lundi 31 décembre 2007

La santé [c'est aussi une prison !]



Carla Bruni et Rachida Dati adeptes de la tabagie ! [Pour la photo de Sarkozy avec cigare, voir Paris Match sur papier]


Vous ne pourrez plus fumer dans les bars-tabac, ni dans aucun lieu public.

Si vous décidez de vous fier aux médias, qui choisissent de mettre cette information à la une, vous comprendrez qu'il s'agit de la nouvelle la plus importante du jour.

Comme si l'année deux mille huit commençait d'ores et déjà et dès son premier instant, sous le signe de la bonne santé et de l'air pur.

Comme si l'année deux mille huit s'annonçait déjà ointe du bon sentiment du législateur qui pense à prendre soin de vous.

Deux mille huit [deux mille houite pour nos lecteurs belges] sera donc saine ou ne sera pas.

Ainsi, l'augmentation de quatre pour cent du prix du gaz vous donnera l'occasion de baisser le chauffage exagérément malsain de vos appartements [si vous en avez…].

Ainsi, la franche suppression d'une partie des remboursements de notre Sécurité Sociale vous permettra de mieux comprendre que «et surtout la santé», n'est finalement pas une formule vide de sens associée aux vœux.

Ainsi, un bon fichage de ces types même pas foutus de devenir français vous laissera-t-il être pleinement fier d'une nationalité désormais exclusive.

Ainsi, la déréglementation annoncée de sa durée légale validera définitivement que «le travail, c'est la santé».

Pour le côté pratique et démonstratif du truc, vous verrez donc bientôt, Nicolas Sarkozy sortir sur le perron de l'Elysée pour se griller un des gros cigares qu'il affectionne tant afin de ne plus tabagiser passivement ses collaborateurs.

Et si malgré tous ces efforts, vous continuez de déprimer parce que célibataire, notre Néo-Président prendra soin de votre moral grâce au feuilleton rebondissant de ses conquêtes amoureuses…

samedi 29 décembre 2007

La vie [j'adoOore !]


Pierre Darcel - Les bienfaitrices - Huile sur toile


Moi, j'adore la vie.

En général mais la mienne aussi, bien sûr.

Parce qu'aimer la vie mais pas la sienne, ça n'a pas beaucoup de sens, non ?

Par exemple, admirer sans cesse la vie des voisins, l'existence des people, le destin de la jet-set mais ne pas aimer son propre parcours, ce n'est pas terrible.

Ou alors, passer sa vie, toute sa vie durant à attendre que quelque chose d'autre arrive !

Eh mais vous croyez quoi ? C'est pas marqué Flunch à l'entrée ! c'est pas légumes à volonté et la viande au choix. Ici, c'est la vie, il n'y a pas de menu, il n'y a qu'un plat et si t'aime pas, c'est pareil.

Tu finiras par le manger, même complètement froid.

[pendant que ma mère s'affairait déjà, engoncé de son tablier en tergal fleuri, à faire et à essuyer la vaisselle, je mangeais encore et contre ma propre volonté ce plat que je vomissais déjà intérieurement].

Sauf que c'est chacun son plat. Aucun de nous n'aura la même vie et chacun portera avec lui, la pièce unique de sa destinée.

Je suis né dans le Nord de la France, je mesure un mètre quatre-vingt pour une dizaine de kilos en excès et l'ensemble des événements qui constituent ma vie ne sont arrivés qu'à moi.

Moi, j'adore la vie, la mienne aussi, bien sûr…

vendredi 28 décembre 2007

Le scénario [extérieur jour]



«Prête-moi ta main», un bon film avec Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg [critique et source]



Rien que l'odeur de vin chaud aux abords du marché de Noël sur la Place du Capitole, cela me coupe l'envie de me tenir au courant des dernières catastrophes [la famille Gandhi et la famille Bhutto étaient sur un bateau, qui a sauté à l'eau ?].
C'est clair que quand je vais m'y remettre, je vais apprendre des infos inédites.

En lieu et place du journal télévisé, je peux regarder avec plaisir «Prête-moi ta main» avec Alain Chabat [qui a trouvé l'idée de base du scénario] et Charlotte Gainsbourg, disponible en DVD.

Déjà, je tiens à dire publiquement, mesdemoiselles et mesdemoiselles, que s'il y a de fort jolies filles sur la planète, certaines ont tout simplement la grâce et que la fille de Jane Birkin a reçu, pour sa part, le kit complet dès sa naissance.

C'est donc l'histoire d'un gars qui, à 41 ans, n'est pas encore marié. Pour échapper aux pressions qu'on exerce sur lui à ce propos et qu'on cesse de lui en parler à chaque réunion familiale, il décide de louer une jeune femme afin qu'elle joue, face à sa famille, le rôle de fiancée officielle.

