le sujet que par la manière de l'auteur de fabriquer une telle fiction. Se mettre dans la peau de ce fantasme, se vêtir de cette perversion pour la montrer de l'intérieur. Les écrivains m'impressionnent, disais-je plus haut !

Des endroits préférés pour lire?
Il est vrai que terminer sa journée par quelques moments de lecture, juste avant de plonger dans le sommeil, ça reste le summum.
Sinon, le bain mais pour les autres lieux, peu importe.

Un livre idéal pour toi serait ?
Le prochain ?

Lire par-dessus l'épaule ?
Non ! [Mais jeter un coup d'œil sur ce que lit son voisin ou sa voisine, quand même…].

Télé, jeux vidéos ou livre ?
Les trois, c'est parfois un drame si on ajoute les blogs.

Lire et manger ?
Non.

Lecture en musique, en silence, peu importe ?
Le silence ou un bruit régulier. Je suis incapable de lire dans un parc où les gens s'agitent ou même dans un café au milieu du va-et-vient des clients. Le calme et le silence s'imposent !

Lire un livre électronique ?
Il manquera pour nous la texture, l'odeur, la présence physique du papier. Je suis d'une génération qui a connu les livres scolaires et l'excellence en classe félicitée par la remise d'un dictionnaire. J'imagine que les génération suivantes, baignées d'électronique dès le biberon, sauront se passer plus aisèment du support.

Le livre vous tombe des mains : aller jusqu'au bout ou pas ?
Surtout pas ! A bas l'ennui de la lecture obligatoire. C'est le lecteur qui décide de ce qu'il lit, non ? Et si un auteur vient à l'envahir de somnolence, il a toute liberté d'en changer.
Si on y pense, avec cette règle, plus il s'édite de mauvais livres plus le passionné en rachète pour trouver à étancher sa soif de mots. Ils ne sont pas idiots les grands éditeurs, quand même…


Si vous souhaitez reprendre ce tag, à votre aise, signalez-le en commentaire…

mardi 17 février 2009

At home [le blues du logis !]


Caroline et Charles Ingalls [source]

C'est insupportable pour celui qui reste chez lui parce que tout le monde, la majorité autour de lui se lève, court, va quelque part et revient fatigué de mystère. La femme qui est au chomage depuis trop longtemps ou le gars qui reste à la maison pour s'occuper des gosses assistent ensemble au spectacle des autres vies.

Ils s'imaginent que les gens qui travaillent vivent des instants formidables, réalisent un destin passionnant et surtout, disposent d'une vie sociale. Tandis qu'elle ou lui reste là avec cette sorte de routine qui s'installe à petits pas : le ménage toujours dans le même ordre [en écoutant Sophie Davant papoter en seize neuvième] puis vers 10h30 commencer à penser au déjeuner, 11h35 l'arrivée des petits, … Les heures défilent dans une sorte de nostalgie de quelque chose qu'ils n'ont de toute façon jamais connu.

On imagine toujours que l'herbe est plus verte ailleurs, surtout si la majorité des chevaux y broutent déjà !!!

Cette article est né d'une réaction à l'excellent article de Dorham

dimanche 15 février 2009

Les voisins [y'a quelqu'un ?]


[source]


Ce qui va être très embêtant, ce sera pour leur parler aux extraterrestres.

Il y a une hypothèse selon laquelle nous serions les seuls crétins à nous retrouver perdus dans l'espace perchés sur un caillou mais je n'y crois pas. Vu de loin, l'univers c'est un chemin couvert de gravillons. Il y a forcément quelque part, un couple d'amibes qui invente la sexualité et la position du missionnaire en milieu aquatique, non ? [Avez-vous remarqué combien l'évolution débute par une histoire de cul ?].

Selon la distance et si les théories d'Albert sur la relativité du temps, sont toujours d'actualité, au moment exact où nous leur parlerons, s'ils parviennent à nous voir grâce à leur technologie de pointe, ils découvriront aux actualités, des images de Pompidou au pouvoir dans sa période hamster et Claude François sauter sur scène comme un survolté.

