Pendant quelques minutes, une vingtaine vraisemblablement, bien que je n’ai pas compté, l’une après l’autre, les secondes qui s’écoulaient, qui s’étiraient, qui s'empilaient. C’était un temps de sortie du chômage, comme un astronaute qui se rend au dehors, dans l’espace. En apesanteur et À L’EXTÉRIEUR du vaisseau.
J’ai été pendant quelques instants considéré comme une personne capable d’apporter quelque chose à la société. Pas cette sorte de rebut social qu’on tient à l’isolement dans la remise et qui coûte trop cher à nourrir*.
On m’a interrogé sur mon parcours, sur mon expérience de la vie. J’ai pu être pendant toute la durée de cet épisode, comme un véritable personnage avec de la profondeur, une histoire. J'ai pu habiter un récit.
J’ai été considéré.
On m'a écouté, on m'a posé des questions, demandé de préciser tel ou tel détail qui dans ma narration semblait peu importante mais qui, dans l'oreille de la personne écoutante, méritait d'être mieux exploré, plus détaillé.
Je ne sais pas si je serai choisi pour ce poste, il reste 40 personnes à candidater pour 10 places à prendre. Il se peut que cet entretien me permette d'accéder à l'emploi, comme on dit dans les ministères. Il se peut tout autant que je sois laissé encore de côté.
Comme une sorte de rebut social qu’on tient à l’isolement dans la remise et qui coûte trop cher à nourrir.
vendredi 24 janvier 2025
L'entretien [Le plus souvent possible !]
vendredi 20 décembre 2024
La vie [C'est encore loin ?]
dimanche 10 novembre 2024
On va réussir ! [encore ?]
C'est quand même bizarre cette manie de continuer à faire des trucs alors qu'on sait que ça ne marche pas.
Par exemple, la lutte contre le trafic de drogues. Depuis plus de 50 ans on enchaîne les plans massifs et les coups de massues et la France est le pays d'Europe où ça fume le plus. Il faudrait peut-être faire une pause et réfléchir à une autre solution, non ?
Tout en soulignant au passage que lutter contre le cannabis est juste un dogme. En tant que substance nocive, elle arrive loin derrière l'alcool et le tabacs qu'on peut acheter légalement à peu près partout.
Ce ne sont pas les hippies qui disent ça, ce sont les médecins, la science. Des gens respectables qu'habituellement on écoute.
La grande majorité des personnes qui fument de l'herbe sont des adultes qui décident eux-mêmes de ce qu'ils font de leur vie. A quel moment, l'État est en droit de décider à leur place et contre la science que c'est interdit ?
Et puis, si on estime le marché de l'herbe qui détend à 3 milliards d'euros par an, pourquoi ne pas la vendre nous-même et récupérer des taxes au passage ? C'est pas comme si on était en train de pressurer tous les services publics pour gratter jusqu'au dernier centime.
La grande majorité des personnes qui fument vont toujours préférer acheter un produit dont ils connaissent la provenance et la qualité. Les trafiquants n'auront plus qu'à se trouver une autre activité.
Au passage, on aura libéré des centaines d'agents de police de ces tâches stupides et on va pouvoir les remettre au service de la population.
Je ne sais pas pourquoi on fait comme si le nouveau-nouveau ministre de l'Intérieur allait réussir là où l'on sait, par l'expérience, qu'il n'y a que la voie de la légalisation pour éteindre les trafics.
Je ne sais pas. Peut-être qu'il n'y pas encore eu assez de morts et qu'on trouve encore décent qu'un énième ministre de l'Ordre vienne nous vendre sa prochaine très belle réussite.
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Nota Benêt : En plus, on va confier à nos agriculteurs la mission
de nous produire une bonne herbe du Terroir, ça va leur redonner le moral.
[Source image*]
mardi 22 octobre 2024
Dans l'Ordre [en vrac !] - Chronique
En Nouvelle-Calédonie, ce sont les natifs du coin qui trouvent que les blancs expatriés font un peu trop comme si c'était chez eux. L'État Français leur a envoyé les gendarmes pour leur rappeler qui décide de l'ordre tel qu'il doit être.
Ça n'est pas très différent d'Israël qui fait un peu trop comme si c'était chez elle surtout quand c'est chez le voisin et que le voisin gueule un peu trop fort. Ils ont pas mal de gendarmes et de militaires. Ils s'entrainent tout le temps.
En Martinique, ce sont des gens qui trouvent que la quantité de nourriture qu'ils peuvent acheter avec l'argent qu'on leur donne est largement insuffisante. L'État Français leur a envoyé les gendarmes pour leur rappeler que c'est le libre marché.
Ça n'est pas très différent de la manière dont on a géré les #GiletsJaunes quand ils ont hurlé qu'ils ne s'en sortent pas avec le peu d'argent qu'on leur donne. Avec et sans travail réunis dans la même misère. L'État Français leur a envoyé ses forces pour leur rappeler qui décide de l'ordre tel qu'il doit être.
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Nota Benêt : par ici, Macron vole le résultat des élections
puis on découvre qu'il a vidé toutes les caisses,
qu'il nous l'a caché et toujours aucun incendie.