La nature est supérieure à la science.
J'entends déjà dans le fond de la classe deux trois jeunes esprits éclairés fort mécontents de cette proposition. Et pourtant, c'est ainsi, la science est fille de la nature, faudrait voir à ne pas trop l'oublier. Quand l'humanité invente elle ne fait jamais que copier ce qui existe autour d'elle. Parfois avec un zeste d'imagination, elle l'amplifie*.
Prenez l'exemple de l'agriculture, qu'en faisons-nous ? Nous sélectionnons sur un espace donné une espèce particulièrement intéressante pour notre survie. L'orge ou le raisin ont été un petit pas pour l'homme et une grande cuite* pour l'humanité. Nous choisissons parmi les différentes tentatives en cours, la forme de vie qui nous convient.
Mais nous n'avons pas inventé le blé, la bière ou le vin. C'est vrai que le procédé de fabrication de certains produits est un peu tordu mais vous conviendrez que détourner l'action des bactéries pour faire pétiller du moult de céréales*, ce n'est encore que jouir* de notre environnement. Ce ne sont là que pâles copies.
Comme pour le yaourt et le fromage. Ce n'est que pour avoir voulu conserver le lait plus longtemps que nos ancêtres sont aller le planquer au fond des grottes. Là où justement résident les micro organismes qui font le trou de votre gruyère et le bleu de votre Roquefort*. Au mieux, vous pouvez prétendre avoir su gérer le hasard mais vous ne serez pas inscrit au Grand Livre des Inventions* pour autant.
Je veux bien concéder sur l'ensemble que quelques créations sont d'origine humaine. Par exemple, le moteur à piston*. Si la nature a bel et bien créé le pétrole, il faut reconnaitre que cette feignasse s'est arrêtée là. Elle n'a pas imaginé un seul instant la raffinerie pour en faire de l'essence à moteur et le procédé pour porduire des poubelles en plastique.
Si elle a conçu l'uranium* et le radium*, elle s'est abstenue de secouer plus avant les noyaux. La nature semble dotée d'une régulation qui lui fait préférer l'extinction quand elle joue avec le feu. Et c'est chaque fois que l'humanité parvient à dépasser cette limite, chaque fois qu'elle s'écarte de la simple imitation de l'existant, que ça merdoie dans les grandes largeurs.
Voyez l'état de la planète, reconnaissez que ce n'est pas brillant. Que pensez-vous de revenir un peu au simple travail de copiste ? On garderait l'innovation pour les générations à venir*, si ça leur chante. Ça leur fera de quoi s'occuper pour payer nos retraites.
Voyez l'état de la planète : la plus grande partie de ce qui nous entoure, fonctionne à l'énergie solaire…
Nota benêt : à nos amis fervents défenseurs de l'atome
je rappelle que les centrales fonctionnent à partir d'un minerai
qui finira lui aussi par s'épuiser…
Le T-Shirt d'illustration est en vente sur Zazzle.be à qui j'ai emprunté l'image*
Voilà ! Et on irait violer les bonnes dans les cavernes de nos ancêtres.
RépondreSupprimerNicolas : ah marde, j'ai oublié l'invention du préservatif ! ;-)
RépondreSupprimerBonjour, M. Du Poireau,
RépondreSupprimerJe comprends votre point, et suis assez d'accord. Je me permet juste d'élever une petite objection.
Ce n'est pas la science, mais l'ingénierie qui invente, exploite la technologie mises au jour par celle qui est l'objet de votre post.
En règle générale, les véritables scientifiques n'ont pas d'autre ambition que celle d'observer et de comprendre la nature ; et c'est avec une ferveur et une humilité quasi-religieuse qu'ils s'y attèlent (cf. ferveur scientifique cosmiquement religieuse d'Einstein).
Quand à la radioactivité... la nature secoue aussi les atomes, sinon, nous n'aurions pas de granit rose radioactif en bretagne, et du radon ne s'échapperait pas de la terre.
Les réactions que nous reproduisons dans les accélérateurs, ce n'est pas une invention humaine, c'est une invention de la nature, présente dans tous les phénomènes cosmiques, que nous reproduisons à une échelle minuscule ici bas, pour faire tourner les machines à laver, internet et les voitures électriques.
Cedlab : l'industrie exploite la science, non ?
RépondreSupprimerPour la radio activité, si on se limite à notre planète, l'énergie dégagée naturellement est négligeable et utilisée, à ma connaissance, pas aucun organisme.
Il n'en reste pas moins que cette énergie est une énergie fossile amenée à disparaitre prochainement. Exploiter le filon est la même erreur qu'avec le pétrole ! :-)
tout à fait ...
RépondreSupprimerencore que, si on arrive à exploiter les déchets actuels pour générer de l'énergie par un autre processus, ce qui est tout à fait envisageable, ça repousse l'échéance de quelques siècles ... encore faut-il permettre la recherche en ce sens
après, certes, dans l'idéal, on utiliserait le vent, les courants, le soleil, etc., exclusivement pour générer de l'énergie. Le problème, c'est que ça ne permet pas -- pour l'instant -- de générer suffisamment d'électricité pour se passer totalement du fossile (pétrole, charbon, nucléaire, ou même "bio" carburants, bien ce ce ne soit pas vraiment fossile, c'est combustible) ... et le problème c'est que la demande en électricité est en constante évolution.
Et faut aussi se dire que pour l'instant ces énergies renouvelables ne sont pas entièrement propres ... il faut d'énormes quantités d'acide (dont on se débarrasse après) pour stocker le courant qu'elles génèrent -- avec perte donc ... Et il faut d'énormes quantités de produits chimiques et d'électricité pour traiter le silicium de manière à créer des cellules photovoltaïques ... Ces processus sont très gourmands en énergie (le traitement d'un waffer de silicium pour créer une cellule photovoltaïque demande quelques centaines de litres d'eau, de produits chimiques divers, le tout chauffé à plusieurs centaines de degrés pendant plusieurs dizaines de minutes)
Tout n'est pas si facile, comme dirait l'autre
Cebelab : et dire qu'une simple feuille de pissenlit produit de l'énergie sans se fatiguer ! Il y a des recherches à faire ! :-)
RépondreSupprimer[Bon sang, trop longs tes commentaires, bcp trop longs ! ;-)) ].
pas plus longs que tes posts :)
RépondreSupprimerEt l'énergie du désespoir, avec quoi la fabrique-t-on ?
RépondreSupprimerCebelab : on t'a déjà expliqué la différence entre un article et un commentaire ? :-P
RépondreSupprimerSolveig : c'est fabriqué au noir, non ? :-))
RépondreSupprimerToujours le bon mot, Monsieur Poireau. ;-)
RépondreSupprimerNora Gaspard : merci bien ! :-)
RépondreSupprimerAmusant comme tout ! Avec l'énergie du vide qui m'habite ce soir, on devrait pouvoir éclairer un réverbère, mais malheureusement pas produire un commentaire intelligent.
RépondreSupprimer(pourquoi tu m'as-tu mis en lien avec Roquefort ? Comment sais-tu que j'ai passé plein de vacances d'été là-bas, quand j'étais gosse ?)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerLeCoucou : merci !
RépondreSupprimerRoquefort parce le sud, le soleil, toussa, ça m'a semblé de bon aloi !
:-))
Sacré Poireau ! Excellent ton "titre inconnu", mais je n'arrive pas à laisser de commentaire. Le premier billet fantôme, c'est pourtant chouette !
RépondreSupprimerLe Coucou: bah, erreur de manipulation mais pour le coup, ça ressemble à un concept d'article fantôme ! :-))
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