L'impression que cela donne, c'est que les gens s'imaginent aller chez le psy comme on va chez le garagiste*.
— Je vous en prie, docteur, sortez votre clé de douze* et refaites-moi les réglages. C'est quand il est parti, ça m'a fait comme un poids sur le côté. Depuis, tout va de travers et je me sens bancale*. Docteur, vous pourriez me remettre d'équerre pour qu'à nouveau, ça tourne rond ?
Comme s'il suffisait de brancher la soupape sur le vilebrequin pour que ça carbure, la bielle au bout du piston pour que ça coulisse. Le cerveau humain est une machine formidable dont nous cherchons toujours la notice*. Les psys ne sont pas des redresseurs de torts.
— Je vous en prie, docteur, sortez votre clé de douze* et refaites-moi les réglages. C'est quand il est parti, ça m'a fait comme un poids sur le côté. Depuis, tout va de travers et je me sens bancale*. Docteur, vous pourriez me remettre d'équerre pour qu'à nouveau, ça tourne rond ?
Comme s'il suffisait de brancher la soupape sur le vilebrequin pour que ça carbure, la bielle au bout du piston pour que ça coulisse. Le cerveau humain est une machine formidable dont nous cherchons toujours la notice*. Les psys ne sont pas des redresseurs de torts.
Il n'est pas là pour te fournir des solutions* et te dire quoi faire. Il n'en sait rien, il n'a jamais été toi et ne le sera, a priori, jamais. C'est à toi qu'il revient de mettre sur la table, l'ensemble du dossier. De cracher le morceau que tu ne digères pas.
Le psy est juste là pour assister à l'accouchement*. Il te tient la main, te rappelle de respirer, t'encourage à pousser quand c'est nécessaire. Il te donne le rythme à tenir et te guide pour arriver à terme. Mais si tu décides que c'est prématuré, que l'heure n'est pas venue du soulagement, il ne peut rien pour toi.
C'est un peu comme un tennis, tu amènes ta raquette* et tes balles et le psy joue le rôle du mur. Il renvoie avec cette même force les coups que tu veux bien lâcher mais ne joue pas à ta place. Il relance tes passing-shots aussi longtemps que tu le souhaites mais c'est à toi de savoir s'ils sont bien réalisés…
Source illustration*
clic. (ce qu'il y a de bien, avec blogger et Firefox c'est qu'on arrive à savoir quand on n'arrivera pas s'identifier et donc s'abonner aux commentaires)
RépondreSupprimerBref, j'ai connu UN psy, un voisin de la maison de vacances. Trois ou quatre jours après la mort de mon père, j'avais été le voir pour le lui annoncer et il avait un insister pour que ma mère vienne le voir pour qu'il lui apporte un soutien, ce que j'ai refusé. Deux semaines après, il se suicidait.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerOups ma réponse pouvait prêter à confusion. Je disais donc que moi aussi je connais un psy, en l'occurrence mon père. Comme toujours on ne peut généraliser Nicolas, mais apparemment mon père a une santé mentale plutôt solide tout psy qu'il soit :D
RépondreSupprimerNicolas : un psy "ami de la famille", ce n'est certainement pas une bonne solution, ni d'insister pour que ta mère y aille. C'est son rôle de proposer mais ça ne peut pas vraiment fonctionner !
RépondreSupprimer:-|
Valérie de Haute Savoie : les cordonniers ne sont donc pas toujours les plus mal chaussés ? :-)
RépondreSupprimerOn dirait que tu réponds à quelque chose ou prolonge une discussion (?).
RépondreSupprimerLes psy ne sont pas tous - -chanalystes, il y a des -chiatres et des -thérapeutes au sens plus large et eux ne font pas que renvoyer la balle comme un mur pour le tennis.
Il y a 5 ans quand tout m'est tombé dessus en même temps, le généraliste m'a envoyé consulter l'une d'eux et qui m'a très concrètement aidée par exemple à trouver le bon endroit où faire soigner ma fille alors malade, opter pour une ligne de conduite acceptable pour résister à la pression perverse au travail etc. Mais ce n'était effectivement pas une psychanalyse, plutôt une sorte de secours d'urgence.
gilda : en fait, c'est une base d'article que j'avais noté en janvier et que j'ai reprise pour la développer !
RépondreSupprimerJe voulais surtout insister sur le fait que le psy quelque chose ne peut rien faire de concret sans la participation du patient !
:-)
Ce que tu dis semble évident (en l'absence de médicaments, et donc de psychiatre), le psy a besoin que le patient participe, ne serait-ce que pour avoir son chèque.
RépondreSupprimerTrop bien, ca veut dire que je suis bien avancée dans mon CAP de mécanique automobile. Passe moi la clé de 12, j'ai les pistons qui se touchent :))
RépondreSupprimerLe Coucou : je connais nombre de personnes qui sont "en échec de vie" mais qui pour autant ne vont toujours pas consulter. C'est à celles-là que je pensais !
RépondreSupprimerLe paiement fait partie du processus même si, en France, vous avez la chance d'être pris en charge largement !
:-)
Kiwinini : si tu as la notice, il n'y a aucun problème de montage, n'est ce pas ? ;-))