dimanche 4 juillet 2010

La fiction [les gains du jeu].


Ils avaient pourtant un bon logo… [source]



Jusqu'en mille neuf cent quatre vingt neuf, nous avions clairement deux propagandes en oppositions. D'un côté les cocos qui, des enfants plein la bouche et le couteau entre les dents, nous apprenaient que chaque homme est un loup pour l'homme, sauf si c'est un camarade. De l'autre, les ricains qui, une guitare de rock dans les mains et un chewing gum sous la mâchoire, nous expliquaient que le noir est un loup pour l'homme sauf s'il joue du blues ou porte un uniforme.

Le communisme ne s'est pas effondré à cause de son armement ou de son incapacité à conquérir scientifiquement l'espace. Il a implosé de son incapacité à produire du cash en très grande quantité pour rémunérer les agents du progrès. Le capitalisme fabrique de la richesse à défaut d'autre chose. Ça ne poserait pas réellement de problème si elle ne tombait systématiquement entre les mêmes mains.

Nous vivons désormais sous le règne d'une seule propagande. Nous apprenons à chaque heure du jour, l'état du grand marché mondial. Les jeudi noir, les bulles spéculatives, les pourcentages de gain de quelques uns s'enchainent parmi les informations. La bourse est le classement des entreprises selon le degré de sympathie que leur accordent les investisseurs. Ils pensent en terme de rémunération et le marché mesure la quantité de gras qu'ils prendront sur la bête. Il n'est pas question ici du bien-être des clients.

Pas question des salaires versées et de la défense d'un minimum social [À dix ans, tu ne travailleras point], pas question des droit de l'homme et du travailleur [Plus de quatre heures tu dormiras], pas question de la qualité des rivières alentours, de l'air qu'on y respirera. Saint Kerviel, priez pour eux !

La bourse est une fiction monétaire. Les banques y jouent entre elles, l'argent de leurs clients. Elles ont inventé les Fonds Commun de Placement, une version collective du plumage de pigeons. Les pertes sont sèches pour ces derniers mais générent du pourcentage pour l'établissement financier si la chance vient à tourner. On y parle de perspective de croissance et jamais de progrès…

Vous avez remarqué comment
j'ai éludé la chute
du mur ?

15 commentaires:

  1. Je trouve qu'il y a dans ce billet un peu trop de poncifs éculés.
    Le capitalisme n'est qu'un système d'échange, il ne promet pas de lendemains qui chantent...

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  2. Pas tout à fait d'accord avec toi...

    La propagande Coco (ou de Gauche) n'a plus accès aux médias tradi (trustés par le Capitalisme) mais c'est largement redéployé sur le Net et les réseaux sociaux !

    Et y est en position de force ^^

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  3. tzatza : le capitalisme est basé sur l'accumulation de capital pas sur l'échange, relis les classiques ! :-))

    dadavidov : tu n'as pas tort. Le concept de solidarité est ringardisé médiatiquement, traité comme le fait de quelques illuminés…
    :-))

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  4. Très très très très bien le quatrième paragraphe. La légende du marché.

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  5. Certes c'est un tantinet superficiel, comme le signale tzatza, mais c'est parfaitement normal: c'est un résumé de la situation dans un court billet.
    En tout cas, dans les grandes lignes, la réalité est malheureusement bien décrite.

    Va falloir faire avec ce capitalisme...ou pas!

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  6. Fanette : merci ! [J'aime bien rappeler qu'on vit dans une fiction d'infos produites par les élites…].

    cpolitic : évidemment, je n'entre pas dans les détails, faudrait refaire l'histoire depuis 1945 en passant par 68 et la fausse crise pétrolière de 74, la période ratée de 81-83, … ce serait long pour un blog !!! [Merci !].

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  7. C'est quoi les classiques ? Das Kapital ?
    Accumulation de capital ?
    Comme le prouvent les dettes énormes des Etats et du privé ?
    L'accumulation de capital, la dépense, l'emprunt sont des possibilités qu'offrent le système capitaliste, personne n'est forcé.
    On dirait des communistes en herbe ou pire des alter-mondialistes.
    Le capitalisme est peut être un système à la con, mais on n'a rien trouvé de mieux pour échanger.

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  8. tzatza : une dette est un capital accumulé, je te laisse réfléchir là-dessus, tu finiras par comprendre toi aussi ! :-P
    J'adore ton défaitisme quant à tout ça. Tu es la défaite de la pensée à toi tout seul. L'histoire des systèmes humains ne commence pas avec le capitalisme et ne s'y arrête donc pas ! :-))

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  9. Quel défaitisme ?
    C'est toi qui fait du capitalisme un problème central, le responsable des malheurs du monde !
    Rien ne t'empêche de vivre comme un mormon ou un amish, d'élever tes poules ou faire un potager, de monter une association, d'aider les autres.
    Il n'y a pas plus capitaliste que les gens de gauche, vous lorgnez sur la richesse des autres avec vos lubies du bien commun.

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  10. tzatza : je t'envie ta clairvoyance et tes certitudes. Par contre pour ta définition des gauchisses, je te conseille d'enlever les oeillères ! :-)

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  11. Pff, c'est justement parce qu'il n'existe pas de certitudes ni de clairvoyance absolues que le système capitaliste est le moins mauvais (par opposition au collectivisme et à la planification).
    La vie des gens ne se limite heureusement pas à un système économique, mais il faut qu'ils soient libres d'échanger si ils le souhaitent, le véritable capitalisme n'est pas autre chose.

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  12. tzatza : tu fais une très jolie confusion entre la théorie libérale (théorie, je souligne) et le capitalisme. C'est pas gagné !
    :-)

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  13. J'ai accumulé trop d'heures de labeur aujourd'hui pour polémiquer...

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