Elle travaille pour lui suivant un planning précis avec des horaires détaillés par contrat et remplit parfaitement sa mission.

Le plan machiavélique doit se terminer en apogée, le jour du mariage, par l'absence de la promise à la Mairie. Il a prévu bien sûr qu'après ce douloureux épisode, plus personne ne lui proposera de penser à se marier.

Bien entendu, les choses ne se passeront pas du tout comme il était écrit et la situation de départ est un véritable nid à quiproquos et l'occasion de moults retournements de situation. L'histoire est tellement bien écrite qu'il me parait évident qu'Hollywood leurs rachètera les droits pour l'adapter à leur manière.

Vous pensez ! Quelqu'un qui se loue une fiancée officielle pour tromper tout le monde, c'est une super idée, non ?

mercredi 26 décembre 2007

La République [eux et nous sommes dans un bateau]


Ne vous marrez pas, c'est la vraie photo officielle [source et bon article sur le sujet]



Vous vous souvenez comment ils nous ont fait mariner avec le retour du citoyen et la fin des experts ?

Ils en ont même conçu des émissions spéciales et sur-mesures, du cent contre un. Le candidat au milieu de l'arène et le panel d'électeurs [choisi scientifiquement selon une méthode scientifique] placé autour pour le bombarder de question.

On surveillait les audiences. Ségolène Royal avait fait plus de dix millions mais en s'aidant d'un handicapé, on ne sait toujours pas si on peut l'homologuer. On a appris plus tard qu'il n'a même pas voté pour elle, l'infâme.

[en aparté : je me demande si en s'appelant Micheline Royal, elle n'aurait pas eu moins de mal à convaincre qu'elle est de gauche. Mais c'est pareil pour Strauss-Kahn et Fabius, en fait].

On se disait que ça allait être chouette, on allait enfin nous entendre, prêter l'oreille aux parfois bonnes idées venues de la rue. Que sans doute, ce serait pour les citoyens un peu plus de pouvoir au delà du glisser de bulletin dans l'urne de temps en temps.

La République et nous, ça commence sérieusement à ressembler à la routine d'un vieux couple installé dans ces habitudes, non ? C'est à chaque fois qu'on a besoin d'un calin que l'Etat a mal au crâne, c'est incroyable.

Parce qu'aujourd'hui, maintenant qu'il est élu, le Néo-Président n'en fait qu'à sa tête. Même François Fillon, certains jours on se demande si on ne devrait pas cesser de le payer à rien faire.

Vous vous souvenez du passage particulier sur les pauvres vieux qui ont consacré leur vie au travail et que c'est indécent de les remunérer si peu ? [je me base sur ma mémoire mais la video est ici].

Et aujourd'hui, quoi ? Elle est passée où l'indécence ?


Le jeu de mots auquel vous avez échappé :
Jacques Chirac avait inventé les motocrottes,
Nicolas Sarkozy se réinvente en autocrate.

lundi 24 décembre 2007

Joyeux Noel [nos chers enfants !]


Timbre de Noël de la Principauté de Monaco [source]


Les enfants, on sait comment ça commence et après ça se gâte.

Regardez l'autre qui naît dans une étable, coincé entre un bœuf et un âne avec une mère angéliquement violée à l'insu de son plein gré, un père charpentier dans un pays où il n'existe que des toits plats ; il finit au sommet, parmi les VIP, le gotha et encore il se plaint :
«Père, pourquoi m'avez-vous abandonné ?»

Après tout ce qu'il a fait pour lui, vous avouerez que c'est un sacré manque de reconnaissance, non ?

Après ça, bien sûr, tous les parents culpabilisent pour des siècles et des siècles de ne jamais en faire assez pour les rejetons ; Noël est la période idéale pour exprimer ce sentiment vu que c'est l'anniversaire du sus-nommé. Et vas-y des consoles et des poupées, des bouts de plastique articulés vendus très cher à cause du logo dessus, des fortunes en futilités passagères.

De l'amour qui se mesure au prix des choses qu'on acquiert, vous trouvez ça normal, vous ?

Sans compter que ces chérubins, insouciants et inconscients du prix des cadeaux que leurs parents achètent, ne les regardent qu'à peine, à croire que c'est déchirer rubans et papier à la lumière des loupiotes clignotantes qui les stimulent.

Et c'est ainsi, face à cette déception et pensant aux années de galères d'éducation qu'il faudra encore supporter que la plupart des familles passe la soirée à se gaver de menus d'hyperphagiques arrosés d'alcools de toute sorte pour finir, grise comme une matinée de décembre et suffisamment bourrée pour s'inventer que c'était vraiment un joyeux Noël…