Un scientifique, c'est un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le monde qui nous entoure. Une fois qu'il pense avoir trouvé quelque chose, il l'écrit dans un grand livre et, comme il préfère ne pas passer pour un con, en général, et auprès de ses potes en particulier, il appelle ça une théorie.
Par exemple, nous avons longtemps vécu selon le principe de la platitude de notre astre et de l'impossibilité de dépasser l'horizon sauf à vouloir se casser la gueule dans le grand vide. L'ensemble des petits pairs du peuple de la science avait décrété que la Terre qui nous héberge était une sorte d'assiette à dessert posée au centre de l'univers et autour de laquelle s'organisait toute la cuisine du monde. D.ieu nous avait posés là pour des raisons impénétrables et sans même nous fournir un télescope pour lui observer le derrière ; nous n'allions pas en faire tout un fromage.
Tout le problème d'une théorie c'est qu'elle n'existe que jusqu'à ce qu'un autre gars se mette à comprendre tout à fait différemment la petite mécanique qui régit notre monde. Il est ainsi démontré, selon Albert Einstein, que le temps est tout à fait relatif selon l'endroit d'où tu l'observes. Nous en avons tous fait l'expérience par nous-même : cinq minutes n'ont pas la même durée s'il s'agit d'aller chez toi, de la chambre au salon, ou bien de te rendre au boulot encastré parmi la foule d'un métro surbondé.
Pour l'heure, il est donc scientifiquement établi que nous ne pouvons ni accélérer ni ralentir les horloges bien que je garde l'intuition, selon le principe des théories qui apparaissent et s'annulent successivement qu'il faille considérer qu'il s'agit ici d'une limite temporairement validée par notre savoir. Je parie qu'un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le bouzin finira par en démonter les rouages et nous offrira bientôt d'aller discuter le bout de gras au milieu du XVIIème siècle pendant la pause déjeuner.
A l'inverse et conscient que la science est toujours un savoir en train de se construire, j'ai beaucoup de mal à accepter qu'un ensemble de scientifiques viennent nous parler du réchauffement planétaire avec une telle certitude. Ils dévoilent l'avenir avec plus d'aplomb qu'une Madame Soleil un soir de cuite, ils annoncent l'évidence d'une prochaine catastrophe avec plus de culot qu'un vendeur de vaccins à l'annonce de la grippe qui hache à Hesnin, ils démasquent notre future apocalypse avec la même certitude qu'un informaticien exposant les conséquences inévitables du bug de l'an 2000.
Je veux bien faire l'effort d'exclure les prédictions d'Elisabeth Tessier ou de Paco Rabanne mais, tout de même, en quarante-trois ans d'existence, c'est bien la dix-septième fois qu'on me fait le coup de la fin du monde qui est pour demain matin. Je finis par avoir du mal à craindre pour mon petit déjeuner !Nota benêt : organiser un sommet
à Copenhague en plein hiver
et avant le réchauffement planétaire,
reconnaissez que l'idée
était un peu conne !
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mardi 22 décembre 2009
La science [histoire sans fin…]
Cuisiné par
Le_M_Poireau
servi à
17:30
Libellés :
Einstein,
Réchauffement planétaire,
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Science
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