Je tiens d'abord à offrir quelques précisions linguistiques à destination de mon lectorat de France*. Quand dans l'article ci-dessous, je parle du bourgmestre, il s'agit du maire et la maison communale, c'est simplement la mairie. Il y a un tas de variations formelles dans le français, suivant les courants géographiques. Les adopter c'est faire le pas nécessaire pour être d'ici.
On considère communément que le niveau municipal est la base de la démocratie. C'est l'échelon de pouvoir le plus proche de l'électeur*. Un ministre peut bien partir deux trois jours en vacances ou s'offrir des putes au Château, ça passera à peu près inaperçu. Mais que le bourgmestre sorte un soir au restaurant avec sa secrétaire pour mettre au point la réunion du lendemain et toute la ville bruisse déjà des amours secrètes du chef de la ville.
C'est une mission pour laquelle il faut, à mon sens, être totalement engagé envers ses électeurs. Tu peux les croiser dans la rue ou chez le boulanger le dimanche matin, tu as intérêt à respecter la parole que tu leur as donnée. Un édile communal qui perdrait le contact avec ses concitoyens, ce serait une réelle catastrophe pour sa carrière*.
J'ai connu un ancien maire (par le retour de ce mot, je souligne que c'était en France, tu suis ?) qui, pour des raisons trop longues à expliquer ici, n'avait pas pu remplir sa mission. Il avait été empêché dans la concrétisation du projet qu'il portait pour son village* et pour lequel il avait reçu mandat. Il a bien évidemment été jeté quand il s'est agi de le renouveler par les urnes. Je témoigne qu'il en a gardé la blessure et l'amertume jusqu'à la fin de ses jours.
Je suis arrivé à Uccle, il y a un an, du côté du Bourdon pour être plus précis. Je n'ai pas d'autre recul que celui-là pour jouer les observateurs* quant à la politique locale. Puisque Didier Reynders vient renforcer l'équipe en place dans sa demande de reconduction et que je serai amené à donner mon avis, je constate de visu, la concrétisation de son projet actuel.
Le Bourdon est un quartier vraiment sympa, entre une forêt* classée en partie Natura 2000 et une friterie qui reste l'une des meilleures de Bruxelles. Mais depuis cinq ou six ans, c'est aussi un secteur d'Uccle dont la tranquillité a été perturbée. Figure-toi que pour permettre à plus de flamands de venir bosser à Bruxelles, il a été décidé de créer une ligne RER. Ce n'est pas tout à fait stupide mais le tracé a eu la malheureuse idée de longer tout un tas de maisons et de découper la forêt* en plusieurs endroits.
Les travaux qui ont suivi sont la conséquence des travaux précédents puisque la SNCB est occupée à déplacer la gare du Moensberg pour qu'au lieu de ne servir qu'à une seule ligne de train, elle vienne chevaucher la nouvelle voie presque achevée. J'ai vu les plans de l'architecte, le résultat devrait être assez joli mais le nouvel emplacement a eu la malheureuse idée de se trouver en plein dans les bois*.
Au bas du Bourdon, dans cet endroit très justement nommé "la plaine du Bourdon" (ce qui démontre qu'il faut arrêter de prendre les Belges pour des cons), le cirque* Pauwels, qui donnait représentations et prodiguait des cours aux enfants, a du déménager pour laisser place au projet des établissements Bouygues et fils. C'était sympa cette zone laissée sauvage par la maison communale, ça donnait encore un peu d'air à cet endroit où tous les soirs les voitures s'entassent.
C'est dans ce contexte et pour ce quartier que l'équipe chargée de la politique de construction à Uccle, sous l'autorité d'Armand De Decker, doit accorder ou refuser l'autorisation de la construction d'un immeuble de huit appartements à l'endroit élégamment triangulé sur l'image ci-dessus piquée chez Google Map (Je me demande si cette phrase est ou trop longue ou tordue).
Personnellement, sur le peu* de terrain qu'il reste de libre dans le coin, pourquoi pas un peu d'espace public ? Par exemple, un parking pour le cimetière tout proche qui permettrait aux usagers du lieu de ne plus stationner autre part qu'à cheval sur le trottoir.
