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vendredi 11 septembre 2009

L'emprise empire [espoir en vue !]


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Pendant que le PS en est encore à se demander s'il faut ou non mélanger les torchons avec les serviettes, Nicolas Sarkozy occupe une à une toutes les positions qui lui seront utiles pour l'élection présidentielle de 2012. Il avait déjà récupéré jusqu'à l'extrême de la droite tout ce qui n'était pas trop visiblement pourri et embauché à ses côtés, tous les gars qui étaient d'accord pour dire que le costume de ministre c'est tout de même plus seyant que celui de paria et les honneurs moins périssables. Il a ensuite entrepris de retailler tout ce qui pouvait dépasser autour de la tête du Modem et lui a réalisé une coupe bien dégagé autour des oreilles.

Il a dans l'idée une sorte de grand rassemblement de la nation toute entière derrière son petit chef. Un sacre à la dimension exacte de ses ambitions de règne. L'accumulation du complexe de sa petite taille associée à ses multiples fréquentations corses lui auront fait oublier ses leçons d'histoire quant au rétablissement de la République, comment le peuple finit par trouver le temps un peu long quand il s'agit de supporter la misère.

Tout à ses manœuvres, il envoie Hortefeux balancer quelques saloperies racistes en public. Le risque qu'il n'y ait pas un crétin qui traine par là avec un micro ou une caméra est assez limité. Au moment où Jean-Marie Le Pen doit décider laquelle des deux moitiés de son électorat aura le doigt et laquelle aura l'honneur, quand le temps est venu pour lui de désigner sa succession à la tête de son parti extrêmement de droite, Nicolas Sarkozy fait savoir à qui veut l'entendre qu'à l'UMP, on sait encore où sont les vraies valeurs. Les électeurs déçus par le choix de la nouvelle direction du FN seront ici comme chez eux.

Il en oublie aussi les faits les plus récents de notre histoire. Un ami de trente ans qui se prend soudain pour une vedette parce qu'on lui colle trois projecteurs et deux caméras sur la tronche à chaque fois qu'il s'apprête à se racler la gorge. Si même quand tu tousses, tous se mettent à t'écouter, c'est sûr, il y a de quoi se laisser griser. Nicolas Sarkozy devrait se méfier, pour en avoir été lui même le partisan fidèle : en chaque ministre se cache un Balladur potentiel…