vendredi 27 mai 2011

Le bail [le rat déchante !]




Ça finit par terriblement ressembler à la course du rat dans sa roue de plastique [Pour la couleur de l'engin, je laisse toute liberté au lecteur qui en disposera selon son gré]. Quand tu bosses en interim ou que tu es créateur d'entreprise*, c'est la galère pour trouver un appartement à louer. Et si t'es noir, c'est encore plus coton.

Après toutes ces épreuves et le miracle d'une assistante sociale [dont on ne parle pas assez, soit dit en passant], tu finis en général par décrocher un bail et c'est déjà comme un trophée. La joie est de courte durée puisqu'assez tôt, tu mesures que ton salaire avance moins vite que ton loyer.

C'est deux fois par an qu'ils te le révisent.

Tu as beau expliquer à ton proprio qu'il n'est pas obligé d'appliquer systématiquement la hausse maximale autorisée, que tu as toi aussi besoin de conserver un peu d'argent pour vivre, il n'en fait qu'à sa tête. Dans un monde plus logique, ta progression de carrière devrait te permettre de progresser en rémunération et de maintenir ton niveau de vie
[tu gagnes plus mais tu vis toujours pareil, c'est moderne].

Dans la réalité, c'est plutôt l'insolvabilité des locataires qui se répand, certains allant même jusqu'à céder aux sirènes de Cetelem 
[vautour un jour, vautour toujours ! Une société du Groupe BNP-Paribas]. Le résultat, c'est que si tu finis pas à la rue, c'est grâce aux deniers de l'Etat qui compense en allocation logement ce qui te manque à la fin du mois.

Et quand on pense que c'est le budget de l'Etat qui permet à mon propriétaire de rentabiliser son placement immobilier, ça laisse songeur…

[Cet article avait été congelé le 16 septembre 2007*

La jolie photographie vient d'ici*

12 commentaires:

  1. Et si t'es noir, c'est encore plus coton. J'aime bien l'association ... mais ce n'est pas fait exprès :-)

    RépondreSupprimer
  2. Tiens ! Tu faisais des bons billets, à l'époque.

    (smiley, hein !).

    Toujours d'actualité...

    RépondreSupprimer
  3. Bruno Meli : si, si et merci ! :-)

    Nicolas : oui, hein ? :-))

    [Autre époque, autre humeur, autre temps… :-)) ].

    RépondreSupprimer
  4. Ce que je préfère dans votre billet du jour, Monsieur Poireau, c'est le tag...

    RépondreSupprimer
  5. Nora Gaspard : tu aimes les "placements immobiliers" ? :-)

    RépondreSupprimer
  6. 2007 - 2011, même combat ? tu as troqué l'appartement pour une roulotte ?

    RépondreSupprimer
  7. kiwinini : non mais l'Etat n'a en rien changé sa politique ! Protection des proprios par le financement des loyers, rien de nouveau ! :-))

    RépondreSupprimer
  8. "La joie est de courte durée puisqu'assez tôt, tu mesures que ton salaire avance moins vite que ton loyer." Toujours ce don de la formule qui tue, monsieur Poireau... Tellement vrai !

    RépondreSupprimer
  9. On discutait toute à l'heure avec une copine.
    Il vaut mieux acheter que louer : tu paies moins par mois en achetant.
    Sauf que les banques prêtent pas si tu manques de garanties.

    RépondreSupprimer
  10. .... je continues. En investissement locatif, dès lors que tu as les garanties, c'est le locataire qui paie tes mensualités.
    Enorme non ? C'est les plus pauvres qui financent les investissement des plus riches.

    RépondreSupprimer
  11. Elmone : D'où mon utilisation de l'image du rat dans sa roue de plastique ! Le locataire est piégé de partout… jusqu'à ce qu'il refuse de courir et accepte de tomber.
    C'est terrible, vu comme ça…
    :-)

    RépondreSupprimer