Personnellement, sur le peu* de terrain qu'il reste de libre dans le coin, pourquoi pas un peu d'espace public ? Par exemple, un parking pour le cimetière tout proche qui permettrait aux usagers du lieu de ne plus stationner autre part qu'à cheval sur le trottoir.
De mon point de vue, sur place, le Bourdon (et peut-être Uccle tout entier !) a été assez stressé comme ça, ces cinq dernières années. Foutez-nous un peu la paix avec vos promoteurs !
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Nota : côté français, on annonce le vrai programme du PS
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Nota : côté français, on annonce le vrai programme du PS
un lecteur (de France) mais ancien Ucclois de la rue du Château d'eau a beaucoup apprécié l'article et partager le point de vue
RépondreSupprimerquestion: la friture en question est-ce celle près de'la gare de Calvoet .... si elle existe toujours ?
Bernie : la friture du Bourdon, moulte fois récompensée ! :-)
RépondreSupprimerMerci d'apprécier.
Et donc, au risque de me répéter, gaffe au raccourci "flamands". La ligne 26, futur RER, est aussi (surtout?) utilisée par des navetteurs du Hainaut: Mouscron, Tournai, Leuze, Ath, par des "grand-banlieusards": Silly, Enghien, par des Bruxellois des environs et on y entend autant, voire plus parler français que flamand. Ceci dit ça ne change rien au problème du Boudon, suis de tout coeur avec toi.
RépondreSupprimercvanierschot : oui, tu as peut-être raison, c'est une sorte de raccourci pour dire que Bruxelles étouffe dans ses transports en commun si malingre, y'a peut-être plus urgent que de ramener du monde !
RépondreSupprimer:-))
Ah ! Un billet local !
RépondreSupprimerNicolas : tout le monde n'a pas la chance d'habiter la Bretagne ! :-P
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai déjà commencé à faire le deuil de ces "espaces" verts qui peuplent encore nos communes bruxelloises et encore plus Uccle. Au bout de l'avenue Dolez, résidait un champ exploité et que les promoteurs ont voulu transformer en terrain à construire. Des années de refus mais aujourd'hui, des gros tuyaux de canalisation (en vue d'une construction) jonchent le sol de ce terrain. Avec le boum démographique et la demande constante de logements sur la capitale, il ne faut pas se faire d'illusions. Il reste à Uccle bcp de terrains sur lesquels on peut construire et de + en + finiront avec une chape en béton. Il faudra faire comme à NYC : se contenter du Bois de la Cambre ou de la Foret de Soignes pour des balades au vert.
RépondreSupprimerJohn Doe : oui, je vois l'endroit dont tu parles, c'est moche. Je regrette comme toi que l'action communale consiste à fournir aux promoteurs de nouveaux terrains plutôt que de penser au confort de vie des riverains. Je sais pour ma part que ce sera un angle important pour mon choix électoral d'octobre prochain ! :-)
RépondreSupprimerJe pense justement que cela ne pourra plus vraiment faire partie d'un programme électoral (ou s'il est promis, ne s'y tiendra pas). Les enjeux sont bien trop importants pour continuer à garantir ce genre de "confort" aux Ucclois...
RépondreSupprimerJohn Doe : c'est d'un défaitisme que je ne partage pas. La volonté de préserver diffère déjà bcp dans un programme électoral de l'absence de projet de cet ordre ! :-D
RépondreSupprimer" Je me demande si cette phrase est ou trop longue ou tordue " ... trop longue et trop tordue ;-)
RépondreSupprimerSinon, d'accord avec toi. Ce petit (tout petit) coin de verture, s'il est bétoné me manquera.
Mmmm la friterie du Bourdon... 32 ans de bons et loyaux services... Eux aussi risquent d'être menacés malheureusement
Mademoiselle Ciguë : mais non, mais non, on va dire qu'Armand De Decker peut encore retrouver d'entendre ses administrés ! :-)
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