vendredi 21 octobre 2011

La dette [deux cafés, l'addition !]




J'aimais bien recevoir trimestriellement mon bulletin*. Il était chargé de bonnes notes ce qui le transformait en un plaisir trop rare. Il y avait les commentaires manuscrits des professeurs : élève attentif mais devrait plus participer en classe, de bon progrès en calcul, à persévérer.
Au contraire, les agences de notation délivrent des livrets bien trop fréquents. Le lundi tu apprends que l'Espagne va devoir réaliser de grands progrès et le lendemain, qu'on lui a déjà saqué sa note.

Avec un tel rythme de critique, les élèves n'ont plus le temps de poursuivre assez longtemps leurs efforts. Ils se découragent et finissent par ne même plus vouloir suivre les cours. Je pense qu'est venu le temps de remettre en cause cette pédagogie.

Parce que c'est bien une pédagogie, n'est-ce pas ?



Tout le monde nous parle de la catastrophe de la dette et de la nécessité de la rembourser dans les plus brefs délais. Des spécialistes* de la chose nous expliquent les rouages de l'économie nous détaillent leurs analyses mais toujours selon LEUR avis.

Tu n'es pas obligé de les croire*.

Les docteurs es finance qui pérorent aujourd'hui sont les mêmes qui t'offraient des conseils sur l'ultra-libéralisme* hier. Ils hurlent contre la branche coupée où ils sont assis mais sont couverts de sciure.

S'il est vrai que nous avons dérapé dans les virages*, n'oublions pas que ce n'est que ponctuel. Le monde change, évolue, les systèmes naviguent entre progrès social et déséquilibre.

Nous avons des pays dont les démocraties fonctionnent, nous devrions utiliser cet outil formidable qu'on nous donne. Nous accorder de la confiance. C'est aussi* par les urnes que l'on s'indigne. Les systèmes ne sont jamais durablement dans l'équilibre.

Tout le monde nous parle de la catastrophe de la dette* mais qui nous explique pourquoi nous devrions rembourser là, tout de suite ? Le poids des intérêts ? Et alors, on prend rendez-vous, on négocie les taux et l'affaire est dans le sac. On est l'État quand même ! Non ?

Cet article était une réponse à la chaîne de blog de Yann. Et sinon, contre la dette, il suffit de lâcher un peu d'inflation. L'épargne qui va sortir alimentera l'économie réelle. 

Illustration : la courbe qui fait peur, piquée ici* 

8 commentaires:

  1. L'économie n'est simplement qu'une guerre que d'autres se font mais qui souhaite te refoutre jusqu'à la mort dans ses tranchées, à peu près comme toujours.
    Et l'insoumission, c'est pour les chiens ?

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  2. MHPA : l'économie c'est de la politique, juste de la politique ! :-)

    Nicolas : pas de quoi en faire un cake en tout cas ! :-)

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  3. Pour lâcher un peu d'inflation, ne faut-il pas sortir de l'euro ? Y-a-t-il un autre moyen ?

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  4. mtislav : je ne suis pas spécialiste mais si j'ai bien tout compris, si la BCE décide d'abaisser ses taux d'intérêt, elle va mécaniquement augmenter la masse monétaire en circulation ce qui va dévaluer l'euro par rapport au dollar et donc faire monter les prix.
    Si les prix montent, les rentiers ont beaucoup moins d'intérêt à garder leur richesse en réserve puisqu'elle perd progressivement sa valeur d'échange (les rentiers ne peuvent plus acheter 1 kilo de viande mais seulement 0,9 kg avec la même somme).
    Par le même mouvement, la valeur de la dette décroit peu à peu !
    :-)

    [Qu'on me corrige si je me trompe ! :-)].

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  5. Je ne mange pas de viande, dis-leur qu'ils peuvent y aller.

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  6. Je comprends rien. Mais j'essaie, je m'applique, je te promets !

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  7. mtislav : j'ai twitté que ce serait commique que l'Europe se termine par une guerre franco-allemande ! Parce que bon, l'euro fort et toussa, c'est pour leur faire plaisir à eux, pas à l'Europe du Sud pour qui c'est plutôt un étouffoir ! :-)

    Nora Gaspard : On doit des sous. Mais on a la capacité de faire baisser la valeur de ce qu'on doit. Par dogme, on ne le fait pas. Voilà ! :-))

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