Ils nous retrouveront au sortir de soixante-huit, juste après que nous ayons encore dans les oreilles, la joie du peuple de marcher ensemble, de s'attrouper en commun, de lutter tous un petit peu. Juste après que nous ayons goûté à pleines lèvres des rêves d'avenir un peu meilleur. Ce n'était pas pour nous que nous luttions, c'était pour nos enfants, qu'ils ne finissent pas comme nous. Pour qu'ils portent des costumes plutôt que des bleus de travail.

Le pouvoir d'achat, c'est le prix que tu attribues à ton propre confort, à combien tu le cèdes ou combien tu concèdes ? Le crachat du pouvoir, c'est de t'expliquer combien tu dois faire preuve de compréhension, de patience, de souplesse… Et il dit tout ça vêtu d'un magnifique costume trois-pièces de la plus belle des étoffes.

Ça ne va pas être évident de leur expliquer, à nos nouveaux voisins du lointain, ce qui s'est passé ensuite, ce qui a eu lieu depuis et comment on en arrive à toujours devoir recommencer les conquêtes…


Tiens, il y a parait-il une manifestation de ras-le-bol général le 19 mars prochain. Vous serez des nôtres ?

vendredi 13 février 2009

La modernisation [ça fait moins mal ?]


[source]


Tiens, un truc dont on n'a pas assez parlé dans le genre d'idées lumineuses qu'a notre gouvernement : la LME.

Par exemple, tu es bien sûr au courant que les agriculteurs se plaignent du prix qu'on leur propose en échange des fruits de leur travail ? Le lait, ça eut payé ; le blé, ça fait plus d'oseille. Ils ont tellement recouvert nos route de tomates ou de choux-fleurs qu'on en a même réalisé la notion de produits de saison. Il faut dire qu'à force de fréquenter le Carrefour du coin, on ne s'en rend plus vraiment compte. Il y a tout le temps de tout, des fraises en plein décembre et tout est au même prix, c'est à dire trop cher. Plus moyen de trouver une pomme digne de ce nom à moins de deux euros le kilo, quand nos paysans normands crient la misère. Heureusement, notre gouvernement a pensé à tout : la Loi de Modernisation de l'Économie.

Avant, c'était à l'ancienne, le producteur et le commerçant s'installaient à une table et discutaient d'homme à homme sur la valeur du bien en fonction de la demande du moment et de la quantité à fournir. Ils signaient un vague contrat en commandant une autre bière et chacun gardait le sentiment de faire une bonne affaire. Maintenant, c'est le XXIème siècle. C'est le E.Leclerc qui t'appelle directement pour t'annoncer à combien il t'achète tes pommes. Peu importe, le prix de ta sueur et le temps de travail qu'il t'aura fallu pour y parvenir.

Sinon, tu es rayé des fichiers, banni des rayons, tu pourras toujours courir pour les fourguer tes quatre cents tonnes de pommes de terre. Ce n'est que peu d'argent mais c'est mieux que rien !

Les grandes surfaces ont désormais le droit de négocier les prix des fournisseurs. Un peu comme si on t'accordait par la Loi la capacité de refuser de payer le montant de l'addition mais de demander le prix qui te convient. Le client qui fixe lui-même le montant de la transaction sans rien connaître du coût de production. Et le gouvernement croit sincèrement que le Auchan va répercuter cette marge toute neuve dans la poche du consommateur.

Dites-moi, ils sont naïfs ou bien complices, à votre avis ?

jeudi 12 février 2009

Le marché [bananes et cacahuètes !]


Banana shot with a .22 cal pellet [souce]


Tout au début de la crise, quand la première vague de peaux de bananes lui arrive dans les pattes, Fortis est une banque privée. Elle a alors «un excellent positionnement régional, voire mondial dans plusieurs produits et métiers, [qui] nous permet de saisir toutes les opportunités de croissance». A tel point qu'elle sera l'une des première à déraper sur les fruits de la croissance.

