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vendredi 25 mai 2018

Le tout-marché [vous prenez les chèques ?]




Ils jurent encore au tout marché alors que sous nos yeux, ce qu'ils appellent "le marché" échoue à nous assurer une vie confortable. Qu'est ce que c'est que ce système qui ne peut pas prendre en charge nos aînés comme il est sensé le faire. Qu'est ce que c'est que ce quart de la population du pays qui a le frigo vide quand arrive le 15 du mois ?

Qu'est ce que c'est que ce système où l'argent que rapporte la location d'une chambre en Ehpad est plus important que ta maman que tu leur confies ? Ça coûte trop cher de torcher papy quand son corps fatigué fait des siennes ? Qu'est ce que c'est que ce système dans lequel le rapport est une règle de profit en dépit de son humanité ?

Qu'est ce que c'est que ces gens qui dorment à la rue, étranger ou pas, qu'est ce que c'est que ce système qui justifie que cela est normal. Qu'est ce que c'est que ces gens qui travaillent et dorment dans leur voiture, et ceux qui font ramadan plusieurs fois par an, parfois sans être musulman. Le marché s'auto-régule, merci de bien vouloir nous excuser pour les désagréments passagers.

Ils jurent encore au tout marché qui pousse le monde à la misère et la planète à sa destruction. Les quelques uns qui s'enrichissent c'est le tonneau des danaïdes pour notre sueur, qu'est ce que c'est que ce système où tout le monde lutte contre chacun sans qu'il y ait jamais de victoire possible, qu'est ce que c'est que ce système dans lequel des gens se lèvent le matin et n'en peuvent plus d'être inutiles ?

Nota benêt : une crise économique
qui dure trente ans n'est pas une crise,
c'est un système.

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mercredi 11 octobre 2017

Vers l'avenir [C'est où ça ?]





Est ce que quelqu’un sait encore où nous allons ?

Si vers 1850, nous avons lancé la société industrielle, c’était dans le but louable que chacun puisse être équipé d’un minimum de confort. Nous avons constaté que l’artisanat, tout noble qu’il soit, ne suffirait pas à apporter à chacun, les éléments jugés indispensables à la modernité.


Nous avons conçu les usines et les machines pour que chacun ait des vêtements, chacun son assiette, chacun une chaise et une place à table, chacun son poste de radio, chacun sa voiture et c’est ainsi, à force de progrès technique, qu’à partir des années 1960, chaque nouveau logement disposait enfin de sa propre salle de bains.

Parallèlement, cela nous a permis d'instituer une société du travail où chacun a pu louer sa force de production en échange d'une somme d'argent supposément suffisante pour profiter de l'effort de tous dans le but d'améliorer le quotidien.

Si nous constatons, quelques 167 ans plus tard, qu’il reste encore plus dix milles personnes qui vivent sur le trottoir, pourquoi consacrons-nous notre énergie à fabriquer autant de babioles* et de breloques inutiles ? Je n’ai rien contre le hand–spinner, ni le nouvel i-Phone, mais quel sens cela a-t-il dans notre société ?

Quel sens cela a-t-il pour notre avenir commun de nous préoccuper de changer de voiture tous les trois ans alors que notre mission de départ n'est toujours pas accomplie ? Nous disposons de montagnes de beurre, d’océans de vins et de bières, nous profitons chaque jour de kilomètres de programmes télévisés, de tonnes d'objets plastiques de toutes sortes, nous avons un choix infini de yaourts et de plats industriels, sans parler de la multitude d'ultra-riches et de leur matelas d'or et d'argent. Mais quel est le but de tout cela ?

Est-ce que quelqu'un sait encore où va notre société industrielle ?  Quel est notre objectif en tant que communauté humaine dans cette accumulation sans fin ? Si nous devions aujourd'hui débarquer aujourd'hui sur cette planète Terre, est-ce là le modèle d'organisation que nous mettrions en place ?

Source image*