Pour éviter qu'elle ne tombe dans les pommes, tout de suite, le gouvernement belge [plus ou moins de gauche], se presse de trouver une solution. Le plan arrive très vite à maturité : une partie aux Pays-Bas, une autre à la France, la Belgique garde le reste et vogue la galère.

C'est le moment que choisissent les actionnaires de l'établissement pour rappeler à tout le monde qu'il ne sont pas là seulement pour compter les cacahuètes mais aussi pour participer aux grandes décisions par l'intermédiaire de leur vote. La justice leur rend bien entendu leur droit et voilà qu'ils se réunissent en Assemblée Générale pour exprimer leur vœu quant à l'avenir de cette banque : NON à l'arrivée de la BNP-Parisbas et NON aux hollandais.

Résultat des courses : des actionnaires libéraux viennent de faire nationaliser une banque par un gouvernement [plus ou moins de gauche] qui voulait plus que tout la laisser sur les marchés !
C'est le monde à l'envers, non ?

Benoît XVI [binôme en solitaire !]


Pour le costume, il est obligé [source : le pape en Amérique]


Benoît XVI en ce moment, il y a des gars qui doivent regretter leur bulletin de vote. Et malheureusement, quelques uns s'en réjouir.
D'une main, coma ou pas, assistance médicale ou non, la vie c'est sacré, tu touches pas. Et dans l'autre, la shoah qui ne serait qu'une légende, un mensonge, un écran de fumée pour nous fourvoyer. Une sorte d'écartellement de la pensée chrétienne en place publique.

Si la vie est œuvre de ton d.ieu, il faut bien admettre que pour le juif, il doit bien y être pour quelque chose. L'État Nazi ou l'Euthanasie en face à face, en chien de faïence à s'observer, à attendre la décision du saint père. Ils ont imaginé un moment mettre en place un numéro, légèrement surtaxé mais pas trop et demander l'avis du public mais ils se sont finalement rendus à l'évidence, ce n'était pas vraiment le bon jour pour penser à la rentabilité.

Et depuis, ils cogitent et s'interrogent pour savoir comment sortir honorablement de ce guépier dans lequel les a foutu sa sainteté. Pourront-ils au moins sauver la face ?


Le jeu de mot oublié : «œcuménique, mon père ?»

lundi 9 février 2009

Le discours [vu à la télé !]


AFP - Gérard Cerles [source]


Françaises, français, l'heure est grave.


Je lis à travers la presse officielle comme parmi une multitude de blogs citoyens qu'une interview aurait eu lieu ce jeudi 5 février 2009 sur les antennes de l'hexagone. On y aurait vu, derrière une table ornée de présentateurs mieux coiffés les unes que les autres, un usurpateur se faisant passer pour notre Nicolas Sarkozy national.

Il était pourtant facile, à constater le vide, l'approximation du discours servi et l'absence concrète de propositions pragmatiques face à la crise, de comprendre que nous avions à faire à un imposteur. Il ne fallait pas se laisser piéger. Heureux les lecteurs de Monsieur Poireau qui connaissent son dévouement et sa capacité à sursoir aux graves manquements de la sphère médiatique. Grâce soit rendue aux outils modernes et à la technologie du vingt et unième siècle, qui nous permettent aujourd'hui de vous révéler la vérité : tout ceci n'était qu'un canular !

Ainsi, à la lecture de l'agenda personnel, nous constatons qu'il ne pouvait s'agir de notre président puisqu'à cette date, aucun rendez-vous n'avait été fixé. Nous n'avons pas bien sûr pas à commenter cette béance du calendrier, d'accord que nous sommes avec le droit à la vie privée du président, fut-ce par la prise d'une journée creuse en pleine semaine.

D'autre part et secondement, vous vérifierez vous-même que dans la somme de discours, interventions et interviews tels que rapportés par le site officiel de l'Elysée, il n'est question à aucun moment de l'éventuelle tenue d'une émission télévisée dans l'une ou l'autre des salles du château.

Après cette vérification des faits qu'aurait dû pratiquer le premier professionnel de l'information venu, il ne nous reste qu'à poser la seule question qui vaille : qui était le type en costume cravate qui parlait dans le poste ? Si vous avez des renseignements, si vous connaissez cet homme, si son visage vous rappelle quelqu'un que vous auriez un jour ou l'autre croisé, merci bien vouloir nous en informer par mail

jeudi 5 février 2009

La régulation [circulez, y'a rien à voir !]


Car crash [source]


L'autorégulation, c'est comme de demander aux automobilistes de régler eux-mêmes la circulation. Tu vois bien les problèmes qui s'ajouteraient alors aux ennuis. C'est pourtant la manière dont gère la crise, Nicolas Sarkozy et son gouvernement.
Ainsi, les banques et les grandes entreprises conduites par des chauffards ont quitté la chaussée et se retrouvent le nez dans le fossé et le président décide non seulement de leur rembourser la caisse mais aussi de les remettre sur roues. Tu crois rêver mais c'est pourtant ainsi qu'il compte relancer le pays. Ils sont encouragés à continuer de plus belle par le pouvoir en place.

Tu imagines la souffrance intime du gars dans son bureau au moment où il doit décider s'il se verse ou non la prime de cinq millions d'euros pour ses bons et loyaux services mensuels [Un truc comme plus de trois cents ans de smic en un seul mois !].
Combien ont-ils plumé de malchanceux ? Combien ont-ils ruiné de retraités ? Mais oui, madame, c'est écrit là : plus de 12% de croissance l'année dernière. C'est sans danger ! Du placement gagnant ! Ils ont mis des morceaux d'usines chinoises dans les poches de ta mamie, une pépite de nickel dans le tiroir de ta table de nuit, des particules d'aviation dans ton portefeuille et un exemplaire de sdf sur le pas de ton immeuble.

L'économie mondiale, c'est surtout notre monde pour leurs économies, notre planète livrée à leur voracité, le coffre de nos richesses naturelles ouvert avec leurs clés et Nicolas Sarkozy vient de leur en offrir l'exclusivité. Ils pourront continuer à nous faire les poches, c'est officiel. Enfin, uniquement pour ceux à qui il reste des poches…

Ont participé à cet article : Laurence Parisot, Nicolas Sarkozy, François Fillon.

mardi 3 février 2009

La ceinture [question de mesures !]


Tarascon, usine, 1909 [source]



En temps de crise, il faut se serrer les coudes. C'est ce que répondent les ministres à chaque fois que l'opposition s'oppose ou chaque fois que nous protestons. Dans cette histoire, nous n'aurons donc pour seul rôle, que d'être d'accord.
C'est un peu comme dans les banques où l'on te vend le package complet avec un tas de services dont tu n'auras jamais l'utilité quand tu souhaites simplement une carte électronique pour dépenser l'argent qui est à toi. Du genre, l'abonnement à la pretigieuse revue éditée par le Consortium à la gloire de la culture et du placement financier. Là, vous avez voté en faveur de l'UMP au pouvoir, vous aurez tout l'UMP.

Nous, c'est plutôt la ceinture, qu'on se serre. Ça fait même tellement longtemps de cela que nous devrions, depuis belle lurette, avoir été nommé experts en la matière. Ça mériterait qu'on nous écoute ! Par exemple quand ils aident les entreprises à continuer à produire, ce n'est pas tout à fait idiot. On peut espérer, pour le moins, que cela sauve quelques emplois. Sauf bien sûr si tu sais que de toute façon, les clients n'ont plus les moyens d'acheter la marchandise. Peut-être justement à cause de la banque qui leur a déjà tout pris.

Et puis quoi, que signifie "il faut se serrer les coudes", quand dans le même mouvement, malgré la crise qui, fort opportunément pour eux, nous tombe dessus et malgré surtout la multitude de nos protestations, l'usure des enjambées sur le bitume, ils maintiennent encore et toujours les suppressions d'emplois ?


Sont présents dans cet article : Patrick Devedjian, Nicolas Sarkozy et Pierre Mauroy.